Category Archives: PARTICIPATION DEMOCRATIQUE

Les femmes dans les parlements : regard sur les 20 dernières années

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D’un rapport par L’Union Parlementaire

On a assisté au cours des vingt dernières années à une augmentation impressionnante de la proportion des femmes parlementaires dans le monde; la moyenne mondiale a presque doublé sur cette période et la quasi-totalité des régions ont réalisé des progrès substantiels vers l’objectif de 30 % de femmes à des postes de prise de décision.

parliamentarians

En 1995, les déléguées présentes à la quatrième Conférence mondiale de l’ONU sur les femmes ont signé, unanimement, le Programme d’action de Beijing. Celui-ci a été qualifié de « nouveau programme pour l’émancipation des femmes » avec pour mission de supprimer tous « les obstacles à la participation active des femmes à toutes les sphères de la vie publique et privée ».

Le programme fixait un objectif de 30 % de femmes aux postes de prise de décision, proposant une large palette de stratégies pour y parvenir, parmi lesquelles la discrimination positive, le débat public, la formation et le mentorat à l’intention de femmes leaders.

Au cours des 20 dernières années, les pays du monde ont enregistré des avancées substantielles dans la réalisation de cet objectif de 30 %. Au plan mondial, la moyenne de représentation des femmes dans les parlements nationaux a presque doublé, passant de 11,3 % en 1995 à 22,1 %

Au plan mondial

• La représentation moyenne des femmes dans les parlements du monde a presque doublé entre 1995 et 2015, passant de 11,3 % en 1995 à 22,1 % en 2015. Cette proportion a progressé dans près de 90 % des 174 pays pour lesquels des données sont disponibles pour ces deux années.

• Sur la même période, le nombre des chambres uniques ou basses comprenant plus de 30 % de femmes parlementaires a grimpé de 5 à 42 tandis que le nombre de celles comprenant plus de 40 % de femmes passait d’une seule à 13. En 2015, quatre chambres ont dépassé la barre des 50 %, l’une d’entre elles comprenant même plus de 60 % de femmes.

• Les pays en tête du classement se sont diversifiés : les 10 premiers, parmi lesquels figuraient huit pays européens en 1995, comprennent maintenant quatre pays en Afrique sub-saharienne et trois pays en Europe et trois pays sur le continent américain. . .

• Outre l’évolution des conditions politiques, un facteur a joué un rôle essentiel dans ces changements : la mise en place de quotas électoraux par sexe. Alors qu’ils ne concernaient qu’un petit nombre de pays en 1995, on en trouve dans plus de 120 pays en 2015. . .

L’influence des femmes au Parlement

Des travaux de recherche étayés par des entretiens avec des parlementaires hommes et femmes présentés dans l’enquête de l’UIP Egalité en politique, montrent que la présence des femmes a, de fait, imposé des changements dans les parlements. Des thèmes nouveaux, tels que la violence faite aux femmes ou la santé des femmes, sont désormais à l’ordre du jour : il n’est pas sûr que sans les femmes ces questions auraient reçu l’attention qu’elles méritent. Les femmes parlementaires contribuent aussi, au moins dans certains cas, à l’établissement d’un climat politique plus collaboratif, tant au sein des partis qu’entre eux. En outre, la présence de femmes met les autres femmes en confiance et les incite à prendre contact avec leurs représentant(e)s, ce qui renforce la communication et la responsabilité démocratiques.

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Latest Discussion

Women in parliaments. Do they enhance democratic communication and accountability?

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Côte d’Ivoire: Ouverture à Yamoussoukro du centre régional ISESCO pour la culture de la paix

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un article par Abidjan.net

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Gnamien Konan a procédé jeudi, à l’ouverture officielle à Yamoussoukro du centre régional pour l’éducation à la culture de la paix (CRECP) en présence de M. Najib Rhiati représentant l’organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), initiatrice de la création du CRECP en Côte d’Ivoire.

yamoussoukro

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Le CREP est logé au sein de la Fondation internationale Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Il est destiné à promouvoir le dialogue, les droits de l’homme, la justice et la paix pour un monde meilleur. Il a démarré en 2008, mais concrétisé par la signature d’un accord entre la République de Côte d’Ivoire et l’ISESCO en octobre 2013.

”Il a pour mission de promouvoir, dans les États africains francophones membres de l’ISESCO, l’éducation à la culture de paix dans les systèmes et programme éducatifs, de renforcer les capacités de leurs formateurs dans le domaine de la culture de la paix, et de faciliter l’intégration de l’éducation à la culture de la paix dans les programmes d’enseignement scolaire et universitaire”, a indiqué Dr Diénéba Doumbia, directeur du département de la recherche de la paix de la Fondation FHB.

