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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Gambia: La jeunesse africaine appelle à la construction de ponts intergénérationnels

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de l’UNESCO

100 jeunes leaders venus de 22 pays africains se sont rassemblés en Gambie, à Banjul, la capitale, du 9 au10 mai 2017 pour développer de nouvelles stratégies pour la construction de la paix et la solidarité régionale en Afrique. Cette conférence internationale a été une occasion pour célébrer la contribution de la jeunesse à la transition démocratique en Gambie et réfléchir sur le rôle des mouvements de jeunesse dans la transition et la consolidation de la démocratie sur le continent africain.

La première vidéo est un spot d’une minute 20 secondes qui sera diffusé par les stations de télévision et de radio du Gabon. La jeunesse de la campagne figure dans la vidéo portant des torches de cérémonies traditionnelles et en criant le mot «paix» dans des langues differentes parlées en Afrique centrale. Le mot “paix” dans les 40 langues existantes, est aménagé en dessin afin de créer un logo composite de la campagne:

Organisé sous le thème : “Jeunesse, construction de la Paix et Solidarité régionale : leçons tirées de l’Afrique », la conférence a fourni une plateforme pour réfléchir sur les opportunités et les défis relatifs au développement de la jeunesse du continent et trouver un consensus sur la manière de les aborder collectivement. Le forum a été organisé avec l’appui du gouvernement de la Gambie, de l’UNESCO, et du Conseil africain pour le développement de la recherche en sciences sociales (CODESRIA).

Les participants et différents intervenants ont plaidé pour plus d’ouverture et d’interaction entre les générations en Afrique afin de promouvoir la paix et réduire les conflits sur le continent. « Nous devons combler le fossé entre les générations pour prévenir la violence et résoudre les conflits en Afrique » a déclaré M. Ibrahim Ceesay, Directeur exécutif de African Artists Peace Initiative (initiative des artistes africains pour la paix) ; avant d’ajouter « qu’il est important, à ce sujet, de réfléchir sur l’exclusion, les phénomènes migratoires liés à l’environnement politique hostile et sur les ” promesses mutilées” qui constitue un frein au développement ».

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they desereve?

Plusieurs organisations et mouvements de jeunesse ont donné un cachet particulier à cet événement par leur contribution aux discussions et à la production de résultats, dont le Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix (PAYNCOP) mis en place avec le soutien de l’UNESCO, le mouvement Y’en a Marre (du Sénégal), GambiaHasDecided, le Balai Citoyen du Burkina et l’Association de Mouvements d’Étudiants du Malawi. Des leaders panafricains comme le Professeur Abdoulaye Bathily, l’honorable Halifa Salla, membre du parlement gambien et Envoyé Spécial sortant du Secrétaire général de L’ONU pour l’Afrique Centrale ont également participé au forum.

Malgré les mesures qui ont été prises pour mettre les questions des jeunes au cœur de l’agenda de développement et renforcer leur participation au processus de gouvernance, de paix et de développement dans la région, l’engagement social des jeunes reste encore limité par un ensemble de défis et de faiblesses dans les réseaux et interventions existants. Ces défis et faiblesses incluent la participation sans représentation, l’allocation limitée de ressources pour le développement de la jeunesse, la marginalité économique et le déficit de compétences.

Le bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour le sahel sous la direction du Docteur Marèma Thiam Touré Chef SHS a contribué d’une manière effective à l’organisation de cette importante initiative internationale dans le cadre de son agenda pour le développement de la jeunesse et l’éducation civique. En effet, le secteur sciences sociales et humaines du bureau régional de Dakar s’est assigné la mission de doter les jeunes de compétences et de les assister, en toute collaboration avec les secteurs de l’éducation et de la culture pour la promotion de l’innovation sociale et la participation effective au développement de leurs sociétés, pour éradiquer la pauvreté et les inégalités, pour consolider la culture de paix, l’égalité des genres et le dialogue interculturel ; avec une mise à contribution des Sciences et technologies de l’information et de la communication, pour la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD).

Afrique: Dans une Monde de Turbulences, des Écrivains Réaffirment leur Rôle d’Éveil et d’Information”

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de l’Agence de Presse Sénégalaise

Des membres de l’Union des écrivains d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine (AAAWU) disent avoir conscience du rôle “d’éveil et d’information” que peut jouer la littérature dans un monde en proie à des turbulences.

“La littérature peut jouer un très grand rôle non seulement de décryptage, mais aussi d’information”, a ainsi déclaré Lamine Kamara, président de l’Association des écrivains de Guinée, à l’ouverture ce lundi, à Dakar, de la rencontre internationale de l’AAAWU.

