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Burkina : La Ve édition des « Ambassadeurs de Paix Awards » aura lieu le 1er août 2025, ornée d’une série d’activités

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Un article de Le Faso

La Ve édition des « Ambassadeurs de Paix Awards » (APA), événement qui vise à magnifier les personnes physiques et morales œuvrant en faveur de la promotion de la paix, du patriotisme et de la cohésion sociale au Burkina, se tiendra le 1er août 2025 à Ouagadougou sous le thème : « 5 ans des APA : quel bilan ? ». Pour cette édition, outre la remise des récompenses, des activités visant à accompagner des initiatives nationales sont prévues. C’est ce qu’ont annoncé les responsables du Mouvement pour la culture de la paix et l’amour de la patrie (MPAP), porteur des APA, le mardi 8 juillet 2025 à Ouagadougou, à travers une conférence de presse dédiée à l’évènement.

C’est le pavillon « Soleil Levant » du SIAO qui est retenu pour la cérémonie de récompenses, le 1er août 2025 à partir de 20h. L’évènement sera retransmis également en direct sur la télévision nationale du Burkina.

Cette édition permettra donc de porter un regard-bilan sur les cinq années d’existence des APA, à travers un état des lieux des actions menées, les succès engrangés, les défis à relever pour améliorer les éditions à venir. Il s’agira aussi, poursuivent les conférenciers, de réaffirmer l’engagement à œuvrer pour un avenir pacifique, un avenir où l’amour de la patrie et le respect des valeurs citoyennes guideront toujours les actions.

Pour cette cinquième édition, les responsables ont concocté plusieurs activités étalées sur des jours. Ainsi, dès le 31 juillet se tiendra un panel pour faire le bilan des éditions passées et projeter les perspectives. “Ce sera également un moment d’échanges entre acteurs engagés dans la promotion de la paix, partager leurs expériences et analyser les répercussions des différentes thématiques qui ont été abordées au cours des éditions précédentes. Cet événement sera un grand moment de célébration, mais aussi de réflexion collective, car il nous permettra de poser les bases d’une vision commune pour la paix et le développement durable de notre pays”, peut-on retenir de la déclaration liminaire lue par le président du comité d’organisation, Paul-Marie Zoma, par ailleurs vice-président du MPAP.

Le panel réunira également les acteurs institutionnels, des lauréats des précédentes éditions, des spécialistes de la paix ainsi que des partenaires techniques, etc.
La soirée sera, elle, marquée par la remise des trophées et des attestations. Elle servira également de cadre pour le lancement d’un appel à contributions pour constituer une cagnotte au profit de l’initiative présidentielle « Faso Mêbo ».

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The new military governments in Africa: Are they promoting a culture of peace?

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“Pour la participation au Gala, il est demandé une contribution de 25 000 FCFA par personne ou 250 000 FCFA pour une table complète de 10. Une soirée des partenaires et des ambassadeurs de paix le 02 août à partir de 18h. En amont de toutes ces activités, le MPAP envisage une visite au siège de l’Initiative présidentielle Faso Mêbo, pour saluer et encourager tous ceux qui s’investissent dans la réussite et l’aboutissement de cette initiative”, ont déroulé les conférenciers, ajoutant que les partenaires verront la participation également des lauréats de toutes les éditions des APA.

Les récompenses sont, elles, organisées en catégories de trophées. Le « Grand APA » qui récompense une personne physique ou morale qui s’est investie dans la promotion de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble, et qui a fortement impacté sa communauté par des actions de paix, de rassemblement, des actions sociales (prise en charge de personnes vulnérables par exemple), etc.
La deuxième catégorie est l’ « APA du Patriotisme » qui récompense une personne physique ou morale qui, par ses actions quotidiennes, montre un attachement à la patrie, se manifestant par la volonté de la défendre et la promouvoir en posant des actes dans ce sens.

L’ « APA du Leadership », elle, récompense une personne physique ou morale qui a une influence positive sur sa communauté. L’ « APA de l’Engagement en faveur de la cohésion sociale et du vivre-ensemble » récompense une personne physique ou morale qui s’investit dans la promotion de la cohésion sociale et du vivre-ensemble par des actions, des initiatives très concrètes dans sa communauté.

L’ « APA de l’Intégration » qui récompense une personne physique ou morale, expatriée résident au Burkina et menant des actions et des activités en faveur de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. Cette personne est bien intégrée et contribue aux actions de développement dans son pays d’accueil, le Burkina. Aussi favorise-t-elle des actions d’intégration politique et socio-culturelle.

L’ « APA de l’AES » qui récompense une personne physique ou morale de l’espace AES (Mali-Burkina-Niger) qui s’investit dans la promotion de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble et qui promeut les principes et valeurs qui fondent l’AES (Alliance des États du Sahel).

L’ « APA d’Honneur » qui récompense une personne physique ou morale qui s’investit dans la promotion de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble et qui soutient les actions du MPAP.


En complément de ces distinctions, des attestations de reconnaissance seront remises à des acteurs et institutions pour saluer leur engagement constant et leur soutien dans les actions de promotion de la paix au Burkina Faso, font-ils savoir.

La Vè édition des Ambassadeurs de Paix Awards est placée sous le patronage de sa Majesté Bifaté II, chef de canton de Gaoua et le co-parrainage du président-directeur général de Sofao Groupe SARL, Hamadé Ouédraogo, par ailleurs président du conseil régional du patronat du Centre ; du président-directeur général du groupe Fortuna, Roch Donation Nagalo, Ve vice-président chargé des organisations professionnelles et faîtières de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) et du président-directeur général de Socodifa International, Abdoul Fatao Ouédraogo.

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Niger: Agadez mobilise ses chefs traditionnels pour la paix

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Un article de Journal du Niger

Dans l’amphithéâtre vibrant de la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) d’Agadez, une initiative majeure a vu le jour le jeudi 10 juillet 2025. Sous la présidence du Général de Division Ibra Boulama Issa, gouverneur de la région, un atelier stratégique sur le rôle des chefs traditionnels dans la promotion de la paix, la sécurité et la cohésion sociale a été lancé avec éclat. Réunissant les leaders coutumiers, les préfets, les administrateurs communaux et des figures éminentes comme le Sultan de l’Aïr, Son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou, cette rencontre marque un tournant dans la mobilisation des autorités traditionnelles pour bâtir un Niger plus uni et résilient.

