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France: Coop-médias investit dans 5 médias indépendants

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de Coop-Medias

Un an après sa création, Coop-médias, la coopérative citoyenne qui soutient promeut et défend les médias indépendant franchit une étape clé dans sa mission au service du pluralisme de l’information : le financement des médias indépendants.

Basta!, Fracas, Marsactu, Street-Press et Vert : voici les noms des cinq premiers médias soutenus par Coop-médias, à 1 an de son lancement en octobre 2024. Parmi la dizaine de projets proposés, ces cinq médias ont été choisis par le Conseil d’Administration de la coopérative, privilégiant les potentiels de renforcement des modèles économiques ainsi que l’impact sur le pluralisme et la qualité du paysage médiatique.

Pourquoi lever des fonds ?

Largement sous financé par les dispositifs publics ainsi que par le système bancaire privé, les médias indépendants peinent à investir pour développer des modèles économiques stables. Coop-médias répond à ce besoin en levant de l’épargne citoyenne pour financer des projets médiatiques d’intérêt général, indispensables au pluralisme du paysage médiatique.

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Questions related to this article:
 
Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

How can we develop the institutional framework for a culture of peace?

En effet, grâce à son modèle coopératif fondé sur la participation citoyenne, la mise en commun et la transparence, Coop-médias a levé sur sa première année d’exercice plus de 850 000€ dont 250 000 seront consacrés à ce premier financement.

Concrètement, que vont-ils faire de cet argent ?

 Basta!  – 50 000 € sur 4 ans : création d’un portail en ligne des médias indépendants offrant une alternative à Google actualité avec plus de 80 références françaises et 250 étrangères, pour rendre plus visible la richesse et la diversité de la presse indépendante.

Fracas   – 55 000 € sur 7 ans : financement d’un nouveau format éditorial à mi chemin entre les codes de la presse et ceux du manuel afin d’encourager la mobilisation sur des sujets sociétaux majeurs, débutant par la publication d’un premier hors-série : « Manuel de la riposte médiatique »

Marsactu   – 30 000 € sur 5 ans : refonte complète du système de gestion de communautés (abonnés, newsletters, réseaux sociaux … ) sur une plateforme technique mutualisée entre plusieurs médias indépendants locaux pour diminuer la dépendance aux GAFAM.

StreetPress  – 50 000 € sur 4 ans : renforcement des outils économiques du média dans la perspective d’une accentuation de la couverture des extrêmes droite en France et refonte du site web dans une logique d’écoconception et de commun numérique pouvant bénéficier à l’écosystème.

Vert  – 50 000 € sur 5 ans : développement de la production de contenus podcasts et structuration du pôle vidéo dans l’objectif de créer de nouveaux formats innovants et accessibles pour toucher de nouveaux publics et renforcer son impact sur les questions écologiques.

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Belgique: 200 villes et communes vont hisser le drapeau de la paix pendant huit jours

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de DH net

Près de 200 villes et communes belges hisseront le drapeau de la paix du 21 au 28 septembre prochains, annonce vendredi la Coalition belge contre les armes nucléaires. Lancée à l’occasion de la Journée internationale pour la paix (ONU), cette action vise à s’opposer à la présence d’armes nucléaires en Belgique, et dans le monde en général.

(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

“Depuis 1963 la Belgique abrite une vingtaine de bombes nucléaires états-uniennes sur son territoire”, rappelle la coalition. “De plus, les ogives nucléaires de Kleine Brogel ont récemment été remplacées par les nouvelles bombes B61-12, plus facilement déployables.” Selon elle, cela fait de la Belgique une “cible potentielle de premier plan en cas de guerre”.

L’organisation déplore également le fait que la Belgique n’a ni signé ni ratifié le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TPNW) des Nations unies, entré en vigueur en 2021 et ratifié par 73 pays. “En arborant le drapeau de la paix, les villes et les communes s’opposent à la présence d’armes nucléaires américaines sur le sol belge et appellent le gouvernement fédéral à jouer un rôle actif dans le désarmement nucléaire international”, indique-t-elle.

La campagne de cette année revêt une symbolique particulière, 2025 marquant le 80e anniversaire des bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. La coalition ajoute que le désarmement nucléaire est “plus que jamais nécessaire dans le contexte actuel de militarisation croissante et d’augmentation considérable des dépenses militaires, tant en Belgique et en Europe que dans le reste du monde.”

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What is happening for the International Day of Peace?