Ancien ministre guinéen des Affaires étrangères, M. Kamara a souligné la nécessité “d’ouvrir un espace de débats à travers l’écriture, pour que les différents points de vues puissent s’affronter”.

Selon lui, il faut “inviter le lecteur et surtout le grand public à plus de tolérance et d’intercompréhension, ce qui évite à nos populations l’esprit de violence, de haine et d’intolérance”.

“Face à ce monde de turbulences et particulièrement en Afrique, les écrivains ont beaucoup à dire”, renchérit le poète tchadien Samafou Diguilou, président de l’Association des amis de la littérature au Tchad.

“Je viens du Tchad (….), nous vivons une situation très dramatique avec le Boko Haram, un groupe de terroristes qui sévit au Tchad et dans les pays limitrophes tels que le Cameroun, le Mali…. Et l’écrivain tchadien ou africain doit prendre sa plume pour dénoncer cette injustice”, a poursuivi M. Diguilou.

L’écrivain tchadien dit éprouver encore du mal à comprendre la rationalité des membre de ce groupe. “On ne comprend pas pour quelqu’un qui ne vous a rien fait, vous venez, vous le tuer, vous faites exploser des bombes, vous supprimer des vies à des innocentes personnes “, a-t-il fustigé.

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article)

Question pour cet article:

Do the arts create a basis for a culture of peace?, What is, or should be, their role in our movement?

Selon lui, à cause de tels gestes, “l’écrivain, qu’il soit Tchadien, Sénégalais, voire Africain est appelé à intervenir”.

“Nous n’avons pas des armes ou des engins explosifs comme eux, mais nous n’avons que notre plume, et partant de cela, nous pensons que nous pourrions interpeller les grandes organisations internationales comme l’ONU, l’Union africaine pour qu’elles puissent soutenir des actions pareilles des pays concernés”, explique le poète tchadien.

Prenant l’exemple du rôle joué par les premiers poètes africains dans la lutte contre l’esclavage et la colonisation ou la marche vers l’indépendance, le Tchadien Samafou Diguilou estime que l’auteur peut se servir de tous les genres littéraires pour se faire entendre.

Conscient du fait que l’alphabétisme constitue un obstacle à l’accès aux livres dans les pays africains, il propose de privilégier les ouvrages traduits dans les langues locales ou les œuvres interprétées par les artistes.

L’écrivaine sénégalaise Aïssatou Cissé prône, quant à elle, des “lectures de la paix dans ce contexte de turbulences avec des violences verbales et physiques”.

“Chaque matin, quand on se lève, on lit sur internet, ou à travers un journal ou un livre et ce que nous lisons, si ce n’est pas une lecture qui prône la culture de la paix, cela risque de perturber encore plus et de créer la zizanie”, estime-t-elle .

“Les enfants, les adolescents et les adultes qui nous lisent ont besoin de lire des choses positives qui peuvent booster leur créativité. C’est dans la paix que l’on peut créer”, rappelle la conseillère spéciale du Président de la République, Macky Sall.

Le président du club “Poétistes, essayistes et nouvellistes” (PEN), le colonel Moumar Guèye invite “écrivains et journalistes à avoir une plume responsable, à veiller à sauvegarder la cohésion nationale et la paix sociale”.

Senegal: Un séminaire régional sur « Le rôle des journalistes et des médias dans la prévention de la violence

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de Abidjan.net

Le bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), en partenariat avec l’organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) et le département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE) de la Suisse organise, du 12 au 14 juin 2017 à Dakar, un séminaire sur «Le rôle des journalistes et des médias dans la prévention de la violence, et de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et au Sahel».

Ce séminaire a pour objectif principal d’aider à améliorer la capacité des journalistes et des médias pour mieux contribuer à la prévention de la violence, y compris de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Il rassemblera une trentaine de journalistes et d’experts des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel.

Cette rencontre fait suite aux recommandations de la conférence, organisée par UNOWAS, en partenariat avec l’institut International de la paix (IPI) et le département fédéral des affaires étrangères (DFAE) à Dakar, les 27 et 28 juin 2016, sur le thème : «Investir dans la paix et prévenir la violence en Afrique de l’Ouest et au Sahel : Conversation autour du Plan d’Action du Secrétaire général des Nations Unies». Elle s’inspire aussi des initiatives existantes de l’UNESCO de promotion de l’éducation au journalisme et d’une culture de la paix.

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article..)

