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Le défi d’une patrimonialisation de la culture de la paix en Afrique

DESARMAMENT & SECURITE .

Extraits d’une annonce par Juste Joris Tindy-Poaty

ABSTRACT
Il s’agit d’un appel à contribution en vue de la publication d’un ouvrage collectif sur le thème de la patrimonialisation d’une culture de la paix en Afrique. Selon une approche pluridisciplinaire, ledit ouvrage a pour objectif d’explorer et de mettre en relief les différents processus par lesquels les sociétés africaines traditionnelles et contemporaines ont fait et font de la paix, et donc de la culture de la paix, un patrimoine à préserver et à transmettre. 


ANNOUNCEMENT
Argumentaire

. . . Selon une approche pluridisciplinaire, le présent projet d’ouvrage collectif ambitionne explorer et mettre en relief les différents processus par lesquels les sociétés africaines traditionnelles et contemporaines ont fait et font de la paix, et donc de la culture de la paix, un patrimoine à préserver et à transmettre.

Réflexions théoriques, recherches de terrain, études de cas et de bonnes pratiques, les contributions attendues seront rassemblées en deux parties : (i) Sources, fondements et ressources endogènes de la culture de la paix ; (ii) Impacts des influences externes, hybridations et résilience des pratiques endogènes, défis et enjeux de la culture de la paix dans les sociétés africaines contemporaines.

I – Sources, fondements et ressources endogènes de la culture de la paix

Dans cette première partie, il s’agira de rassembler les contributions qui questionnent et mettent en relief non seulement les sources et les fondements endogènes de la culture de la paix, mais aussi les ressources par lesquelles les sociétés africaines ont su, tout au long des siècles, matérialiser la culture et la transmission, de générations en générations, de la disposition quasi innée de l’humain à l’entraide et à la sociabilité, d’une part ; mais aussi le sens d’une relation non-violente et de cohabitation pacifique et symbiotique de l’humain avec la nature, d’autre part. . .

Les axes qui constitueront cette première partie de l’ouvrage sont les suivants :

Axe 1 : Culture de la paix : sources et fondements endogènes  

Inspiré par l’UNESCO, le concept de culture de la paix est défini, par les Nations unies, comme consistant « en des valeurs, des attitudes et des comportements qui reflètent et favorisent la convivialité et le partage fondés sur les principes de liberté, de justice et de démocratie, tous les droits de l’homme, la tolérance et la solidarité, qui rejettent la violence et inclinent à prévenir les conflits en s’attaquant à leurs causes profondes et à résoudre les problèmes par la voie du dialogue et de la négociation et qui garantissent à tous la pleine jouissance de tous les droits et les moyens de participer pleinement au processus de développement de leur société » (cf. Résolution 52/13 du 15 janvier 1998 de l’Assemblée générale de l’ONU).

En quoi ledit concept, ainsi défini, peut-il donner prise à un ancrage endogène dans les sociétés traditionnelles africaines ? Que peut-on entendre par « culture de la paix » dans le contexte spécifique des sociétés traditionnelles africaines ?

Axe 2 : Culture de la paix, patrimoines littéraires oraux et pratiques/usages/interdits sociaux

Les patrimoines littéraires oraux africains sont multiples et riches des contes, des épopées, des chants, des rituels, et des « genres brefs » ou parémies (proverbes, maximes, sentences, etc.). Tous ces éléments constitutifs des patrimoines littéraires africains, qui relèvent de l’art de la parole, de l’« art verbal oral » (Ursula Baumgardt), sont des véhicules de nos cultures, et en même temps de la conception que ces dernières se font du vivre-ensemble et de la paix. Quels sont les éléments des littératures orales et quels sont les pratiques, les usages et les interdits sociaux qui, au quotidien, participaient et participent encore, dans ces sociétés traditionnelles et contemporaines, à la prévention des comportements antisociaux, à la transmission d’une culture prosociale et à la promotion d’un meilleur vivre-ensemble en paix ?

Axe 3 : Culture de la paix et mécanismes endogènes de transformation de conflits

Quels sont les mécanismes pensés et mis en branle dans nos sociétés traditionnelles pour la résolution des conflits et la prévention des violences, pour la transformation des conflits ? Et lorsque la violence était inévitable, comment est-ce que dans nos sociétés traditionnelles on œuvrait à la restauration de la paix ? Quels étaient les objets symboliques, les chants, les danses ou rituels de prévention des conflits, de réconciliation et de restauration de la paix ?

Axe 4 : Culture de la paix et écologie traditionnelle ou ethnoécologie

La culture de la paix incluant des relations harmonieuses entre les humains et leur environnement naturel, quels sont les savoirs et pratiques, relevant de l’« écologie traditionnelle » ou de l’« ethnoécologie » (p. Mouguiama-Daouda et A. Moussirou Mouyama, 2020), par lesquels nos sociétés traditionnelles œuvraient à la préservation de la biodiversité et à la protection de la nature ? Ces savoirs et pratiques peuvent-elles encore aujourd’hui contribuer à la préservation de l’environnement et à la lutte contre le changement climatique ?

Axe 5 : Institutions et acteurs dépositaires des ressources endogènes de la culture de la paix/

La paix étant un patrimoine immatériel et matériel, quels étaient les institutions et les acteurs, dans nos sociétés traditionnelles, chargés de la sauvegarde, de la préservation et de la transmission de la culture de la paix ? Quels étaient la place et le rôle des femmes, gardiennes des traditions, dans la sauvegarde, la préservation et la transmission de la culture de la paix dans l’Afrique traditionnelle ?

II – Impacts des influences externes, hybridations et résilience des pratiques endogènes, défis et enjeux de la culture de la paix dans les sociétés africaines contemporaines

Considérant l’impact, entre autres, de la colonisation, il n’y a plus de sociétés traditionnelles africaines, stricto sensu. Héritières des sociétés traditionnelles, les sociétés africaines contemporaines se sont construites et se construisent avec de nombreux apports exogènes, tels que les religions importées (à l’instar de l’Islam, du Christianisme…). Force est de constater, en conséquence, que « les identités africaines actuelles se forgent [dorénavant] à l’interface du cosmopolitisme et des valeurs d’autochtonie » . . .

Les axes qui constitueront cette seconde partie de l’ouvrage sont les suivants :

Axe 1 : Mécanismes et pratiques endogènes de la culture de la paix et influences exogènes

Quelles efficacité et légitimé des mécanismes et pratiques endogènes de la culture de la paix (tels que la palabre, la médiation par les anciens, les rituels de réconciliation, systèmes de chefferie, etc.) dans les contextes précoloniaux et postcoloniaux ? Quel est l’impact des modèles exogènes sur ces mécanismes et pratiques endogènes ? Cet impact aboutit-il à l’intégration desdits mécanismes et pratiques endogènes dans les systèmes judiciaires formels ? Comment coexistent les mécanismes et pratiques endogènes de la culture de la paix et les modèles exogènes ? Mécanismes et pratiques endogènes et modèles exogènes se complètent-ils ou faut-il choisir entre eux ? Assistons-nous à des mécanismes et pratiques résilients ou à la création des mécanismes et pratiques hybrides de transformation des conflits ?

