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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Bulletin Français 1 juillet 2015

AFFRONTER LE TERRORISME SANS VIOLENCE .

Les médias commerciaux, toujours avides de gros titres sur la violence, se complaisent à raconter toutes les atrocités commises par Boko  Haram et par l’Etat islamique,  héritiés d’Al-Qaida. 

Commençons  par la stratégie globale pour “un programme culturel afin de rejeter l’extrémisme et la violence” par Ismail Serageldin.  Sa  proposition est ni académique ni abstraite. Elle est basée sur la vaste expérience de l’organisation qu’il dirige, la Bibliothèque d’Alexandrie, en Egypte.   Il nous apporte “des graines d’espoir” pour une  transformation culturelle dans le monde arabe comme une alternative au fanatisme et ” au terrorisme barbare affiché par les forces du soi-disant  ‘Etat islamique’ en Irak et en Syrie.”

Selon les Elders, «Peut-être n’y a t-il pas d’autre choix que l’option militaire, mais en même temps, il est toujours important de comprendre. Ainsi les opérations militaires ne peuvent jamais réussir à  faire face à ces sortes de forces s’il n’y a pas une stratégie sociale et  politique mise en œuvre dans les zones où ces forces ne sont pas actives.  “Si la force doit être utilisée, elle doit l’être “après qu’un programme politique et social ait été construit sur ce qu’il faut faire par la  suite.”

Tout en appelant à des approches non-violentes, les Elders sont clairs. Les interventions militaires dans le passé ont été une cause majeure de l’augmentation du terrorisme au cours des dernières années.  Ecoutons ce que dit l’Elder Mary Robinson, «Je pense que beaucoup de problèmes découlent d’une guerre injustifiée et incroyablement néfaste en Irak. Elle a humilié, provoqué “le choc et l’effroi” à tous niveaux et en tous sens. Je pense que cette guerre a cassé une confiance qu’il va être très difficile de rétablir  “.

Serageldin dit clairement que la cause majeure du succès de l’État islamique terroriste “tient dans l’invasion américaine de l’Irak en 2003 et la mauvaise gestion ultérieure des clivages ethniques et religieux tendus dans cette société. Tout ceci a porté un coup traumatisant pour la confiance en soi des musulmans.  Ils ont considéré l’invasion directe par l’Amérique et par ses alliés d’Irak et d’Afghanistan, comme une  humiliation.  En outre, l’assassinat systématique de civils par l’utilisation de drones au Pakistan, en Afghanistan, au Yémen et ailleurs a servi à enflammer les sentiments de victimisation qui ont nourri le “désespoir émotionnel “des majorités musulmanes.

Malgré le fait que les petits cultivateurs produisent la plupart de la nourriture consommée par l’humanité, ils son menacés par l’agriculture intensive. Ainsi, les entreprises multinationales essayent d’imposer la production par monoculture pour l’exportation et mettent un monopole sur les graines. Ces multinationales sont soutenues par des lois gouvernementales et par des subventions se situant de plus en plus au niveau international.

Selon le spécialiste de la consolidation de la paix, John Paul Lederach, ce qui est nécessaire est une politique d’engagement non-violent avec les gens dans les groupes qui ont été fichés comme terroristes, plutôt qu’une politique d’isolement.  Par exemple, nous devons nous engager avec les femmes de Syrie, au coeur du pays terrorisé. Elles sont en train de promouvoir une culture de la paix à travers leurs engagements. Elles luttent pour stopper le mariage des enfants, pour unir réfugiés et communautés d’accueil, écouter les groupes marginalisés, rouvrir les écoles, aider les familles à survivre, réformer les tribunaux corrompus, vacciner les enfants, désarmer les jeunes et mobiliser un mouvement pour la paix.   Un excellent exemple de cet engagement est le travail de la Nonviolent Peaceforce, comme il l’est décrit dans l’article : “mise à jour urgente du  Soudan du Sud.”

Le ministre des Affaires étrangères de la Sierra Leone cède à  la voix de la sagesse lors de son discours à l’Organisation de la Conférence islamique. Face à une “une vague croissante d’insurrections terroristes et de troubles à travers le monde”, nous devons nous efforcer de prendre des initiatives allant de l’action humanitaire à la médiation en vue d’accompagner et de promouvoir la culture de la paix et de la tolérance entre les peuples.”

Et au Bénin, la conférence pour une “mobilisation générale contre le danger de Boko Haram” a conclu que “La force militaire ne suffira pas à annihiler ce mouvement djihadiste . . Il s’agit d’établir des rapports de confiance entre les fidèles de différentes religions en vue de mieux construire ensemble une société de développement et de paix et mobiliser les ardeurs autour de tâches concrètes reconnues prioritaires par tous .”

      

TOLERANCE ET SOLIDARITÉ

benin

Le Bénin encourage le dialogue interreligieux contre Boko Haram

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Argentina: Massive march against gender violence in front of the Congress

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Gaza prepares to welcome Freedom Flotilla III

DROITS DE L’HOMME



Truth and Reconciliation Commission: Canada guilty of cultural genocide against Indigenous peoples

LIBERTÉ DE L’INFORMATION


Colombia: FARC and the Government Will Create a Truth Commission

DÉVELOPPEMENT DURABLE


FAO: Le nombre de personnes souffrant de la faim passe sous la barre des 800 millions. Prochain objectif: l’éradication

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE


The Challenge: A Cultural Program to Reject Extremism and Violence

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Colombia: Teaching peace

Bulletin Français 1 juin 2015

. . . VERS SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE . . .

Ce mois-ci, nous traiterons d’articles de fond à propos du mouvement paysan pour la souveraineté alimentaire, en commençant par le Sixième Congrès de la Coordination d’Organisations Rurales latino-américaine– Via Campesina (CLOC-VC) qui a eu lieu en Argentine.

Plus de mille délégués venant l’Amérique Latine et des Caraïbes, d’Afrique, d’Asie et d’Europe se sont rencontrés pour une semaine de débats lors d’ateliers et d’assemblées. Ils se sont accordés pour défendre: “la Souveraineté alimentaire soutenue par la réalisation d’une Réforme Agraire Complète et Populaire qui nous donne en retour la joie de prendre soin de la Terre Mère et ainsi de produire la nourriture dont nos peuples et l’humanité doivent pour assurer le développement.”