Question(s) related to this article:

Côte d’Ivoire: Préservation de la paix à Port-Bouët : La jeunesse communale donne ses recettes

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Unité.ci

L’Union des jeunes de la commune de Port-Bouët, en collaboration avec l’ONG ‘’Agir pour la paix et le bien-être’’ (ONGAPBE), a organisé le samedi 10 juin 2017 à l’hôtel communal, un séminaire sur le thème : « Comment développer la culture de la paix dans la commune de Port-Bouët à partir de sa jeunesse ? ».


Photo légendée : Les participants assis en cercle, lors du séminaire.

L’Union des jeunes de la commune de Port-Bouët, en collaboration avec l’ONG ‘’Agir pour la paix et le bien-être’’ (ONGAPBE), a organisé le samedi 10 juin 2017 à l’hôtel communal, un séminaire sur le thème : « Comment développer la culture de la paix dans la commune de Port-Bouët à partir de sa jeunesse ? ».

C’est Samuel Kouassi, président de l’Union des jeunes qui a donné les raisons de la tenue d’un tel séminaire. Selon lui, ce sont les jeunes qui en temps de crise aiguë sont instrumentalisés pour commettre des actes de violence. « Une jeunesse qui devient le bras armé de personnes aux desseins troubles et égoïstes. Nous devons donc travailler à faire en sorte que cette frange importante de la population dans notre commune en particulier et dans le pays de façon générale trouve des moyens de se protéger en cas de crise, de désordre ou de trouble », a justifié Samuel Kouassi. C’est pourquoi, il a invité les leaders de jeunes venus de tous les quartiers de la commune à bien écouter le message délivré ce jour afin de le mettre en pratique le cas échéant.

(Suite à droite)

(Cliquez ici pour une traduction anglaise.

Question for this article

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

M. Koffi Amani, président de ONGAPBE, a donné quelques pistes pour que les jeunes soient des acteurs de paix au sein de leur famille, leur quartier, leur communauté et par ricochet au sein de la Côte d’Ivoire. Selon lui, en instituant une méthodologie interactive lors de ce séminaire, on esquisse déjà une ébauche de réponse. « L’intelligence collective, l’écoute des autres et le maillage entre tous les groupes de jeunes permet d’impliquer les jeunes dans la recherche de la paix », a-t-il assuré. Pour lui, il est essentiel d’éviter les méfiances, les désunions et les actes tranchés. C’est ainsi que leur structure apprend d’abord aux jeunes à réfléchir ensemble en écoutant chacun donner sa position et écouter celle des autres. « La culture de la paix ne doit pas être une action isolée, puisqu’elle concerne tout le monde. Chez nous 1+1 n’est pas égale à 2, mais à 11. Car 11 est le chiffre de la force, tandis que 2, c’est la division. Notre méthodologie, c’est de mettre tout le monde ensemble pour produire les résultats escomptés », a dit Koffi Amani.

Il a rappelé que l’ONG qu’il dirige est créée depuis décembre 2012. En janvier 2013, cette ONG a formé ses facilitateurs qui sont des personnes qui animent publiquement leurs séminaires, réunions ou séances de formation. L’animateur est nommé l’hôte. Leur méthodologie consiste à faire installer les participants selon un cercle. « Le cercle a une spécificité dans le sens où il permet aux uns et aux autres de se voir pendant les échanges. Chaque point du cercle constitué par chaque participant a égale valeur. C’est-à-dire chacun des participants a la même importance que les autres dans le débat. Il n’y a pas de chef et tout le monde a le droit à la parole. Chacun ne peut pas parler plus qu’un autre et chaque participant ne peut se voir le droit à la parole retirer. Celui qui n’a pas la parole écoute attentivement celui qui parle. Ce sont des règles que nous nous sommes fixées pour inculquer certaines valeurs à tous ceux qui prennent part à nos formations », a indiqué le président de l’ONG.

Les participants ont parlé de leur expérience de paix et la manière dont ils ont œuvré une fois dans leur vie afin de ramener l’entente dans la famille, le quartier, l’école, etc. C’est cette expérience qu’on leur a demandé de se souvenir, le jour où ils seront face à une situation qui exige qu’il s’engage pour la paix.

Bulletin français 1 juin 2017

UN TRAITÉ POUR LE DÉSARMAMENT NUCLÉAIRE

Vous ne trouverez probablement pas ce sujet dans les médias commerciaux, mais un événement très important aura lieu aux Nations Unies ce mois-ci. Du 17 juin au 7 juillet, une conférence de l’Assemblée générale des Nations Unies devrait négocier un traité visant à interdire les armes nucléaires!

