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Amnesty: Huit portraits de femmes montrent qu’il faut profiter de la Journée internationale des droits des femmes pour affirmer : «Nous n’attendrons pas le respect de nos droits!»

DROITS DE L’HOMME .

Un article par Shiromi Pinto pour Amnesty International

Des femmes du monde entier participent à la Grève des femmes, organisée le 8 mars afin de mettre en évidence les conséquences d’une Journée sans femmes. Pouvons-nous nous permettre de nous passer pendant une journée de femmes telles que les huit présentées dans ce billet de blog, dont le refus d’attendre est capital pour renverser la tendance régressive actuelle en matière de droits des femmes ?


Photos des 8 femmes décrites ci-dessous montrées dans l’ordre supérieur gauche à inférieur droit
(cliquez sur la photo pour l’agrandir)

S’il y a une chose que j’ai comprise en janvier avec la Marche des femmes, qui a été un moment historique, c’est que les femmes en ont assez d’attendre. Aujourd’hui les rues sont emplies de la même ferveur, à l’occasion de ce qui semble bien parti pour être une grève des femmes sans précédent. Début 2017, plus de 3 millions de personnes, tous genres confondus, ont défilé dans le monde entier pour défendre les droits des femmes et de nombreux autres droits qui leur sont liés. Les raisons qu’avaient ces manifestants de descendre dans la rue n’ont pas disparu. Bien au contraire, elles sont renforcées par les remarques misogynes du président des États-Unis Donald Trump ou ses décrets discriminatoires, notamment l’interdiction d’entrée sur le territoire des États-Unis pour les personnes originaires de certains pays, qui ont des répercussions à la fois vastes et profondes pour les migrants et d’autres minorités. Ses décisions mettent également en danger la santé et la vie des femmes. Mais la situation n’est pas propre aux États-Unis. La preuve : des milliers de femmes qui font grève aujourd’hui dans le monde entier. Elles savent que, lorsqu’il s’agit des inégalités qui touchent encore tant de femmes de par le monde, les chiffres sont extrêmement parlants.

Selon les prévisions du Forum économique mondial, il faudra encore 169 ans pour combler la différence de salaire entre hommes et femmes. Il ne s’agit là que de l’un des nombreux exemples édifiants donnant un aperçu du temps qu’il va falloir avant que les femmes et les filles obtiennent d’être traitées avec équité. Pas moins de 225 millions de femmes à travers le monde n’ont pas la possibilité de choisir si elles veulent ou non des enfants, et quand. Environ 47 000 femmes meurent chaque année des suites d’un avortement pratiqué dans des conditions dangereuses, et cinq millions d’autres en gardent des séquelles invalidantes. On estime à 35 % le nombre de femmes dans le monde ayant déjà été victimes de violences physiques et/ou sexuelles. Plus de 32 millions de filles (contre 29 millions de garçons) ne vont pas à l’école primaire. Et sur le nombre de femmes vivantes aujourd’hui, 700 millions étaient mariées avant l’âge de 18 ans.

Tant de progrès restent encore à réaliser, et les femmes et les filles du monde entier en ont assez. Voici huit femmes qui luttent en première ligne pour leurs droits, refusant d’attendre face à l’injustice.

Elles n’attendront pas. Nous non plus.

Et vous ?

AFRIQUE

Tlaleng Mofokeng – Elle n’attendra pas… alors que des femmes n’ont toujours pas le droit d’avorter

Médecin en Afrique du Sud, Tlaleng Mofokeng est une force que l’on ne peut ignorer. Cette professionnelle de la santé dévouée s’exprime également sans détour en faveur de la santé sexuelle en tant que présentatrice radio, diffusant son message aussi largement que possible. « Je ne m’arrêterai pas tant que le droit à l’avortement ne sera pas respecté et que les femmes auront accès à des services d’interruption de grossesse sûrs, affirme-t-elle. En Afrique du Sud, des femmes meurent tous les jours des suites d’un avortement pratiqué dans de mauvaises conditions, et pourtant les personnalités politiques pensent que les droits des femmes en matière de procréation peuvent être utilisés comme une balle de ping-pong politique. » Tlaleng Mofokeng dénonce aussi la culture du viol et est aux premières loges du mouvement qui vise à faire en sorte que les professionnels de la santé traitent tous leurs patients avec respect et sans discrimination. Une véritable défenseure des droits humains, comme toutes les femmes présentées ici.

« Le monde entier pense avoir le droit de dire aux femmes ce qu’elles doivent faire de leur vagin et de leur utérus. Il semble que la santé des femmes soit un sujet sur lequel n’importe qui se sent autorisé à donner son avis. »

AMÉRIQUES

Connie Greyeyes- Elle n’attendra pas… qu’une autre femme disparaisse

Connie Greyeyes est devenue militante « par accident ». Elle appartient au peuple autochtone Cri et vit en Colombie-Britannique, une province de l’ouest du Canada. Elle s’est rendu compte qu’un nombre alarmant de femmes de sa communauté étaient portées disparues ou avaient été tuées. Elle a commencé à organiser un soutien pour les familles de ces femmes et a présenté à Ottawa, capitale du pays, une demande d’enquête nationale. Selon les chiffres officiels, plus de 1 000 femmes autochtones ont disparu ou ont été assassinées au Canada au cours des 30 dernières années. Les efforts de Connie Greyeyes et de nombreuses autres femmes autochtones de tout le pays ont porté leurs fruits : le gouvernement a annoncé l’ouverture d’une enquête en 2016.

« Quand nous sommes ensemble, il se dégage une telle force ! Être capable de sourire après avoir découvert que quelqu’un qui vous est précieux a été assassiné. Comment ne pas se sentir inspirée par des femmes qui ont vécu l’enfer à cause de ce qui est arrivé à leur enfant, et en sont revenues ? Vous savez, qui luttent, qui essaient d’obtenir justice. Comment ne pas se sentir inspirée, ne pas vouloir continuer à se battre ? »

Karla Avelar – Elle n’attendra pas… alors que des réfugiés ne peuvent obtenir la sécurité

Karla Avelar a survécu. Elle a survécu aux attaques de gangs, à plusieurs tentatives de meurtre et à la prison au Salvador. Aujourd’hui, elle est à la tête de Comcavis Trans, une organisation qui soutient les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI), exposées à des menaces et des violences au Salvador. Leur situation est si précaire dans le pays que beaucoup cherchent refuge ailleurs. À travers Comcavis, Karla Avelar fournit des informations et d’autres formes de soutien pour aider ces personnes au cours du voyage, souvent périlleux, qui les mène normalement jusqu’au Mexique ou aux États-Unis. Mais la position radicale des États-Unis à propos des réfugiés et des migrants entrant dans le pays fait courir un risque encore plus grand à ces réfugiés LGBTI – un problème auquel Karla Avelar s’attaque désormais avec énergie et détermination.

« Les décisions de Trump affectent des milliers de personnes, en particulier des personnes LGBTI qui sont déjà victimes de racisme, de discrimination et de violences. Au lieu de garantir la protection des droits fondamentaux des personnes migrantes, le gouvernement des États-Unis montre ces gens du doigt et les présente comme des criminels. »

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Question related to this article

Do women have a special role to play in the peace movement?