Axe 2 : Culture de la paix et enjeux de la justice transitionnelle et de la réconciliation

. . . A quelles conditions cette justice transitionnelle peut-elle être un mécanisme efficace et légitime de restauration du vivre-ensemble et de construction d’une paix durable ? Au titre des cas pratiques, comment ledit mécanisme a-t-il et peut-il concilier l’opposition entre justice formelle et justice réparatrice et répondre au défi de l’impunité ? Quelle est le rôle de la mémoire collective et des commissions « Vérité et Réconciliation » dans la guérison collective et la prévention des conflits et des violences futurs ?

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une version anglaise.

Questions pour cet article:

Can a culture of peace be achieved in Africa through local indigenous training and participation?

(. . suite)

Axe 3 : Culture de la paix et défi démocratique

. . . . Conçue en son essence comme moyen de résolution pacifique des conflits, la démocratie serait-elle condamnée, en Afrique, à instaurer une culture de la violence et de l’instabilité politiques ? Quelles solutions, en Afrique, pour des mécanismes et des systèmes électoraux efficaces et légitimes ? Comment enclencher, en Afrique, des processus de démocratisa¬tion visant véritablement la consolidation de la stabilité politique et l’instauration durable d’une culture de la paix ? Quels systèmes alternatifs, à la démocratie pluraliste, pour mettre fin à la culture de la violence et de l’instabilité politiques en Afrique ?

Axe 4 : Culture de la paix, politiques publiques et développement

. . . Evoquer la bonne gouvernance en tant que « compétence […] à élaborer efficacement des politiques et à assurer leur mise en œuvre et la prestation de services », c’est évoquer indubitablement la problématique de la fabrique des politiques publiques en vue du développement. Quelle place les différents écosystèmes politique et institutionnel réservent-ils à la problématique de l’élaboration et de l’évaluation des politiques publiques ? La fabrique des politiques publiques efficaces est-elle une priorité des agendas nationaux de développement et une culture partagée ? Est-ce que la science et ses praticiens bénéficient, dans tous les Etats africains, d’une reconnaissance publique de leur légitimité à contribuer à la prise de décisions politiques ? Quelle est la part de la recherche scientifique publique endogène dans la fabrique des politiques publiques ? Existe-t-il, dans chacun des Etats africains, un « écosystème de la science pour l’éclairage des politiques publiques » en vue de du développement et de la paix durables ? Le développement et la paix durables sont-ils, dans les Etats africains, des objectifs fondés sur la construction préalable d’une vision de long terme et de la mise en œuvre de politiques publiques cohérentes et harmonisées ?

Axe 5 : Culture de la paix, statut et rôle des jeunes et des femmes

Avec une proportion de 60 % des jeunes dans la population, en 2020, l’Afrique se classait déjà comme le continent le plus jeune au monde et le restera jusqu’en 2070, au moins (AFD, 2020, p. 16). Cette démographie juvénile pose certes des problèmes en termes de besoins sociaux à satisfaire, mais elle est également potentiellement un levier de transformation et de développement. Levier potentiel de transformation et de développement, les femmes, en Afrique, le sont également. Quel est le statut des jeunes et des femmes et quel rôle jouent-ils, d’ores et déjà, en Afrique pour contribuer à la promotion et la construction d’une culture de la paix (en son acception large : prévention et gestion des conflits et des violences, lutte contre le changement climatique, création d’entreprises et d’emplois…) ? Comment est-ce que l’Afrique s’approprie et met en œuvre les résolutions onusiennes 1325 relative au droit des femmes, à la paix et à la sécurité et 2250 relative à la jeunesse, à la paix et à la sécurité ? Concernant particulièrement les droits des femmes et des filles, peut-on réellement parler de paix et de développement sans une concrétisation, sinon des avancées significatives, en matière d’égalité des sexes ? Où en sont les Etats africains avec la mise en œuvre de l’ODD 5 (Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles) ?

Axe 6 : Culture de la paix, santé mentale et bien-être des individus

Avant d’évoquer des relations pacifiées avec les autres humains ou son environnement naturel, la culture de la paix, c’est tout d’abord et avant tout la paix avec soi-même. Etre en paix avec soi-même, ce serait notamment être en bonne santé mentale, c’est-à-dire être dans « un état de bien-être dans lequel [on] peut se réaliser, faire face au stress normal de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté » (OMS, 2022, p. 2). Avec, selon l’OMS, « environ une personne sur huit dans le monde [vivant] avec un trouble mental » (2022), la santé mentale est un sujet de préoccupation mondiale. L’anxiété et la dépression, troubles les plus courants de santé mentale, représenteraient la deuxième cause d’invalidité à long terme. Quelle est la situation de la santé mentale et du bien-être des individus en Afrique, en milieu familial (pour les enfants et les parents), en milieu scolaire et universitaire (pour les élèves et les étudiants) ou en milieu de travail, pour tout actif ? Quels sont les défis majeurs, les conséquences et les impacts pour les individus et les sociétés de la santé mentale en Afrique ? Quelles sont les pistes de solutions pour un bien-être mental optimal des individus en vue des communautés pacifiées ?

Axe 7 : Culture de la paix, éducation, culture, sport et médias

Si « la paix ça s’apprend » (T. D’Ansembourg et D. Van Reybrouck, 2016), quelle est la part que les systèmes éducatifs des sociétés africaines contemporaines réservent-ils à l’éducation à la culture de la paix, entre legs endogène et apports exogènes ? Comment la culture de la paix est-elle ou peut-elle être enseignée ou transmise aux jeunes générations, en milieu formel et/ou en milieu informel ? Existent-ils des programmes éducatifs ou des initiatives communautaires en la matière ? Comment impliquer la culture, le sport et les médias dans cette exigence d’éducation à la culture de la paix, en Afrique ?

Modalités de contribution

Les propositions de contribution en français se feront aux adresses suivantes : jjtindypoaty@yahoo.fr ; jrdoutsona@yahoo.fr ; bbdndombi@gmail.com ; celestineboupo2@yahoo.fr ; nzamickaledamien@gmail.com avant le 31 mars 2026;

Soumises sous forme de résumé (en français et en anglais) n’excédant pas 300 mots avec 5 mots-clés au maximum, les propositions des contributions seront instruites par le Comité de coordination et de rédaction et les réponses notifiées aux contributeurs conformément au calendrier, ci-dessous.

Quant aux textes définitifs des contributions, ils seront instruits par le Comité scientifique et de lecture.

La proposition de contribution doit indiquer la partie et l’axe y relatifs.

Normes de présentation des contributions

Chaque contribution devra respecter la structuration d’un article scientifique et être rédigée en taille 12, interligne 1.5 (Times New Roman) pour le texte et en taille 10 (Times New Roman) pour les notes infrapaginales. Le texte complet de la contribution ne devra pas dépasser 20 pages (y compris la bibliographie).