Le 22 mai ce projet a été proposé par l’ambassadrice du Costa Rica aux Nations Unies, Elayne Whyte Gómez, en sa qualité de présidente de la Conférence des Nations Unies pour négocier un instrument juridiquement contraignant les armes nucléaires. Le nouveau projet de traité est basé sur les propositions présentées dans les négociations de la Conférence en mars. Il faudrait que les États “ne puissent jamais en aucune circonstance … développer, produire, fabriquer, acquérir, posséder ou stocker des armes nucléaires ou d’autres dispositifs nucléaires explosifs … ni utiliser des armes nucléaires …ni effectuer un test d’arme nucléaire”. Les États seraient également tenus de détruire les armes nucléaires qu’ils possèdent et d’être interdits de transférer des armes nucléaires à tout autre destinataire.

La réunion de négociation a été établie après une série de réunions en Norvège, au Mexique et en Autriche avec les gouvernements et la société civile. Les réunions ont été inspirées par le leadership de la Croix-Rouge internationale qui a incité à regarder l’horreur des armes nucléaires, non seulement dans le cadre de la stratégie et de la dissuasion, mais aussi de saisir et d’examiner les conséquences humanitaires désastreuses qui se produiraient dans une guerre nucléaire.

La première session des négociations sur le traité s’est déroulée le 16 février 2017. Elle a examiné les questions de procédure telles que l’élection des officiers, l’ordre du jour des négociations, les règles de procédure et la participation des ONG. Des négociations plus substantielles sur le traité ont eu lieu du 27 au 31 mars.

Selon une analyse des votes des États membres des Nations Unies, une majorité est favorable au traité, comprenant les pays d’Amérique latine, d’Afrique et de la plupart des États arabes ainsi que les plus petits États d’Asie-Pacifique.

Cependant, il reste encore un long chemin à parcourir pour mettre le traité en pratique, car toutes les puissances nucléaires (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France, Israël, Pakistan, Inde et Corée du Nord) s’opposent au traité, avec leurs alliés, dont la plupart des pays européens.

Plus nous attendons d’abolir les armes nucléaires, plus il deviendra difficile de le faire.. Comme WILFP (Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté) en a témoigné à la conférence de l’ONU: “Tous les États dotés d’armes nucléaires … investissent dans l’expansion, le développement ou la modernisation de leurs arsenaux nucléaires. Ils ne visent pas seulement à «accroître la sûreté et la sécurité» des systèmes d’armes nucléaires, c’est ce que prétendent les États dotés d’armes nucléaires. En fait, les «améliorations» fournissent dans de nombreux cas de nouvelles capacités aux systèmes d’arme. Ils prolongent également la vie de ces systèmes au-delà du milieu de ce siècle, ce qui garantit à la course aux armements de continuer indéfiniment.”

En plus de WILPF, de nombreuses autres organisations de la société civile poussent les États membres de l’ONU à adopter le traité. Un forum de ce mois-ci à Brooklyn comprendra des conférenciers d’un certain nombre d’organisations, dont Peace Action, MoveOn et le American Friends Service Committee. Le 17 juin, il y aura aux Nations Unies à New York une Marche des femmes pour interdire la bombe, une initiative sur l’élan de la Marche des femmes à Washington en janvier.

La réunion annuelle d’Abolition 2000, une organisation internationale dédiée au désarmement nucléaire, a soutenu la Marche des femmes et a écouté les rapports de leurs projets, les groupes de travail et les campagnes affiliées, y compris la Désactivation et réduction des risques nucléaires, Ne faites pas partie de la banque Bomb, Dimensions économiques du nucléarisme, ICAN, Action interconfessionnelle, Droit international et armes nucléaires, Maires pour la paix, Lutte contre les missiles, Zones exemptes d’armes nucléaires, Nukes hors d’Europe, Sensibilisation parlementaire, Paix et planète, UNFOLD ZERO et Armes nucléaires en Espace. Ils ont créé un nouveau groupe de travail pour renforcer l’appui de la société civile et des gouvernements à la Conférence de haut niveau des Nations Unies sur le désarmement nucléaire, qui aura lieu en 2018.

Comme Alice Slater conclut dans son article, “Time to Ban the Bomb”: «Nous devons obtenir autant de pays que possible à l’ONU en juin et faire pression sur nos gouvernements pour voter pour le traité qui interdit la bombe. Et nous devons en parler et laisser les gens savoir que quelque chose d’extraordinaire est en train d’arriver !”