Voici deux citations extraite de leur déclaration finale :

“CLOC est la flamme, la lumière et les actions de Via Campesina en Amérique latine. Nous emmergeons du coeur même de 500 ans d’histoire où les indigènes, les paysans, la résistance noire et populaire sont nos origines. Cela a initié le mouvement paysan historique et les nouveaux mouvements apparaissant comme une réponse aux processus de démantèlement imposés par les politique néolibérales.

“Nous reprenons force, expérience et luttes et nous élaborons des propositions en fonction des nouveaux moments politiques. Nous mettons en évidence les questions agraires qui sont tout à fait appropriées à la société dans son ensemble et de ce fait, nous devons y faire face avec une stratégie de pouvoir alternatif et populaire.”

Malgré le fait que les petits cultivateurs produisent la plupart de la nourriture consommée par l’humanité, ils son menacés par l’agriculture intensive. Ainsi, les entreprises multinationales essayent d’imposer la production par monoculture pour l’exportation et mettent un monopole sur les graines. Ces multinationales sont soutenues par des lois gouvernementales et par des subventions se situant de plus en plus au niveau international.

Une indienne,Vandana Shiva est une avocate particulièrement éloquente pour le petit cultivateur. Voici l’extrait d’une interview réalisée en Suisse : “La raison pour laquelle les fermes deviennent à la fois moins nombreuses et plus grandes est la conséquence d’une économie fortement tordue qui punit les petits cultivateurs et récompense l’agriculture industrielle. La première aide est de quatre cents milliards de dollars investis dans des subventions au niveau mondial pour des fermes à grande échelle. L’autre récompense est que chaque niveau de la législation, comme les règlements concernant la standardisation de la nourriture, concernant les chaînes de magasins et les lois sur la propriété intellectuelle, mettent un poids énorme sur les petits cultivateurs. Depuis 10.000 ans, ce sont eux qui ont fait le travail. Pourquoi est-ce seulement depuis ce siècle que les petites exploitations -agriculture/élevage – sont devenues non viables ? C’est parce que le modèle économique de l’entreprise agricole a été conçu pour une agriculture à grande échelle. Il a été pensé pour faire disparaitre les petites fermes. Autour de 70 % de la nourriture mondiale est aujourd’hui produite par des exploitations de tailles modestes, qui produisent plus que les grandes fermes, même s’il existe une mythologie qui voudrait nous faire croire que l’agrobusiness est la réponse à la faim dans le monde.

Les petits cultivateurs se mobilisent de plus en plus dans le monde entier. Dans le Guatemala, par exemple, il existe un fort mouvement paysans pour soutenir une loi pour le ‘Développement Rural Intégré’ qui obligerait l’état à aider les gens vivant dans des zones rurales. Le campesinos a gardé sa pression sur le gouvernement pour trouver une solution en maintenant ses manifestations, en bloquant des routes, en occupant l’espace dans la Ville de Guatemala et en exigeant que le gouvernement vote la loi.

Les traités de soi-disant “libre-échange,” négociés à un niveau international par les pays les plus riches, prévoient des aides gouvernementales pour l’agriculture industrielle au détriment de la petite exploitation. Pour cette raison les mouvements paysans sont opposés aux traités. Ils ont designé le 17 avril comme “La Journée Internationale des Luttes Paysannes contre les Transnationales et les Traités de Libre-échange.” Ils ont concrétisé leurs actions par l’occupations de terres, des échanges de semences, des manifestations, des séances de promotion de la souveraineté alimentaire, des événements culturels, des actions directes et des débats.

Les échanges de graines sont importants parce que quelques entreprises transnationales comme Monsanto essayent d’établir des monopoles mondiaux sur les graines. En Uruguay, la 7ème Réunion nationale des Producteurs de Semences créoles et le 6ème Festival national de la Semance créole et de l’agriculture familiale, se sont réunis sous le slogan “Les semences indigènes et la terre sont l’héritage des peuples au service de l’humanité.”

Voici d’autres exemples de résistance par des petits cultivateurs face aux monopoles des graines: Le Ghana, le Mozambique, le Niger, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Mexique, le Venezuela, l’Inde, les Philippines, la Corée du Sud, la Thaïlande, l’Autriche, la France, l’Allemagne, la Grèce et l’Italie. De plus, au Burkina Faso, en Australie, à Porto Rico, aux Pays Bas et en Argentine, des manifestations spécifiquement contre Monsanto se sont déroulées le 23 mai.

En dépit du fait qu’ils sont dirigés par les pays qui soutiennent l’agriculture industrielle, les organisations des Nations Unies spécialisées pour agriculture, se sont récemment réunies pour sonner l’alarme contre la destruction des petites fermes. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture: “Malgré une grande migration des zones rurales vers les zones urbaines, l’extrême pauvreté devient plus concentrée dans les campagnes où il y a des niveaux d’investissements publics et privés inférieurs, une infrastructure plus pauvre et où il existe moins de services ciblés sur les plus vulnérables. La croissance de l’agriculture est plus efficace dans la réduction de la pauvreté que dans d’autres secteurs. Nous avons besoin d’avantage d’investissements de meilleure qualité dans l’agriculture.”

Et selon le Fonds international de développement agricole, “la Plupart de la nourriture que les peuples du monde entier consomment vient des fermes de petits cultivateurs. Ils ne sont pas le problème, mais une partie de la solution. Nous voyons bien les besoins des petits fermiers et leurs difficultés à avoir l’accès à la fois au marchés et aux crédits.”

Malgré les avantages dont bénéficie l’agriculture industrielle, une nouvelle generation de fermiers, en Europe et en Amérique du Nord ainsi que dans le Sud, reviennent à la petite agriculture. Pour comprendre leur motivation, nous avons interviewé ce mois-ci un jeune, agriculteur débutant en France.