Le plan d’action triennal actuel du CREP prévoit un programme continu d’éducation aux valeurs humaines, selon le représentant du directeur général de l’ISESCO, Najib Rhiati.
” Ce programme vise à faire de l’école un espace d’égalité et de fraternité humaine, un espace qui ouvrira la voie à l’instauration d’une vie commune, fondée sur les valeurs de la paix et de la solidarité et établie par les enfants qui formeront une jeunesse capable de construire l’avenir”, a-t-il précisé.

Gnamien Konan, pour sa part, a expliqué que les conflits et tensions sont nés de l’incivisme et de la démission des citoyens du jeu démocratique. ”Cette montée de violences déstabilise nos économies, portent préjudice aux systèmes éducatifs et anéantissent la solidarité légendaire des pays africains”, a-t-il déploré.

Aussi a-t-il engagé les animateurs du CRECP à mener continuellement des réflexions, afin d’imaginer des mécanismes innovants et efficaces et de nouvelles attitudes qui permettront d’éduquer les populations à la culture de la paix, gage d’un développement harmonieux de nos pays.

(cliquez ici pour une traduction anglaise de cet article.)

(Question pour cet article:)

Côte d’Ivoire: Festival de musique du 21 au 26 avril à Abidjan pour des “élections apaisées” en Afrique

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une article par Africatime

Le Femua, un festival de musique réunissant une dizaine d’artistes africains de renom, se tiendra du 21 au 26 avril à Abidjan en faveur d'”élections apaisées” sur le continent, où plusieurs scrutins se dérouleront cette année, a indiqué l’organisation.

Abidjan
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“On ne peut rester les bras croisés face à une actualité électorale très controversée dans les deux Congo (RDC et Congo -Brazzaville), au Burkina et Togo”, a expliqué à l’AFP Salif Traoré, dit A’Salfo, le leader du groupe ivoirien Magic System.

“La musique va donc fédérer des vibrations pour baisser la tension et faire passer un message sur les élections apaisées”, a espéré A’Salfo, ambassadeur de l’Unesco pour l'”alphabétisation et la culture de la paix” depuis 2012.

Le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), créé en 2008, réunit pour cette 8e édition une dizaine d’artistes de renom, dont Fally Ipupa (RDCongo), Freshlyground (Afrique du Sud), Joel Sebunjo (Ouganda), Bracket (Nigeria), Philip Monteiro (Cap-Vert), Habib Koité (Mali) ou encore Smarty (Burkina Faso).

Du 21 au 26 avril, le Femua se déroulera essentiellement à Anoumabo, un quartier pauvre d’Abidjan aux ruelles boueuses, où se côtoient habitations précaires et maisons modernes.

“Nous allons lancer un message à partir du ghetto, d’où partent les contestations qui embrasent le pays”, a insisté le chanteur A’Salfo.

Le quartier d’Anoumabo a vu naitre Magic System, groupe star de la musique ivoirienne, qui depuis son succès “Premier Gaou”, enchaîne les tubes en Afrique et en Europe.

Le Nigeria, le plus riche pays d’Afrique vient de vivre une alternance démocratique applaudie par ses habitants et la communauté internationale. Mais le déroulement et l’issue d’autres scrutins africains paraissent plus incertains.

L’ONU s’est ainsi alarmée mercredi de la “direction prise” par le Burundi avant les législatives et la présidentielle prévues en mai et juin. La Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo et la Guinée sont également en année électorale.

(Cliquez ici pour une traduction de cet article en anglais)

Question pour cet article

How should elections be organized in a true democracy?

What place does music have in the peace movement?

Latest reader comment:

CPNN receives more and more articles from Africa about initiatives that contest the European model of “winner-takes-all” elections, and demand that elections should only be part of a broader democratic process that seeks consensus and compromise.

This fits with the pre-colonial systems of justice in Africa, when there was no monotheism and no single supreme god, no single supreme law, no single “truth” provided by divine intervention, but rather a compromise among many different “gods,” perspectives and “truths” arrived at through a process of mediation, for example, the “palabra.”

Clôture du Forum social mondial : Les citoyens du monde contre le terrorisme et l’oppression des peuples

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an article by Sihem Oubraham, El Moudjahid

La 13e édition du Forum social mondial (FMS) 2015, qui s’est déroulée pendant quatre jours dans la capitale tunisienne, a clôturé ses travaux, hier, sous le signe d’une «solidarité tous azimuts envers tous les peuples opprimés».

moudjahid

En effet, le FSM 2015 a été marqué par une série d’activités des participants installés au campus Farhat-Hachad, à El- Manar, à Tunis.

Il faut dire que cette 13e édition a été organisée dans une conjoncture difficile pour les Tunisiens puisqu’elle est intervenue à peine une semaine après l’attentat dramatique du musée du Bardo. Partant de là, les membres du comité d’organisation du FSM ont tenu à réaffirmer le fait que «le terrorisme ne peut pas s’imposer, et ne pourra pas sévir en Tunisie».

