Tag Archives: Afrique

Portrait Camerounais : d’une vie de violence à une culture de la paix

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article des Nations Unies

Un jeune militant de la paix camerounais, qui a tourné le dos à la violence qui sévissait dans sa ville natale pour devenir un jeune militant de la société civile, a expliqué aux Nations Unies comment il aide d’autres jeunes à rejeter les conflits et à jouer un rôle plus important dans la construction de la paix dans le pays.


© UNICEF/Salomon Marie Joseph Beguel
Les jeunes camerounais jouent un rôle essentiel dans la promotion d’une culture de la paix dans ce pays d’Afrique occidentale.

Christian Achaleke s’est adressé aux Nations Unies avant la Journée internationale de la jeunesse, qui est célébrée chaque année le 12 août.

« Ma décision de devenir un militant de la paix a été influencée par mon expérience personnelle. J’ai grandi dans une communauté en proie à la violence : c’était un mode de vie. À un moment donné, je me suis rendu compte que la violence ne nous mène nulle part. J’ai perdu des amis et des connaissances, et d’autres ont été jetés en prison.

J’ai commencé à faire du bénévolat en 2007, ce qui m’a donné une nouvelle perspective axée sur la paix et la contribution à l’amélioration des communautés. Ce fut une expérience inspirante qui a changé ma vie.

En tant que jeune engagé dans la consolidation de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent, je me retrouve à parler à mes pairs. Lorsque je vais dans les prisons pour parler à d’autres jeunes, je peux leur montrer qu’il existe de meilleures façons de relever les défis auxquels ils sont confrontés que la violence et de trouver des solutions aux causes des conflits.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour un article sur ce sujet en anglais.)

Question for this article:

“Put down the gun and take up the pen”, What are some other examples?

( . . . suite)

Une jeunesse sous-estimée

Cependant, je dirais que notre rôle a été sous-estimé. J’ai parfois l’impression que les communautés, les dirigeants et les institutions ferment les yeux sur ce que nous faisons, alors que nous sommes ceux qui souffrent le plus en période de conflit.

Au Cameroun, nous avons essayé de donner aux jeunes l’occasion de s’engager dans des initiatives communautaires locales de consolidation de la paix et de processus de paix, en leur donnant des conseils, un encadrement et un soutien.

Nous disons au gouvernement, aux Nations Unies et aux autres organisations que c’est une bonne stratégie d’impliquer les jeunes, de leur donner les compétences nécessaires pour prendre part à la médiation et de leur fournir un espace sûr dans lequel ils peuvent faire partie du processus.

La culture, la diversité et le patrimoine sont très importants pour moi en tant que Camerounais. Ils devraient servir de facteur d’unification mais, parce que nous ne les avons pas correctement exploités, nous sommes confrontés à un conflit violent.

C’est pourquoi la gestion de la culture, du patrimoine, de la diversité et de notre diaspora est très importante pour la paix, et c’est quelque chose que nous essayons de pratiquer depuis longtemps.

Des valeurs pour prévenir les conflits

Pour moi, une culture de la paix est un ensemble de valeurs, de modes de vie, de morales et d’éthiques qui sont développés pour prévenir les conflits ou la violence et pour inciter les gens à vivre de manière pacifique et éthique.

Pour créer une culture de la paix en Afrique, les jeunes et les femmes doivent s’engager et être à l’avant-garde du processus. Il est également important de donner aux personnes et aux communautés la possibilité de partager leurs expériences et leurs idées.

On parle peu des jeunes qui changent le visage du continent africain, mais cela ne signifie pas que nous ne faisons pas du bon travail. J’appelle les chefs d’État, les décideurs politiques, les communautés et toutes les personnes de bonne volonté à soutenir les jeunes garçons et les jeunes filles et à faire en sorte qu’ils puissent mener les transformations de leurs pays et construire le continent africain ».

La culture de la paix et la Biennale de Luanda

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de l’UNESCO

Bref historique

Inspirée par l’Acte constitutif de l’UNESCO, la définition du concept de culture de la paix est l’aboutissement d’un long processus de maturation amorcé par la Déclaration de Yamoussoukro sur la paix dans l’esprit des hommes, résultat du Congrès international sur la Paix dans l’esprit des hommes, organisé conjointement à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire), du 26 juin au 1er juillet 1989, par le Gouvernement ivoirien et l’UNESCO.


© UNESCO

La réflexion sur le concept de culture de la paix sera ensuite prolongée au premier Forum international sur une culture de la paix, organisé, du 16 au 18 février 1994, à San Salvador (El Salvador). Le Forum de San Salvador servira aussi à définir les principes de base d’élaboration et de mise en œuvre de programmes nationaux de la culture de la paix. Entre 1993 et 1996, en dehors du Programme national pour une culture de la paix en El Salvador, des programmes nationaux sont, en effet, envisagés par l’Organisation dans plusieurs pays : Mozambique, Burundi, Kenya, Afrique du Sud, Congo, Soudan, Somalie, Philippines, Bosnie, Haïti.