Agadez : les chefs traditionnels, piliers de la paix et de la stabilité au Niger 

Devant un parterre de dignitaires, incluant le président du Bureau Régional de l’Association des Chefs Traditionnels du Niger, le Général Boulama Issa a donné le ton d’une journée placée sous le signe de l’engagement collectif. En effet, cet atelier, initié par le gouvernorat, vise à doter les chefs traditionnels d’Agadez des outils nécessaires pour jouer un rôle central dans la culture de la paix, le renforcement de la sécurité, la cohésion sociale et la gestion non violente des conflits. Dans une région confrontée à des défis complexes – insécurité, tensions communautaires et activités illicites comme l’orpaillage – cette formation incarne une ambition audacieuse : faire des leaders coutumiers des acteurs clés de la refondation de la République.

Par ailleurs, le gouverneur, dans un discours empreint de conviction, a souligné l’importance de ces figures traditionnelles dans le tissu social nigérien. « Vous êtes les gardiens de nos valeurs, les relais de nos communautés. Votre rôle est essentiel pour promouvoir la paix et soutenir les efforts des autorités dans un contexte où la cohésion est notre plus grande force », a-t-il déclaré, selon des participants. Cette vision place les chefs traditionnels au cœur d’une stratégie visant à ancrer la gouvernance locale dans les réalités culturelles et sociales de la région.

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The new military governments in Africa: Are they promoting a culture of peace?

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Formation stratégique : quand la sagesse ancestrale rencontre les défis modernes
 
L’atelier, conçu comme un espace d’échange et de formation, a abordé des thématiques cruciales. Les participants ont exploré des stratégies pour prévenir les conflits intercommunautaires, encourager la collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et promouvoir aussi  le dialogue comme alternative à la violence. Dans une région comme Agadez, carrefour stratégique du Sahel, où les tensions liées aux migrations, au banditisme et aux groupes armés restent prégnantes, ces compétences sont vitales.

La présence du Sultan de l’Aïr, figure respectée et symbole de l’autorité traditionnelle, a conféré une légitimité particulière à l’événement. Aux côtés des préfets des départements et des administrateurs délégués des communes, il a incarné l’union entre tradition et modernité, un équilibre essentiel pour répondre aux défis contemporains. Les discussions ont également mis en lumière le rôle des chefs traditionnels dans la collecte de renseignements et la sensibilisation des communautés, renforçant leur position de pont entre les citoyens et les institutions.

Agadez : une réponse régionale aux enjeux de sécurité et de cohésion
 
Cet atelier s’inscrit dans une série d’initiatives entreprises par le gouvernorat pour consolider la stabilité à Agadez. Ainsi, après la rencontre d’Injitan le 9 juillet, où le Général Boulama Issa a dialogué avec la communauté Ihagaran sur des enjeux similaires, cette formation élargit la portée de l’engagement régional. En équipant les chefs traditionnels de nouvelles compétences, les autorités visent à créer un réseau de leaders capables de désamorcer les tensions et de promouvoir un vivre-ensemble harmonieux, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et sociaux.

Les participants ont également abordé des problématiques pratiques, comme l’accès limité aux réseaux de communication dans certaines zones rurales, un obstacle à la coordination des efforts de paix. En réponse, le gouverneur a promis d’explorer des solutions pour renforcer l’infrastructure numérique, essentielle à la sécurité et au développement.
 
L’avenir du Niger : un pays uni par la sagesse traditionnelle et l’engagement moderne
 
En somme, l’atelier d’Agadez résonne comme un appel à l’unité et à l’action. En plaçant les chefs traditionnels au cœur de la refondation nationale, le Général Boulama Issa et son équipe envoient un message fort : la paix et la cohésion sociale sont l’affaire de tous. Dans une région où la tradition est une force vive, cet événement marque une étape décisive pour transformer les défis en opportunités.

Les échos de la MJC résonnent désormais à travers Agadez. Nouvellement outillés, les leaders coutumiers s’apprêtent à devenir les artisans d’un Niger plus pacifique. Avec le soutien du Sultan de l’Aïr et des autorités régionales, ils incarnent aussi l’espoir d’une société où la sagesse ancestrale et l’engagement moderne convergent pour bâtir un avenir stable et prospère.

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Burkina Faso: Vivre-ensemble : Des chefs coutumiers et religieux parlent à leurs communautés

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Un article par Romuald Dofini en Lefaso.net

La communauté peulh de Bobo-Dioulasso a organisé le dimanche 22 décembre 2024 dans la ville de Sya une journée de promotion de la culture, de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso. Cette journée était placée sous le thème : « Pour le bon vivre-ensemble au Faso : Les chefs coutumiers et religieux de l’Ouest du Burkina parlent à leurs communautés ». Au cours de cette journée qui a réuni plusieurs couches sociales, des engagements et résolutions ont été pris par les acteurs pour promouvoir la cohésion sociale en privilégiant le dialogue dans le règlement des conflits.

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Les chefs coutumiers et religieux prenant l’engagement de promouvoir la paix et la cohésion sociale

C’est à cœur ouvert que des chefs coutumiers et religieux ont parlé à leurs communautés le dimanche 22 décembre 2024 à Bobo-Dioulasso. Selon eux, il était plus que nécessaire d’organiser cette journée au regard de la situation que traverse le pays depuis plusieurs années. En effet, la situation sécuritaire du Burkina Faso a entraîné un dysfonctionnement à tous les niveaux provoquant dans certaines zones un délitement de tous les segments du tissu social.

Pour les chefs coutumiers et religieux, cette crise sécuritaire a engendré également des conflits au sein des populations avec leur corolaire d’exacerbation de méfiances entre individus et entre communautés. Pour eux, le combat que mènent les forces de défense et de sécurité contre les terroristes est louable, mais ils estiment que pour une paix durable, il faudrait « recoudre » le tissu social, afin d’améliorer la cohésion sociale, de prévenir et de gérer les différends entre les communautés. Pour cela, la mise en place et la promotion des espaces de dialogues se sont avérées nécessaires. C’est donc conscient de cet effritement du tissu social causé par la crise sécuritaire et le rôle des leaders coutumiers et religieux dans la mobilisation sociale que la chefferie coutumière peulh de Bobo-Dioulasso a initié cette journée de promotion de la culture de la paix et de cohésion sociale.