(Note de l’editeur: La liste suivante des villes et communes participantes vient du site web de Journée de la Paix

Alken – Alost – Amay – Andenne – Anhée – Antoing – Anzegem – Arlon – Asse – Assenede – Auderghem – Avelgem – Awans – Baelen – Bastogne – Beaumont – Beernem – Beersel – Belœil – Berlaar – Bertrix – Bierbeek – Boechout – Braine-l’Alleud – Bredene – Brugelette – Bruges – Brunehaut – Buggenhout – Chapelle-lez-Herlaimont – Châtelet – Chaumont-Gistoux – Coxyde – Comines-Warneton – Courtrai – Damme – Deinze – Dessel – Destelbergen – Diest – Diksmuide – Dinant – Donceel – Eeklo – Engis – Erezée – Erpe-Mere – Estaimpuis – Étalle – Eupen – Evere – Everghem – Faimes – Flobecq – Florenville – Forest – Fosses-la-Ville – Furnes – Gand – Gavre – Geetbets – Genappe – Genk – Gistel – Grobbendonk – Haacht – Haaltert – Habay – Hamme – Ham-sur-Heure-Nalinnes – Hastière – Havelange – Heist-op-den-Berg – Herent – Herenthout – Herselt – Herzele – Heusden-Zolder – Hoegaarden – Holsbeek – Hooglede – Horebeke – Hotton – Huldenberg – Huy – Ichtegem – Ieper – Ittre – Jemeppe-sur-Sambre – Jodoigne – Juprelle – Kapelle-op-den-Bos – Kaprijke – Koekelare – Kontich – Kortemark – Kruisem – La Bruyère – La Hulpe – La Panne – Lanaken – Léau – Leeuw-Saint-Pierre – Lede – Lennik – Libramont-Chevigny – Lichtervelde – Lierde – Lierre – Lille – Limbourg – Lint – Lokeren – Lummen – Maaseik – Maldegem – Malines – Manage – Marche-en-Famenne – Marchin – Meerhout – Meise – Merchtem – Merelbeke-Melle – Merksplas – Mettet – Molenbeek-Saint-Jean – Momignies – Mont-de-l’Enclus – Moorslede – Mouscron – Nazareth-La Pinte – Nieuport – Nivelles – Ohey – Oostende – Oosterzele – Oostkamp – Opwijk – Oudenburg – Oudsbergen – Ouffet – Peer – Pelt – Pepinster – Perwez – Pittem – Poperinge – Profondeville – Putte – Quaregnon – Ramillies – Ranst – Rendeux – Ronse –Roulers – Rouvroy – Rumes – Saint-Laurent – Saint-Léger – Saint-Nicolas – Saint-Trond – Sambreville – Schilde – Seraing – Sint-Gillis-Waas – Sint-Lievens-Houtem – Soignies – Soumagne – Spa – Stavelot – Stekene – Steenokkerzeel – Temse – Ternat – Thuin – Tielt – Tielt-Winge – Tinlot – Tintigny – Tubize – Turnhout – Verviers – Viroinval – Virton – Voeren – Vorselaar – Vosselaar – Waimes – Waregem – Wanze – Wasseiges – Wavre – Wellen – Wervik – Westerlo – Wetteren – Wielsbeke – Willebroek – Wingene – Wortegem-Petegem – Zandhoven – Zedelgem – Zele – Zelzate – Zemst – Zoersel – Zulte – Zutendaal

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Construire une culture de paix : Le Festival du Cinéma des Droits de l’Homme de Naples 2024

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article en Il Mattino

Construire la paix, dans un contexte mondial marqué par des tensions telles que celle entre la Russie et l’Ukraine et surtout par le conflit israélo-palestinien : une urgence qui nécessite l’engagement et la sensibilité de tous, mais aussi le professionnalisme de nombreux.

Du 11 au 22 novembre 2024, Naples accueillera la XVIe édition du Festival du Cinéma des Droits de l’Homme de Naples « Construisons une culture de paix », dédiée à une paix à construire précisément dans les jours où le risque d’escalade est plus ressenti. Événement désormais consolidé dans le panorama national et international, le Festival, à travers le cinéma, entend sensibiliser et informer le public sur les grandes questions sociales et l’état des Droits de l’Homme et se propose, précisément en ce moment historique, comme un moment important de réflexion pour l’affirmation des droits dans chaque partie du monde, en partant du Sud, à travers la force des images cinématographiques et le témoignage des protagonistes.


Cette année, l’objectif de la manifestation, réalisée avec la contribution de la Région Campanie et de la Film Commission Région Campanie et avec le soutien de la Municipalité de Naples, est double : dédiée à la mémoire du pacifiste, antifasciste et non-violent Danilo Dolci, né il y a exactement 100 ans à Sesana en Frioul (aujourd’hui Slovénie), la XVIe édition vise à orienter les jeunes vers les Professions de la Paix, une compétence trop souvent ignorée par les écoles et les universités des pays européens et le fera en soulignant, à travers une série d’événements spécifiques, le rôle des experts de la Paix dans le contexte international et en annonçant la création, en collaboration avec l’Université Orientale et l’UPeace ONU du Costa Rica, d’une Summer School dédiée à la mémoire de Mario Paciolla, le coopérant napolitain décédé en Colombie alors qu’il était au service de la Mission locale de l’ONU.

Une soirée d’ouverture dédiée au dialogue international

La cérémonie inaugurale, qui se tiendra le 11 novembre à partir de 18h00 à l’Espace Communal Piazza Forcella, verra la participation d’invités internationaux de grand renom, parmi lesquels Ashok Swain, Directeur du département d’études sur les conflits de l’Université d’Uppsala (Suède), Julie Khrebtan Hoerhager de l’Université du Colorado et Enrico Calamai, ancien vice-consul italien en Argentine, connu pour son engagement en faveur des Droits de l’Homme. Ce sera une occasion de présenter le programme du Festival et de lancer une série de rencontres et de projections qui exploreront des thématiques telles que la Paix, les migrations, les Droits de l’Homme et les résistances à leurs violations.