Les titres des sections du texte devront être numérotés de la façon suivante :

1. Premier niveau, premier titre (Times 12 gras)

1.1. Deuxième niveau (Times 12 gras italique)

1.2.1. Troisième niveau (Times 11 gras, italique)

En dessous du titre de la contribution, prière de mentionner l’identité de son auteur : prénom(s), nom(s), entité d’appartenance, ville, pays, adresse courriel.

Les références doivent être présentées selon le modèle APA.

Chaque contribution doit être accompagnée d’une biobibliographie de 200 mots maximum.

Lancement de l’appel à contributions : 10 novembre 2025

Date limite de soumission du résumé de la proposition de contribution : 31 mars 2026

Date limite de la notification d’acceptation de la proposition de contribution : 31 mai 2026

Date limite de soumission du texte définitif de la contribution : 31 juillet 2026

Parution de l’ouvrage : Décembre 2026

Comité de coordination et de rédaction

Coordinateur général : Docteur Juste Joris TINDY-POATY (Maître-assistant de Philosophie, Ecole Normale Supérieure/Gabon ; adresse courriel : jjtindypoaty@yahoo.fr ; tél. : 00 (241) 74 24 44 80)

(Note de la rédaction: Pour les membres de la Comité de coordination et de la Comité scientifique et de la lecture, et pour la bibliographie, consultez l’originale ici.

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Vague de la Paix 2025

DESARMAMENT & SECURITE .

Annonce de World Beyond War

Accéder facilement à cette page : http://24hourpeacewave.org

La quatrième édition annuelle de la Vague de 24 heures pour la paix aura lieu le 12 juillet 2025.

Contactez-nous pour participer.


La Vague de la paix est une manifestation Zoom de 24 heures proposant des actions pour la paix en direct dans les rues et sur les places du monde entier, se déplaçant autour du globe au rythme du soleil. La Vague de la paix se déroule dans des dizaines de lieux à travers le monde et comprend des rassemblements, des concerts, des créations artistiques, des collectes de sang, l’installation de poteaux de la paix, des danses, des discours et des manifestations publiques de toutes sortes.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

Question for this article:

The Peace Wave: Its history and effects

(. . . suite)

En 2025, nous encourageons les participants à s’engager pour l’abolition des armes nucléaires.

Toutes les parties seront sous-titrées automatiquement sur Zoom. Certaines parties seront interprétées par une voix humaine.

Organisé par : Bureau international de la paix, Stop the War Coalition Philippines, Gensuikyo, et World BEYOND War.

La Vague de la Paix aura lieu le 12 juillet 2025, de minuit à minuit UTC. Au Japon, de 9 h le 12 juillet à 9 h le 13 juillet. En Europe, de 2 h le 12 juillet à 2 h le 13 juillet. Aux États-Unis et au Canada, heure de l’Est, de 20 h le 11 juillet à 20 h le 12 juillet.

Obtenez le lien Zoom pour regarder la Vague de la Paix
Coordonnées de l’animateur : David, david@worldbeyondwar.org

Intégrez le formulaire d’inscription à votre site web

Voir les Vagues de la Paix des années précédentes.
https://worldbeyondwar.org/wavesofpast/

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole.)

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Dernier jour du Sommet des Peuples pour la Paix à Jérusalem : Ensemble, Israéliens et Palestiniens clament “La Paix maintenant !”

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article de Pressenza

(Note de l’éditeur 1 : Existe-t-il une censure sioniste dans les principaux médias anglophones ? Pourquoi cet événement n’a-t-il pas été rapporté par eux ?)

Des milliers de personnes ont rempli ce 9 mai tous les espaces possibles du Centre international de congrès de Jérusalem pour le Sommet des Peuples pour la Paix [People’s Peace Summit], dont nous avons essayé de parler au cours de ce mois en interviewant certains des principaux promoteurs. Et ce fut un succès, des salles pleines, des applaudissements répétés pour tous les discours, une déclaration très claire de « stoppez cette guerre dévastatrice pour tout le monde » et une démonstration unanime d’unité, dans l’appel à une solution politique au conflit.

Organisée par la Coalition It’s Time, une alliance de plus de 60 organisations pour la paix, la réconciliation et la coexistence, il s’agissait de la plus grande mobilisation anti-guerre depuis le 7 octobre 2023 : un événement de deux jours qui a commencé dans l’après-midi du jeudi 8 mai, avec un programme chargé d’événements culturels dans toute la ville : projections de films, concerts, expositions d’art d’artistes juifs et arabes, et bien sûr débats et rencontres (liste des initiatives ici : https://www.timeisnow.co.il/thursday-english).

Mais le « plat principal » a eu lieu ce vendredi 9 mai, au Centre international de congrès de Jérusalem, avec la session plénière dans la salle principale le matin suivies de 12 sessions simultanées. Plus de 5 000 participants (selon les organisateurs), dont plusieurs soldats israéliens opposés à la guerre en cours, de nombreux proches d’otages, des survivants d’attentats terroristes, des proches en deuil des victimes de la guerre, des habitants de la région frontalière de Gaza, des juristes, des artistes, des diplomates, des leaders d’opinion, juifs et arabes : un bel échantillon d’une société civile pas du tout résignée, bien au contraire en mouvement, unie par un appel fort et unanime : « C’est maintenant [It’s Now] ! Il est temps de mettre fin à la guerre ».

« Nous sommes ici pour reconstruire un camp de paix fort », a commencé l’acteur et animateur israélien Yossi Marshek, ouvrant la séance du matin. S’en est suivi le témoignage du pilote qui, il y a quelques semaines, avait promu une lettre très discutée (largement relayée par la presse internationale), signée par des centaines de soldats israéliens étant actuellement (et aussi n’étant plus) en service, dans laquelle il dénonçait l’inacceptabilité des opérations de guerre contre des cibles majoritairement civiles, et appelait à un cessez-le-feu immédiat.

De nombreuses idées ont émergé lors de la séance d’ouverture intitulée « Il y a des partenaires et il y a un chemin » : trop nombreuses pour être résumées dans un seul article ; il y aura du temps plus tard, également pour un bilan. Mais le thème principal de la matinée a sans aucun doute été le débat sur les différentes solutions sur la table, en vue d’une solution politique au conflit. Et sur ce point, l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, ainsi que l’ancien ministre palestinien des Affaires étrangères Nasser al-Qidwa, ont exprimé leur opinion, en présentant le « plan de paix » qu’ils promeuvent depuis un certain temps.