L’objectif de cette journée était de promouvoir la cohésion sociale au Burkina et particulièrement dans le Grand-ouest du Burkina. Cette activité a réuni une soixantaine de chefs coutumiers et religieux du Grand-ouest du Burkina, des organisations de la veille citoyenne, des organisations féminines ainsi que la population de Sya, dont majoritairement des peulhs. Selon le chef peulh de Bobo-Dioulasso, Issiaka Sidibé, cette journée vise à recréer l’harmonie et la symbiose entre les communautés, à inviter les populations à se parler, à s’accepter, à se pardonner et à créer les conditions pour le retour de la paix dans la région et au Burkina Faso.

« C’était un devoir pour nous d’organiser cette journée car nous voulons vraiment aider les autorités à finir leur mission de reconquête du territoire. Nous voyons qu’elles ont beaucoup fait, c’est pourquoi nous voulons apporter notre contribution à travers des actions. Nous voulons dire à nos FDS [Forces de Défense et de Sécurité  et VDP ]Volontaires pour la défense de la patrieque] nous sommes de cœur avec eux car c’est grâce à eux qu’on vit ici. Cette rencontre avec les chefs coutumiers et religieux du Grand-ouest c’est pour nous aider nous-mêmes d’abord », a-t-il expliqué.

Au cours de cette activité, les chefs coutumiers et religieux ont été informés sur leurs rôles dans la mobilisation sociale et la régulation des conflits au sein de leurs communautés ; des engagements ont été pris également par des acteurs pour promouvoir la cohésion sociale, en privilégiant le dialogue dans le règlement des conflits. De la délégation des femmes, des dozos et forgerons en passant par celle des chefs coutumiers et religieux, le message véhiculé à la communauté était le même. Toutes les délégations ont promu l’entente, le pardon, la paix et la cohésion sociale. Par ailleurs un message de sensibilisation, de soutien et de collaboration entre FDS et population a été véhiculé pour plus d’efficacité dans la lutte contre le terrorisme.

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Islamic extremism, how should it be opposed?

The new military governments in Africa: Are they promoting a culture of peace?

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La forte mobilisation de tous les acteurs laisse le chef peulh de Bobo-Dioulasso dans un sentiment de joie et de satisfaction. Selon lui, cette mobilisation démontre leur attachement à la culture de la paix et de la cohésion au Burkina Faso. « Nous sommes contents et satisfaits parce que le message est passé et toutes les communautés l’ont compris », s’est-il réjoui.


Le chef de bataillon Lassané Porgo, commandant de la deuxième région militaire du Burkina, salue l’initiative de l’activité

L’initiative est saluée par les autorités militaires et administratives

La journée a connu la participation du chef de bataillon Lassané Porgo, commandant de la deuxième région militaire du Burkina. Dans son allocution, il n’a pas manqué de saluer l’initiative de l’activité. Il estime que la population est en train de finir le travail des forces de défense et de sécurité car pour lui, cette guerre est presque terminée. « Au-delà de la salle qui est pleine, toutes les communautés, toutes les tendances, sont passées donner un message et cela nous fait plaisir. Nous nous sommes engagés à servir la population, à servir le Burkina Faso ; donc tant que cette population n’a pas la paix, n’a pas la tranquillité, il est de notre devoir de ne pas dormir. Et nous n’allons pas dormir tant que ce n’est fini », a-t-il insisté.

Avant de poursuivre : « Si les leaders religieux et coutumiers parlent à leurs communautés et que chacun dans sa famille écoute le grand frère ou l’aîné, qui écoute le chef et qui connaît sa place, nous allons finir avec cette crise tout de suite et maintenant. Le problème c’est que nous ne respectons plus l’aîné. Nous respectons plus l’argent ou celui qui a l’argent que l’aîné dans la famille et il faut que ça change ». C’est pourquoi, il a demandé à chacun d’être sincère, honnête et intègre et surtout à aimer son prochain. Le chef de bataillon Lassané Porgo a affirmé que si tous les messages passés dans la salle sont sincères, le Burkina Faso va bientôt finir avec cette crise sécuritaire.

Cette activité était placée sous la présidence du gouverneur de la région, représenté par le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Abraham Somdo. Au nom du gouverneur, il a salué également l’initiative de cette journée. « Cette activité est la bienvenue parce qu’elle entre en droite ligne des priorités du gouvernement. Evidemment, la priorité qui vaille est la reconquête du territoire national, mais en plus de reconquérir le territoire, il faut avoir des activités qui permettent de coudre le tissu social qui a été dilacéré du fait de la guerre, des conflits », a-t-il salué.

Il n’a pas manqué de rendre hommage aux combattants qui veillent sur le bien-être de la population civile. Pour lui, cette journée va permettre de renforcer la collaboration entre les FDS et la population. Il a souligné que « les FDS créent les conditions du retour de la paix et c’est aux leaders coutumiers et religieux de travailler à consolider cette paix, à renforcer la cohésion sociale à travers des messages qui prônent le vivre-ensemble ». Le représentant du gouverneur a invité les filles et fils de la région à être à l’écoute des leaders communautaires. A ces leaders communautaires, il leur demande de marcher résolument au rythme imprimé par les autorités du pays parce qu’il s’agit, dit-il, de construire une nation forte, une nation où les filles et fils parlent d’une seule voix, regardent dans la même direction.

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Cameroun : des experts veulent renforcer la culture de la paix

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Un article du Journal du Cameroun

L’université de Yaoundé II Soa abrite du 28 au 29 novembre 2024, une discussion stratégique sur le thème promouvoir la culture de la paix au Cameroun et en Afrique.

La promotion d’une culture de paix au Cameroun et travers l’Afrique sera au cœur des échanges de deux jours au campus de Soa. Jeudi et vendredi prochains, des discussions et débats d’idées réuniront des représentants du gouvernement, des agences des Nations unies, des missions diplomatiques, des organisations de la société civile, des universitaires et des étudiants autour des sous-thèmes dérivés du thème central. Celui-ci est « promouvoir une culture de paix au Cameroun et en Afrique ».