      

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Countries for and against the UN resolution to launch negotiations for a treaty to prohibit nuclear weapons

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Mexico: Colima will host the Meeting of Youth Peace Leaders

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Grenoble, France : Ecole de la Paix

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Swiss vote in in favor of gradual nuclear phaseout

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES


Kenya’s pastoralists look beyond patriarchy to property rights for women

DROITS DE L’HOMME


The Palestinian Hunger Strike: “Our chains will be broken before we are..”

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Argentina: Meeting with Nobel Peace Laureates

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Nonviolence Charter: Progress Report 10 (Apr 2017)

Grenoble, France : Ecole de la Paix

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

Discours par Matthieu Damian, Director de l’Ecole de la Paix au Forum mondial sur les violences urbaine et éducation pour le vivre ensemble et la paix, Madrid, Avril 2017,

A Grenoble nous avons commencé il y a plusieurs années un projet d’éducation à la paix dont l’objectif est d’accompagner les jeunes grenoblois tout au long de leur scolarité à devenir des citoyens engagés et responsables. Puisque je n’ai que 5 minutes, je vais aller directement aux 6 grands point de ce programme.

Tout d’abord, nous faisons un diagnostic du territoire dans lequel nous intervenons. Nous intervenons dans des quartiers compliqués de la ville de Grenoble, où il y a du chômage, où il y a de la violence urbaine etc… Nous allons voir les écoles, les collèges, les lycées les centres socio éducatifs pour leur demander quels sont leurs besoins. Nous n’arrivons pas avec nos solutions, nous demandons d’abord quels sont les besoins.

Ensuite, nous avons cette volonté associative de travailler dans ces différents quartiers sur la durée parce que rien de grand ne peut se faire sans la durée.

Troisièmement, nous proposons un certain nombre d’outils pédagogiques de l’École de la Paix qui sont basés sur ce qu’on appelle des images mentales.

Dans le dessin animé de Pixar, Vice Versa, on parle de 5 grandes émotions : la peur, la colère, la joie la tristesse et le dégoût. On peut voir que les personnages ont pour chacune de ces émotions beaucoup de souvenirs associées, positifs ou négatifs qui sont autant d’images mentales. .

A l’École de la Paix, nous proposons un certain nombre d’image mentale en faveur du vivre ensemble.

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

How can culture of peace be developed at the municipal level?

Les images mentales, qu’est ce que c’est ? Ça peut être un conte, une attitude, des actions en faveur de la paix ou évidemment en faveur de la violence. Le présupposé de la logique de l’école de la paix c’est de proposer un certain nombre d’outils pédagogiques en faveur de la paix, pour qu’au moment où l’enfant ou l’élève doit prendre une décision, il aille chercher dans son trésor intérieur et choisisse les images mentales dont il est pourvu pour prendre une bonne décision.

En revanche, on sait que si l’enfant a des images mentales négatives, il sera plus amené à prendre des mauvaises décisions. D’où l’importance de répéter régulièrement des images mentales positives et de les incarner si possible. Car si vous avez des personnes qui parlent d’images mentales positives et qui ne les incarnent pas, il y a évidemment un problème.

Le quatrième aspect est un proverbe africain,« il faut tout un village pour éduquer un enfant ».

L’école de la paix ne réussira pas seule, nous ne sommes pas des magiciens. On fait donc intervenir des juges, des policiers, des pompiers, pour que dans ces endroits où la puissance publique est de moins en moins respectée pour différentes raisons, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, on réinstaure un dialogue entre les pouvoirs publics et certains jeunes. Par exemple, quand le policier arrive en classe, très souvent, les élèves sont dans une attitude corporelle négative, avec le corps penché en arrière. A la fin de l’intervention, leur corps est beaucoup plus penché en avant. Alertes, les enfants sont beaucoup plus à l’écoute et il y a des mains qui se lèvent.

Ça ne change pas tout, évidemment, mais ça contribue à jouer le rôle de société civile.

Cinquième aspect, nous intervenons non pas seulement dans les écoles mais aussi dans des centres socioculturels le mercredi après midi pour redoubler les messages que nous avons passé dans les écoles, parce que la pédagogie, c’est la répétition.

Enfin, nous essayons d’inclure les parents dans notre action. Pour ce faire, on les invite à nos actions via du théâtre forum dans lequel leurs enfants jouent des rôles sur lesquels ils réagissent sur la citoyenneté ou pas. On se rend compte via le théâtre forum que c’est souvent les enfants qui posent problème qui ont eut même les solutions pour le « vivre-ensemble ». Donc ça c’est vraiment quelque chose d’assez génial que que de pouvoir dire à l’enfant qui pose problème « tu poses problème mais tu as aussi la solution, donc montre le nous » et très souvent, ils jouent le jeu avec beaucoup d’envie.