      

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Burkhina
Marche contre les OGM à Ouagadougou : Procès en règle contre Monsanto

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



A Century of Women Working for Peace<

DISARMAMENT ET SECURITÉ



US Kills Nuclear-Free Mideast Conference, Citing Israel

DROITS DE L’HOMME



5 brave ways activists are fighting for LGBTI rights worldwide

LIBERTÉ DE L’INFORMATION


Six outils simples pour protéger votre vie privée en ligne (et vous aider à vous défendre contre la surveillance de masse)

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE


Les femmes dans les parlements : regard sur les 20 dernières années

TOLERANCE ET SOLIDARITÉ



Inter-institutional link to promote a culture of peace between Ecuador and Peru

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Les Prix de l’Education seront décernés à des dirigeants syndicaux irakien et philippin

Bulletin Français 1 mai 2015

. . . LE PRINTEMPS ANTI-AUSTERITÉ . .

Il y a quelques années naissait le printemps arabe. Cette année nous pourrions dire que nous avons “le printemps de l’Anti-austérité.” 

!

 La victoire électorale stupéfiante du parti politique Syriza en Grèce a frappé les principaux médias . Comme l’historien Frances Fox Piven nous le rappelle, cette victoire est non seulement le reflet d’un parti politique, mais également celui d’un mouvement social contre les politiques d’austérité gouvernementales. Selon ses propres termes : “contrairement à beaucoup de gauchistes américains, Syriza ne dit pas qu’il y a deux pistes différentes, les partis politiques d’une part et ensuite les mouvements. Au lieu de cela, ils travaillent ensemble … vous assistez à une dynamique dans laquelle les mouvements peuvent aménager l’espace pour un parti politique, particulièrement pour un parti politique de gauche.”

Le succès électoral de la Syriza a encouragé d’autres partis politiques européens à prendre la lutte contre l’austérité.

En Espagne, Podemos est rapidement devenu une force politique majeure. Comme Ryan Rappa et Irene Pañeda Fernández l’expliquent, “Podemos, comme Syriza, est né de la frustration développée avec l’austérité fiscale, la corruption endémique et l’échec de partis politiques installés depuis longtemps et qui n’ont rien fait”. Comme Syriza, Podemos a surgi d’un mouvement social, le mouvement d’anti-austérité “de 15-M” 2011. En France, le nouveau parti politique d’anti-austérité, Nouvelle Donne, a émergé d’un mouvement social nommé “Collectif Roosevelt”, en référence au New Deal des années 1930 du Président américain Franklin Delano Roosvelt. Un article particulièrement intéressant décrit une réunion à Paris avec Nouvelle Donne. où les représentants de Syriza et de Podemos ont expliqué leurs tactiques devant une audience de jeunes activistes.


En Irlande, un autre parti politique d’anti-austérité, est né, l’AAA (l’Alliance irlandaise pour l’anti-austérité ). Comme Syriza (Alexis Tsipras, 41 ans) et Podemos (Pablo Iglesias, 37 ans), son leader est une jeune figure politique dynamique, Paul Murphy, qui est encore plus jeune, puisqu’ âgé de 32 ans.

Piven prévoit que les partis politiques devront faire des concessions, tandis que les mouvements sociaux resteront militants. Dans la même idée, CPNN publie les rapports des mouvements sociaux de l’anti-austérité venant de Allemagne et du Canada. À Francfort en Allemagne, il y a eu des manifestations appelées “Blockupy”, inspirées par le ‘’mouvement Occupy Wall Street’’ d’il y a quelques années aux Etats Unis. Et à Montréal au Canada, les étudiants ont organisé et lancé une grande grève contre les politiques d’austérité .

Finalement, Raffaele Morgantini et Tarik Bouafia nous rappellent que les pays d’Amérique latine, en particulier l’Argentine, la Bolivie, l’Équateur et le Venezuela se sont retournés contre les politiques d’austérité imposées par la Banque mondiale et par le FMI depuis des années maintenant. En conséquence, ils ont été condamnés par les grands médias qui suivent la ligne des grandes banques internationales et de leurs partenaires gouvernementaux et ils ont été sabotés par les mêmes forces impérialistes qui contrôlaient leurs pays il y a quelques décennies.



En conclusions, nous posons cette question : “les Mouvements contre l’austérité fiscale gouvernementale font-ils partie du mouvement mondial pour une culture de paix?” Nous espérons que les lecteurs de CPNN répondront.

Considérant les renversements qui ont suivi le printemps arabe et l’écrasement du mouvement d‘Occupy Wall Street aux États-Unis, les mouvements d’anti-austérité ne peuvent pas avoir une route lisse devant eux. Mais en tenant compte de l’ avance prise par l’Amérique Latine, nous pouvons y croire avec force.

S’il en est ainsi, il fournira un bon modèle pour le mouvement mondial pour une culture de paix.

      

DEVELOPPEMENT DURABLE

France

Syriza, Podemos, Nouvelle Donne. L’alternative à l’austerité

WOMEN’S EQUALITY



International Conference: Building Global Support for Women Human Rights Defenders

DISARMAMENT AND SECURITY



London: Confronting a world at war conference

DROITS DE L’HOMME



Le Prix WACC-SIGNIS pour les Droits de l’Homme 2014 décerné à “Taxi Téhéran

FREE FLOW OF INFORMATION



World Social Forum in Tunis: Another world is possible, without the 1%

PARTICIPATION DEMOCRATIQUE



Clôture du Forum social mondial : Les citoyens du monde contre le terrorisme et l’oppression des peuples

TOLERANCE AND SOLIDARITY



USA: Discipline Reformers Get A “Restorative” Lesson

EDUCATION FOR PEACE



Nonviolent Peaceforce: Women’s Peacekeeping Teams incorporated into South Sudan communities

Bulletin français 1 avril 2015

. FEMMES, EGALITE ET PAIX .

Mars est le mois des femmes. Il débute le 8 mars par la célébration de la Journée internationale de la femme. Cette année, l’organisation internationale “Women Deliver” a marqué cette journée en désignant quinze journalistes dont les travaux ont été consacrés aux questions de genre.  Nous y trouvons entre autres, l’Inde, le Libéria,l’Argentine, le Cameroun, le Bangladesh, le Kenya, le Pakistan, les Philippines, le Sénégal, la Tanzanie, l’Ouganda et des États-Unis.

Chaque année, ce même mois, les Nations Unies convoquent la Commission de la condition de la femme (CSW). Cette année, la Commission a été consacrée à
l’analyse des progrès et du suivi de la Déclaration et du Programme d’action adopté par la Conférence mondiale sur les femmes à Beijing il y a vingt ans.  Établissant un nouveau record, plus de 1100 ONG pour un total de 8 600 personnes se sont inscrites pour participer aux travaux de la Commission cette année.  