L’évènement, l’édition 2015 du FSM est une réussite, a-t-on estimé.

Il faut dire aussi que le FSM 2015 a été marqué par la forte participation algérienne. La présence algérienne s’élève à pas moins de 1.200 participants. Pas moins de 200 associations participent au FSM-2015 à Tunis, parmi lesquelles l’UGTA, des organisations estudiantines, le réseau Nada pour la défense des droits de l’enfant ou encore l’Association nationale des échanges entre jeunes (ANEJ). «C’est une mosaïque, et c’est une première», selon Ali Sahel, coordinateur de la délégation et président de l’ANEJ. Des ateliers ont été programmés par ces derniers. Il s’agit de la promotion des activités des jeunes en Algérie et des conférences sur le “droit à l’autodétermination des peuples sahraoui et palestinien”, “les Ingérences et droit à la souveraineté nationale” ou la “défense du gaz de schiste”.

Au programme des travaux du FSM, plusieurs manifestations variées ont eu lieu, outre des activés en marge du Forum, dont des débats entre personnalités politiques internationales et des manifestations culturelles et musicales. Les participants à la manifestation de la commission des jeunes du Forum social mondial, qui a débuté mardi dernier, sur le slogan “Une jeunesse qui milite et œuvre pour le changement”, organisée dans la salle du Mondial, à Tunis, ont appelé à la constitution d’un front des jeunes. «L’édition 2015 du FSM est une importante étape sur la voie du militantisme universel prônant un changement socio-économique à travers la participation de plus de 50 mille personnes représentant 5.800 associations dont 270 en rapport avec la jeunesse», selon le coordinateur de la commission des jeunes du FSM, M. Zied Makhlouf.

Une jeunesse qui milite et œuvre pour le changement » Dans ce contexte, il s’est félicité de l’augmentation du nombre des participants après l’attentat du Bardo «ce qui illustre la grande solidarité manifestée envers la Tunisie par la communauté internationale», a-t-il estimé. Dans une déclaration à El Moudjahid, en marge de la clôture de la 13e édition du FSM, «M. Makhlouf a souligné que «le FSM poursuivra son engagement sur cette voie, depuis sa première édition à Porte Alegre au Brésil». Un Forum «qui a aidé à accomplir un changement socio-économique perceptible en Amérique latine, notamment en Argentine, au Venezuela et au Brésil», a-t-il précisé.

Cliquez ici pour une traduction anglaise de cet article.

(L’article est continué sur le droite de ce page.)

Continuation de l’article:

De son côté, M. Louay Aoudi, représentant de l’association de Forum de la jeunesse palestinienne dans le diaspora, a affirmé que «la cause palestinienne n’est plus limitée désormais à la géographie, mais concerne l’humanité entière, étant une lutte contre le sionisme, le capitalisme fasciste et un fer de lance pour la liberté». Il a, en outre, estimé que le FSM 2015 de Tunis constitue “un outil pour l’unification des forces de la jeunesse mondiale” «pour se libérer des griffes du sionisme et de la marginalisation».

Pour Caraminda Mac Lorin, représentante du comité d’organisation du FSM à Montréal en 2016, «la participation record à l’édition 2015 de Tunis reflète la grande sympathie des jeunes du monde pour la Tunisie après les derniers attentats». «Nous sommes ici également pour exprimer les préoccupations des jeunes canadiens avec la grève déclenchée par près de 50.000 étudiants afin de protester contre la politique d’austérité. Cet espace représente une bonne opportunité d’échanger les expériences et les points de vue sur ces problèmes communs des jeunes en attendant l’édition de 2016 au Canada», a-t-elle indiqué.

Par ailleurs, les organisateurs, situant le contexte du FSM 2015, précisent notamment que «la revendication d’une justice climatique, et au-delà, d’une justice environnementale, n’est que l’expression d’une remise en cause d’un système de production et de consommation qui n’a pas d’avenir et d’une relation de prédation de l’environnement par l’homme. De plus en plus de mouvements sociaux et d’intellectuels, à travers le monde, interprètent cette crise non pas seulement comme une crise financière ou comme un dysfonctionnement du capitalisme, mais plus profondément comme une véritable crise de civilisation, tant les fondements même du système économique, social, environnemental, culturel et politique sont remis en cause par une large partie de l’humanité qui les considèrent comme la source de l’injustice économique, sociale et politique dans le monde, et comme la source des dommages causés à la terre».

Il y a lieu de rappeler, à la fin, que l’Assemblée des mouvements sociaux, AMS, du FSM 2015, a appelé à renforcer la solidarité avec les peuples du monde qui luttent au quotidien contre l’impérialisme, le colonialisme, l’exploitation, le patriarcat, le racisme et l’injustice.