« La paix est essentielle, mais nous devons offrir à la communauté internationale et à nos deux peuples un plan qui puisse être considéré comme réalisable, et le seul plan est la solution à deux États », a déclaré Olmert. Il existe d’autres idées, comme la solution à un seul État, que nous rejetons, car nous pensons qu’elle est la meilleure recette pour un conflit sans fin entre les deux peuples. Nous sommes pour une solution qui puisse véritablement changer les relations entre les deux peuples, à commencer par le droit à l’autodétermination, à la liberté de circulation et au vote sur un pied d’égalité, dans des conditions de pleine égalité pour tous les citoyens de chaque État. Notre plan inclut donc une solution à deux États basée sur les frontières d’Israël d’avant 1967 : lorsque le Likoud est arrivé au gouvernement, personne ne croyait que Menahem Begin ferait la paix avec l’Égypte et qu’Israël se retirerait du Sinaï, et pourtant, c’est ce qui s’est passé !

« Cette conférence est sans aucun doute importante », a ajouté Nasser al-Qidwa dans un message vidéo. Mais puisque l’establishment israélien fera tout pour boycotter cette solution, il nous appartient de croire à la coexistence, à la redistribution des territoires comme seule garantie d’un avenir commun. Mais nous devons absolument mettre fin au colonialisme de peuplement.

Il faut faire un choix : soit on considère que la terre appartient déjà entièrement à Israël, qui a donc le droit de la coloniser et d’expulser de Cisjordanie et de Gaza les populations qui y vivent ; ou bien il faut créer les conditions de coexistence entre les deux peuples et il faut croire au partage des territoires, sans exclure des formes de coopération. (…) La première chose à résoudre, c’est Gaza, il est urgent de parvenir à un accord : pour la libération des otages en parallèle avec la libération des prisonniers palestiniens. Et il est clair que la structure gouvernementale devra être liée à l’Autorité nationale palestinienne, à laquelle sera déléguée la responsabilité de la reconstruction de Gaza. (…)

Bien sûr, beaucoup de choses devront être négociées : les colonies, les réfugiés, les mesures de sécurité des deux côtés, etc. Mais rien ne sera possible si nous ne créons pas une nouvelle culture entre Israéliens et Palestiniens. Aujourd’hui, nous sommes ici pour dire qu’ensemble, nous devons avancer et construire un avenir. C’est seulement ainsi que nous pourrons le faire.

(Note de l’éditeur 2 : Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide ! écrit un critique palestinien.)

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour l’article en anglais ou ici pour l’article en espagnol).

Question for this article:

How can a culture of peace be established in the Middle East?

( . . . suite)

Quelques minutes plus tôt, le journaliste palestinien Mohammed Daraghmeh, présent en personne grâce à une autorisation « accordée » au dernier moment, avait décrit une situation déjà très « israélisée » en Cisjordanie : « De Ramallah à Naplouse, par exemple, il y a toute une géographie et une quantité d’infrastructures – ponts, routes, panneaux, fermes, centrales solaires – qui vous donnent l’impression d’être en Israël. Israël a utilisé la guerre de Gaza comme prétexte pour annexer également la Cisjordanie, dont 60 % sont désormais soumis à des projets de colonisation selon le plan bien connu de Bezalel (ministre israélien de la Défense), qui a créé un département spécifiquement pour faciliter l’expansion des colons, transformant les communautés palestiniennes en districts. (…)

Mais si Israël et la Palestine sont laissés à eux-mêmes, il n’y a aucun espoir : ils négocient sans succès depuis 30 ans, et Israël continue de manger le gâteau qui a été mis sur la table des négociations. Sans une forte pression extérieure pour mettre fin à la colonisation, il n’y a pas d’avenir pour un État palestinien. Je voudrais cependant dire aux Israéliens que l’expansion des colonies serait contre-productive pour eux aussi, car ils se retrouveraient finalement avec un seul État, avec les problèmes que nous pouvons prévoir. (…) Il est donc important que la communauté internationale intervienne également sur ce problème, avec des sanctions qui découragent les colonies, afin de ralentir cette expansion qui rend la solution à deux États de plus en plus difficile.

Rula Hardal, codirectrice (avec l’Israélienne May Pundak) de l’organisation A Land for All [Une terre pour tous], s’est également exprimée sur le sujet : « Nous parlons de deux États, mais la réalité qui se dessine sur le terrain depuis des décennies n’est pas celle d’une séparation. Nous sommes interconnectés et nous devons comprendre qu’un autre plan est nécessaire pour répondre à cette situation d’interdépendance. C’est pourquoi nous proposons une solution confédérale, avec des institutions et des solutions communes, par exemple en matière de santé, d’environnement, d’éducation, c’est-à-dire… de coexistence. Il y a ensuite des questions difficiles que les deux parties n’ont jamais vraiment abordées, comme le droit au retour. Le 7 octobre et la guerre génocidaire qui a suivi ont été des moments de non-retour, tant pour les Palestiniens que pour les Israéliens… »

May Pundak abonde dans son sens : « Pensons aussi à la crise climatique, aux voies navigables… nous devons comprendre que la ségrégation ne garantit un avenir sûr ni pour l’une ni pour l’autre partie. L’interdépendance israélo-palestinienne est le point de départ. »

Dans un message vidéo depuis Ramallah, le président palestinien Mahmoud Abbas s’est limité à une déclaration formelle : « Grâce à la justice, nous pouvons garantir la sécurité et un avenir à tous les peuples de la région : la paix est possible et il dépendra de nous tous de la rendre possible. »

Et représentant la « communauté internationale » tant évoquée, le président français Emmanuel Macron est intervenu dans un message vidéo de 5 minutes : « Nos pensées vont aux familles israéliennes et palestiniennes. Nous soutenons avec la plus grande conviction ce processus de paix qui a rendu possibles ces deux jours à Jérusalem, coïncidant avec les célébrations de la fin de la guerre il y a 80 ans en Europe, et nous entendons être à vos côtés pour toute initiative future »; et il a notamment évoqué une table de négociations pour très bientôt, qui devrait se tenir en Arabie saoudite en juin.

Parmi les nombreuses interventions, on ne pouvait manquer celles de ceux qui ont été touchés par la guerre dans leur cœur : Maoz Inon (l’un des principaux organisateurs de cet événement) qui a perdu ses deux parents bien-aimés le 7 octobre ; Liat Atzili, dont le mari a été tué le même jour ; Sigalit Hilel, mère d’Ori, tué au Nova Music Festival ; Elana Kamin-Kaminka, mère de Yannai, également tué le 7 octobre. « On est victimes de ce cycle de violence depuis plus d’un siècle », a dit Elana. « Il est temps d’utiliser toutes nos ressources d’humanité et de créativité pour résoudre ce conflit, nous le devons à nos enfants. »

Des propos qui rappellent ceux de la palestinienne Soumaya Bashir, de l’organisation Women Wage Peace : « En tant que femmes, nous affirmons la vie contre ceux qui ne veulent que la mort et la dévastation. Malheur à ceux qui se réfugient dans le silence et la douleur ! Il est temps de s’unir dans l’action ! Et de Makbula Nassar, journaliste et militante, l’appel suivant : « Écoutons les cris des enfants affamés de Gaza. Mettons fin à la cruauté et aux crimes dont nous sommes témoins depuis trop longtemps, car il n’y aura pas de « jour d’après » pour nos consciences. Nous méritons tous d’être libérés de cette oppression sans fin. Et seule la paix nous permettra de l’être. »

Les deux journées ont été diffusées en direct dans des dizaines de rassemblements de solidarité dans plus de 20 villes du monde, dont Londres, Berlin, Sydney, New York et Boston. Pour l’Italie, des projections collectives ont eu lieu à Florence, organisées par la section florentine de « Sinistra per Israele » [La gauche pour Israël] et à l’Université d’Udine.