(. . . suite)

ASIE-PACIFIQUE

Su Changlan – Elle n’attendra pas… pour réunir des enfants et leurs parents

L’histoire de Su Changlan, ancienne institutrice, est loin d’être unique. D’après l’une de ses amies, c’est une histoire que partagent de nombreuses femmes en Chine. Elle ne pouvait rester sans rien faire lorsqu’elle entendait parler de jeunes filles victimes de la traite d’êtres humains, vendues et mariées de force, ou de parents dont les enfants avaient disparu. Elle a fait de son mieux pour aider des personnes dans ces situations, et bien d’autres encore. Elle défendait de nombreuses causes, allant des droits fonciers aux manifestations en faveur de la démocratie à Hong Kong. Elle savait qu’elle risquait de payer ses actions de sa liberté et c’est malheureusement ce qui est arrivé. Elle est en détention depuis 2015.

« J’espère que les parents ne perdent pas espoir dans la recherche de leurs enfants disparus. Nous, membres de la société civile, devons agir ensemble pour les aider à retrouver leurs enfants. Le gouvernement devrait aussi investir plus dans ce domaine, au lieu de nous empêcher de faire notre travail ! »

Samira Hamidi – Elle n’attendra pas… alors que les femmes sont exclues du gouvernement

Depuis 2004, Samira Hamidi a réalisé un travail de pionnière pour les femmes en Afghanistan. En tant que présidente du Réseau des femmes afghanes (AWN), elle a lutté activement pour faire en sorte que les voix et les préoccupations des femmes soient représentées aux plus hauts niveaux du gouvernement. Dans le même temps, militante déterminée sur la scène internationale, elle ne cesse de rappeler aux gouvernements et aux potentiels donateurs que la sauvegarde et le renforcement des droits des femmes en Afghanistan doivent faire partie de tout dialogue engagé avec les dirigeants du pays. Le chemin est semé d’embûches mais elle ne se décourage pas, luttant pour la cause des femmes défenseures des droits humains, veillant à ce que leurs préoccupations soient entendues.

« Les femmes devraient bénéficier des mêmes chances que les hommes pour faire de l’Afghanistan un pays meilleur. »

EUROPE

Jeanette John Solstad Remø – Elle n’attendra pas … d’avoir le droit d’être reconnue comme femme

Jusqu’à récemment, elle s’appelait John Jeanette, son prénom traduisant la double identité qu’elle était forcée d’accepter chaque jour en Norvège. Cet ancien commandant de sous-marin ne pouvait envisager son avenir autrement qu’en tant que femme. La législation norvégienne, cependant, ne l’autorisait pas à changer de genre à l’état civil sans subir une « véritable conversion sexuelle » impliquant le retrait de ses organes reproducteurs et un examen psychiatrique. John Jeanette a refusé de se soumettre à ces épreuves. En conséquence, sur tous ses papiers, que ce soit son permis de conduire, son passeport, ses ordonnances médicales et même sa carte de bibliothèque, le genre indiqué restait « masculin ». Elle a milité sans relâche contre la législation norvégienne et ses actions, ainsi que celles des personnes et organisations qui la soutenaient – dont Amnesty International – lui ont permis de remporter une grande victoire. En 2016, la Norvège a enfin adopté une nouvelle loi sur la reconnaissance officielle du genre, qui permet aux personnes transgenres de choisir leur genre. Aujourd’hui, pour célébrer cet événement, John Jeanette a changé son nom et s’appelle désormais Jeanette John.

« Tout le monde mérite de pouvoir exprimer son genre. »

MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD

Loujain al Hathloul – Elle n’attendra pas … d’avoir le droit de conduire

Sans craintes et impressionnante, Loujain al Hathloul s’est révoltée contre l’interdiction de conduire en vigueur pour les femmes en Arabie saoudite et en a assumé les conséquences. En novembre 2014, elle a été placée en détention pour 73 jours parce qu’elle avait posté en direct sur Twitter des messages et des photos d’elle en train de conduire une voiture pour traverser la frontière alors qu’elle revenait des Émirats arabes unis. Libérée en février 2015, elle s’est présentée à une élection en novembre de la même année : c’était la première fois que les femmes avaient à la fois le droit de voter et d’être candidates à une élection dans le pays. Toutefois, bien qu’elle ait finalement été reconnue officiellement comme candidate, aucun bulletin à son nom n’a été produit. Aujourd’hui, elle continue de lutter afin de bâtir un avenir meilleur pour tous les Saoudiens. Un avenir dans lequel les femmes pourront jouir de leurs droits en tant que citoyennes à part entière de leur pays.

« Je gagnerai. Peut-être pas tout de suite, mais je gagnerai, c’est sûr et certain. »

Narges Mohammadi – Elle n’attendra pas… qu’une autre femme soit défigurée dans une attaque à l’acide

Défenseure passionnée des droits des femmes en Iran, Narges Mohammadi n’a eu de cesse de dénoncer les attaques à l’acide visant des femmes. Elle a également mené de nombreuses autres actions en faveur des droits humains, notamment en demandant l’abolition de la peine de mort, et a payé le prix fort pour son engagement. Elle a été condamnée à un total de 22 années d’emprisonnement pour avoir osé faire entendre sa voix. Le tribunal a notamment retenu à titre de « preuve » contre elle sa rencontre avec l’ex-haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, en 2014, lors de la Journée internationale des droits des femmes. « Dans un pays où il est aussi difficile d’être une femme que d’être une mère ou une défenseure des droits humains, être les trois à la fois est un crime impardonnable », a-t-elle récemment écrit depuis sa prison. En 2016, Narges Mohammadi a entamé une grève de la faim parce qu’elle n’était pas autorisée à parler au téléphone avec ses deux enfants, qui vivent désormais en France avec leur père. Ses enfants peuvent désormais lui parler une fois par semaine, mais ils font face à la perspective de vivre sans leur mère pendant de nombreuses années.

« Me voilà ici, dans ma patrie, déclarée coupable et emprisonnée parce que je suis une défenseure des droits humains, une féministe et une opposante à la peine de mort. [Mais] non seulement mon incarcération et ma récente condamnation à 16 ans de prison ne me font rien regretter mais elles renforcent même plus que jamais ma conviction et mon engagement dans la défense des droits humains. »

(Merci à Janet Hudgins, le reporter pour cet article.)

Nations Unies: Commission de la condition de la femme – 2017

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Un document de ONU Femmes (abrégé)

La soixante et unième session de la Commission de la condition de la femme aura lieu au siège des Nations Unies à New York du 13 au 24 mars 2017.


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Téléchargez la brochure CSW61 pour plus d’informations: Arabe | Anglais | Français | Espagnol

Thèmes

Thème prioritaire: L’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution

Thème examiné: Difficultés rencontrées et résultats obtenus dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement en faveur des femmes et des filles (conclusions concertées de la cinquante-huitième session)

Question nouvelle ou tendance: L’autonomisation des femmes autochtones

Participants

Des représentants des États membres, des entités des Nations Unies et des organisations non gouvernementales accréditées par l’ECOSOC (ONG) de toutes les régions du monde participent à la session.

Pour davantage d’information sur la participation des ONG, merci de cliquer ici.

Travaux préparatoires

Cliquez ici afin de visiter les pages du CSW 61 (en anglais) et y trouver des informations complémentaires et à jour.