Un programme de projections, débats internationaux et moments de réflexion

Le Festival présentera une large sélection de films, en compétition pour les prix, choisis parmi des œuvres provenant de 50 pays, avec des histoires allant des conflits armés aux défis liés aux migrations, jusqu’aux luttes pour la liberté d’expression. Les projections des films en compétition se tiendront au palais Corigliano (place San Domenico Maggiore) dans les espaces de l’Université Orientale de Naples qui est parmi les principaux partenaires du Festival. Les projections auront lieu tous les soirs à partir de 19h00 avec la participation de réalisateurs et auteurs internationaux.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une version anglaise ou ici pour une version espagnole.

Question pour cet article:

Film festivals that promote a culture of peace, Do you know of others?

(. . suite)

En plus des projections, le Festival du Cinéma des Droits de l’Homme de Naples offrira une série d’événements, avec des rencontres et débats ouverts à des experts et témoins, introduits par des films hors compétition. Le 14 novembre se tiendra, dans la Salle de Conférences de l’Université Orientale, un séminaire intitulé « Parcours de formation pour les Opérateurs de Paix », avec la participation de Roberto Savio (UPeace, Costa Rica), Ashok Swain (Université d’Uppsala), Renato Briganti (Univ. Federico II de Naples) et Laurent Goetschel (Université de Bâle), introduit par le Recteur Roberto Tottoli et les professeurs de l’Université Orientale. En ouverture de la deuxième semaine, l’invitée du Festival sera Daniela Dolci, fille de Danilo et membre du jury du Festival, interviewée par Anna Polo, journaliste de Pressenza et témoin de l’expérience de Trappeto (Palerme). Un autre moment fort sera la rencontre du 19 novembre avec l’organisation Combatants for Peace, formée d’anciens combattants israéliens et palestiniens, représentée par Ezster Koranyi et Rana Slman, qui partageront leurs expériences de paix et de réconciliation, lançant un appel depuis Naples.

Un Festival d’engagement civil à travers le cinéma

Le Festival du Cinéma des Droits de l’Homme de Naples confirme son engagement comme espace de dialogue et de dénonciation, offrant visibilité à des histoires de résistance, de lutte et d’espoir. En particulier, des récompenses telles que le Prix pour la Paix, remis par le Ministre Michele Coduri de l’Ambassade de Suisse en Italie lors de la soirée du 14 novembre au Palais Corigliano, et les prix dédiés aux meilleures œuvres cinématographiques présentées en compétition seront attribués.

Lors de la soirée de clôture du 22 novembre, présentée par Mario Leombruno, coordinateur du concours cinématographique du Festival, les lauréats des différentes catégories et les mentions spéciales seront proclamés ; il sera également annoncé la création de la Summer School « Mario Paciolla » qui débutera au printemps prochain 2025, un engagement qui verra unir le Festival du Cinéma des Droits de l’Homme de Naples, l’Université Orientale et l’Université de la Paix des Nations Unies (Costa Rica) pour présenter les parcours de formation et les horizons professionnels des Opérateurs de Paix aux jeunes universitaires campaniens. La Summer School pourra compter sur la collaboration de certaines importantes universités italiennes et étrangères, déjà présentes au Festival 2024, et sera dédiée à la mémoire de Mario Paciolla, coopérant napolitain et Opérateur de paix.

« Le Festival du Cinéma des Droits de l’Homme de Naples n’est pas seulement une manifestation culturelle, mais un véritable appel à l’engagement civil », explique le coordinateur du Festival Maurizio Del Bufalo. « Dans un monde marqué par les conflits et les injustices, il est nécessaire de continuer à défendre les Droits de l’Homme avec force et détermination, et nous continuons à le faire aussi cette année, en utilisant le Cinéma comme moyen de raconter et de dénoncer les violations et pour promouvoir concrètement la Paix comme un engagement de vie et non seulement comme une aspiration ».

Le Festival cette année encore bénéficie de prestigieux partenariats comme celui avec la FICC (Fédération Italienne des Cercles de Cinéma), Un ponte per et ExpoItaly.

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Côte d’Ivoire: Radio de la Paix

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Extrait de Radio de la Paix

Radio de la Paix émet ses ondes sur le territoire ivoirien depuis le 1er mars 2017. La radio de la Paix est dirigée par la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix à Yamoussoukro.


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How can peace be promoted by radio?

Elle prit la relève de la radio ONUCI FM, la radio de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Cette initiative entrait dans le cadre du transfert des activités résiduelles de l’ONUCI afin de consolider les acquis dans le domaine de la communication. Elle fut recommandée par le Secrétaire Général des Nations Unies dans son rapport spécial sur l’ONUCI, le 31 mars 2016, au Conseil de sécurité, qui l’a acceptée.

Radio de la Paix répond aux exigences professionnelles qui garantissent l’indépendance éditoriale, exclusivité et l’impartialité dans le traitement de l’information. La Radio de la Paix a pour missions de promouvoir la cohésion sociale, la réconciliation, le genre et le respect des droits de l’Homme au service de la paix en Côte d’Ivoire.