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Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

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Les participants auront droit à la leçon inaugurale dispensée par le prof Joseph Vincent Ntouda Ebode sur « les conflits et la stabilité régionale ». Trois masterclasses des Profs Célestin Tagou, Armand Leka, Arrey William Herman sont au rendez-vous. Les discussions qui seront menées au cours de ces assises inciteront à promouvoir les valeurs comme la cohésion sociale, le dialogue, l’inclusion, la tolérance et la compréhension au sein des communautés. Par ces échanges, les organisateurs entendent contribuer à la promotion d’une société durable et pacifique.

La discussion stratégique se tiendra à l’initiative de l’Institut de gouvernance des sciences humaines et sociales de l’Université panafricaine et Civil Watch par le biais de l’#defyhatenow. La participation à cet événement est gratuite. L’initiative prend corps au moment où certaines régions du Cameroun connaissent des menaces à la paix et où l’on observe la montée des discours de haine.

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Coop-médias, la coopérative citoyenne qui veut donner «un vrai souffle» aux médias indépendants

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article par Mathilde Picard dans Vert

Coop un air de fête. Mercredi 9 octobre, le monde de l’Économie sociale et solidaire (ESS) et celui des médias indépendants se sont réunis à l’Académie du climat, à Paris, pour lancer la coopérative Coop-médias. Le but : consolider les finances des Indés et raffermir les liens entre eux face à la concentration de la presse aux mains de quelques milliardaires.


Émission radio en public à l’occasion de la soirée de lancement de la coopérative Coop-médias, à l’Académie du Climat à Paris. © Margot Desmons/Vert

«Coop-médias crée une passerelle entre deux mondes qui ne se parlaient pas : celui de l’Économie sociale et solidaire et celui des médias indépendants», s’enthousiasme auprès de Vert, Mathieu Molard, rédacteur en chef de Streetpress.

Mercredi 9 octobre, le lancement de cette coopérative a fait salle comble à l’Académie du climat, à Paris. La plateforme dédiée au financement des médias indépendants  est maintenant accessible aux citoyen·nes pour qu’ils et elles puissent prendre des parts à partir de 100€. L’objectif ? «Récolter 500 000€ en trois mois», espère Lucie Anizon directrice générale de Coop-médias et secrétaire générale de la coopérative d’énergie renouvelable Enercoop.

Politis, Vert, Blast, Médiacités, Les Jours…. Déjà 22 médias et une dizaine d’entreprises de l’Économie sociale et solidaires (ESS) sont devenus sociétaires. Grâce à cette levée de fonds, de premières aides financières pourront être distribuées courant 2025 sous forme d’appel à projets.

Pour présenter le fonctionnement de la coopérative, journalistes, membres de l’ESS et de la société civile défilent au micro. Toute la soirée, une émission de radio en public, diffusée sur le site du média coopératif Le moment, accueille des tables rondes pour imaginer un nouveau modèle économique pour les médias indépendants.

La directrice générale de Coop-médias, Lucie Anizon, explique à Vert l’origine du projet : «Ça m’étonnait qu’aucun média indépendant ne se soit dit : levons des fonds en capital et mutualisons nos moyens. Ils nous ont dit qu’ils n’avaient pas le temps, l’énergie ou le savoir-faire, donc on l’a fait avec eux en apportant notre savoir-faire de l’ESS.»

«Sortir l’information de la logique de marché»

Dans la salle, tout le monde partage le constat d’un affaiblissement critique de la pluralité des médias. 81% des ventes de presse sont détenues par onze milliardaires, rappelle la vidéo de lancement de la plateforme. Face à cela, Julia Cagé, économiste spécialiste des médias, incite à «faire sortir l’information, qui est un bien public, de la logique de marché et des actionnaires».

À Coop-médias, il n’y a pas d’actionnaires rémunérés, et la gouvernance pour attribuer des financements se déroule selon le modèle un sociétaire = une voix. Résultat : «un vrai souffle» pour ne pas seulement dépendre des appels aux dons et «ne plus être sous assistance respiratoire», lance Paloma Moritz, journaliste chez Blast.

Dans le public, les idées fusent pour renforcer les finances et la visibilité des médias indépendants : discussion autour d’une régie publicitaire de l’ESS, de la présence des Indés sur les chaînes de la TNT ou du rôle des réseaux sociaux dans la diffusion de leurs contenus.

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Questions related to this article:
 
Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

How can we develop the institutional framework for a culture of peace?

Robin Saxod, cofondateur de Coop-médias et Lucie Anizon, directrice générale de Coop-médias . © Mathilde Picard/Vert

Renforcer les liens pour lutter contre l’extrême droite

Ce rapprochement entre médias indépendants provient des rassemblements contre l’extrême droite, organisés les 27 juin et 3 juillet derniers place de la République à Paris, à l’occasion des élections législatives (notre reportage). La coopérative est donc «apartisane mais profondément politique», soutient Robin Saxod, cofondateur de Coop-médias.

Au fil des discours, les intervenant·es encouragent à poursuivre la lutte contre les discours réactionnaires de plus en plus nombreux dans les médias rachetés par les milliardaires Vincent Bolloré ou encore Pierre-Edouard Stérin. Les prises de parole appellent à enrayer la criminalisation des contestations politiques et sociales ou encore à lutter contre la désinformation sur le changement climatique ou le féminisme.

Pour renforcer les moyens des journalistes, Coop-médias propose de mettre en commun certains services tels que la comptabilité, la gestion des sites internets ou encore l’aide juridique… Une idée bienvenue pour Eloïse Lebourg, cofondatrice de Médiacoop, média local basé à Clermont-Ferrand : «quand j’ai été menacée par les groupes fascistes après avoir enquêté sur eux, j’étais bien contente d’avoir quelqu’un qui connaissait un avocat. Lorsqu’on enquête sur l’extrême droite dans une ville moyenne, on est plus facilement repéré, on se sent parfois isolé.»

Pour elle, Coop-médias doit être l’occasion de «sortir du schéma des médias indés très parisiens, il y a des structures indépendantes partout en France, j’aimerais qu’on ait plus de visibilité et qu’on coopère davantage.»