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Pregunta(s) relacionada(s) al artículo

ONU Femmes: Les 16 journées d’activisme contre la violence basée sur le genre

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Un article de ONU Femmes

Les 16 journées d’activisme de la campagne mondiale contre la violence basée sur le genre qui auront lieu du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, au 10 décembre, Journée des Droits Humains, invitent chaque personne à se mobiliser pour mettre un terme aux violences faites aux femmes et aux filles à travers le monde.

Cette campagne a été lancée en 1991 par le premier Institut international pour le leadership des femmes et organisée par le Centre pour le leadership mondial des femmes (CWGL).

En 2016, la campagne UNiTE met l’accent sur la nécessité de financer durablement les efforts visant à mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Le manque inquiétant de financement est l’un des principaux obstacles aux efforts déployés pour prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles de tous horizons. Les initiatives de prévention et d’élimination de la violence à l’encontre des femmes et des filles manquent donc cruellement de ressources. Même si des programmes-cadres tels que les Objectifs de Développement Durable (ODD), qui tendent notamment à éliminer la violence faite aux femmes et aux filles, sont porteurs d’espoir, ils doivent pouvoir disposer de fonds suffisants pour pouvoir réellement transformer la vie des femmes et des filles.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Question related to this article

Protecting women and girls against violence, Is progress being made?

(. . . suite)

Pour mettre cette question sur le devant de la scène, les 16 journées d’activisme contre la violence basée sur le genre organisées en 2016 dans le cadre de la campagne UNiTE du Secrétaire général des Nations Unies pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ont pour thème : « Orangez le monde : levez des fonds pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles ». Cette initiative est l’occasion d’attirer l’attention du monde entier sur la question du financement durable des initiatives ayant pour objectif de prévenir et d’éliminer la violence contre les femmes et de mobiliser les ressources nécessaires à cet effet.

Rejoignez-nous !

Partagez vos photos, vos messages et vos vidéos pour montrer comment vous orangez le monde sur facebook.com/SayNO.UNiTE et twitter.com/SayNO_UNiTE en utilisant le hashtag #orangetheworld et #16jours. Pour obtenir de plus amples informations sur l’initiative « Orangez le monde », consultez l’appel à l’action de l’année en cours et téléchargez le kit de collecte de fonds. Pour obtenir de plus amples informations sur les actions de Orange Day, veuillez contacter Anna Alaszewski, coordinatrice de la campagne UNiTE à anna.alaszewski[at]unwomen.org.

(Merci à Janet Hudgins, le reporter pour cet article.)

Afrique: Cedeao : Les femmes appelées à asseoir une paix durable

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Un article par Tata Sane pour Le Soleil

Les femmes ont toujours été des actrices fondamentales dans la recherche de la paix. Cette assertion a été rappelée, hier, lors de la rencontre organisée par le Groupe de travail, « Femme, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest », en partenariat avec le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel (Unowas). L’activité se tient en prélude à la journée internationale de la paix, édition 2016. Elle constitue, selon la présidente de la représentation Sénégal du Groupe de travail « Femme, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest », une occasion favorable à la réflexion et à l’échange sur les mécanismes d’actions et d’interventions des femmes et des jeunes dans leur contribution à asseoir la paix et la sécurité durable dans l’espace sahélien fortement secoué par des menaces extrêmes.

cedeao

Diago Ndiaye estime que face à la forte propension des menaces terroristes qui n’épargnent aucune Nation, les femmes doivent jouer pleinement leur rôle en vue de construire une paix durable dans l’espace Cedeao. Dans son message publié à l’occasion de cette journée, le secrétaire général des Nations Unies a précisé que « la paix ne se réduit pas à une simple trêve ». Pour Ban Ki-moon, « la paix implique de bâtir, à l’échelle mondiale, une société dont les membres vivent à l’abri de la pauvreté et bénéficient tous de la prospérité ». Par conséquent, le développement durable est essentiel pour l’instauration d’une paix stable. Non sans rappeler que le respect des droits de l’Homme en est la condition préalable. «La ruée vers des ressources limitées est souvent à l’origine des conflits. C’est pourquoi, nous devons nous appuyer sur le programme de développement durable à l’horizon 2030 pour empêcher que de tels conflits éclatent en faisant en sorte que personne ne soit laissé pour compte », indique le Sg de l’Onu.

(Cliquez ici pour une traduction anglaise

(L’article se continue à droite.)

Question for this article

What has happened this year (2016) for the International Day of Peace?

(L’article se continue de la gauche.)

Un panel de haut niveau sur le rôle et la place des femmes et des jeunes dans les processus et programmes de paix et de sécurité au Sénégal a été passé au crible. Traitant du sous thème : « Leadership féminin, paix, sécurité, prévention de conflits, médiation et consolidation de la paix : Quels rôle pour les femmes ? », le Dr Christiane Agboton Johnson a rappelé que les 17 objectifs de développement durable qui ont été choisis pour cette année contribuent tous à la construction de la paix.

L’implication des femmes et des jeunes

Parlant du rôle des femmes, Mme Agboton pense que toutes les femmes ont un rôle à jouer à différents niveaux. Toutefois, elle s’interroge sur la manière dont ces dernières pourront se retrouver pour devenir une force de proposition. «Aujourd’hui, eu égard à tout ce qui a été fait, est ce que l’influence est réelle ? Les femmes représentent 50% de la population, malgré tout, les conflits perdurent. C’est tout le sens de ma question qui est de savoir est-ce qu’elles pourront devenir une force de proposition », dit-elle. La conseillère genre au Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas) a rappelé la résolution 2250 des Nations Unies relative aux jeunes, paix et sécurité. Agathe Télou estime que cette résolution intervient à un moment où tous les acteurs demandent l’implication des jeunes dans la recherche de paix à travers le monde. «Cette résolution est une reconnaissance par rapport aux efforts que les jeunes fournissent pour contribuer à asseoir la paix et la sécurité dans l’espace Cedeao », a-t-elle fait savoir. Mme Agathe Télou traitait du sous-thème : «Jeune, paix et sécurité : Résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations Unies ».

Beyrouth : une conférence internationale appelle à une participation accrue des femmes dans les initiatives de paix

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Un article de Xinhuanet

Une conférence internationale destinée à “donner la priorité aux femmes, à la paix et à la sécurité dans l’agenda du monde arabe” a appelé jeudi à agir pour garantir une participation accrue des femmes dans les différents aspects des initiatives de paix et de sécurité dans le monde arabe.

Beirut

Cette conférence, qui s’est tenue du 8 au 10 août à Beyrouth, était organisée par l’Institut pour les Etudes féminines dans le monde arabe de l’Université Libano-américaine et par la Commission économique et sociale des Nations Unies sur l’Asie occidentale (ESCWA).

Selon un communiqué de l’ESCWA, la conférence s’est conclue par le lancement d’un “Appel à l’action de Beyrouth”. Elle a notamment appelé les pays arabes, l’ONU, la Ligue arabe, la société civile, les législateurs et les professionnels à remplir leurs engagements dans ce domaine.

Les participants ont appelé à “développer un nouveau paradigme susceptible de promouvoir une culture de la paix, protéger activement les femmes de la violence, et faire face aux problèmes tels que l’extrémisme violent, les discours religieux radicaux et la répression politique”, selon le communiqué.