Radio de la Paix souhaite la Bienvenue aux auditeurs souhaitant connaître ses informations et émissions et contribuer à la diffusion de la culture de la paix en Côte d’Ivoire, mais aussi en Afrique francophone.

Coop-médias, la coopérative citoyenne qui veut donner «un vrai souffle» aux médias indépendants

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Un article par Mathilde Picard dans Vert

Coop un air de fête. Mercredi 9 octobre, le monde de l’Économie sociale et solidaire (ESS) et celui des médias indépendants se sont réunis à l’Académie du climat, à Paris, pour lancer la coopérative Coop-médias. Le but : consolider les finances des Indés et raffermir les liens entre eux face à la concentration de la presse aux mains de quelques milliardaires.


Émission radio en public à l’occasion de la soirée de lancement de la coopérative Coop-médias, à l’Académie du Climat à Paris. © Margot Desmons/Vert

«Coop-médias crée une passerelle entre deux mondes qui ne se parlaient pas : celui de l’Économie sociale et solidaire et celui des médias indépendants», s’enthousiasme auprès de Vert, Mathieu Molard, rédacteur en chef de Streetpress.

Mercredi 9 octobre, le lancement de cette coopérative a fait salle comble à l’Académie du climat, à Paris. La plateforme dédiée au financement des médias indépendants  est maintenant accessible aux citoyen·nes pour qu’ils et elles puissent prendre des parts à partir de 100€. L’objectif ? «Récolter 500 000€ en trois mois», espère Lucie Anizon directrice générale de Coop-médias et secrétaire générale de la coopérative d’énergie renouvelable Enercoop.

Politis, Vert, Blast, Médiacités, Les Jours…. Déjà 22 médias et une dizaine d’entreprises de l’Économie sociale et solidaires (ESS) sont devenus sociétaires. Grâce à cette levée de fonds, de premières aides financières pourront être distribuées courant 2025 sous forme d’appel à projets.

Pour présenter le fonctionnement de la coopérative, journalistes, membres de l’ESS et de la société civile défilent au micro. Toute la soirée, une émission de radio en public, diffusée sur le site du média coopératif Le moment, accueille des tables rondes pour imaginer un nouveau modèle économique pour les médias indépendants.

La directrice générale de Coop-médias, Lucie Anizon, explique à Vert l’origine du projet : «Ça m’étonnait qu’aucun média indépendant ne se soit dit : levons des fonds en capital et mutualisons nos moyens. Ils nous ont dit qu’ils n’avaient pas le temps, l’énergie ou le savoir-faire, donc on l’a fait avec eux en apportant notre savoir-faire de l’ESS.»

«Sortir l’information de la logique de marché»

Dans la salle, tout le monde partage le constat d’un affaiblissement critique de la pluralité des médias. 81% des ventes de presse sont détenues par onze milliardaires, rappelle la vidéo de lancement de la plateforme. Face à cela, Julia Cagé, économiste spécialiste des médias, incite à «faire sortir l’information, qui est un bien public, de la logique de marché et des actionnaires».

À Coop-médias, il n’y a pas d’actionnaires rémunérés, et la gouvernance pour attribuer des financements se déroule selon le modèle un sociétaire = une voix. Résultat : «un vrai souffle» pour ne pas seulement dépendre des appels aux dons et «ne plus être sous assistance respiratoire», lance Paloma Moritz, journaliste chez Blast.

Dans le public, les idées fusent pour renforcer les finances et la visibilité des médias indépendants : discussion autour d’une régie publicitaire de l’ESS, de la présence des Indés sur les chaînes de la TNT ou du rôle des réseaux sociaux dans la diffusion de leurs contenus.

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Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

How can we develop the institutional framework for a culture of peace?

Robin Saxod, cofondateur de Coop-médias et Lucie Anizon, directrice générale de Coop-médias . © Mathilde Picard/Vert

Renforcer les liens pour lutter contre l’extrême droite

Ce rapprochement entre médias indépendants provient des rassemblements contre l’extrême droite, organisés les 27 juin et 3 juillet derniers place de la République à Paris, à l’occasion des élections législatives (notre reportage). La coopérative est donc «apartisane mais profondément politique», soutient Robin Saxod, cofondateur de Coop-médias.

Au fil des discours, les intervenant·es encouragent à poursuivre la lutte contre les discours réactionnaires de plus en plus nombreux dans les médias rachetés par les milliardaires Vincent Bolloré ou encore Pierre-Edouard Stérin. Les prises de parole appellent à enrayer la criminalisation des contestations politiques et sociales ou encore à lutter contre la désinformation sur le changement climatique ou le féminisme.

Pour renforcer les moyens des journalistes, Coop-médias propose de mettre en commun certains services tels que la comptabilité, la gestion des sites internets ou encore l’aide juridique… Une idée bienvenue pour Eloïse Lebourg, cofondatrice de Médiacoop, média local basé à Clermont-Ferrand : «quand j’ai été menacée par les groupes fascistes après avoir enquêté sur eux, j’étais bien contente d’avoir quelqu’un qui connaissait un avocat. Lorsqu’on enquête sur l’extrême droite dans une ville moyenne, on est plus facilement repéré, on se sent parfois isolé.»