En ce qui concerne la participation à la consolidation de la paix, les discussions ont montré que même s’il existe un grand potentiel ,  le progrès tarde à se réaliser. Les dernières statistiques disponibles (de 1992  à  2001 ) montrent en effet que seulement neuf pour cent des négociateurs à des tables de paix sont des femmes.

Dans son discours de clôture à la Commission, le Directeur exécutif du département ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka a déclaré :« Nous sommes tous bien conscients qu’il n’y a pas de remède miracle pour la réalisation de l’égalité des sexes, de l’autonomisation des femmes et des droits humains des femmes et des filles. Compte tenu du chemin que nous avons parcouru, nous savons que d’autres défis nous attendent. Nous savons que nous devons continuer à travailler, de manière systématique et sans relâche, pour instaurer une transformation dans nos familles, nos sociétés, nos économies et nos espaces politiques et publics »

Toujours dans le cadre de la CSW, un événement international de haut niveau a été organisé par Michele Bachelet, Présidente du Chili. Son but était d’évaluer les progrès déjà constatés dans le cadre de  l’égalité des genres depuis  les 20 dernières années et l’estimation de ce qu’il reste à faire.

Alors que le monde a célébré la Journée internationale de la femme, la Cour pénale internationale a accueilli  sa première présidente, la juge Silvia Fernández de Gurmendi originaire d’Argentine, ainsi que deux autres juges femmes qui sont ses vice présidentes.  C’est la première fois que la Court a eu une direction entièrement féminine.

Certains domaines ont vu de grands progrès. Par exemple, selon le nouveau rapport présenté à l’Organisation des Nations Unies , le taux mondial de mortalité maternelle à eu la réduction la  plus rapide de toute notre histoire.  En effet, elle a été presque diminué de moitié depuis 1990. Parallèlement, en 2013, six millions quatre cent mille enfants de moins de cinq ans sont morts en moins par rapport à la même  année. 

Toujours par rapport à 1990, onze millions de plus de femmes ont accouché dans un établissement de santé, huit millions quatre cent mille  femmes et filles de plus utilisent la contraception moderne, et les soins post-natals pour les femmes a augmenté de vingt cinq  pour cent.

Pour donner une idée du nombre d’organisations travaillant pour les femmes et la paix en Asie du Sud, un répertoire a été lancé et déjà il fournit des informations détaillées sur 175 organisations en Afghanistan (20), le Bangladesh (32), le Bhoutan (3), l’Inde (38), les Maldives (2), le Népal (29), le Pakistan (28) et au Sri Lanka (25).

Toujours en Asie du Sud, l’Association des travailleuses indépendantes, fondée par Ela Bhatt, travaille depuis 2009 pour promouvoir sa campagne «moyens de subsistance renouvelables” – connu sous le nom d”Hariyali” dans la langue locale – pour fournir un accès pas cher à l’énergie durable à travers l’Inde . L’accès à l’énergie est essentiel pour émanciper les femmes qui sont par ailleurs marginalisées économiquement et politiquement.

Le Journal des femmes africaines vient de consacrer un numéro spécial aux femmes africaines dans Pouvoir / Politique.  Dans les mots de l’éditeur, “nous continuons à lutter contre le pouvoir, faire entendre nos voix et apporter des changements durables qui peuvent être ressentis par les générations à venir.”

Également d’Afrique, Mme Esther Abimiku Ibanga, fondatrice  de “Initiative  des Femmes sans murs ” au Nigeria, a reçu le 32e prix Niwano pour la paix: «Depuis sa création, l’organisation est devenue une forte coalition de groupes de femmes à travers les divisions religieuses et ethniques.  De cette plate-forme, les femmes ont été placées dans une position avantageuse d’élever leurs voix dans les appels à la paix dans les régions troublées du Nigeria “.

Au Sud-Soudan La formation des équipes feminines pour le maintien de la paix est une partie importante de la programmation de la “Nonviolent Peaceforce’.  Ils soutiennent le développement d’équipes d’environ 10 femmes qui travaillent à se soutenir mutuellement et dans leur communauté sur les questions de protection des femmes.

Enfin, en Amérique du Sud, le Prix international de la paix 2015 “Pax Christi” a été accordé au Collectif femmes, la paix et la sécurité pour la réflexion et l’action (Colectivo de Pensamiento y Acción Mujeres, Paz y Seguridad) de Colombie, pour avoir rendu visible et encouragé la contribution essentielle des femmes à la paix dans leur pays. Elles ont ete  également  récompensées pour leur travail de promouvotion pour  une transformation éthique de la société colombienne en tant que chemin vers la paix durable.

Le prix Pax Christi International nous rappelle le rôle important que jouent les femmes dans la transformation des conflits et dans la consolidation de la paix au niveau local, national et international.

      

FEMMES, EGALITE ET PAIX

Beijing

Commission de la condition de la femme: Application du Programme d’Action de Beijing

DROITS DE L’HOMME



Amnesty International: L’année 2014 a été terrible

DÉSARMEMENT & SÉCURITÉ



Beirut, Lebanon: Citizenship, Gender and Democracy Building International Roundtable

DEVELOPPEMENT DURABLE



Move the Money! The Global Campaign on Military Spending

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Foundation de la paix mondiale, D.R. Congo: Vision, Mission, Activités et Projets 2015

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Nigeria: Why we facilitated Abuja peace accord —Ben Obi

TOLERANCE ET SOLIDARITÉ



Un an du “Projet Revalorisation du Vivre Ensemble – REVE” au Niger

ÉDUCATION POUR LA PAIX



US and Iran: Track II diplomacy through jazz

Bulletin français 1 mars 2015

LA PAIX A TRAVERS LE TOURISME

Dans son discours d’ouverture du Symposium sur le sujet de la paix à travers le tourisme, qui s’est déroulé à Johannesburg en Afrique du Sud, le Secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies, Taleb Rifai, a énuméré trois moyens par lesquels le tourisme peut promouvoir la paix

“1. Le tourisme favorise le respect et la compréhension mutuels. Il provoque des millards des rencontres ce qui constitue de réelles étapes vers une meilleure compréhension. Le tourisme construit notre éducation, il peut sensibiliser à la paix et rendre les voyageurs citoyens du monde.”