Bulletin français 1 mai 2017

MARCHER POUR SAUVER LA PLANÈTE .

Deux mobilisations importantes pour la préservation de la planète ont eu lieu ce mois-ci sur le continent Nord-Americain. Près d’un million de personnes se sont engagés à travers les États-Unis et le Canada dans la Marche pour les Sciences le 22 avril. Une semaine plus tard, au moins un quart de million de gens ont participé à la Marche des Peuples pour le Climat.

À la principale Marche pour les Sciences à Washington, DC, le scientifique américain Bill Nye, coprésident d’honneur de l’événement, a prononcé un discours à une foule de dizaines de milliers de personnes sous une pluie battante. «Montrer au monde que la science est pour tous. Nos législateurs doivent savoir et accepter que la science sert chacun de nous », a déclaré Nye avant de crier:« Sauvez la planète!

Pour la Marche des Peuples pour le Climat une semaine plus tard, plus de 200 000 personnes ont participé à la marche de Washington, et plus ou moins 50 000 autres dans 370 manifestations à travers le pays. Selon son coordonnateur national, «cette marche est née d’un renforcement des relations entre organisations et mouvements progressistes les plus importants du pays … pour faire pression sur les leaders mondiaux afin qu’ils agissent sur le changement climatique. Il y avait une simple demande: Agir! . . . Agir sur le climat tout en créant des emplois, en investissant dans les communautés autochtones et en protégeant les travailleurs qui seront touchés par la transition vers une nouvelle économie d’énergie propre et renouvelable.

Si l’on devait cartographier les plus grandes mobilisations, cela ressemblerait presque à la carte que nous avons publiée en janvier pour les marches des femmes contre l’inauguration du président Trump. C’était à peu près la même carte que celle montrant les résultats des élections.

La marche pour la science a été convenablement fixée pour le 22 avril, date reconnue par les Nations Unies comme la Journée internationale de la Terre nourricière.

L’initiative de l’ONU est venue de l’Amérique latine et, elle a été en fait célébrée cette année dans la plupart des pays d’Amérique du Sud. Les déclarations des présidents de Bolivie et du Venezuela l’ont liée à la culture de la paix et au socialisme. En plus de la Bolivie et du Venezuela, nous avons donné des détails sur les célébrations au Mexique, au Chili, en Colombie, au Honduras, au Nicaragua, au Panama, au Pérou et en Argentine.

Par exemple, au Honduras, des organisations environnementales publiques et privées ont planté des milliers d’arbres dans les zones urbaines et rurales afin de sensibiliser à l’importance de prendre soin de la planète, tandis qu’en Argentine il y avait des ateliers, des activités écologiques et même le premier “festival biologique” de musique dans la ville de Rosario.

En plus des marches scientifiques, il y a eu beaucoup d’autres célébrations d’Earthday aux États-Unis et au Canada. Celles-ci incluaient des foires avec des activités éducatives, des plantations d’arbres et des nettoyages environnementaux communautaires. L’événement d l’Earthday du Dakota du Nord a été organisé par les cavaliers de la “Dakota Exile Healing Ride” qui ont célébré le «Traité du maïs sucré» qui s’est produit en 1870 avec les tribus Chippewa et Sioux. Ils ont appelé à «partager nos responsabilités à l’égard des terres et de l’eau, ainsi que le respect des cultures et des traditions de chacun en partageant comme ont fait les Dakota».

On aurait espéré que Earthday et la Journée internationale de la Terre nourricière soient célébrés à travers le monde, montrant ainsi une conscience croissante pour la culture de la paix, étant donné que le développement durable est l’un de ses huit domaines de programme. En effet, certains affirment que ces célébrations impliquaient «un milliard de personnes» dans “195 pays”. Malheureusement, notre enquête sur les activités de cette Journée dans le monde n’a pas confirmé une participation importante en dehors de l’Amérique du Nord et du Sud.