La conférence a réuni une quarantaine d’experts de haut niveau, d’universitaires et de spécialistes de l’ONU et de onze pays arabes. Ils ont discuté ensemble de la participation des femmes aux initiatives régionales de paix et de sécurité.

(Cliquez ici pour une version anglaise.)

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Les délégations syndicales commencent leur travail lors de la 60e Session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies

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Un article de Internationale de l’Education

La délégation syndicale présente à New York, aux Etats-Unis, est composée de 150 femmes dirigeantes syndicales issues de 34 pays du monde, un nombre sans précédent. La délégation de l’Internationale de l’Education (IE) à la 60ème session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW60) a rejoint les autres délégations de fédérations syndicales internationales pour la première semaine des délibérations de la Commission (du 14 au 18 mars).

csw unionists
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Nora Fyles, Responsable du Secrétariat de l’Initiative des Nations Unies pour l’éducation des filles (UNGEI). Fyles a donné une courte présentation portant sur le thème ‘Policy Advocacy: UNGEI Speaking Out for Girls’ Education’ (plaidoyer politique: l’UNGEI s’exprime pour l’éducation des filles), qui a été suivie d’une conversation avec les déléguées de l’IE au sujet des activités de plaidoyer de leurs syndicats respectifs sur le thème de l’éducation des filles et autres problématiques liées au genre et l’éducation.

Plus tard dans la journée, les déléguées de l’IE ont rejoint la délégation syndicale dans son ensemble pour une séance d’information lors de laquelle les délégué(e)s nouveaux/elles et aguerri(e)s ont reçu des informations concernant la première semaine de la CSW60, ainsi que sur les événements prévus par les fédérations syndicales internationales, l’Organisation internationale du Travail et les principaux alliés parmi les milliers d’organisations des droits des femmes actuellement présentes à New York pour assister à la CSW60.

Le thème prioritaire de la CSW60 est l’Autonomisation des femmes et lien avec le développement durable; et le thème examiné est l’Élimination et prévention de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles (conclusions concertées à la CSW57). Le thème prioritaire est auspicieux car la CSW60 est le premier événement majeur des Nations Unies à se dérouler depuis que l’agenda pour le développement durable 2030 a été convenu, et les nouveaux objectifs de développement durable ont été adoptés en septembre 2015. La CSW60 représente donc une occasion unique de rassembler la communauté du genre et de l’éducation pour un dialogue autour des liens entre l’objectif de développement durable 4 sur l’éducation et l’objectif de développement durable 5 sur l’égalité des sexes.

Le mercredi 16 mars, en collaboration avec la mission de la Norvège auprès des Nations Unies et l’UNGEI, l’IE organisera conjointement un événement parallèle intitulé ‘Financement de l’éducation: une clé pour l’autonomisation des femmes et des filles’. La présidente de l’IE, Susan Hopgood, prendra la parole, ainsi que Tone Skogen, la Ministre adjointe des Affaires Etrangères de Norvège, Geeta Rao Gupta, Directrice exécutive adjointe de l’UNICEF, Meighan Stone, Présidente du Malala Fund et Justin van Fleet, Directeur de la Commission internationale sur le financement des opportunités éducatives dans le monde. L’événement sera animé par Yannick Glemarec, Directeur exécutif adjoint Politique et Programmes d’ONU Femmes, et les remarques introductives seront offertes par Alice Albright, Directrice générale du Partenariat mondial pour l’éducation.

Lire la déclaration conjointe officielle des fédérations syndicales internationales relatives à la CSW60, cliquez ici pour découvrir le travail des délégué(e)s syndicaux/ales.

Suivre la délégation des fédérations syndicales internationales à la CSW des Nations Unies sur Twitter : https://twitter.com/unioncsw .

(Merci à Janet Hudgins, le reporter de CPNN pour cet article)

(Cliquez ici pour une version anglaise.)

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Does the UN advance equality for women?

The following article by Lyndal Rowlands in the Inter Press Service, suggests that the UN is not making much progress on its commitments for women’s equality:

2015 marks anniversaries for two significant commitments made to increasing women’s participation at peace tables.

Yet despite the Beijing Platform for Action and the Security Council Resolution 1325 both committing to increasing women’s participation in peace building 20 and 15 years ago, respectively, there has been very little progress to report.

The latest available statistics show that women made up only 9 per cent of negotiators at peace tables between 1992 and 2011. That the most recent data is from 2011 shows that more work is needed even in basic areas such as data collection and reporting of women’s participation in peace building.

IPS summarises here four reasons we should value women’s participation at the peace table more, based on discussions at the 59th Commission on the Status of Women (CSW) over the past week.

Beijing Platform for Action Section E

Women and Armed Conflict Diagnosis

Strategic objective E.1. Increase the participation of women in conflict resolution at decision-making levels and protect women living in situations of armed and other conflicts or under foreign occupation. Actions to be taken.

Strategic objective E.2. Reduce excessive military expenditures and control the availability of armaments. Actions to be taken.

Strategic objective E.3. Promote non-violent forms of conflict resolution and reduce the incidence of human rights abuse in conflict situations. Actions to be taken.

Strategic objective E.4. Promote women’s contribution to fostering a culture of peace. Actions to be taken

Strategic objective E.5. Provide protection, assistance and training to refugee women, other displaced women in need of international protection and internally displaced women. Actions to be taken.

Strategic objective E.6. Provide assistance to the women of the colonies and non-self-governing territories. Actions to be taken.
Women Bring Commitment and Experience to the Peace Table
Often the first people invited to participate in formal peace negotiations are the people holding the guns and the last are women who have expertise in building lasting peace.

Zainab Bangura, Special Representative of the Secretary-General on Sexual Violence in Conflict, told a CSW side event on Tuesday last week, “In the Central African Republic, the only community where they were not killing each other was a community where the Christian women said, ‘These Muslim women are our sisters.’

“Why? Because the women in the community said, ‘We have lived together for the last 100 years’,” Bangura said.

In the Phillipines, Irene Santiago was a member of the government panel that negotiated peace with the Moro Islamic Liberation Front. Santiago came to the table with years of experience working with Christian, Muslim and Indigenous women leaders for peace.

Speaking at a CSW side event at the International Peace Institute (IPI) on Thursday, Santiago said that she knew that her years of experience working with civil society for peace stood her in good stead to make a significant contribution to formal peace negotiations, which she did.

Speaking with IPS, Santiago said women’s voices not only have to be heard, but that they also have to be acted on.

“For women. It’s almost never always about themselves, it’s always about our children, our husbands but also about our communities,” Santiago told IPS.

In Africa, women have fought to be included in peacemaking, even when their contributions have not been recognised.

Bineta Diop, Special Envoy on Women Peace and Security to the African Union, says that mediators need to be held accountable when they only invite the people who hold guns to the peace table and ignore women’s contributions.

“I have been involved in many crises where women were knocking at the door and saying we want to be at the table,” Diop said.

Ambassador Anwarul Chowdhury, known as the father of Security Council Resolution 1325, said that the determination of African women to be involved in peace negotiations should be seen as an inspiration by other countries.

