LA CULTURE DE LA PAIX PROGRESSE
Ce mois-ci, nous avons constaté l’essor de la culture de la paix en Afrique, en Amérique latine et aux États-Unis.
En Afrique du Sud, des femmes ont paralysé leur pays avec un message fort : déclarer les violences sexistes et les féminicides comme une catastrophe nationale. Le matin du 21 novembre, sur les pelouses des Union Buildings à Pretoria, siège du gouvernement, des milliers de manifestantes vêtues de noir et de violet ont commencé à se rassembler. Leurs voix se sont élevées sur des chants traditionnels de lutte – « Senzeni na ?» (Qu’avons-nous fait pour mériter cela ?) et « Zizaw’ujik’izinto » (Les choses vont changer) – avant un moment poignant à midi, lorsque les manifestantes se sont allongées en silence, en hommage aux femmes tuées chaque jour en Afrique du Sud.
Face à l’indignation suscitée par une pétition ayant recueilli plus d’un million de signatures, le gouvernement sud-africain a déclaré les violences sexistes et les féminicides comme une catastrophe nationale. Cette mesure permettra de débloquer des ressources supplémentaires et de recentrer les politiques publiques, garantissant ainsi à ce problème l’attention urgente qu’il mérite. Lors du Sommet social du G20, le président Cyril Ramaphosa a déclaré : « Nous sommes convenus, avec tous les partenaires sociaux, de prendre des mesures exceptionnelles et concertées – en utilisant tous les moyens à notre disposition – pour mettre fin à cette crise.»
Réunis à Johannesburg, les ministres du G20 ont reconnu que la lutte contre les violences sexistes exige de s’attaquer à leurs causes profondes. Au cœur des recommandations du G20 figurait l’implication des hommes et des garçons comme acteurs du changement dans la promotion de masculinités positives. Les ministres ont également souligné que la transformation des normes genrées néfastes passe par le renforcement des mécanismes de responsabilisation dans tous les secteurs, des institutions religieuses au système judiciaire.
Au Brésil, environ 50 000 personnes ont défilé dans les rues de Belém do Pará, devant le bâtiment de la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP30), pour manifester lors d’une « Grande Marche du Peuple » et d’un hommage improvisé aux énergies fossiles. Elles exigeaient une transition juste vers un système énergétique plus renouvelable et une économie plus égalitaire.
Organisée par des organisations de la société civile et des groupes de peuples autochtones du Brésil et d’ailleurs, la manifestation, qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes, a dénoncé la cupidité des compagnies pétrolières, gazières et charbonnières et a réclamé que les grands pollueurs paient pour les dommages considérables causés par leurs activités dans le monde entier au cours du siècle dernier.
Malgré les conclusions décevantes de la COP30, les militants participants promettent d’agir au niveau local. L’activiste Herbert Santo de Lima déclare : « La COP30 n’a pas apporté toutes les réponses escomptées. Mais elle a apporté suffisamment pour que nous ne baissions pas les bras. Le combat continue, et il commence dans les villes. L’avenir est urgent. Et nous aussi. »
Aux États-Unis également, le combat se poursuit, et il commence dans les villes.
La victoire de Zohran Mamdani à l’élection municipale de New York a inspiré les militants de tout le pays dans leur lutte pour les droits humains. Voici un extrait de son discours de victoire : « Ce soir, nous avons parlé d’une voix claire. L’espoir renaît… Nous avons gagné parce que les New-Yorkais ont osé espérer que l’impossible puisse devenir possible.»
De même, nous recevons un message d’une militante de New Haven (ville du Connecticut) : « on observe un début de changement. Nous gardons espoir de voir, un jour, la raison, la compassion et la paix l’emporter sur la déliquescence actuelle de notre société. »
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