Liens vers les articles précédents sur Pressenza :

Interview à Maoz Inon: https://www.pressenza.com/fr/2025/04/vers-le-sommet-des-peuples-pour-la-paix-a-jerusalem-les-8-et-9-mai-entretien-avec-lun-des-organisateurs-maoz-inon/

Interview à Aziz Abu Sarah: https://www.pressenza.com/fr/2025/04/vers-le-sommet-des-peuples-pour-la-paix-a-jerusalem-les-8-et-9-mai-entretien-avec-aziz-abu-sarah/

Interview à Nivine Sandouka: https://www.pressenza.com/fr/2025/04/vers-le-sommet-des-peuples-pour-la-paix-a-jerusalem-les-8-et-9-mai-nous-devons-soutenir-la-societe-civile-declare-la-palestinienne-nivine-sandouka/

Interview avec Mika Almog, May Pundak, Maya Savir : https://www.pressenza.com/fr/2025/05/vers-le-sommet-des-peuples-pour-la-paix-a-jerusalem-les-8-et-9-mai-quand-les-femmes-bougent/

Présentation de l’initiative : https://www.pressenza.com/fr/2025/05/sommet-des-peuples-pour-la-paix-a-jerusalem-les-8-et-9-mai-mais-de-quelle-paix-parle-t-on/

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Lettre du Mali : un appel à la paix

DESARMAMENT & SECURITE .

CPNN a reçu la copie suivante d’une lettre du Mali adressée au Secrétaire général de l’ONU. Elle fournit des détails sur le rapport de Human Rights Watch sur les atrocités commises par le gouvernement malien et les mercenaires sur des civils innocents.

En publiant cette lettre, nous espérons qu’elle sera lue par certains membres du gouvernement militaire du Mali et qu’ils suivront l’exemple des gouvernements militaires du Burkina Faso et du Niger voisins et se tourneront vers le dialogue plutôt que vers la force militaire pour faire face aux conflits dans leur pays. La logique du dialogue est clairement expliquée par le Général Djibril Bassole.


La logique du dialogue expliquée par le général Djibril Bassole

Lettre ouverte au Secrétaire de l’organisation des nations Unies, 
New York, Etats Unis d’Amérique.`


J’irais directement aux faits pour économiser du temps qui semble manquer aux dirigeants d’un monde qui est en train de perdre tous ses repères.


Dans la journée du 2 janvier 2025, un Pick up de marque Toyota allant de Niono (Mali) à Mberra (camp de refugiés maliens en Mauritanie) avec à bord une dizaine de civils dont une majorité de femmes et d’enfants a disparu sur une route nationale fréquentée par l’armée maliennes et ses supplétifs de Wagner. Pendant toute une nuit et une journée les parents des disparus ont cherché en vain des nouvelles.


La macabre découverte de leurs corps calcinés et hâtivement enterrés sous des branchages et des cailloux a sonné le point de départ d’une tragédie sans précédent depuis que les FAMA et les assassins de Wagner sèment la terreur dans tout le nord du Mali de Abeibara (région de Kidal) à l’Est à la frontière mauritanienne à l’Ouest.


Le véhicule a été détourné de son itinéraire, le temps d’identifier les voyageurs et ensuite de les exécuter sommairement après avoir violé les femmes dont une, était en état de grosse de près de 6 mois. Les corps furent retrouvées entre la localité de Fatissouyou et Dioura au centre du Mali.

C’est bien là la signature des soudards de la junte malienne et de leurs compères assassins de Wagner contrairement aux jihadistes opérant au Mali, lesquels n’enlèvent jamais les enfants et les femmes, encore moins les exécuter.

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Question for this article:

Islamic extremism, how should it be opposed?

The new military governments in Africa: Are they promoting a culture of peace?

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Monsieur le SG, il est plus que temps que l’institution que vous dirigez brise son silence assourdissant sur la tragédie et les drames quotidiens que vivent les populations (Touaregs, maures et peuls) dans ces zones y compris à la frontière mauritanienne dont des mauritaniens depuis 2022.

Les Touaregs qui ont été assassinés ne sont ni terroristes, ni narcotrafiquants, ni rebelles. Le jeune humanitaire qui a été assassiné avec son fils (2, 8 mois) est le cousin germain de l’illustre chef général des Kel Ansar affiliés au Mali et le plus grand défenseur de l’armée malienne et du putschiste Goita, son épouse portant son second fils dans son ventre est la fille d’un colonel major de la gendarmerie malienne bien introduit dans le sérail militaire et sécuritaire malien.

L’un des jeunes assassiné est le fils d’un important officier de douanes compagnons de première heure des putschistes. Les 10 personnes assassinées appartiennent au groupe kel ansar ou en sont des affiliés. Il s’agit bien entendu d’un ciblage non seulement touareg mais aussi kel ansar, une tribu qui a toujours servi l’Etat malien, qui ne s’est jamais rebellé et a toujours refusé de succomber aux sirènes fondamentalistes. Cette marque de patriotisme n’a jamais cessé d’inquiéter et de paraitre suspecte aux yeux de l’Etat malien depuis son indépendance.

Ce qui se passe au Mali, en particulier, au nord et au centre, relève du génocide et du crime contre l’humanité. La vie humaine à Gaza ou en Ukraine est elle plus valeureuse, précieuse que celle dans l’Azawad, au Macina et sur le fil de la frontière mauritanienne ? La prise de parole et les dénonciations de la plus haute autorité de la communauté internationale, que vous êtes, ne sont-elles réservées qu’aux personnes victimes d’Israël ou de Poutine ?

Parlez et réconfortez les faibles pas seulement en Palestine ou en Ukraine but around the World.

Le Mali n’est pas un Etat fréquentable, il est condamnable ; ayez le courage de le condamner et d’envisager de le traduire devant les juridictions internationales que les nations Unies ont mis en place.

Le Mali est un Etat failli et criminel mais il continue de recevoir les appuis et les soutiens de plusieurs pays occidentaux. Faute de sanctions et de suppression des appuis, les peuples et communautés qui subissent la géhenne des colonels félons au pouvoir à Bamako, considèreront tous ces soutiens comme une complicité.

Arrêtez la folie d’une poignée de colonels félons et de leurs relais, avant que le pire ne se produise dans la sous région sahélienne. Monsieur le SG ce serait bientôt une question de menace à la paix et à la sécurité internationale (Chapitre 7 UN statement).

Vous devriez m’en faire pardon, entre choc et tragédie, je n’ai pas le cœur aux formules de courtoisies, ce qui ne signifie pas que je n’ai pas le plus grand égard à votre personne et à votre titre. 