En fin de soirée, les conversations se poursuivent autour du buffet. Yan Pierre le Luyer, cofondateur de Grow Studio, qui produit des podcasts, s’est décidé à prendre une part dans la coopérative pour, explique-t-il, «rééquilibrer les discours dans les médias et donc se doter des mêmes moyens que nos contradicteurs».

L’émission de radio sera diffusée sur les ondes d’Aligre FM (93.1) et Radio Campus Paris (93.9) mercredi prochain.

Vert est devenu sociétaire de Coop-médias pour contribuer à renforcer l’écosystème des médias indépendants.

(NDLR : CPNN a participé à cet événement et est également devenu membre de Coop-médias, pour la même raison.)

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Tchad : au Kanem-Sud, l’ADM promeut la culture de la paix et de la cohabitation pacifique

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Un article par Djidda Mahamat Oumar en Alwihda Info

L’Association pour le Développement de Mondo (ADM) a lancé une campagne, hier mercredi 26 juin 2024. C’est une initiative ambitieuse visant à lutter contre les conflits intercommunautaires dans le département du Kanem-Sud.

Lors de cet événement marquant, l’ADM a distribué des radios fonctionnant à l’énergie solaire, à une quinzaine de clubs d’écoute locaux.

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

Can a culture of peace be achieved in Africa through local indigenous training and participation?

How can peace be promoted by radio?

« Notre objectif est de promouvoir une culture de paix et de cohabitation pacifique à travers une communication efficace et l’éducation communautaire », a déclaré Ali Younous Ali, lors de la cérémonie de lancement. Les radios solaires joueront un rôle crucial en permettant aux membres des clubs d’écoute de rester informés, et de participer à des discussions constructives sur la résolution des conflits.

Cette action s’inscrit dans une stratégie plus large de l’ADM, visant à renforcer la cohésion sociale et à encourager un dialogue pacifique, entre les différentes communautés de la région. Les bénéficiaires de ces radios ont exprimé leur gratitude pour ce soutien précieux, soulignant l’importance de disposer d’outils de communication pour favoriser la paix et la compréhension mutuelle.

« Ces radios nous permettront de rester connectés et informés sur les meilleures pratiques de gestion des conflits », a affirmé un membre d’un club d’écoute local. L’ADM réitère son engagement à poursuivre ses efforts pour promouvoir la paix et la stabilité dans le Kanem-Sud, en collaboration étroite avec les communautés locales et les partenaires internationaux, pour atteindre ces objectifs nobles.

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Rapport des activités Fondation de la Paix Mondiale en RDCongo

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Spécial à CPNN de John Mukhuta Muhiana

Nous sommes une organisation dénommée Fondation de la Paix Mondiale en RDCongo. Pendant cette période de guerre dans notre Pays, notre Organisation « FPM » a organisé beaucoup d’activités sur la Paix avec différentes catégories de la population, spécialement avec des élèves des différentes écoles toujours dans le cadre de la promotion de la Paix.

La Fondation de la Paix Mondiale demande aux autorités de s’impliquer pour la promotion de la culture de la Paix en respectant toujours notre devise : la Paix, l’amour et l’unité. Aussi avec les objectifs suivants : éduquer les enfants, les adolescents et les adultes pour une culture de la Paix, de la non-violence et de la justice ; éduquer les enfants, les adolescents et les adultes pour la résolution des conflits ; Intervenir dans les cas de résolution des conflits entre individus, entre familles, entre sociétés, entreprises, ONG ou entre membres d’un groupe, des différents groupes ou institutions sociales ou administratives ; encadrer les enfants ; créer des écoles ; créer des universités pour l’apprentissage des résolutions des conflits ; célébrer la Journée Internationale de la Paix chaque année.

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Can a culture of peace be achieved in Africa through local indigenous training and participation?

Un constant fait nous avons remarqué qu’il est un défi pour l’ encadrement de la jeunesse; elles veulent posent des actes de violence tuerie, vol. Ces jeunes est appelée communément des coulouna à Kinshasa et dans ma province ils sont appellés shegués. Malgré la restauration de certaines jeunes, la communauté ne trouve pas la Paix, il y a un proverbe africain qui dit, le petit arbre d’aujourd’hui deviendra les forêts de demain, si aujourd’hui les organisations de la société civile, le gouvernement ne s’implique pas totalement, cela veut dire notre planète est en danger. Nous avons une obligation de fournir toutes nos efforts pour encadrer ces jeunes et attendre l’objectif de la promotion de la culture de la Paix et de la non -violence et créer un monde possible. Notre planète terre à besoin de la Paix.

Nous croyons qu’avec la mondialisation personne ne peut vivre comme île, alors nous sommes obligés de vivre ensemble ou nous disons que sans l’Afrique il n’y aura pas d’Amérique, sans l’Amérique il n’y aura pas d’Asie, sans l’Asie il n’y aura d’Europe et sans l’Europe il n’y aura pas d’Océanie, et sans l’Océanie il n’y aura pas d’Afrique. C’est pour cela notre Organisation demande à la population congolaise d’utiliser un schéma simple des tasses pour la Paix, là où vous trouverez « l’amour, la bonté, la charité, la dignité, l’honnêteté, la joie, la paix, la prospérité et l’unité. » qui pourraient amener notre planète Terre à son pleine développement.

Si nous utilisons ce simple schéma, nous verrons un véritable changement de notre planète Terre.

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Maniema : lancement du projet d’appui à la protection de la paix à Kabambare, RDC

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article de Radio Okapi

Le Réseau national des ONG pour le développement de la femme (RENADEF) a lancé, lundi 20 mai à Kindu un projet d’appui à la protection de la paix pour le territoire de Kabambare (Maniema).
 
Ce projet sera exécuté pendant 12 mois avec au moins 300 médiateurs communautaires qui auront la charge de sensibiliser la communauté sur la culture de la paix et la résolution pacifique des conflits.

Marie Nyombo Zaina

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

Can a culture of peace be achieved in Africa through local indigenous training and participation?

« Le RENADEF accompagne la mise en œuvre du plan d’action de ce projet sur terrain avec pour objectif principal de travailler pour la consolidation de la paix et la protection des femmes et des filles dans des conditions humanitaires précaires, là où il y a l’insécurité ou les groupes armés ou encore les guerres et les catastrophes naturelles », a confié la coordonnatrice nationale de cette organisation, Marie Nyombo Zaina.
 