Despite serious difficulties, war and conflict, African women have shown continued determination to hold their countries accountable, Chowdhury said.

Gender Equality in Peace Time Prevents Conflict
Also speaking at the IPI, Valerie Hudson, co-author of ‘Sex and World Peace’, said that her research has shown that the way women are treated within a country is one of the most accurate indicators of the quality of relations that country will have with other countries.

Diop agreed with Hudson, saying that countries that are likely to fall into conflict have higher levels of discrimination and inequality.

“Discrimination against women, especially the non-participation and non-inclusion of women in democracy is … one of the root causes of the conflict,” Diop said.

Ambassador Choudhury agreed with these sentiments, telling IPS, “I believe that no country can claim that their country is not in conflict if women’s rights are denied, if women’s equality is not ensured, if women’s participation at all participation levels is not there.

“I think that if we women are violated, if women’s equality of participation is not there we cannot say that we are at peace, we are in conflict with ourselves. This is a conflict which is happening within ourselves and within the countries. We don’t have to go into the traditional description of conflict, civil conflict or fighting with another country,” Chowdhury added.

Dr. Youssef Mahmoud, Senior Adviser at the International Peace Institute also speaking at the IPI event said, “A world where 51 per cent are ignored is a dangerous world for everyone. I can’t imagine why any men would be indifferent to this.”

Women Are Active In Civil Society
Several discussions at the CSW questioned why militaries were the primary actors in peace building, while non-governmental organisations (NGOs) and civil society’s expertise was not called on.

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Meet the 10 Women Who Will Stop at Nothing
Women Walk for Peace in the Korean Peninsula
Santiago told IPS that civil society, especially women, have a lot to contribute to humanise, to concretise, and to make peace negotiations relevant to people’s lives.

Winnie Kodi from the Nuba mountains in Sudan told reporters on Monday that civil society was vital to helping indigenous communities like her own that have been affected by conflict. She said that the main way her people were able to have their voices heard was by working together with NGOs and civil society.

Chowdhury told IPS he is advocating for the U.N. and governments to hold more consultations with civil society, saying that the involvement of women and of civil society is very important.

Santiago also called for renewed focus on the important role of NGOs in the area of women, peace and security,

“Again I see that why are we focusing on the UN as the locus of change,” she said. “To me it is not, it is the means, it is an important audience, but it is not the locus of social change.

“Let us form the global civic networks that we need to bring about the local global and civil change that we need” Santiago said.

Women Challenge The Causes of Conflict
Challenging militarism and militarisation was another theme discussed during the first week of the CSW, particularly by civil society groups at the parallel NGO forum.

Choudhury told IPS that increased militarism and militarisation is slowing down efforts for equality. “Increasing militarism and militarisation has really been effecting women in a very negative way. This is something that women should stand up against, we should all stand up against,” Chowdhury said.

Militarisation is also affecting indigenous women and men. Maribeth Biano, from the Asian Indigenous Women’s Network, told reporters on Monday that Indigenous women are hugely affected by militarisation in Indigenous territories.

PORTRAIT: Dr. Denis Mukwege, l’homme qui réparait les femmes dans l’est de la RDC

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article du Centre d’actualités de l’ONU

Lorsqu’en 1999 une femme se présenta à son hôpital avec l’appareil génital détruit par des tirs d’arme à feu, le gynécologue congolais Denis Mukwege crut d’abord à un cas isolé.

Mukwege
Le Dr. Denis Mukwege, directeur et fondateur de l’hôpital de Panzi à Bukavu, en République démocratique du Congo, et lauréat du Prix des droits de l’homme des Nations unies. Photo ONU/Eskinder Debebe

« Mais après environ six mois, je me suis rendu compte que l’histoire se répétait chez d’autres patientes quasiment à l’identique : ‘J’ai été violée, puis ils m’ont introduit une baïonnette ! J’ai été violée, puis ils ont brulé du caoutchouc sur mon appareil génital !’ », s’est remémoré le Dr. Mukwege dans un entretien récent avec la Radio des Nations Unies et le Centre d’actualités de l’ONU.

La pratique qu’il venait de découvrir, née du conflit sanglant qui opposait à l’époque le gouvernement à des groupes armés en République démocratique du Congo (RDC), allait profondément marquer le restant de sa carrière : l’utilisation de la destruction des organes génitaux féminins comme arme de guerre.

« C’est une situation qui nous est tombée dessus », a confié le Dr. Mukwege, pour expliquer la décision qu’il prit alors de consacrer sa vie professionnelle à la chirurgie reconstructrice des femmes victimes de violences sexuelles – une décision qui mettrait par la suite sa vie et celle de ses proches en danger.

Seize ans plus tard, l’engagement du Dr. Mukwege lui a permis de soigner plus de 40.000 victimes à l’hôpital qu’il a lui-même fondé dans le quartier de Panzi à Bukavu, sa ville natale de la région du Sud-Kivu, à l’est de la RDC.

Celui que la presse a surnommé ‘l’homme qui répare les femmes’ s’est aussi forgé une reconnaissance internationale pour son travail, qui lui a valu de nombreuses distinctions, dont le Prix des droits de l’homme des Nations unies, en 2008, et le prix Sakharov, en 2014. A 59 ans, il a également été plusieurs fois pressenti pour le prix Nobel de la paix.

De ce parcours exceptionnel, le Dr. Mukwege dit qu’il est avant tout le fruit des injustices auxquelles il a été confronté, à commencer par son choix précoce de devenir médecin.

Denis Mukwege est né en 1955 à Bukavu au sein d’une famille pentecôtiste de neuf enfants. Adolescent, il avait coutume d’accompagner son père, qui était pasteur, dans ces déplacements quotidiens. Un jour, ce dernier fut appelé au chevet d’un enfant malade.

« Après avoir prié, il commence à plier bagage et fait mine de partir », s’est remémoré le Dr. Mukwege. « Mais moi, je lui dis : ‘Non Papa ! Quand je suis malade, vous priez, mais vous me donnez aussi des médicaments’ ».

Pour toute réponse, son père lui fit remarquer qu’il n’était pas médecin.

« A ce moment, il y a eu comme un déclic dans ma tête et je me suis dis : je veux être médecin pour faire ce que mon père ne fait pas ».

L’enfant, quant à lui, finit par succomber à sa maladie.

Des années plus tard, après avoir suivi des études de médecine au Burundi, le Dr. Mukwege revint au Sud-Kivu pour commencer sa carrière à l’hôpital de Lemera, à une centaine de kilomètres de Bukavu, en tant que pédiatre.

Durant cette expérience, il fut choqué par la découverte des douleurs des femmes qui, en l’absence de soins appropriés, souffraient régulièrement de graves lésions génitales après avoir accouché. Il décida alors de partir étudier la gynécologie-obstétrique en France, avant de retourner à Lemera à la fin des années 1980.

L’éclatement de la guerre du Congo en RDC (alors le Zaïre), en 1996, allait de nouveau confronter le Dr. Mukwege à l’injustice. Le Sud-Kivu se retrouva en première ligne des combats.

Un beau jour, en arrivant à l’hôpital, le Dr. Mukwege trouva l’ensemble de ses patients assassinés, un drame dont il mit longtemps à se remettre.