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L’équipe itinérante de la 3e Marche mondiale pour la Paix et la Non-violence a commencé ses activités au Népal

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article par Tulsi Sigdelde pour Pressenza

Après les journées exigeantes et réussies au Bangladesh, où l’équipe itinérante de la 3ème Marche Mondiale a rencontré, entre autres activités, les vice-chanceliers des principales universités du pays, l’équipe est entrée au Népal sous la coordination du promoteur de l’initiative, l’Espagnol Rafael de la Rubia, accompagné de volontaires humanistes du Royaume-Uni, d’Italie, d’Australie, d’Inde et du Bangladesh.

L’équipe humaniste du Népal s’est jointe aux champions internationaux de la paix et a entamé sa marche hier à partir de la ville culturelle de Tokha, à Katmandou, où elle a été reçue par les autorités municipales dans leurs locaux.
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(Cliquez ici pour une version en anglais. ou cliquez ici pour une version en espagnol. .)

Question for this article:

The World March for Peace and Nonviolence: What is its history and its effects?

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Les autorités locales ont remis un « symbole d’Amour » au groupe de visiteurs en signe de soutien et d’appréciation du message qu’ils portent. En réciprocité, les militants ont remis aux fonctionnaires municipaux des documents sur la signification de cette action mondiale. Enfin, une marche a eu lieu dans les rues de Tokha.

La marche de quatre jours se poursuivra à Bouddha, TU-Kirtipur, Budhanilkantha et se terminera dans les villes de Banepa et Dhulikhel. Les militants se rendront ensuite au Pakistan, au Sri Lanka et en Inde.

Cette marche au Népal fait partie d’un événement mondial. Des manifestations parallèles similaires ont lieu en Asie, en Australie, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Amérique centrale, en Afrique et en Europe.

Faisons partie de ce mouvement, étendons notre solidarité pour faire entendre notre voix en faveur de l’interdiction des armes nucléaires et de l’humanisme dans le monde entier !

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La troisième marche mondiale fait ses premiers pas en Afrique

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article de Pressenza

Sous le slogan « Pour la Paix et la Non-violence », la troisième Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence a atteint Tanger, où le septième Forum humaniste s’est tenu du 27 au 30 novembre 2024, organisé par l’Ambassade humaniste. Le Forum est une plateforme internationale qui rassemble des activistes humanistes du monde entier afin d’échanger des idées et renforcer les efforts pour construire un monde de paix et de non-violence.

Événements et thèmes clés

Participants : Ambassade humaniste – Monde Sans Guerres et Sans Violence – Convergence des Cultures – Association  humaniste pour la paix et l’éducation à la non-violence.

Le forum a donné lieu à une série de sessions et d’ateliers culturels axés sur les questions suivantes :

1. Promouvoir les valeurs de paix et de coexistence entre les peuples,

2. Sensibiliser aux dangers de la violence et promouvoir une culture de la paix et de non-violence,

3. Échanger des expériences et des pratiques humanistes dans le domaine de la construction de la paix et de la non-violence.

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(Cliquez ici pour une traduction en anglais..)

Question for this article:

The World March for Peace and Nonviolence: What is its history and its effects?

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Présence internationale

Le Forum a attiré plus de 250 participants, dont une délégation étrangère de 30 activistes humanistes de dix pays, donnant à l’événement une dimension internationale et permettant l’échange de connaissances et d’expériences entre participants d’origines culturelles et géographiques diverses.

Tanger a accueilli la septième édition du Forum humaniste

 Le lancement du 7ème Forum à Tanger a été caractérisé par une audience large et diversifiée, l’ouverture de l’événement servant de plateforme pivot pour l’échange d’idées et de visions sur la paix et la non-violence. La session d’ouverture a été caractérisée par des présentations et des interventions inspirantes qui ont mis en lumière les multiples aspects de ces questions humanistes par les représentants nationaux et internationaux de l’Ambassade humaniste.

Les présentations étaient intellectuellement riches et culturellement diversifiées, les intervenants partageant leurs expériences personnelles et leur expériences afin de promouvoir le dialogue et la compréhension entre les différentes cultures. Le forum a également permis aux participants d’interagir avec les intervenants, ce qui a rendu les discussions plus vivantes et plus enrichissantes

Les participants ont exprimé leur satisfaction à l’égard de cet événement unique qui vise à créer une plateforme mondiale réunissant des activistes, des penseurs et des décideurs afin de partager des expériences réussies en matière de promotion des valeurs de paix et de tolérance. Le forum s’est poursuivi par des tables rondes et des ateliers mettant en lumière des solutions pratiques aux défis auxquels le monde est confronté aujourd’hui dans les domaines de la non-violence et du développement durable.

Accueil de la Marche mondiale pour la Paix et la Non-violence

Le Forum a été marqué par l’accueil de la Marche Mondiale, il a éte organisée par Monde Sans Guerre et Non-violence. La marche est partie du Costa Rica le 2 octobre 2024 et est arrivée au Maroc par la porte de l’Afrique, Tanger, le 27 novembre 2024. L’événement a été l’occasion de souligner l’importance de la coopération internationale pour promouvoir les valeurs de la paix, d’autant plus que la marche poursuivra son voyage vers les pays africains afin de transmettre son message à un plus grand nombre de personnes.

Ainsi, le Forum s’inscrit dans le cadre de la Marche mondiale, visant à instaurer une culture de la paix, qui coïncide avec le lancement de la troisième Marche mondiale, renforçant ainsi la vision du Forum tout en élargissant son impact.

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Burundi : Bujumbura abrite la 3ème édition du Dialogue continental sur la jeunesse, la paix et la sécurité

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Un article de Agence Afrique

La troisième édition du Dialogue continental sur la jeunesse, la paix et la sécurité s’est ouvert ce jeudi 12 décembre au palais présidentiel de Kiriri à Bujumbura, sous le Haut Patronage du président burundais, Evariste Ndayishimiye, Champion de l’Union africaine pour l’Agenda jeunesse, paix et sécurité.

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(Cliquez ici pour un article de ce sujet en anglais..)

Question for this article:

Can the African Union help bring a culture of peace to Africa?

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Placé sous le thème « Renforcer les capacités de la jeunesse africaine pour la paix, l’éducation et la coordination renforcée comme catalyseurs de la mise en œuvre du programme continental pour la jeunesse, la paix et la sécurité », ce rendez-vous annuel, qui s’achèvera vendredi 13 décembre, accueille, en plus des officiels, un millier de jeunes parmi lesquels des délégués venus de différents pays du continent.

La 2ème édition, tenue toujours au Burundi, rappelle-t-on, était placée sous le thème « Jeunesse africaine au cœur de l’intégration du continent et de la mise en œuvre effective de la zone de libre-échange continentale africaine».

Le Dialogue continental sur la jeunesse, la paix et la sécurité s’aligne avec l’aspiration de l’Agenda 2063 de l’Union africaine qui défend «Une Afrique vivant dans la paix et dans la sécurité », et l’esprit de la Résolution 2250 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la Jeunesse, la Paix et la Sécurité.