Certes, il y a une conscience croissante autour du monde que nous incite à agir pour sauver

notre planète, une conscience qui est complementaire à la conscience anti-guerre que nous avons vue lors de la Journée internationale de la paix de l’ONU. Bien que la conscience soit mondiale, il est peut-être opportun que les plus grandes mobilisations actuelles se déroulent aux États-Unis, car c’est l’empire américain qui constitue la plus grande menace à notre planète

      

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Earth Day around the World – 2017

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Beirut Declaration enhances role of religions in promoting human rights

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Paraná, Brazil: Draft Law for Culture of Peace as public policy

DÉVELOPPEMENT DURABLE



France: Pierre Rabhi décoré de la Légion d’Honneur

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Togo: Les groupements de femmes de la region des Plateaux sensibilisees sur la cohesion sociale et la culture de la paix à Atakpamé

DROITS DE L’HOMME


Sanctuary city leaders vow to remain firm, despite threats from U.S. attorney general

DISARMAMENT ET SECURITÉ



The Inside Story on Our UN Report Calling Israel an Apartheid State

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Togo : Le ministre Lorenzo lance les travaux de master en « culture de la paix et développement »

Togo : Le ministre Lorenzo lance les travaux de master en « culture de la paix et développement »

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de Alwihda Info

Le Ministre de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation Civique, Guy Madjé LORENZO a ouvert ce mardi [28 mars] dans l’enceinte de l’Institut Régional d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Développement Culturel (IRES-RDEC) à Lomé, les travaux de soutenances de la première promotion (2014-2016) de master en « culture de la paix et développement ».

Pendant quatre semestres de formation, les étudiants ont acquis des compétences théoriques et pratiques sur des sujets tels que, les conflits et les mécanismes de leur résolution, la gestion préventive des conflits. Ils pourront également conduire des projets liés à l’édification de la paix.

Pour le ministre LORENZO, « l’instauration dans la sous-région du master en culture de la paix et le développement, constitue le fruit d’une nouvelle initiative à saluer ». Le ministre de la communication a par ailleurs invité les récipiendaires à servir d’exemple aux futures promotions.

Soulignons que 34 étudiants venus du Bénin, du Niger et du Togo ont suivi la formation. Parmi eux, quatre ont obtenus leur diplôme et cinq autres ont abandonné. L’Institut Régional d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Développement Culturel est une école de formation et d’intégration régionale en matière de la culture en lien avec le développement.

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article)

Question pour cet article:

Togo: Les groupements de femmes de la region des Plateaux sensibilisees sur la cohesion sociale et la culture de la paix à Atakpamé

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Télévision Togolese

La ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Mme Tchabinandi Kolani Yentchare a entretenu le jeudi, 30 mars à Atakpamé, des populations de la région des Plateaux en l’occurrence les femmes sur l’implication et le rôle de la femme dans le maintien et la culture de la paix.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la tournée de sensibilisation des populations sur la contribution des femmes à la promotion de la cohésion sociale et à la culture de la paix couplée d’appui aux caisses des groupements féminins. Cette sensibilisation, initiée par le ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation est une réponse à la résolution du conseil de sécurité 1325 (2000) qui souligne l’importance d’une pleine participation active des femmes, dans des conditions d’égalité, à la prévention et au règlement des conflits ainsi qu’à l’édification et au maintien de la paix.

L’objectif de cette séance est de renforcer les capacités des femmes sur leur rôle en matière de la culture et du maintien de la paix dans leurs familles et communautés respectives. Il s’agit de les outiller sur les aptitudes favorables à la promotion et à la culture de la paix afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle d’ambassadrice de la paix.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

(. . . suite)

La ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation a souligné que, dans le cadre des stratégies de maintien de la paix, les 193 Etats membres des Nations Unies ont adopté à l’unanimité en septembre 2015 à New York lors d’un sommet international, les 17 Objectifs de Développement Durable, dont le 16ème objectif met l’accent sur la promotion de sociétés pacifiques et inclusives pour le développement durable, l’accès à la justice pour tous et le renforcement des institutions responsables et efficaces à tous les niveaux. Elle a, à cet effet indiqué que, le Togo s’est inscrit dans cette dynamique et a intégré dans ses stratégies de développement, de cohésion sociale et de promotion de la paix, la notion du genre pour, impliquer tout le monde dans la mise en oeuvre des politiques de développement. Elle a exhorté les femmes à saisir les opportunités que le gouvernement leur offre pour développer des compétences afin de se hisser au même rang que les hommes à des postes de responsabilités sur le plan national voire international. Elle a enfin convié tout un chacun à prôner la paix, la solidarité, la maitrise de soi et le pardon.