« Cela m’a pris deux ans avant de sentir que je pouvais à nouveau être utile. Les gens ne s’imaginent pas à quel point on se sent responsable des malades. Et là, quelqu’un vient et les tue dans leur lit ! », a-t-il confié.

A la même époque, le Dr. Mukwege échappa lui-même de peu à la mort dans une attaque. Alors qu’il transportait un malade pour l’évacuer vers la Suède, son véhicule essuya des tirs de balle. Fort heureusement, ni lui ni les autres passagers ne furent touchés.

Se sentant incapable de continuer à travailler à Lemera, le Dr. Mukwege rentra à Bukavu où il fonda l’hôpital de Panzi en 1999, peu de temps avant sa découverte de l’ampleur des violences sexuelles dans l’est de la RDC.

Un rapport publié en juin 2002 par l’ONG Human Rights Watch fait écho aux constats réalisés sur le terrain par le Dr. Mukwege.

Intitulée ‘La guerre dans la guerre : violence sexuelle contre les femmes et les filles dans l’est du Congo’, cette étude s’appuie sur des recherches conduites dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, alors contrôlées depuis 1998 par des groupes armés de Hutus rwandais et de rebelles burundais en lutte contre le gouvernement du Président Laurent-Désiré Kabila (1997 – 2001), l’armée rwandaise et le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD, un groupe rebelle congolais).

Selon ce rapport, la violence sexuelle a été utilisée de façon fréquente et parfois systématique comme une arme de guerre par la plupart des forces impliquées dans le conflit à partir de la fin des années 1990.

Pour la seule ville de Shabunda, « le gouverneur du Sud-Kivu estime que 2.500 à 3.000 femmes et filles ont été violées entre la fin 1999 et la mi-2001 », indique le rapport, qui ne fournit toutefois que peu de données chiffrées à l’échelle régionale.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Protecting women and girls against violence, Is progress being made?

(. . . suite)

Un autre rapport de Human Rights Watch, datant de juin 2014, indique quant à lui que des dizaines de milliers de personnes ont été violées ou victimes d’autres formes de violences sexuelles dans l’est de la RDC au cours des deux dernières décennies. Intitulée ‘République démocratique du Congo : mettre fin à l’impunité pour les violences sexuelles’, cette étude précise cependant que le nombre exact des victimes n’est pas connu.

Selon le Dr. Mukwege, l’une des difficultés rencontrées pour obtenir des données chiffrées provient du fait que les violences sexuelles étaient et restent encore aujourd’hui un sujet tabou pour les victimes, souvent rejetées par leur propre communauté.

« Les femmes que nous soignons représentent la partie émergée de l’iceberg, car beaucoup d’entre elles ont peur de dire qu’elles ont été violées de crainte d’être répudiées par leur mari », a-t-il expliqué, ajoutant que, si les combats ont aujourd’hui baissé d’intensité dans l’est de la RDC, l’utilisation des violences sexuelles comme arme de guerre par les groupes armés est toujours d’actualité.

Ce tabou est si profondément ancré dans la société congolaise que les auteurs de ces violences, dont certains vivent à proximité de leurs victimes, bénéficient souvent d’une relative impunité.

« La femme, elle, connait le monsieur qui habite en face et qu’elle voit tous les matins, et qui, malheureusement, n’a jamais répondu de ses actes », a déploré le Dr. Mukwege.

Au fil des ans, ce dernier a développé une approche originale, qu’il qualifie de « holistique », pour traiter les victimes, prenant en compte les dimensions à la fois chirurgicale et psychologique, mais aussi les questions de réinsertion sociale et de justice.

« Nous avions commencé en nous limitant à la prise en charge médicale, mais nous nous sommes rapidement rendu compte qu’après avoir été soignées, les femmes refusaient de manger, de boire, de vivre et donc, mourraient également d’une certaine forme de suicide », a-t-il expliqué.

L’hôpital s’est donc doté d’une équipe de psychologues et d’assistantes sociales qui travaillent avec les patientes avant même les interventions de chirurgie reconstructrice.

Pour qu’une fois traitées, les patientes puissent se réinsérer dans leur communauté tout en étant autonomes, le Dr. Mukwege et son équipe travaillent en collaboration avec des ONG qui aident les victimes à se rendre à l’hôpital et leur fournit un soutien économique à leur retour.

« Nous avons constaté que, lorsqu’elles se portent bien physiquement, que psychologiquement elles sentent suffisamment fortes et qu’en plus, sur le plan économique, elles sont autonomes, c’est à ce moment-là que les femmes demandent justice », a expliqué le Dr. Mukwege, qui a créé à cette fin une clinique juridique pour aider les femmes à recouvrer leurs droits et poursuivre les auteurs devant les tribunaux.

Sa volonté de briser le silence entourant les violences sexuelles infligées aux femmes dans l’est de la RDC lui a cependant valu d’être l’objet de nombreuses pressions et menaces. Il fut également la cible de plusieurs tentatives d’assassinat manquées, dont l’une dans le bureau où il réalisait des consultations privées de patients à Bukavu, qui fut criblé de balles. Heureusement, le Dr. Mukwege n’était pas présent lors de l’attaque.

« Qu’est-ce que je fais pour en réchapper. Pas grand-chose. Aujourd’hui, j’ai la protection de la MONUSCO [Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo], que nous apprécions beaucoup à l’hôpital, car certains membres de mon staff ont également également été enlevés, torturés et violés », a-t-il expliqué.

S’il se sent rassuré par la présence de la MONUSCO, le Dr. Mukwege a cependant admis que son travail quotidien à Bukavu s’effectue dans des conditions difficiles et que la loi du silence concernant les violences sexuelles en RDC est toujours une réalité.
En septembre dernier, les autorités congolaises ont notamment interdit la diffusion dans le pays d’un film documentaire retraçant son parcours et les activités de l’hôpital de Panzi.

« C’est un film qui montre la force de la femme congolaise, sa capacité à se prendre en charge, sa résilience. […] Les femmes ont une force intérieure bien plus puissante que celle de ceux qui veulent les détruire », a déclaré le Dr. Mukwege, faisant part de son incompréhension face à la censure dont le film a fait l’objet.

Réalisé par Thierry Michel et Colette Braeckman, ‘L’homme qui répare les femmes – la colère d’Hippocrate’ a été projeté le 22 octobre 2015 au siège de l’ONU à New York, en présence du Dr. Mukwege. Quelques jours auparavant, selon la presse, les autorités congolaises ont annoncé la levée de la décision interdisant la projection du film en RDC.

« On ne peut faire des avancées que si on reconnait en premier lieu qu’il y a un problème. Lorsque l’on reste dans la culture du déni, c’est extrêmement dangereux parce que c’est la seule façon de laisser les femmes dans leur souffrance », a-t-il affirmé.

Le Dr. Mukwege a cependant reconnu que des avancées importantes ont été réalisées au cours des 15 dernières années.

« Nous avons de plus en plus de femmes qui non seulement parlent, mais en plus prennent position et deviennent des activistes pour les droits des femmes », a-t-il salué.

En juillet 2014, le Président de la RDC, Joseph Kabila, a par ailleurs nommé une Conseillère spéciale en matière de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants, Jeannine Mabunda Lioko Mudiayi, signe que les mentalités sont en train de changer dans le pays.