(Note de l’éditeur : des informations complémentaires sont disponibles sur la page Twitter des Jeunes Ambassadeurs de l’Union africaine pour la paix.

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Hiroshima : le chef de l’ONU met en garde contre le danger nucléaire et appelle à l’élimination des armes

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Un article des Nations Unies

Alors que le monde marque les 79 ans du bombardement d’Hiroshima ce mardi 6 août, le Secrétaire général de l’ONU a appelé au désarmement nucléaire, promettant que l’ONU « n’épargnera aucun effort pour s’assurer que les horreurs de ce jour ne se répètent jamais ».


Photo ONU/Yoshito Matsushige Des civils blessés, ayant échappé au brasier, se sont rassemblés sur un trottoir à l’ouest de Miyuki-bashi à Hiroshima, au Japon, vers 11 heures du matin le 6 août 1945.

Le 6 août 1945, les États-Unis ont largué une bombe surnommée « Little Boy » sur la ville japonaise d’Hiroshima, alors que la Seconde Guerre mondiale se poursuivait. Le bombardement a provoqué une immense dévastation qui a tué et blessé des dizaines de milliers de personnes.

Le Secrétaire général, António Guterres, a insisté sur le fait que la menace de l’utilisation d’armes nucléaires n’est pas uniquement « confinée dans les livres d’histoire », mais qu’elle constitue aujourd’hui un « danger réel et présent », qui se profile à nouveau « dans la rhétorique quotidienne des relations internationales ».

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(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole.)

Question for this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

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Les leçons d’Hiroshima

Dans un message délivré dans la ville japonaise par une haute responsable du désarmement de l’ONU, Izumi Nakamitsu, M. Guterres a déclaré que les leçons d’Hiroshima, qui encouragent le désarmement et la paix, ont été « mises de côté », mais il a reconnu les efforts des habitants d’Hiroshima pour s’assurer que les armes nucléaires ne soient plus jamais utilisées.

Il a également insisté sur le fait que l’utilisation d’armes nucléaires est inacceptable et qu’« une guerre nucléaire ne peut pas être gagnée – et ne doit jamais être menée ».

António Guterres a ajouté que c’est une leçon qui montre que nous avons besoin du désarmement maintenant.

Le message pour l’avenir

Alors que la cérémonie au Mémorial de la paix d’Hiroshima se poursuivait, M. Guterres a déclaré que la méfiance et la division dans le monde s’étaient accrues, mais que nous devions veiller à ne pas « retomber dans l’excès ».

« Certains agitent à nouveau le sabre nucléaire de manière inconsidérée », a-t-il dit. « Le monde doit s’unir pour condamner ce comportement inacceptable ».

En ce qui concerne le Sommet de l’avenir qui se tiendra à New York le mois prochain, le Secrétaire général a déclaré qu’il s’agissait d’une « occasion cruciale pour les gouvernements de renouveler leur engagement en faveur du multilatéralisme, du développement durable et de la paix, et d’adopter un Pacte pour l’avenir qui soit réalisable et tourné vers l’avenir ».

Le chef de l’ONU a ajouté que la prévention des conflits, le désarmement et un monde sans armes nucléaires devaient être au cœur de ces efforts.

« Nous n’oublierons jamais les leçons du 6 août 1945. Plus d’Hiroshima. Plus de Nagasaki », a-t-il dit, en référence au bombardement de la ville japonaise de Nagasaki le 9 août 1945.

Une détermination renouvelée

Mardi, la haute responsable du désarmement de l’ONU, Izumi Nakamitsu, s’est fait l’écho de ce message.

Dans une déclaration sur la plateforme X, elle a renouvelé sa détermination à « continuer à œuvrer en faveur d’un monde sans armes nucléaires. Pour la sécurité de tous les peuples ».

Déclaration de Paix Hiroshima 2024

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article de la Ville de Hiroshima traduit par l’AFCDRP-Maires pour la Paix France

Chaque année, le 6 août, la ville d’Hiroshima organise une cérémonie commémorative pour la paix afin de prier pour le repos paisible des victimes, pour l’abolition des armes nucléaires et pour une paix mondiale durable. Au cours de cette cérémonie, le maire publie une déclaration de paix adressée au monde entier. Le maire d’Hiroshima continuera à publier ces déclarations appelant à l’élimination des armes nucléaires de la surface de la terre afin de construire un monde de paix mondiale véritable et durable où aucune population ne connaîtra plus jamais la cruelle dévastation subie par Hiroshima et Nagasaki.

DECLARATION DE PAIX

Citoyens du monde, qu’en pensez-vous ? Des forces nucléaires plus puissantes sont-elles nécessaires pour la sécurité nationale ? Qu’en est- il des courses aux armements, où les nations rivalisent pour maintenir leur supériorité sur les autres ? L’invasion prolongée de l’Ukraine par la Russie et l’aggravation de la situation entre Israël et la Palestine font de nombreuses victimes innocentes, brisant de nombreuses vies. Il me semble que ces tragédies mondiales aggravent la méfiance et la peur entre les nations, renforçant l’opinion publique que la résolutions des problèmes internationaux doit s’appuyer sur la force militaire ; ce que nous devrions rejeter. Dans de telles circonstances, comment les nations peuvent-elles offrir sécurité et sûreté à leurs citoyens ? Cela n’est-il pas impossible ?

À travers les piliers sous le Musée du Mémorial de la Paix, nous pouvons voir le Cenotaphe pour les Victimes de la Bombe Atomique. Toute personne priant au Cenotaphe peut regarder droit à travers celui-ci jusqu’au Dôme de la Bombe Atomique. Le Parc du Mémorial de la Paix, avec ces structures sur son axe nord-sud, a été construit conformément à la Loi sur la Construction de la Ville Mémorial de Hiroshima, promulguée il y a soixante-quinze ans aujourd’hui. Construit par le peuple d’Hiroshima et de nombreux autres chercheurs de paix, il est devenu un lieu pour commémorer les victimes et réfléchir, échanger et s’engager mutuellement pour la paix.

Si, après la guerre, le Japon avait abandonné notre Constitution Pacifique et s’était concentré sur la reconstruction de notre armée, la ville de paix qu’est Hiroshima aujourd’hui n’existerait pas. En étant ici, nous pouvons tous sentir la détermination de nos prédécesseurs à éliminer le fléau de la guerre, en faisant confiance en la justice et aux résolutions pour la paix des personnes de par le monde.

En exprimant cette détermination, un hibakusha a continué inlassablement à transmettre l’esprit d’Hiroshima. « Il est maintenant temps de changer le cours de l’histoire, de dépasser les haines du passé, de nous unir au-delà des différences de race et de nationalité pour transformer la méfiance en confiance, la haine en réconciliation, et le conflit en harmonie. » Ce sentiment encourageant a été écrit par un homme qui, à 14 ans, a vu des scènes dignent de l’enfer : un bébé avec la peau décollée à vif à côté de sa mère brûlée de la tête aux pieds, et un cadavre avec ses entrailles éparpillées par terre.