Par ailleurs, la ministre Tchabinandi Kolani Yentchare, a remis à quinze groupements de femmes de la région des Plateaux, spécialisés dans la transformation, la conservation et la vente des produits agricoles, des enveloppes financières d’un montant de 400.000 FCFA par groupement soit un total de 6. 000.00 FCFA pour les groupements de femmes de la région des Plateaux. Ce geste est un don du gouvernement et vise à soutenir et appuyer financièrement ces groupements de femmes dans leurs activités génératrices de revenus afin de réduire la pauvreté dans les zones rurales. Elle a également remis, au nom du gouvernement, un lot de matériel composé de 415 paquets de tôles de 0,15 cm ; 415 paquets de tôles de 0,20 cm ; des pointes de tôles de 25 cartons de 50kg aux victimes des catastrophes naturelles entre temps enregistrées dans la région des Plateaux.

Le préfet de l’Ogou, Akakpo Edoh, a au nom des bénéficiaires témoigné sa gratitude au gouvernement pour les multiples actions menées en vue de l’épanouissement de la femme.

France: Pierre Rabhi décoré de la Légion d’Honneur

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article par Auguste Bergot pour La Relève et la Peste

Ségolène Royal a remis à Pierre Rabhi les insignes de Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’Honneur, récompensant ainsi le parcours hors normes d’un véritable humaniste qui a consacré sa vie au développement de l’agriculture écologique et à la diffusion d’une éthique de vie prônant la « sobriété heureuse ». Retour sur le parcours de ce paysan, écrivain et penseur français d’origine algérienne.


Parcours de vie

Pierre Rabhi est né en 1938 à Kenadsa en Algérie. Après avoir passé sa jeunesse à Oran avec sa famille d’adoption, il part à Paris au moment où la Guerre d’Algérie éclate. Il nourrit alors avec sa femme Michèle le rêve de sortir de la vie urbaine pour adopter un style de vie rural et se tourner vers l’agriculture. Ils se rendent donc en Ardèche, avant la grande vague du mouvement néo-rural de la fin des années 1960, où Pierre Rabhi s’inscrit dans une Maison familiale rurale pour être formé. Il se lance dans l’élevage caprin en refusant le modèle productiviste pour y préférer une méthode expérimentale d’agriculture biodynamique, une méthode consistant à considérer tout domaine agricole comme un organisme vivant le plus autonome et diversifié possible liant les rythmes lunaires et planétaires à l’activité agricole. Devenant à son tour formateur, il fonde en 1985 un centre de formation en agroécologie à Gorom-Gorom au Burkina Faso puis étend la mise en place de programmes de sensibilisation et de formation sur tout le continent africain et plus particulièrement là où la terre est la plus ingrate.

En 1994 il crée l’association « Les Amis de Pierre Rabhi », qui sera renommée successivement « Terre & Humanisme » et « Mouvement Colibri » dont la mission est « d’inspirer, relier et soutenir tous ceux qui participent à construire un nouveau projet de société ». Il a par ailleurs publié une vingtaine d’ouvrages parmi lesquels Vers la sobriété heureuse, L’Agroécologie, une éthique de vie ou encore La puissance de la modération. Ceux-ci appellent à « l’insurrection des consciences » pour humaniser la mondialisation, fédérer l’humanité autour du retour à la terre et sortir du mythe de la croissance indéfinie.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article)

Question for this article:

What is the relation between peasant movements for food sovereignty and the global movement for a culture of peace?

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« Fertiliser les consciences »

Après avoir consacré sa vie à diffuser un modèle alternatif et proposer de nouveaux chemins de pensée, Pierre Rabhi a été décoré jeudi 23 mars de la plus haute décoration honorifique française récompensant les citoyens ayant rendu des « mérites éminents » à la Nation. Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, a souligné dans un discours élogieux son « refus de la servitude volontaire » l’ayant conduit à inventer, produire et surtout « fertiliser les consciences ». Elle rappelle également les termes que Pierre Rabhi a lui-même utilisé pour parler de sa profession et qui résument bien le chemin qu’a voulu suivre et enseigner celui-ci : « l’agriculteur installe une concorde entre la terre et lui-même, il façonne la vie, il n’asservit rien, il est libre en se pliant aux lois de la nature ».

Pierre Rabhi l’humaniste

Fidèle à sa volonté de fertiliser les consciences, Pierre Rabhi a insisté dans son discours sur le rôle crucial de l’éducation. Regrettant l’esthétisation des guerres et des conquêtes, ainsi que « la dualité et la compétitivité » qui régissent notre système scolaire, il plaide pour une éducation qui se fasse « dans la solidarité ». Faisant le constat d’une « humanité en désarroi par rapport à la suite de l’histoire » il milite pour que « l’humanité se reconnaisse comme telle », une et solidaire, engagée ensemble sur son arche originaire. La justesse de son discours est, comme toujours, source de méditation, mais aussi d’espoir.

(Merci a Kiki Chauvin, le reporter pour cet article.)