“2. Le tourisme améliore les moyens de subsistance et crée de nombreux emplois. Il peut aider les communautés en valorisant leur place dans le monde et ce qu’elles ont à offrir, en faisant découvrir leur musique, leur art, leur gastronomie, etc.”

“3. Le tourisme mène à la réconciliation au coeur des sociétés et entre elles. Il peut ouvrir l’esprit des gens à d’autres visiteurs.”

Sur les trois jours qui ont suivi l’ouverture du Symposium, du 17 au 19 février, les intervenants ont illustré comment ces thèmes s’appliquent dans la pratique.

Des rencontres qui contribuent à la compréhension sont organisées par l’organisation ‘Tour2.0’ dans les townships sud-africains de Soweto et Alexandra. Daniel Adidwa l’explique très bien : “Chaque communauté a une histoire unique à raconter. Nous permettons au visiteur de découvrir leurs particularités.”

La création d’emplois a été soulignée par David Scowsill, chef de la direction du Conseil Mondial du Voyage et du Tourisme. Le tourisme “emploie plus de 12 millions de personnes en Europe, 63 millions en Asie et 8 millions en Afrique… .. La vitesse de sa croissance est supérieure de 1% au reste de l’économie mondiale chaque année.”

La réconciliation est promue par les ‘ Peace Parks transfrontaliers‘ en Afrique australe, comme le décrit Paul Bewsher lors de la conférence. Bien que l’accent soit mis principalement sur la protection du patrimoine naturel, il y a aussi des exemples d’initiatives culturelles transfrontalières telles que ‘l’Ae Hai Kalahari Park’ un Patrimoine qui est géré en partie par des représentants des communautés ‡Khomani San et Mier qui étaient auparavant séparées par des frontières coloniales.

L’Institut international pour la paix par le tourisme et son Président, Lou d’Amore, ont initié la conférence, comme nous l’avons indiqué précédemment dans CPNN. L’Institut est maintenant en expansion, car il y avait une importante délégation, dont 14 jeunes, de la nouvelle IIPT Inde. Ils ont dit à CPNN que «Pour nous dans le passé, le tourisme était simplement de découvrir de nouveaux endroits, mais maintenant nous nous rendons compte que cela peut être une chance de connaître de nouvelles personnes et de promouvoir la paix.”

Une autre réunion de haut niveau a eu lieu au Cambodge deux semaines plus tôt avec des objectifs très semblables. La Conférence, dirigé par “l’Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies” (OMT) et “l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture” (UNESCO) a abordé la question de savoir comment exploiter la puissance du tourisme et de la culture pour réduire la pauvreté, pour créer des emplois, protéger le patrimoine naturel et culturel et promouvoir la compréhension internationale.

      
DROITS DE L’HOMME

lgbt
Le Caribbean Union of Teachers défend les droits des personnes LGBT

FEMMES, EGALITE ET PAIX


Esther Abimiku Ibanga to receive the Niwano Peace Prize

DÉSARMEMENT & SÉCURITÉ


Le Centre de la paix organise une séance de soutien psychologique pour les enfants de Gaza

DEVELOPPEMENT DURABLE


Peace Through Tourism by Taleb Rifai, Secretary General of UNWTO

LIBERTÉ DE L’INFORMATION


Lancement du réseau jeunesse et culture de la paix en Afrique

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE


Rethinking Post-Election Peacebuilding in Africa

TOLERANCE ET SOLIDARITÉ


Abu Dhabi: Muslims Plan Peace Emissaries to End Conflicts

ÉDUCATION POUR LA PAIX


Almería, Spain: Over 100,000 students participate in the network of centers “The school as a space of peace”

Mali: Lutte contre le terrorisme : Vers la création d’un réseau mondial des Ulémas

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Malijet

L’Association malienne pour la paix et le salut (AMPS) revient à la charge de sa longue et laborieuse quête pour un islam apaisé et tolérant au Mali. Après une première tentative soldée par un report motivé par l’attaque terroriste du 20 novembre 2015 contre l’hôtel Radisson Blue, les organisateurs actualisent leurs ambitions et fixent une nouvelle date pour la tenue de la conférence qui se tiendra du 14 au 16 mai 2016 au Centre international de conférence de Bamako.

Mali

Selon le président de l’AMPS, Mamadou Moussa Diallo, l’objectif de cette rencontre est la compréhension et l’appropriation de l’Islam comme facteur de paix, de tolérance, de solidarité et de partage. Pour gagner ce pari, explique-t-il, des conférenciers viendront de plusieurs pays afin de débattre sur les thèmes tels que : « la violence vue par l’Islam », « l’Islam : le rapport entre l’extrémisme religieux et la pauvreté », « l’Islam, paix et développement», « les medias et la culture de la paix ».

« En marge de cette conférence, nous comptons aussi mettre en place un réseau mondial des leaders religieux pour prévenir la montée de l’extrémisme en Afrique et dans le monde », a déclaré le président de l’association. Il s’agit, souligne-t-il, à travers ce réseau mondial des Ulémas de peser lourd dans la balance face aux forces obscurantistes devenues fortes par leur coopération internationale.

(Clickez ici pour une traduction anglaise.

Question for this article

Paris: Un orchestre debout !!!

EDUCATION POUR LA PAIX

Pour CPNN par Kiki Chauvin

Dans l’esprit du mouvement “Nuit debout” qui continue d’exister par les coordinations et non par un pouvoir directif, la créativité se conjugue dans le partage et non dans l’individualisme.

orchestre
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Ainsi, l’appel lancé sur les réseaux sociaux a permis de rassembler pas moins de 350 musiciens de tous horizons et de tous niveaux, de l’amateur au professeur de conservatoire.
Mercredi 20 avril, cet orchestre a interprété , sur la place de la République, devant une audience de plusieurs milliers de personnes (y ajouter les 16000 spectateurs de la transmission en direct sur Internet) trois mouvements de la Symphonie du Nouveau Monde d’Anton Dvorak pour un concert symbolique.