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’accompagnement du Gouvernement congolais à travers les instruments juridiques que le pays a ratifié au niveau international.
 
« C’est dans ce cadre-là que nous sommes en train de travailler sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU. Le plan d’action pour la deuxième génération est en train d’être lancé dans différentes provinces (NDLR : de la RDC) et je pense que la semaine prochaine elle sera lancé. Avec notre planification, à la fin de ce projet, au moins 12 000 personnes seront atteintes par le message parce qu’il y aura aussi quelques organisations locales qui seront renforcées pour pérenniser cette action que nous allons mener dans ce territoire » , a ajouté Marie Nyombo Zaina.

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Le Dialogue Inter Maliens pour la Paix et la Réconciliation Nationale

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Par CPNN sur la base de plusieurs sources comme indiqué

Le mois dernier, nous avons publié sur CPNN la proposition des chefs militaires du Mali, dirigé par le Colonel Assimi Goïta, pour un Dialogue Inter Maliens pour la Paix et la Réconciliation Nationale. Étant donné que le dialogue s’est terminé le 10 mai et a présenté ses recommandations, nous avons recherché les résultats sur Internet et avons trouvé des contradictions, selon le pays fournissant le récit.


Photo de Maliweb

La version officielle, publiée par la Présidence de la République de Mali, comprenait ce qui suit :

“Plusieurs recommandations et résolutions sont issues de ce processus national. Boubacar SOW, Rapporteur général du Comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale, a récapitulé les recommandations issues des délibérations, incluant la création d’un cadre de dialogue permanent la dissolution des milices d’autodéfense, et l’usage des traditions locales pour la gestion des conflits.

“Certaines recommandations visent également la réduction des dépenses publiques, la création des unités industrielles et la promotion de l’entrepreneuriat. La sécurisation des frontières et la création d’un site mémoriel pour les martyrs de la nation ont également été suggérées.

“Prenant la parole, Ousmane Issoufi MAIGA, Président du Comité de pilotage, a affirmé que le dialogue avait été un processus démocratique et inclusif, répondant aux attentes des Maliens pour une nouvelle architecture de paix basée sur des valeurs endogènes.

“Le discours du Président GOÏTA et les recommandations issues du dialogue marquent un tournant décisif pour le Mali, promettant des transformations profondes dans le paysage politique, social, sécuritaire, diplomatique et économique du pays.”

Un article dans Maliweb a ajouté plus de détails :

“Sur un autre registre, connaître le Mali d’abord à travers son histoire et sa géographie pour le servir, doit être une priorité. Pour ce faire, les délégués ont recommandé l’enseignement «obligatoire» de l’histoire et la géographie du Mali dans les écoles jusqu’à l’université. Ils ont aussi recommandé d’«engager le dialogue avec tous les mouvements armés  maliens». Ils ont préconisé la création des «structures de déradicalisation», pour promouvoir l’éducation à la culture de la paix. En plus de tout cela, pour  le chantier de la paix et de la réconciliation, les participants ont souhaité le «Rapatriement des démunis» désireux de regagner leur pays.

“S’agissant des questions d’ordre politique et institutionnel, les participants ont demandé de «durcir»  les conditions de création, de réduire le nombre et le financement des partis politiques. Interdire aux chefs religieux et de villages de s’engager dans le militantisme politique, prolonger la transition de 2 à 5 ans et susciter la candidature du colonel Assimi Goïta à la prochaine élection présidentielle. Ils ont par ailleurs émis leurs vœux de voir «Élever au grade de général»  les Colonels Goïta, Diaw, Camara, Wagué, Koné et Maïga. Le «consensus» autour de la transition a été souhaité par les délégués. Pour son redressement et sa stabilité, ils n’ont pas badiné sur le «Contrôle de la ligne éditoriale des prêches par les religieux». L’indépendance de la justice ou encore la transparence de la chaîne judiciaire et l’accélération des « procédures judiciaires en cours», ont été aussi des recommandations fortes.”

Les récits précédents étaient appuyés par des articles publiés ou réédités au Niger, au Maroc, au Tchad et en Turquie.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

How can we develop the institutional framework for a culture of peace?

(. . . suite)

L’article publié au Niger, un pays voisin qui a récemment connu un coup d’État militaire similaire contre la domination française, était particulièrement positif :

“En outre, le coup d’envoi de la phase opérationnelle a été donné le 2 avril 2024, marquant le début d’une série de rencontres orchestrées par le Comité de Pilotage. Ces dernières ont réuni une mosaïque d’acteurs nationaux : institutions républicaines, autorités coutumières, leaders religieux, formations politiques et représentants de la société civile, avec une attention particulière portée aux femmes et à la jeunesse.

“De même, les assises consultatives, tenues du 13 au 15 avril dans 763 communes et du 20 au 22 avril à Bamako ainsi que dans les 19 régions administratives, se sont distinguées par leur caractère participatif et inclusif. La mobilisation nationale a été forte, chaque composante de la société ayant eu l’opportunité d’apporter sa pierre à l’édifice des discussions.

“De surcroît, la phase nationale du Dialogue s’est démarquée par une participation exceptionnelle, témoignant de la représentativité des délégués issus de divers horizons de la société malienne. Les régions, le district de Bamako, la diaspora, les réfugiés, les universités, les syndicats et les milieux d’affaires ont tous répondu présents.

“Finalement, ce processus de dialogue illustre la détermination du peuple malien à forger, de l’intérieur, les solutions aux multiples défis qui freinent son élan vers le progrès et le développement. En adoptant une démarche inclusive et participative, le Mali s’engage fermement sur le chemin de la consolidation de la paix et œuvre pour l’avènement d’un avenir stable et prospère, promesse d’harmonie pour l’ensemble de ses citoyens.”

Les articles publiés en France sont négatifs.

Le Monde a republié un communiqué d’un collectif de partis et d’organisations de la société civile malienne qui a dénoncé le processus comme une “mascarade”, affirmant que les militaires “veulent s’éterniser au pouvoir en prenant en otage le Mali et les Maliens”. Ils ont ajouté que “les autorités ignorent les difficultés quotidiennes des Maliens, confrontés à l’insécurité, à la cherté de la vie, au chômage et aux coupures d’électricité, et « ont démontré leur incapacité notoire à apporter un moindre début de solution ».”