Pour elle, Coop-médias doit être l’occasion de «sortir du schéma des médias indés très parisiens, il y a des structures indépendantes partout en France, j’aimerais qu’on ait plus de visibilité et qu’on coopère davantage.»

En fin de soirée, les conversations se poursuivent autour du buffet. Yan Pierre le Luyer, cofondateur de Grow Studio, qui produit des podcasts, s’est décidé à prendre une part dans la coopérative pour, explique-t-il, «rééquilibrer les discours dans les médias et donc se doter des mêmes moyens que nos contradicteurs».

L’émission de radio sera diffusée sur les ondes d’Aligre FM (93.1) et Radio Campus Paris (93.9) mercredi prochain.

Vert est devenu sociétaire de Coop-médias pour contribuer à renforcer l’écosystème des médias indépendants.

(NDLR : CPNN a participé à cet événement et est également devenu membre de Coop-médias, pour la même raison.)

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Début de la Troisième Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence : un appel global à l’unité

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Un article de Pressenza

Le 2 octobre, jour de l’anniversaire de la naissance de Gandhi, la Troisième Marche mondiale pour la Paix et la Non-violence a débuté au Costa Rica, un événement promu par l’Association « Monde sans Guerres et sans Violence » (MSGSV). Cette marche a débuté dans un pays qui, depuis 1948, a choisi la paix en renonçant à l’armée. La cérémonie d’ouverture de la marche a eu lieu à l’Université de la Paix (UPAZ), la seule institution mondiale créée en application de la résolution 35/55 de l’Assemblée générale des Nations Unies en 1980, qui se consacre entièrement à la formation d’étudiants de plus de 120 nations pour construire un avenir de paix.

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(Crédit image: Energia per i diritti umani)

Le recteur de l’UPAZ, Francisco Rojas Aravena, a ouvert l’événement en soulignant le pouvoir de l’éducation dans la construction de la paix. Giovanny Blanco, coordinateur de ‘Monde sans Guerres et sans Violence’ MSGSV au Costa Rica, a exprimé sa fierté quant au choix du Costa Rica comme lieu d’ouverture et de clôture de la troisième édition de la Marche mondiale, appelant à l’unité pour construire une nouvelle ère de paix à travers la non-violence active.

Federico Monge, représentant du bureau du Médiateur, a également pris la parole, soulignant que la paix est un devoir qui doit être garanti à tous, tandis que la vice-rectrice de la vie étudiante de l’Universidad Estatal a Distancia (UNED), Mme Raquel Zeledón Sánchez, a souligné le rôle de l’éducation et des femmes dans la promotion de la paix et du développement communautaire.

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Does Costa Rica have a culture of peace?

Rafael de la Rubia, fondateur des marches mondiales pour la paix et la non-violence, a invité toutes les personnes présentes à se consacrer à la croissance personnelle et sociale, en souhaitant que « chacun fasse quelque chose d’inspirant dans cette construction commune qu’est la marche mondiale ». À la fin des discours, Vanessa Vaglio, de Monde Sans Guerres et Sans Violence MSGSV, a dirigé la lecture commune de l’engagement éthique à ne pas utiliser ses connaissances contre l’humanité.

La cérémonie s’est achevée par un acte symbolique, au cours duquel les membres de l’équipe centrale du Costa Rica, du Chili, de l’Équateur, de la Guadeloupe, du Honduras, de l’Italie, de la Pologne, de l’Allemagne et du Suriname, ainsi que les autorités, les étudiants et les enseignants, ont réalisé un grand symbole de paix avec leurs corps, en affichant des signes avec le mot « paix » dans différentes langues.

Accompagné d’un vibrant spectacle culturel avec la participation du duo Contrapunto composé d’Alejandra Espinoza et de Gerardo Cascante, le groupe rythmique du Liceo Diurno de Ciudad Colón, et la présentation de danses ancestrales par les enfants de l’école Quizarco, de la communauté indigène Huetar de Quitirrisí, cet événement marque le début d’une journée mondiale dédiée à la promotion de la paix et de la non-violence, plus essentielle que jamais dans le monde d’aujourd’hui.

La cérémonie d’ouverture a été suivie d’une marche depuis l’université jusqu’à l’Escuela del Rodeo, où les enfants sont venus saluer la Marche mondiale avec de petits drapeaux costariciens. Ensuite, une caravane d’autobus et de véhicules a conduit la marche jusqu’au centre de la capitale, San José, où une nouvelle marche accompagnée par la mairesse de la ville, Mme Yariela Quirós, et les autorités du gouvernement local s’est rendue jusqu’au Parlement costaricien. Là, des représentants du Parlement ont remis à Rafael de la Rubia une motion de soutien à la troisième Marche mondiale pour la paix et la non-violence, qui a été approuvée à l’unanimité.

Enfin, la collecte de signatures pour une déclaration de soutien de tout le peuple costaricien a été lancée, les parlementaires ont été les premiers signataires.

Enfin, l’événement s’est conclu par un hommage à la Déclaration de Paix à tous les Peuples du Monde de la part du Costa Rica et à l’abolition de l’armée, sur la Place de l’Abolition de l’armée, située à côté du bâtiment du Congrès de la République.