Composé entre autres de 40 trompettes, d’autant de flûtes traversières, d’une quinzaine d’hautbois, de 60 violons, cette hétéroclite harmonie auto-organisée a joué d’instruments inhabituels comme le saxophone, la mandoline et plus inattendu encore le ukulélé, qui ont dû innover en écrivant leurs propres partitions  !!! Les musiciens qui ne se connaissaient pas ont eu 2 h pour s’accorder. La difficulté est venue du choix de la direction de l’orchestre : comment mener un tel groupe en restant dans l’esprit du mouvement, c’est à dire pas de chef.. même d’orchestre ! Après discussions, consentements et votes, la coordination résolue se fera à trois têtes, trois baguettes différentes, une pour chaque mouvement de la symphonie interprétée. L’un des trois meneurs est d’ailleurs une femme violoniste qui a dirigé pour la première fois !

Après le succès de cette soirée, l’orchestre a proposé un autre concert. La date retenue est le samedi 30 avril. Entre “Le chœur des esclaves de Nabucco” de Verdi et La 9ème Symphonie de Beethoven, les votes décideront…

A l’image de cet esprit militant, sont apparus différents lieux d’informations citoyennes, comme ce stand de consultations juridiques gratuites “Avocats debout” dressé sur le place à 18h chaque soir. Une infirmerie, une cantine distributive, une “TV debout”, une “Radio debout” et une “Biblio debout” sont installés puis démontés chaque nuit.

Le 30 avril y aura t-il la naissance d’un “chœur debout” ?

Un cœur qui bat pour un monde différent, un monde de justice sociale, de partage, de reconnaissance des valeurs humaines excluant le “dieu argent”, un monde de solidarité dans une Culture universelle de Paix.

( Cliquez ici pour une version anglaise)

 

Question related to this article:

Nuit Debout à Paris

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Pour CPNN par Kiki Chauvin

« Ils éteignent la lumière, allumons nos cerveaux ! »

Le mouvement citoyen “Nuit debout” est né le 31 mars dernier à la suite de la manifestation contre le projet de loi du travail El Khomri, réforme contestée du code du travail et de la diffusion du film de François Ruffin ‘’ merci patron’’.

nuit
(Cliquez sur l’image pour l’élargir)
Photograph: Ian Langsdon/EPA

Ce rassemblement quasi spontané est animé par des hommes et des femmes qui se sont rapidement organisés en assemblées générales ponctuelles ’’ faites avec les moyens du bord’’ et les compétences de chacun.

La Place de la République est devenue un espace de liberté, où chacun, chacune, peut prendre la parole et participer aux débats, ainsi qu’aux travaux de commissions organisationnelles ou thématiques comme la logistique (chargée du bon déroulement), la communication, la coordination, l’accueil et la médiation (accueil et sérénité) . La commission démocratie, centre de grands débats, est responsable du système de vote. Des sujets comme la loi travail, le chômage, la précarité, l’égalité homme femme, le scandale des ‘’Panama papers’’, les lanceurs d’alerte sont débattus.

Ce mouvement qui prend de l’ampleur, est étonnamment jeune, même s’il brasse un peu tous les âges.
Son mode opératoire s’appuie sur des valeurs humanistes, pacifiques. C’est l’échange d’idées et le partage des colères dans le respect de l’autre, l’écoute, la prise de parole auto disciplinée. La parole se prend dans le calme et tous les débats sont traduits dans la langue des signes.

(Cliquez ici pour une version en anglais.)

Question pour cet article:

Movements against governmental fiscal austerity, are they part of the global movement for a culture of peace?

Même si ce mouvement n’a rien à voir avec nos manifestations habituelles, ses membres sont bien décidés à montrer leur insoumission par la désobéissance civile hors des partis politiques et des organismes officiels.

Il s’agit de reprendre la parole confisquée par une classe politique devenue ‘’professionnelle’’ en occupant l’espace public, de repenser pour construire un autre monde, car comme l’a dit le Forum social Mondial de Porto Alegre ( mettre liens…..) ‘’un autre monde est possible’’ !

Cette forme de mouvement est une première en France, à l’instar de ce qui s’est passé en 2011 avec le printemps arabe puis aux USA avec Occupy, ou avec les Indignés en Espagne.

La mobilisation se développe un peu partout , dans une soixantaine de villes françaises, mais également dans d’autres pays comme la Belgique, l’Allemagne, les Pays Bas, l’Espagne, Le Canada,….

L’apparition de groupes de casseurs, en parallèle et à la périphérie de la Place de la République semble vouloir jeter le discrédit et trouble quelque peu la sérénité du mouvement qui, à l’inverse, se comporte sans violence.

Malgré le souffle novateur, frais et optimiste qui teinte ce mouvement d’espoir, on peut se questionner sur la suite qui y sera donnée. En effet, même si l’esprit est clairement progressiste, n’y a t-il pas un risque d’enfermement horizontal qui irait vers une ‘’consanguinité’’ s’il ne s’ouvre pas plus à d’autres couches sociales ( ouvriers, monde rural, banlieues..) en se déplaçant vers d’autres ‘’places publics’’, en allant vers les gens  ?

Quoiqu’il en soit, le message est porteur et comme le definit le sociologue Albert Ogien : »C’est une forme moderne d’action politique désormais utilisée comme la grève, le sit-in…/… ce qui est tout à fait nouveau en France ../.. »

Classement mondial de la liberté de la presse 2016 : la paranoïa des dirigeants contre les journalistes

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de Reporters sans frontières

Reporters sans frontières (RSF) dévoile l’édition 2016 du Classement mondial de la liberté de la presse. L’évolution générale témoigne d’un climat de peur généralisée et de tensions qui s’ajoute à une emprise des Etats et des intérêts privés de plus en plus grande sur les rédactions.

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Ce palmarès – qui fait référence dans l’ensemble du monde – révèle les positions relatives de 180 pays au regard de la latitude d’action de leurs journalistes. Au vu des indices régionaux, il apparaît que l’Europe (19,8 points d’indice) demeure la zone où les médias sont les plus libres, suivie (de loin) par l’Afrique (36,9), qui, fait inédit, passe devant les Amériques (37,1), l’Amérique latine étant plombée par les violences accrues contre les journalistes. Suivent l’Asie (43,8) et l’Europe de l’Est et Asie Centrale (48,4). L’Afrique du Nord/Moyen Orient (50,8) reste la région du monde où les journalistes sont les plus soumis à des contraintes de toutes sortes. A noter que plus l’indice monte, pire est la situation.