‘L’homme qui répare les femmes’ a toutefois estimé que beaucoup reste à faire avant de pouvoir crier victoire.

Pour y parvenir, a-t-il dit, la communauté internationale doit redoubler d’efforts afin de lutter contre les violences sexuelles liée au conflit.

Le Dr. Mukwege a également appelé la société dans son ensemble à ne pas considérer cette question sous le seul prisme des femmes et du féminisme.

« Quelle est la valeur de notre humanité si des personnes peuvent se permettre de vendre d’autres personnes pour en faire un usage sexuel, des esclaves sexuels », a-t-il déclaré. « Notre société doit dire non et établir une ligne rouge : si certains actes sont commis, c’est la société tout entière qui doit s’y opposer ».

(Merci à Janet Hudgins, le reporter pour cet article)

La féministe Sénégalaise Bineta Diop: Unies contre la guerre en Afrique

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Un article de L’Actualité (reproduit dans un but non commercial)

Faire entendre celles qui n’ont pas de voix: c’est le combat quotidien de Bineta Diop. Envoyée spéciale de l’Union africaine (UA) pour les femmes, la paix et la sécurité depuis 2014, cette juriste de formation veut augmenter leur participation dans la prévention et la résolution de conflits. «La paix et la sécurité sont encore dominées par les hommes», déplore cette féministe de 66 ans, en boubou et turban turquoise.

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Bineta Diop. (Photo: EPA/Nic Bothma)

Fondatrice de l’association Femmes Afrique Solidarité, qui a permis depuis 1996 l’éclosion de mouvements féminins pour la paix sur le continent, cette femme de terrain consacre une bonne partie de son temps à la rencontre des réfugiées, des déplacées, des femmes dont les droits ont été violés. De la Somalie au Soudan du Sud, du Nigeria au Burundi, elle recueille leurs témoignages, dresse la liste des urgences, définit les actions à mettre en place.

Affronter des chefs d’État ne lui fait pas peur. En 2001, par exemple, avec une délégation de Guinéennes, Sierraléonaises et Libériennes, elle a convaincu le redouté Charles Taylor, alors président du Liberia, de participer à un sommet régional sur la paix, évitant ainsi le déclenchement d’hostilités. Elle a aussi collaboré à divers programmes de réconciliation en zones de crise et à des missions d’observation électorale postconflits. Et travaille en ce moment à la mise sur pied d’un indice pour suivre les progrès de la condition des femmes dans chaque pays d’Afrique.

Classée parmi les 100 personnes les plus influentes du monde par le magazine Time, en 2011, Bineta Diop garde espoir en dépit des violences qui ravagent toujours son continent.

«Ce qui me réconforte, c’est de voir que les femmes arrivent à se regrouper malgré tout, dit-elle. De les voir se réunir dans des conditions très difficiles, garder le sourire et ne jamais baisser les bras.»

L’actualité l’a rencontrée lors du Sommet mondial pour l’innovation en éducation (WISE), à Doha, au Qatar, où elle donnait une conférence.

Depuis 20 ans, Femmes Afrique Solidarité (FAS) travaille à l’engagement des femmes dans la prévention et la résolution de conflits. Quels sont ses principaux résultats?

FAS a permis aux femmes de s’organiser et d’acquérir des compétences pour devenir des leaders dans l’instauration de la paix. Les conflits violents ont des répercussions majeures sur les femmes, leur corps étant souvent utilisé comme une arme de guerre, un champ de bataille. Mais quand il s’agit de régler les problèmes, celles-ci ne sont pas invitées à la table de discussion, contrairement à ce que préconise la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies. La mobilisation des femmes peut pourtant entraîner un changement d’attitude positif: nous pouvons être une armée sans armes. Cela amène des femmes chrétiennes, musulmanes et d’ethnies différentes à se parler, à élaborer des positions communes.

Comment arrivent-elles à passer outre à leurs différends, surtout quand elles ont autant souffert des conflits, ont été violées…

Pendant que les hommes s’entretuent, la société rend les femmes responsables de la famille, de l’éducation des enfants, des soins aux vieux… Elles ont donc un intérêt plus grand pour la paix et la sécurité. Et peuvent utiliser le fait d’être reconnues comme mères, comme sœurs, pour s’imposer. FAS offre des formations sur le continent pour les aider à comprendre les causes réelles de ces conflits, qui ne sont pas religieuses ou ethniques, mais liées au partage du pouvoir et des ressources. Une fois sensibilisées, elles arrivent très vite à transcender leurs différends, à mettre de côté leurs rancœurs.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

(. . . suite)

La religion est-elle un moteur ou un frein pour la paix, à vos yeux?

Elle est utilisée pour enflammer les conflits, mais n’en est pas la source. Les hommes ont toujours utilisé à fond les régionalismes, les ethnies, pour défendre une stratégie politique. Et maintenant, les Boko Haram et autres al-Shabaab utilisent l’islam pour manipuler les gens. Beaucoup les écoutent, car ils ne sont pas instruits et ne comprennent même pas les textes religieux. Et dans les religions comme en politique, les femmes sont dominées et n’ont aucune voix.

Qu’est-ce qui a causé la prolifération de ces groupes terroristes?

La communauté internationale, nous tous, avons peut-être commis des erreurs. Certains dictateurs ont été renversés sans être remplacés, ce qui a créé un vide politique et de l’espace pour ces groupes. Et puis la pauvreté est un terreau fertile. Ces groupes infiltrent les populations, s’incrustent dans les familles, recrutent les jeunes désœuvrés en leur promettant le paradis et des vierges à n’en plus finir. Pour se faire apprécier des collectivités, ils leur donnent ce qui leur manque: l’eau, l’électricité, l’éducation de base… Et tout le monde ferme les yeux. D’autant qu’ils font régner la peur.

Comment les femmes peuvent-elles contribuer à leur démantèlement?

Elles sont de plus en plus nombreuses à vouloir se battre contre ces gens qui prennent leurs collectivités en otage et ne se préoccupent pas des intérêts de la population. La preuve, c’est que lorsque leurs dirigeants sont chassés d’un village par les militaires, ils s’empressent de brûler tout ce qu’ils avaient construit! Pour vaincre ces mouvements, il faut pousser l’État à venir tout de suite remplacer ce que al-Shabaab ou d’autres avaient mis en place. Les populations rêvent d’un monde meilleur, qu’on le leur donne! Mais pour le moment, personne ne parle de ça, on parle de sécurité militaire et de renseignement, mais pas des racines du problème: l’État qui faillit à ses responsabilités, le manque d’emplois…

Dans son récent livre Africanistan (Fayard, 2015), le chercheur français Serge Michailof craint que l’explosion démographique en Afrique ne produise les mêmes effets qu’en Afghanistan. Qu’en pensez-vous?

Il ne faut pas voir que le côté sombre, ce n’est pas le chaos partout en Afrique. Le continent a du potentiel, des ressources, et enregistre la croissance économique la plus importante au monde. Nous avons des terres cultivables, des lacs, du pétrole, du soleil… et la jeunesse qui peut, quand elle est bien outillée et motivée, soulever des montagnes. Mais il faut qu’on s’organise mieux. Si l’Afrique n’était pas aussi divisée, avec 54 pays qui se regardent le nombril, si on avait une politique d’ensem­ble, autour d’intérêts communs, on pourrait partager nos richesses.