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À la Fête de l’Huma, des médias indépendants en pleine ébullition

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Un article par Juliette Quef en Vert.eco

Ça presse. Village des médias indépendants à la Fête de l’Huma, lancement d’une coopérative pour les financer et d’une Maison des médias libres : face à l’extrême droite et à la «bollorisation» de l’information, l’écosystème des «Indés» se coalise.

«Trop bien que vous soyez là», «ça fait plaisir de voir les médias indépendants réunis» : ce weekend, La déferlante, Basta, Blast, Politis, Streetpress, Fakir, Reporterre, l’Age de Faire, Au poste, Mediapart, Socialter, Le média, Le chiffon, Reporters sans frontières, Acrimed, et bien-sûr Vert, étaient rassemblés sous un immense chapiteau de 400 m², en plein cœur de la Fête de l’Huma, au Plessis-Pâté (Essonne). La 89ème édition de la Fête a attiré plus de 450 000 participant·es en trois jours.

Dans le Village, au centre de la vingtaine de stands, l’espace de conférences a fait salle comble et accueilli de riches discussions sur les violences sexistes et sexuelles, la liberté de la presse ou encore les mobilisations écologistes contre l’extrême droite.


Du 13 au 15 septembre à la Fête de l’Huma, le Village des médias indépendants a rassemblé une vingtaine de médias. © Margot Desmons / Vert

Lutte contre l’extrême droite et la «bollorisation» du monde

Cette première édition du Village des médias indépendants à la Fête de l’Huma prend sa source dans les rassemblements contre l’extrême droite, qui se sont tenus les 27 juin et 3 juillet derniers, place de la République, à Paris. Organisés en quelques jours seulement par les «Indés» et la société civile, chacun d’entre eux a réuni quelque 30 000 participant·es (notre reportage).

«À ce moment-là, la priorité n’était plus notre média mais l’événement lui-même, raconte Mathieu Molard, rédacteur en chef de Streetpress, l’un des initiateurs des rassemblements. L’union des organisateurs a été très forte et on a eu l’impression d’avoir contribué, par ces rassemblements et par nos enquêtes, à ce que l’extrême droite n’accède pas au pouvoir.» Avec ces liens raffermis face à l’urgence, le journal L’Humanité a ensuite proposé aux «Indés» de les accueillir à la Fête de l’Huma.

«Le Village des médias indépendants a été un gros succès, on n’a pas désempli, se réjouit Agnès Rousseaux, directrice de Politis. Pour moi, c’est le signe d’une forte demande du public de lieux où la presse converge et d’une prise de conscience de la part des médias qu’il y a besoin de se renforcer et de se soutenir. Le Village nous a donné une visibilité que nous n’aurions jamais eue tout seuls. S’unir permet de décupler notre impact et notre audience.»

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Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

Coop-médias : financer les «Indés», le nerf de la guerre

Face à la montée de l’extrême droite, les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) se sont aussi mobilisés pour accélérer leur projet Coop-médias, une coopérative destinée à financer les médias indépendants. Son lancement est prévu le 9 octobre, à l’académie du Climat, à Paris.

«Entre ESS et médias indépendants, nous avons les mêmes enjeux, raconte Lucie Anizon, secrétaire générale d’Enercoop et l’une des coordinatrices de Coop-médias. Nous sommes face à des mastodontes et les alternatives galèrent». L’idée est de réunir des fonds pour participer au financement des médias engagés qui portent «des valeurs humanistes et progressistes pour une société plus écologique, solidaire et démocratique».

Dès le 9 octobre, les citoyen·nes, médias et entreprises pourront prendre des parts dans Coop-médias et participer à la gouvernance de la coopérative selon le principe 1 personne = 1 voix. La levée de fonds permettra ensuite d’ouvrir des appels à projet dès 2025.

«J’ai découvert un écosystème des médias indépendants très désuni, confie Lucie Anizon. Dans le milieu des coopératives, on sait s’organiser et on sait que la solidarité est la clé de la résilience.»

Une initiative plutôt bien accueillie par les professionnels de l’information. «On manque de structures qui viennent financer nos médias, remarque Mathieu Molard. Les banques ne comprennent pas nos modèles économiques. Elles pensent par exemple que le don n’est pas fiable. On a du mal à trouver de l’argent, même public, pour nous développer, et cela oblige à se tourner vers des mécènes privés.»

Une Maison des médias libres pour les accueillir tous

Après une dizaine d’années d’efforts et un projet avorté, le Conseil de Paris a voté, à l’unanimité, la vente d’un bâtiment situé 70 boulevard Barbès, dans le 18ème arrondissement de Paris, au millionnaire de gauche Olivier Legrain, mécène de la presse indépendance et de plusieurs associations d’aide aux réfugiés, et à la foncière Bellevilles, pour y créer une Maison des médias libres.