Trois pays d’Europe du nord occupent le haut du Classement des pays, la Finlande (1ère, comme depuis 2010), les Pays-Bas (2ème, +2), la Norvège (3ème, – 1). Au chapitre des évolutions notables, l’amélioration de la situation en Tunisie (96ème, + 30), grâce à une baisse des agressions et des procédures, et en Ukraine (107, + 22), due à une accalmie du conflit et à des réformes encourageantes.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article ou ici pour la version espagnole.)

Question(s) related to this article:

Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

(. . . suite)

En sens inverse, on observe la dégringolade de la Pologne (47ème, – 29), sous l’effet de la remise au pas des médias lancée par le parti ultra conservateur. Beaucoup plus bas, le Tadjikistan, qui subit la dérive autoritaire du régime, dévisse (150ème, – 34). Même dégradation spectaculaire du Sultanat de Brunei (155ème, -34), imputable à l’instauration progressive de la charia et de l’épée de Damoclès d’éventuelles accusations pour blasphème. Enfin, le Burundi s’enfonce (156ème, -11), car ce pays a été le théâtre de violences envers les journalistes après la candidature contestée puis la réélection du président Pierre Nkurunziza. Au bas du Classement, un trio infernal, le Turkménistan (178ème), la Corée du Nord (179ème), l’Erythrée (180ème).

“Il est malheureusement notable que de très nombreux dirigeants dans le monde développent une forme de paranoïa contre l’exercice légitime du journalisme,” déclare Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. “Le climat général de peur entraîne une haine croissante du débat et du pluralisme, un verrouillage des médias par des gouvernements en pleine dérive autoritaire et liberticide, l’emprise grandissante d’intérêts particuliers sur l’information dans le secteur privé. Il est essentiel de défendre le journalisme digne de ce nom face au renforcement de la propagande et de l’information sous la dictée ou sponsorisée par l’intérêt. La garantie du droit des citoyens à une information indépendante et fiable est une solution pour résoudre les problèmes locaux et globaux de l’humanité.”

Publié chaque année depuis 2002 à l’initiative de RSF, le Classement mondial de la liberté de la presse est un outil de plaidoyer essentiel fondé sur le principe de l’émulation entre Etats. Sa notoriété lui confère une influence croissante auprès des médias, des autorités publiques nationales et des organisations internationales.

Le Classement repose sur une mesure de la situation de la liberté de la presse, fondée sur une appréciation du pluralisme, de l’indépendance des médias, de la qualité du cadre légal et de la sécurité des journalistes dans 180 pays. Il est établi grâce à un questionnaire proposé en vingt langues à des experts du monde entier. A cette analyse qualitative s’ajoute un relevé quantitatif des violences commises contre les journalistes sur la période prise en compte.

Le Classement n’est pas un indicateur de la qualité de la production journalistique ni un palmarès des politiques publiques, même si les gouvernements ont une responsabilité importante.

Les délégations syndicales commencent leur travail lors de la 60e Session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Internationale de l’Education

La délégation syndicale présente à New York, aux Etats-Unis, est composée de 150 femmes dirigeantes syndicales issues de 34 pays du monde, un nombre sans précédent. La délégation de l’Internationale de l’Education (IE) à la 60ème session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW60) a rejoint les autres délégations de fédérations syndicales internationales pour la première semaine des délibérations de la Commission (du 14 au 18 mars).

csw unionists
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Nora Fyles, Responsable du Secrétariat de l’Initiative des Nations Unies pour l’éducation des filles (UNGEI). Fyles a donné une courte présentation portant sur le thème ‘Policy Advocacy: UNGEI Speaking Out for Girls’ Education’ (plaidoyer politique: l’UNGEI s’exprime pour l’éducation des filles), qui a été suivie d’une conversation avec les déléguées de l’IE au sujet des activités de plaidoyer de leurs syndicats respectifs sur le thème de l’éducation des filles et autres problématiques liées au genre et l’éducation.

Plus tard dans la journée, les déléguées de l’IE ont rejoint la délégation syndicale dans son ensemble pour une séance d’information lors de laquelle les délégué(e)s nouveaux/elles et aguerri(e)s ont reçu des informations concernant la première semaine de la CSW60, ainsi que sur les événements prévus par les fédérations syndicales internationales, l’Organisation internationale du Travail et les principaux alliés parmi les milliers d’organisations des droits des femmes actuellement présentes à New York pour assister à la CSW60.

Le thème prioritaire de la CSW60 est l’Autonomisation des femmes et lien avec le développement durable; et le thème examiné est l’Élimination et prévention de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles (conclusions concertées à la CSW57). Le thème prioritaire est auspicieux car la CSW60 est le premier événement majeur des Nations Unies à se dérouler depuis que l’agenda pour le développement durable 2030 a été convenu, et les nouveaux objectifs de développement durable ont été adoptés en septembre 2015. La CSW60 représente donc une occasion unique de rassembler la communauté du genre et de l’éducation pour un dialogue autour des liens entre l’objectif de développement durable 4 sur l’éducation et l’objectif de développement durable 5 sur l’égalité des sexes.

Le mercredi 16 mars, en collaboration avec la mission de la Norvège auprès des Nations Unies et l’UNGEI, l’IE organisera conjointement un événement parallèle intitulé ‘Financement de l’éducation: une clé pour l’autonomisation des femmes et des filles’. La présidente de l’IE, Susan Hopgood, prendra la parole, ainsi que Tone Skogen, la Ministre adjointe des Affaires Etrangères de Norvège, Geeta Rao Gupta, Directrice exécutive adjointe de l’UNICEF, Meighan Stone, Présidente du Malala Fund et Justin van Fleet, Directeur de la Commission internationale sur le financement des opportunités éducatives dans le monde. L’événement sera animé par Yannick Glemarec, Directeur exécutif adjoint Politique et Programmes d’ONU Femmes, et les remarques introductives seront offertes par Alice Albright, Directrice générale du Partenariat mondial pour l’éducation.

Lire la déclaration conjointe officielle des fédérations syndicales internationales relatives à la CSW60, cliquez ici pour découvrir le travail des délégué(e)s syndicaux/ales.

Suivre la délégation des fédérations syndicales internationales à la CSW des Nations Unies sur Twitter : https://twitter.com/unioncsw .