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Can we abolish all nuclear weapons?

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En 1989, un immense mouvement populaire pour la démocratie a fait tomber le Mur de Berlin, symbole prédominant de la Guerre froide. Le Président Gorbatchev a exprimé le besoin collectif de paix de l’humanité et sa détermination à mettre fin à la course aux armements, au terrorisme nucléaire, à éradiquer les armes nucléaires et à rechercher sans relâche des solutions politiques aux conflits régionaux. Lui et le Président Reagan ont travaillé ensemble à travers le dialogue pour mettre fin à la Guerre froide, ce qui a conduit les États-Unis et l’Union Soviétique à conclure le Traité sur les Réductions des Armes Stratégiques. Ils ont démontré que les décideurs politiques peuvent surmonter même les situations critiques grâce à un engagement résolu en faveur du dialogue.

Ne nous résignons pas au pessimisme face à la situation chaotique du monde. Soyons plutôt déterminés comme l’étaient nos ancêtres, et, unis comme un seul Homme, avec espoir dans nos cœurs, agissons collectivement. Notre unité fera en sorte que les dirigeants, actuellement dépendants de la dissuasion nucléaire, modifient leurs politiques. Nous pouvons y parvenir.

Pour éteindre la méfiance et le doute qui créent des conflits, la société civile doit promouvoir la confiance à travers l’échange et le dialogue. Nous devons étendre au-delà des frontières nationales le sentiment de sécurité que nous ressentons dans notre vie quotidienne. L’étape cruciale ici est de partager et de nous identifier aux expériences et aux valeurs des autres à travers la musique, l’art, le sport et d’autres interactions. Par de tels échanges, créons un monde où nous partageons tous la Culture de la Paix. En particulier, j’appelle notre jeunesse, qui dirigera les générations futures, à visiter Hiroshima et, en prenant à cœur ce qu’ils y vivent, à créer un cercle d’amitié avec des personnes de tous âges. J’espère qu’ils réfléchiront à ce qu’ils peuvent faire maintenant et agiront ensemble pour élargir leur cercle d’espoir. La ville d’Hiroshima, en collaboration avec Mayors for Peace, qui compte maintenant plus de 8 400 villes membres dans 166 pays et régions, soutiendra activement les efforts et initiatives de sensibilisation à la paix.

L’année dernière, environ 1,98 million de personnes ont visité le Musée du Mémorial de la Paix d’Hiroshima. Ce nombre record témoigne d’un intérêt sans précédent pour la ville bombardée par la bombe atomique et d’une augmentation d’une conscience de paix. Mon espoir est que tous les dirigeants mondiaux visiteront Hiroshima, vivront la volonté de l’humanité, comprendront les enjeux du bombardement atomique et garderont dans leur cœur le vœu des hibakusha : « Personne ne devrait jamais souffrir comme nous avons souffert. » Ensuite, tout en étant ici, j’espère qu’ils lanceront, avec détermination un appel fort à l’abolition des armes nucléaires.

Pour la deuxième fois consécutive, la Conférence d’examen du Traité sur la Non-Prolifération des Armes Nucléaires (TNP) a échoué à adopter un document final. Ces échecs ont révélé une dure réalité : les différences énormes entre les pays en ce qui concerne les armes nucléaires. J’espère que le gouvernement japonais, qui a répété que le TNP est la pierre angulaire du régime international de désarmement nucléaire et de non-prolifération, exercera un fort leadership, appelant tous les pays à dépasser leurs positions et à s’engager dans un dialogue constructif vers une relation de confiance. De plus, je demande que le Japon participe en tant qu’observateur à la Troisième Réunion des États Parties au Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires qui se tiendra en mars de l’année prochaine. Par la suite, et dès que possible, le Japon doit devenir partie au traité. En outre, j’exige que le gouvernement japonais renforce les mesures de soutien aux hibakusha, y compris ceux vivant à l’étranger. A présent que leur âge moyen a dépassé 85 ans, le gouvernement doit reconnaître qu’ils continuent àsouffrir des nombreux effets émotionnels et physiques de la radiation.

Aujourd’hui, lors de cette Cérémonie du Mémorial de la Paix marquant les 79 ans depuis le bombardement, nous exprimons nos plus sincères condoléances aux âmes des victimes de la bombe atomique. Avec Nagasaki et des personnes partageant les mêmes idées de par le monde, en nous souvenant une fois de plus de la lutte des hibakusha, nous nous engageons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour abolir les armes nucléaires et éclairer le chemin vers une paix mondiale durable. Citoyens du monde, marchons tous, avec espoir dans nos cœurs, aux côtés d’Hiroshima vers la paix de demain.

6 Août 2024
Kazumi MATSUI
Maire de la Ville d’Hiroshima

Nouvelle Caledonie – Kanaky : Le Mouvement de la Paix Appelle au Retour et à la Poursuite du Processus de Décolonisation

DROITS DE L’HOMME .

Une déclaration par le Mouvement de la Paix

Entamé il y a trente ans après l’issue tragique de la crise calédonienne des années 80, un processus a été mis en place, fondé sur la concertation et le respect mutuel entre les parties.

La situation actuelle qui rappelle les pires moments de 1988 remet brutalement en cause ce processus qui a assuré 30 ans de paix à la Nouvelle Calédonie – Kanaky. Elle est due à l’obstination du président de la République à imposer une loi constitutionnelle transformant le corps électoral de l’île.


Photo de Nicolas Job/SIPA, publié par Les Echos

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What’s new in the struggle against colonialism?

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Le 13 mai, le Congrès de Nouvelle Calédonie a demandé le retrait du Projet de Loi réformant la Constitution. Il avait déjà dénoncé le maintien d’un référendum en pleine pandémie. L’adoption de la réforme du corps électoral signifierait la fin du processus de décolonisation et romprait avec les engagements de la République Française.

Dans l’immédiat, le Mouvement de la Paix exige le report de la convocation du Congrès destinée à modifier la Constitution et le retrait du Projet de loi.

Dans un esprit de culture de paix, le Mouvement de la Paix appelle à restaurer le cadre d’un processus fondé sur l’impartialité de l’Etat et sur le dialogue, tel que l’ont respecté tous les présidents de la République depuis 25 ans. Le retour de l’esprit colonialiste, que ce soit pour contrôler des richesses minières comme le nickel ou pour conforter une présence militaire au service d’une stratégie géopolitique, ne peut qu’engendrer la violence. Il est de la responsabilité du Président Macron et du gouvernement de rétablir les voies du dialogue, sans ultimatum, ni coup de force, et dans le respect mutuel des différentes parties et dans le respect des Accords de Nouméa.

Seule une solution politique négociée et consensuelle pourra résoudre la crise et mener le processus de décolonisation à son terme.

Le Conseil National du Mouvement de la Paix

Malakoff, le 18 mai 2024

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