D’une surface de 4000 m², celle-ci devrait accueillir, dès fin 2026, les locaux de dizaines de médias indépendants et de leur écosystème, des studios vidéos, ainsi qu’un café-librairie et des espaces de coworking. Le but : contribuer à la défense de la liberté de la presse et au pluralisme dans les médias. «Nous voulons créer un lieu emblématique pour la liberté de la presse à Paris, détaille Agnès Rousseaux. Un espace d’ébullition, de foisonnement pour mener la bataille culturelle et expérimenter de nouvelles façons de produire et de diffuser l’information.»

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La Contribution de Gabon à l’Unesco et à la culture de la paix

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Extrait du site web de Gabon Review

S’appuyant sur son expérience en tant qu’ancien acteur de la coopération entre le Gabon et l’UNESCO, Juste Joris Tindy-Poaty dresse un bilan des initiatives gabonaises dans trois domaines clés : l’appropriation des programmes scientifiques internationaux, la mise en œuvre du Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST), et la contribution au Plan d’action pour une culture de la paix en Afrique. Son analyse offre une perspective unique sur les réalisations passées du Gabon et propose des pistes concrètes pour consolider sa position diplomatique au sein de cette organisation internationale. . . .


Le Docteur Juste Joris Tindy-Poaty, Maître-assistant en philosophie, Ancien Secrétaire général de la Commission nationale gabonaise pour l’Unesco (2011-2015). © D.R.

A la veille de la 43ème session de la Conférence générale, qui pourrait (nous le souhaitons ardemment) confirmer l’élection d’un des nôtres, en la personne de l’Ambassadeur Noël Nelson Messone, au poste de Directeur général de l’UNESCO, nous envisageons apporter ici quelques réponses, à la question suivante : quelle a été la présence du Gabon à l’UNESCO jusqu’à ce jour et quelle pourrait être cette présence au-delà ? C’est en qualité d’ancien acteur de la coopération de notre pays avec l’UNESCO que nous nous autorisons la présente contribution. . . .

La contribution nationale à la mise en œuvre du « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix »

Conçu dans le but d’appeler à la création d’un « Mouvement continental et durable en faveur de la paix », le « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix » a été adopté à l’issue du Forum panafricain « Sources et ressources pour une culture de la paix », organisé conjointement avec le Gouvernement angolais, l’UNESCO et l’Union africaine, à Luanda (Angola), du 26 au 28 mars 2013. L’objectif de ce forum, qui a fini par se muer en une Biennale de la culture de la paix[2], était « de s’appuyer sur les sources d’inspiration et sur le potentiel des ressources culturelles, naturelles et humaines du continent pour identifier des pistes d’action concrètes permettant de construire une paix durable, entendue comme pierre angulaire du développement endogène et du panafricanisme. »

(Cliquez ici pour une version anglaise.)

Question related to this article:
 

The Luanda Biennale: What is its contribution to a culture of peace in Africa?

Représenté au forum panafricain de Luanda de 2013, et à ce titre partie prenante de la mise en œuvre du plan d’action appelant à la création d’un « Mouvement continental et durable en faveur de la paix », le Gabon s’était aussitôt employé à contribuer à la création, sous l’égide de l’UNESCO et de l’UA, d’un certain nombre des réseaux d’organisations de la société civile d’Afrique et de la Diaspora, à savoir : (i) le « Réseau de fondations et d’institutions de recherche pour la promotion d’une culture de la paix en Afrique » (septembre 2013) ; le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix » (décembre 2014) et le « Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable » (juin 2018). Constitué de plus de 50 organisations, parmi lesquelles des chaires UNESCO, le premier réseau a son secrétariat permanent assuré par la « Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix », et son siège social est, par conséquent, basé en Côte d’Ivoire, plus précisément à Yamoussoukro. Initiatives du Gabon, les deux autres réseaux ont leur siège respectif à Libreville.

Le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix », constitué d’environ 60 organisations, parmi lesquelles des Conseils nationaux de la jeunesse, a été officialisé à l’issue du Forum panafricain « La jeunesse africaine et le défi de la promotion d’une culture de la paix » organisé, du 11 au 13 décembre, conjointement par la Fondation Omar Bongo Ondimba pour la Paix, la Science, la Culture et l’Environnement et la Commission nationale gabonaise pour l’UNESCO avec le soutien de l’UNESCO, et la participation de l’UA. L’objectif général de ce forum était de mobiliser et de fédérer la jeunesse africaine, notamment à travers un certain nombre de structures de terrain représentatives, en vue de la promotion d’une culture de la paix en Afrique. Depuis sa création, le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix » est partie prenante de toutes les initiatives majeures impliquant la jeunesse organisées par l’UNESCO non seulement dans la sous-région, mais également à l’échelle du continent, au nombre desquelles le désormais traditionnel forum de jeunes, un des segments institutionnalisés de la « Biennale de Luanda. Forum panafricain pour la culture ».

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Thème de la Journée internationale de la paix 2024 : Promouvoir une culture de la paix

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article des Nations Unies

Le thème de la Journée internationale de la paix 2024 est « Promouvoir une culture de la paix ».

Cette année marque le 25e anniversaire de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration et du Programme d’action sur une culture de la paix.


Dans cette déclaration, l’organisme le plus inclusif des Nations Unies a reconnu que la paix « n’est pas simplement l’absence de conflits, mais est un processus positif, dynamique, participatif qui favorise le dialogue et le règlement des conflits dans un esprit de compréhension mutuelle et de coopération ».