(Merci à Janet Hudgins, le reporter de CPNN pour cet article)

(Cliquez ici pour une version anglaise.)

Question related to this article

Does the UN advance equality for women?

The following article by Lyndal Rowlands in the Inter Press Service, suggests that the UN is not making much progress on its commitments for women’s equality:

2015 marks anniversaries for two significant commitments made to increasing women’s participation at peace tables.

Yet despite the Beijing Platform for Action and the Security Council Resolution 1325 both committing to increasing women’s participation in peace building 20 and 15 years ago, respectively, there has been very little progress to report.

The latest available statistics show that women made up only 9 per cent of negotiators at peace tables between 1992 and 2011. That the most recent data is from 2011 shows that more work is needed even in basic areas such as data collection and reporting of women’s participation in peace building.

IPS summarises here four reasons we should value women’s participation at the peace table more, based on discussions at the 59th Commission on the Status of Women (CSW) over the past week.

Beijing Platform for Action Section E

Women and Armed Conflict Diagnosis

Strategic objective E.1. Increase the participation of women in conflict resolution at decision-making levels and protect women living in situations of armed and other conflicts or under foreign occupation. Actions to be taken.

Strategic objective E.2. Reduce excessive military expenditures and control the availability of armaments. Actions to be taken.

Strategic objective E.3. Promote non-violent forms of conflict resolution and reduce the incidence of human rights abuse in conflict situations. Actions to be taken.

Strategic objective E.4. Promote women’s contribution to fostering a culture of peace. Actions to be taken

Strategic objective E.5. Provide protection, assistance and training to refugee women, other displaced women in need of international protection and internally displaced women. Actions to be taken.

Strategic objective E.6. Provide assistance to the women of the colonies and non-self-governing territories. Actions to be taken.
Women Bring Commitment and Experience to the Peace Table
Often the first people invited to participate in formal peace negotiations are the people holding the guns and the last are women who have expertise in building lasting peace.

Zainab Bangura, Special Representative of the Secretary-General on Sexual Violence in Conflict, told a CSW side event on Tuesday last week, “In the Central African Republic, the only community where they were not killing each other was a community where the Christian women said, ‘These Muslim women are our sisters.’

“Why? Because the women in the community said, ‘We have lived together for the last 100 years’,” Bangura said.

In the Phillipines, Irene Santiago was a member of the government panel that negotiated peace with the Moro Islamic Liberation Front. Santiago came to the table with years of experience working with Christian, Muslim and Indigenous women leaders for peace.

Speaking at a CSW side event at the International Peace Institute (IPI) on Thursday, Santiago said that she knew that her years of experience working with civil society for peace stood her in good stead to make a significant contribution to formal peace negotiations, which she did.

Speaking with IPS, Santiago said women’s voices not only have to be heard, but that they also have to be acted on.

“For women. It’s almost never always about themselves, it’s always about our children, our husbands but also about our communities,” Santiago told IPS.

In Africa, women have fought to be included in peacemaking, even when their contributions have not been recognised.

Bineta Diop, Special Envoy on Women Peace and Security to the African Union, says that mediators need to be held accountable when they only invite the people who hold guns to the peace table and ignore women’s contributions.

“I have been involved in many crises where women were knocking at the door and saying we want to be at the table,” Diop said.

Ambassador Anwarul Chowdhury, known as the father of Security Council Resolution 1325, said that the determination of African women to be involved in peace negotiations should be seen as an inspiration by other countries.

Despite serious difficulties, war and conflict, African women have shown continued determination to hold their countries accountable, Chowdhury said.

Gender Equality in Peace Time Prevents Conflict
Also speaking at the IPI, Valerie Hudson, co-author of ‘Sex and World Peace’, said that her research has shown that the way women are treated within a country is one of the most accurate indicators of the quality of relations that country will have with other countries.

Diop agreed with Hudson, saying that countries that are likely to fall into conflict have higher levels of discrimination and inequality.

“Discrimination against women, especially the non-participation and non-inclusion of women in democracy is … one of the root causes of the conflict,” Diop said.

Ambassador Choudhury agreed with these sentiments, telling IPS, “I believe that no country can claim that their country is not in conflict if women’s rights are denied, if women’s equality is not ensured, if women’s participation at all participation levels is not there.

“I think that if we women are violated, if women’s equality of participation is not there we cannot say that we are at peace, we are in conflict with ourselves. This is a conflict which is happening within ourselves and within the countries. We don’t have to go into the traditional description of conflict, civil conflict or fighting with another country,” Chowdhury added.

Dr. Youssef Mahmoud, Senior Adviser at the International Peace Institute also speaking at the IPI event said, “A world where 51 per cent are ignored is a dangerous world for everyone. I can’t imagine why any men would be indifferent to this.”

Women Are Active In Civil Society
Several discussions at the CSW questioned why militaries were the primary actors in peace building, while non-governmental organisations (NGOs) and civil society’s expertise was not called on.

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Santiago told IPS that civil society, especially women, have a lot to contribute to humanise, to concretise, and to make peace negotiations relevant to people’s lives.

Winnie Kodi from the Nuba mountains in Sudan told reporters on Monday that civil society was vital to helping indigenous communities like her own that have been affected by conflict. She said that the main way her people were able to have their voices heard was by working together with NGOs and civil society.

Chowdhury told IPS he is advocating for the U.N. and governments to hold more consultations with civil society, saying that the involvement of women and of civil society is very important.

Santiago also called for renewed focus on the important role of NGOs in the area of women, peace and security,

“Again I see that why are we focusing on the UN as the locus of change,” she said. “To me it is not, it is the means, it is an important audience, but it is not the locus of social change.

“Let us form the global civic networks that we need to bring about the local global and civil change that we need” Santiago said.

Women Challenge The Causes of Conflict
Challenging militarism and militarisation was another theme discussed during the first week of the CSW, particularly by civil society groups at the parallel NGO forum.

Choudhury told IPS that increased militarism and militarisation is slowing down efforts for equality. “Increasing militarism and militarisation has really been effecting women in a very negative way. This is something that women should stand up against, we should all stand up against,” Chowdhury said.

Militarisation is also affecting indigenous women and men. Maribeth Biano, from the Asian Indigenous Women’s Network, told reporters on Monday that Indigenous women are hugely affected by militarisation in Indigenous territories.