Radio France Internationale a écrit que “les partis politiques de la Déclaration du 31 mars, coalition qui rassemble la quasi totalité des formations maliennes, toutes tendances confondues, rejettent les conclusions de ce dialogue qualifié de « grotesque piège politique ». À leurs yeux, les Maliens « ont été dupés ». . . . Pour les partis politiques maliens, dont les activités ont été suspendues le mois dernier, l’objectif des colonels qui dirigent le pays depuis bientôt quatre ans est clair : « Ils veulent s’éterniser au pouvoir en prenant en otage le Mali et les Maliens. »”

L’article de RFI a été républié par Yahoo News et par All Africa.

La critique par la coalition des partis politiques de la Déclaration du 31 mars a été publiéé en detailles par Seneplus, basé en Sénégal.

Certaines autres sources basées en Afrique se sont également montrées critiques, mais dans une moindre mesure que celles basées en France.

Un article de Bamada.net, basé au Mali, dit que “A la lecture de certaines recommandations, l’on comprend aisément que le Comité de pilotage a été, un moment donné, emporté par les faits. C’est pourquoi dans le document final, aucune recommandation ne concerne la garantie de la liberté d’expression et de la liberté de presse, ainsi que la rédevabilité des autorités envers les contribuables. Et pourtant ces éléments sont essentiels pour une paix durable.”

Un article de LePays, basé en Burkina Faso, dit que “une bonne partie des Maliens n’ont pas pris part aux pourparlers et ne se sentent donc pas engagés par les conclusions qui en sont sorties. C’est le cas d’une frange importante de la classe politique, de la société civile et des groupes armés du Nord. Ces exclus du dialogue n’entendent pas assister, les bras croisés, à la confiscation du pouvoir au Mali et se préparent à user de tous les moyens à leur disposition pour se faire entendre. . . l’on ne peut s’empêcher de dire que les  voix discordantes qui se font entendre à la fin de ce processus de dialogue, prouvent, une fois de plus, que les Maliens ont mis l’accent sur ce qui les divise que sur ce qui les réunit.”

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Intégralité du premier message à la nation du Président Bassirou Diomaye Faye (Veille fête indépendance du Sénégal)

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un reportage du The Point, Gambia

Mes chers compatriotes,

Demain, 4 avril 2024, nous célébrons le 64e anniversaire de l’indépendance de notre pays. A toutes et à tous, j’adresse mes chaleureuses félicitations. Je rends hommage à chacune et chacun de vous pour votre attachement aux vertus cardinales de paix et de démocratie qui fondent notre vécu quotidien. Les changements significatifs que nous venons de vivre de façon paisible, témoignent, une fois de plus, de la maturité de notre peuple, de la vitalité de notre démocratie et de la force de nos institutions. Nous devons tous être fiers de cette belle performance. Cette année encore, par la grâce divine, notre fête nationale se déroule sous le signe de la communion spirituelle, avec la semaine sainte pascale qui vient de conclure le carême et le mois de ramadan qui tire à sa fin.


Compte tenu des circonstances, en lieu et place du défilé traditionnel, je présiderai demain au Palais de la République une cérémonie de levée des couleurs, sobre et symbolique. Ce soir, alors que nous célébrons notre liberté retrouvée, mes pensées vont à nos vaillants résistants, héros célèbres ou méconnus, qui, se donnant corps et âme, ont défié l’odieux système colonial et sa prétendue mission civilisatrice, pour défendre la liberté de notre peuple et ses valeurs de culture et de civilisation. Je voudrais également saluer avec respect et affection nos anciens combattants, qui ont sacrifié leur jeunesse loin de leurs familles, au prix de leur vie et de leur liberté.

Je rends un vibrant hommage à mes prédécesseurs, les présidents Senghor, Diouf, Wade et Sall, qui, chacun, a apporté sa pierre à l’œuvre de construction nationale. C’est sur la base de ce legs que je veux poursuivre avec vous notre quête collective du Sénégal de nos rêves.

Mes chers compatriotes,

La fête nationale met à l’honneur nos Forces de défense et de sécurité.

A vous, officiers, sous-officiers et militaires du rang, qui avez choisi le métier risqué des armes, je réaffirme la reconnaissance de la Nation. Je vous exprime ma fierté, mon soutien et mon entière confiance dans vos missions au service de la patrie, de la paix en Afrique et dans le monde. Je salue la mémoire de nos Jambaars tombés au champ d’honneur et souhaite prompt rétablissement aux blessés. L’Etat restera toujours solidaire de leurs familles, avec soin et compassion. Le thème de cette édition, Les Forces armées au cœur de la cohésion nationale, nous interpelle par son actualité et sa pertinence. Il nous rappelle qu’au-delà du cérémonial, la fête nationale est surtout l’occasion d’une introspection individuelle et collective sur notre commun vouloir de vie commune.

Nos Forces de défense et de sécurité, sous le concept Armée-Nation, symbolisant la diversité et la cohésion de leurs composantes socio-culturelles, nous offrent un bel exemple de ce que doit être le vivre ensemble sénégalais.

En tant que Chef suprême des armées, et garant de l’unité nationale, je suis déterminé à préserver notre vivre ensemble hérité de nos ancêtres ; parce que nous n’avons qu’une seule patrie : le Sénégal, notre abri commun, que nous aimons tous, qui ne commence pas par nous, et ne finit pas avec nous.

Dans cet esprit, mon rôle, et je compte l’assumer pleinement, est de tendre la main à toutes et à tous, pour rassembler, rassurer, apaiser et réconcilier, afin de conforter la paix, la sécurité et la stabilité indispensables au développement économique et social de notre cher pays. De l’est à l’ouest, du nord au sud, je souhaite que notre cher Sénégal reste uni et indivisible, en paix et en harmonie avec notre devise nationale : Un Peuple-Un But-Une Foi. Nous le devons à nous-mêmes. Nous le devons à nos enfants. Nous le devons aux générations futures.

C’est pourquoi notre vibrante jeunesse, cœur battant de la nation, restera au centre de mes préoccupations.