Dans un monde marqué par des tensions géopolitiques croissantes et des conflits prolongés, il n’y a jamais eu de meilleur moment pour se rappeler comment l’Assemblée générale des Nations Unies s’est réunie en 1999 pour définir les valeurs nécessaires à une culture de paix. Ceux-ci incluent : le respect de la vie, des droits de l’homme et des libertés fondamentales ; la promotion et le renforcement d’une culture de la non-violence par l’éducation, le dialogue et la coopération ; l’engagement en faveur d’un règlement pacifique des conflits; et l’adhésion aux principes de liberté, de justice, de démocratie, de tolérance, de solidarité, de coopération, du pluralisme, de la diversité culturelle, du dialogue et de la compréhension à tous les niveaux de la société et entre les nations.

(Cliquez ici pour une version anglaise ou ici pour une version espagnole)

Question related to this article:
 
What is the United Nations doing for a culture of peace?

Dans les résolutions de suivi, l’Assemblée générale a en outre reconnu l’importance de choisir la négociation plutôt que la confrontation et de travailler ensemble et non les uns contre les autres.

L’Acte constitutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) part de l’idée que les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes, et que c’est donc dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. C’est cette notion qui a servi de base pour la célébration de la Journée internationale de la paix de cette année. Les idées de paix, la culture de la paix, doivent être cultivées dans l’esprit des enfants et des communautés grâce à l’éducation formelle et informelle, à travers les pays et les générations.

La Journée internationale de la paix a toujours été une occasion pour déposer les armes et observer les cessez-le-feu. Mais elle veut notamment encourager les individus à prendre conscience de l’humanité de chacun, car notre survie en tant que communauté mondiale en dépend.

Contexte

La Journée internationale de la paix a été instituée en 1981 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Deux décennies plus tard, en 2001, l’Assemblée générale a voté à l’unanimité la désignation de cette journée comme période de non-violence et de cessez-le-feu.

Amnesty International:  Incarcéré depuis cinq ans au Royaume-Uni : la situation de Julian Assange est inacceptable

DROITS DE L’HOMME .

Un article de Amnesty International

Aujourd’hui, cela fait cinq ans que Julian Assange est détenu à Belmarsh, une prison de haute sécurité au Royaume-Uni. Alors qu’il s’oppose à la demande d’extradition déposée par les autorités américaines, Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré :

« Julian Assange a osé mettre en lumière des révélations sur des crimes de guerre présumés commis par les États-Unis. Il est inacceptable que des années de sa vie lui aient été volées. Il est toujours maintenu en détention arbitraire au Royaume-Uni pour des accusations motivées par des considérations politiques, portées à son encontre par les États-Unis pour avoir exposé au grand jour les actes répréhensibles qu’ils auraient commis. Les autorités américaines n’ont pas mené d’enquête exhaustive et transparente sur leurs crimes de guerre présumés. Elles ont préféré s’en prendre à Julian Assange parce qu’il a publié des informations qui lui avaient été divulguées – alors qu’elles étaient d’intérêt public. La persécution qu’il subit tourne en dérision les obligations incombant aux États-Unis au titre du droit international et leur engagement affiché envers la liberté d’expression.


(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question(s) related to this article:
 
Julian Assange, Is he a hero for the culture of peace?

Is Internet freedom a basic human right?

« S’il est extradé aux États-Unis, Julian Assange risque fortement de subir des violations, notamment une détention à l’isolement prolongée, en violation de l’interdiction de la torture et d’autres mauvais traitements. Les assurances diplomatiques douteuses données par les États-Unis quant au traitement qui lui sera réservé n’ont absolument aucune valeur, d’autant qu’elles ne sont pas juridiquement contraignantes et sont criblées de lacunes.

« Julian Assange est recherché en raison d’activités fondamentales pour tous les journalistes et éditeurs, qui reçoivent souvent des informations sensibles pour le gouvernement de sources extérieures. Wikileaks a publié des éléments de preuve pointant des victimes civiles et des crimes de guerre présumés. La population a le droit de savoir si son gouvernement enfreint le droit international.

`Les autorités américaines ouvrent la voie à un désastreux précédent pour la liberté de la presse dans le monde si Julian Assange est extradé. Elles doivent abandonner toutes les accusations retenues contre lui, ce qui permettra aux autorités britanniques de le libérer sans plus attendre. »

Complément d’information

Julian Assange risque d’être jugé aux États-Unis au titre de la Loi relative à l’espionnage de 1917, une loi datant d’une période de guerre qui n’a jamais eu pour but de cibler le travail légitime des éditeurs et des journalistes. Il encourt jusqu’à 175 ans d’emprisonnement. Pour l’accusation d’utilisation abusive d’un ordinateur, il pourrait se voir infliger une peine maximale de cinq ans.

Le 26 mars, la Haute Cour du Royaume-Uni a reporté  l’audience pour permettre aux États-Unis de déposer de nouvelles assurances diplomatiques. La cour va réexaminer l’autorisation demandée par Julian Assange de faire appel de son extradition vers les États-Unis le 20 mai.

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