C’est l’esprit du plan d’action panafricain Vision 2063, élaboré par l’UA?

Tout à fait! Pour le réaliser, nous avons consulté tout le monde: les jeunes, les femmes, les vieux, le secteur privé… Pour bâtir un continent prospère, où il y aura peut-être des conflits, mais moins de violence, et où on profitera enfin de nos ressources. Il y a une prise de conscience: les leaders politiques se rendent compte qu’ils doivent s’occuper des jeunes s’ils veulent avancer. Et de plus en plus de femmes s’impliquent, sont élues, devien­nent chefs d’État. L’Afri­que a assez souffert, il est temps que les hommes et les femmes de ce continent prennent leur destin en main, parce que personne ne le fera pour eux. L’un des objectifs de ce plan est de faire taire les armes avant 2020, et les femmes ont à coup sûr un rôle à y jouer.


Des formations pour la paix

Son expérience de travail en zones de conflit a motivé Bineta Diop à créer le Centre panafricain pour le genre, la paix et le développement, en 2005. Situé à Dakar, au Sénégal, le Centre offre des formations sur tout le continent, directement dans les collectivités.

Des enseignant(e)s irakien(ne)s lancent une campagne pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes

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Un article de Internationale de l’Education

Conjointement à la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence sexiste des Nations Unies, les enseignant(e)s irakien(ne)s ont organisé différentes activités autour du thème « De la paix nationale à la paix mondiale, une éducation pacifique pour tous ».

iraqi
Les activités organisées durant la campagne pour mettre fin à la violence contre les femmes dans une école irakienne.

Afin de sensibiliser la population au problème de la violence à l’égard des femmes et de mettre en place des mesures concrètes visant à éradiquer ce fléau, le syndicat irakien Kurdistan Teachers Union (KTU) a lancé une série d’initiatives.

« Outre ces activités, et en collaboration avec les représentantes et représentants du KTU dans toutes les écoles se soumettant aux directives du syndicat, nous avons sensibilisé la population à l’importance d’une égalité des chances en matière d’éducation », a déclaré le Président du KTU, Abdalwahed M. Haje.

Cependant, la culture locale s’érige parfois en obstacle. C’est pourquoi le KTU a invité les parents à soutenir les efforts visant à réduire le taux d’enfants non scolarisés, qui s’élève actuellement à 12 %. Le KTU a également appelé le gouvernement et le ministère de l’Education à lui fournir davantage d’outils afin de réduire le nombre d’adultes n’ayant pas reçu d’éducation.

Voici quelques exemples d’événements organisés par le KTU:

• Participation à un grand événement communautaire, rassemblant le Président du Conseil des ministres et son adjoint, les parlementaires, les ministres, les organisations de femmes et la société civile, à l’occasion du lancement de la campagne nationale le 16 novembre.

• Organisation de cinq réunions dans les provinces d’Erbil, de Dahuk, de Souleimaniye et de Kirkouk, auxquelles ont participé des centaines de femmes. Ces rencontres ont mis l’accent sur l’importance de la campagne, sur le respect des femmes, sur le renforcement de l’égalité et sur l’explication des réglementations internationales en vigueur.

• Organisation de deux séminaires accueillant deux intervenant(e)s et militant(e)s, Newroz Hawezy et Hero Kamal, qui ont présenté un grand nombre de données et de statistiques sur les actes de violence et les solutions trouvées, ainsi que sur les réglementations en matière de droits humains. En termes d’opportunités d’emploi, il a été souligné que l’éducation se portait bien, et affichait un ratio de 53 hommes pour 47 femmes.

• Organisation de deux expositions de photographies. La première, organisée à Erbil, proposait des images et des graphiques mettant en exergue le rôle que jouaient les femmes dans la société par le passé, ainsi que la violence dont elles sont victimes. La deuxième, tenue à Souleimaniye, présentait des photographies autour du rôle de la femme dans l’organisation d’un foyer, ainsi que dans les domaines de la gestion, de l’économie et de l’agriculture. Ces deux événements ont mis en lumière le fait qu’une communauté saine, c’est une communauté dans laquelle les hommes comme les femmes participent de façon équitable.

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article ou ici pour une version anglaise.)

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Rassemblement à Vienne de centaines de femmes syndicalistes pour une conférence mondiale

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Un article de industri-all global union

Quelque 300 femmes syndicalistes de plus de 60 pays se rencontrent à Vienne, Autriche, pour la première Conférence mondiale des femmes organisée par IndustriALL Global Union.

vienna

L’évènement, accueilli par le syndicat autrichien PRO-GE, se tient du 14 au 16 septembre dans la capitale.

Le président autrichien, Dr Heinz Fischer, prononcera une allocution à la cérémonie d’ouverture, aux côtés de la ministre de la Santé, Sabine Oberhauser, du ministre du Travail, Rudolf Hundstorfer, et de la secrétaire d’État, Sonja Stessl.

IndustriALL Global Union, qui représente 50 millions de travailleurs et travailleuses des secteurs du textile, de l’énergie et des mines, réunit des syndicalistes femmes des cinq continents pour aborder certaines questions qui touchent davantage les femmes sur le lieu de travail.

“Vienne a ouvert ses bras à nos collègues syndicalistes, et nous sommes heureux d’accueillir tant de femmes en Autriche pour la première Conférence mondiale des femmes de IndustriALL. Elle promet d’être une conférence vivante et instructive d’où nous émergeront plus fortes et mieux équipées pour améliorer la vie des femmes au sein du mouvement syndical,” a dit la secrétaire générale adjointe de IndustriALL, Monika Kemperle.

Un thème majeur de la conférence portera sur le rôle des syndicats pour empêcher la violence contre les femmes, avec à cette occasion le lancement d’une nouvelle campagne. La violence contre les femmes et la discrimination, que ce soit au travail ou non, limite le potentiel des femmes au travail et est donc une question syndicale.

Des intervenantes venues de pays aussi divers que l’Australie, la Colombie, l’Irak, le Myanmar, l’Ukraine et l’Afrique du Sud, partageront leur expérience et leur expertise pour améliorer la santé et la sécurité, accroître la protection de la maternité, empêcher le VIH/Sida, renforcer les effectifs, lutter contre l’emploi précaire, mettre fin à la discrimination des femmes, et obtenir un équilibre entre le travail et la famille, parmi d’autre sujets.

Une Charte de l’égalité pour la défense des droits des femmes sera proposée à l’adoption lors de la Conférence. Les syndicats, surtout dans les secteurs dominés par les hommes, n’ont pas toujours admis les besoins propres aux femmes ou tenu compte sérieusement de leurs préoccupations.

Les participantes se prononceront également sur les structures dirigeantes propres à IndustriALL dans une motion visant à accroître la représentation des femmes de 30 à 40 pour cent.

L’évènement sera diffusé en direct sur www.industriall-union.org et pourra être suivi sur twitter à @IndustriALL_GU et #WWCVienna.

Pour tout renseignement complémentaire, contacter Leonie Guguen, agente des communications à IndustriALL Global Union. Courriel: lguguen@industriall-union.org. Téléphone: +41 (0)79 137 54 36.

(Merci à Janet Hudgins, le reporter pour cet article.)

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