Chers jeunes du Sénégal, je fais miens vos rêves, vos aspirations, et vos ambitions légitimes de réussir pour être utiles à vous-mêmes, à vos familles, vos communautés et votre pays. L’éducation, la formation aux métiers, l’emploi, l’entreprenariat des jeunes et des femmes restent des défis majeurs à relever. J’en ferai une priorité élevée des politiques publiques, en concertation avec le secteur privé. Nous devons, à cet effet, revisiter les mécanismes existants, les améliorer et les rationaliser afin qu’ils répondent mieux aux besoins d’emploi et autres activités génératrices de revenus pour les jeunes.

Pour encourager la création d’emplois, je compte m’appuyer sur un secteur privé fort parce que soutenu par l’ETAT. Sur la base de nos besoins prioritaires, nous travaillerons ensemble pour endogénéiser notre économie. Bien entendu, le secteur privé international aura son plein rôle à tenir. Les Sénégalais sont braves mais ils sont fatigués et attendent de nous des solutions contre la vie chère. La question du coût de la vie me préoccupe particulièrement et retient toute mon attention. Dans les jours à venir, des mesures fortes seront prises dans ce sens, après les concertations que j’entreprendrai avec les acteurs concernés.

Mes chers compatriotes, De l’indépendance à nos jours, notre système politico institutionnel et judiciaire a vécu bien des péripéties, les unes plus heureuses que les autres.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une version anglaise.

Question pour cet article:

Where in the world can we find good leadership today?

How should elections be organized in a true democracy?

(. . suite)

Soixante-quatre ans après, le moment me semble venu de tirer les leçons de nos réussites et de nos échecs pour une gouvernance publique plus moderne, plus républicaine et plus respectueuse des droits humains. C’est pourquoi, après avoir démissionné de mon poste de secrétaire général de PASTEF-Les Patriotes, pour ainsi me mettre au-dessus de la mêlée, je convoquerai de larges concertations avec la classe politique et la société civile sur :

La réforme du système électorale notamment ;
– Le remplacement de la CENA par une Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec un renforcement de ses moyens de fonctionnement et de ses prérogatives ;
– La rationalisation du nombre de partis politiques, ainsi que leur financement ;
L’inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d’identité

« Par ailleurs, pour redorer le blason de la justice, lui redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue, j’entends organiser des assises regroupant les professions du métier (magistrats, avocats, huissiers, greffiers et autres auxiliaires de justice), les professeurs d’université et les citoyens pour identifier des pistes de solution aux problèmes de la justice. Dans la quête d’un Sénégal meilleur au bénéfice de tous, j’entends instaurer une gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte. En outre, j’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière par :

– La lutte sans répit contre la corruption ;
– La répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites ;
– La protection des lanceurs d’alertes ;
– La lutte contre le détournement de deniers publics et le blanchiment d’argent ;
– L’amnistie des prête-noms et leur intéressement sous condition d’auto dénonciation ;
La publication des rapports de l’IGE, de la Cour des comptes et de l’OFNAC.

De même, l’exploitation de nos ressources naturelles, qui, selon la constitution, appartiennent au peuple, retiendra particulièrement l’attention de mon gouvernement. Ainsi, en plus de la mise en ligne déjà effective des contrats miniers, pétroliers et gaziers, sur le site de l’ITIE Sénégal, je ferai procéder à la divulgation de la propriété effective des entreprises extractives, conformément à la Norme ITIE, à l’audit du secteur minier, gazier et pétrolier et à une protection plus soutenue du contenu local au bénéfice du secteur privé national. Au demeurant, je voudrais dire à tous nos partenaires privés qu’ils sont les bienvenus aux Sénégal.

Conformément aux lois et règlements en vigueur, les droits de l’investisseur seront toujours protégés, de même que les intérêts de l’Etat et des populations.

A nos pays amis et partenaires, je voudrais assurer que le Sénégal reste un pays ouvert et accueillant pour tous.

Nous veillerons, sans cesse, à maintenir et raffermir les relations de bon voisinage et de solidarité agissante au sein de nos organisations communautaires, notamment la CEDEAO et l’UEMOA.

Héritiers de l’idéal panafricaniste de Cheikh Anta Diop et de Léopold Sédar Senghor, un des pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine, nous demeurons fermement engagés dans la construction de l’intégration africaine et la réalisation des objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine.

Nos partenaires étrangers de tous horizons sont d’égale dignité pour nous. A tous, nous devons respect et considération. Et de tous nous demandons respect et considération. Nous resterons engagés pour une gouvernance mondiale plus juste et plus inclusive, dans le respect de l’égale dignité des valeurs de cultures et de civilisations.

Mes chers compatriotes,

La fête nationale, symbole de notre souveraineté, nous rappelle que nous sommes seuls face à notre destin, et que personne ne fera à notre place ce que nous ne sommes pas disposés à faire pour nous-mêmes. Nous avons la responsabilité historique de conforter notre souveraineté en rompant les chaines de la dépendance économique par le culte permanent du travail et du résultat. Dans cet esprit, l’Administration doit agir à tous les niveaux de façon plus accueillante et plus efficace pour les usagers du service public. Nous devons bannir de nos pratiques les procédures et formalités indues qui altèrent l’efficacité de l’Etat.

Dans cet objectif, nous entendons investir massivement dans la digitalisation des services et des procédures administratives. De même, il y a urgence à gagner notre souveraineté alimentaire en investissant plus et mieux dans l’agriculture, la pêche et l’élevage, les trois mamelles nourricières de notre pays.

Je tiens particulièrement à ce que les subventions substantielles dépensées chaque année dans la campagne agricole bénéficient aux véritables producteurs et non à des acteurs intermédiaires.

En définitive, mes chers compatriotes, l’indépendance que nous célébrons demain est certes un évènement festif, mais aussi et surtout un test de résilience et de grandeur pour la nation. Notre mérite et notre honneur, c’est de réussir l’épreuve, en affichant une confiance résolue en nous-mêmes, pour vaincre nos peurs et nos doutes, surmonter les obstacles devant nous, et poursuivre ensemble notre marche solidaire vers notre destin commun, main dans la main, épaule contre épaule. C’est à cela que je vous invite, dans la communion des cœurs et des esprits. Vive le Sénégal, en paix et en sécurité, uni, libre et prospère ! 

Bonsoir et bonne fête de l’indépendance.

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