C’est au cours de cette période que la Conférence générale de l’UNESCO adoptera, à sa 28e session, la promotion d’une culture de la paix comme un objectif directeur essentiel de la Stratégie à moyen terme de l’Organisation pour 1996-2001. Cette décision de la Conférence générale se traduira par la mise en œuvre d’un projet transdisciplinaire « Vers une culture de la paix »  qui inspirera l’objectif de la « Décennie des Nations Unies pour l’éducation dans le domaine des droits de l’homme », consacrée par la résolution 50/173 de l’Assemblée générale, en 1996. Par cette résolution, le concept de culture de la paix s’inscrit, pour la première fois, dans l’agenda des Nations Unies.

En effet, selon la résolution 52/13 du 15 janvier 1998 de l’Assemblée générale de l’ONU, la culture de la paix consiste « en des valeurs, des attitudes et des comportements qui reflètent et favorisent la convivialité et le partage fondés sur les principes de liberté, de justice et de démocratie, tous les droits de l’homme, la tolérance et la solidarité, qui rejettent la violence et inclinent à prévenir les conflits en s’attaquant à leurs causes profondes et à résoudre les problèmes par la voie du dialogue et de la négociation et qui garantissent à tous la pleine jouissance de tous les droits et les moyens de participer pleinement au processus de développement de leur société. »

L’Assemblée générale des Nations Unies procédera ensuite, la même année, à la proclamation de la « Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde » (2001-2010), à l’adoption, en 1999, de la « Déclaration et programme d’action sur une culture de la paix » et à la célébration de l’an 2000, Année internationale de la culture de la paix, avec l’UNESCO pour chef de file.

Au titre des nombreuses activités marquant la célébration de cette année internationale de la culture de la paix, il y a la publication du Manifeste 2000 qui sera à l’origine d’une campagne mondiale en faveur de la culture de la paix. Selon ce Manifeste, la culture de la paix, c’est un engagement personnel à :

(i) « respecter la vie et la dignité de chaque être humain sans discrimination ni préjugé » ;

(ii) « pratiquer la non-violence active, en rejetant la violence sous toutes ses formes : physique, sexuelle, psychologique, économique et sociale, en particulier envers les plus démunis et les plus vulnérables tels les enfants et les adolescents » ;

(iii) « partager mon temps et mes ressources matérielles en cultivant la générosité, afin de mettre fin à l’exclusion, à l’injustice et à l’oppression politique et économique » ;

(iv) « défendre la liberté d’expression et la diversité culturelle en privilégiant toujours l’écoute et le dialogue sans céder au fanatisme, à la médisance et au rejet d’autrui » ;

(v) « promouvoir une consommation responsable et un mode de développement qui tiennent compte de l’importance de toutes les formes de vie et préservent l’équilibre des ressources naturelles de la planète » ;

(vi) « contribuer au développement de ma communauté, avec la pleine participation des femmes et dans le respect des principes démocratiques, afin de créer, ensemble, de nouvelles formes de solidarité. »

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Cliquez ici pour une version anglaise.

 

Question related to this article.

The Luanda Biennale: What is its contribution to a culture of peace in Africa?

Will UNESCO once again play a role in the culture of peace?

(. . . . suite)

Signé par près de 76 millions de personnes mondialement, le Manifeste 2000 contribuera ainsi à la création d’un « Mouvement mondial en faveur d’une culture de la paix » auquel appelait déjà la « Déclaration et programme d’action sur une culture de la paix ».

Treize ans après, pour la région Afrique, l’appel à la création d’un « Mouvement continental et durable en faveur de la paix » apparaîtra dans le « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix ». Ce plan est adopté à l’issue du Forum panafricain « Sources et ressources pour une culture de la paix », organisé conjointement avec le Gouvernement angolais et l’Union africaine, à Luanda, du 26 au 28 mars 2013.

C’est, par ailleurs, à l’occasion de ce forum de 2013, dont l’objectif était « de s’appuyer sur les sources d’inspiration et sur le potentiel des ressources culturelles, naturelles et humaines du continent pour identifier des pistes d’action concrètes permettant de construire une paix durable, entendue comme pierre angulaire du développement endogène et du panafricanisme », que la décision est prise de créer une Biennale de la culture de la paix.

Afin de donner suite à l’appel à la création d’un « Mouvement continental et durable en faveur de la paix », il sera créé sous l’égide de l’UNESCO et de l’UA, avec le soutien d’un certain nombre d’Etats membres, des réseaux d’organisations de la société civile d’Afrique et de la Diaspora :

1. En septembre 2013 : le « Réseau de fondations et d’institutions de recherche pour la promotion d’une culture de la paix en Afrique » qui compte, aujourd’hui, plus de 50 organisations, parmi lesquelles des chaires UNESCO. La Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix est en charge du Secrétariat permanent dudit réseau et son siège social est, par conséquent, basé en Côte d’Ivoire, plus précisément à Yamoussoukro.

2. En décembre 2014 : le « Réseau panafricain de jeunes pour la culture de la paix », constitué d’environ 60 organisations, parmi lesquelles des Conseils nationaux de la jeunesse. Le Secrétariat permanent de ce réseau de jeunes est hébergé par le Gabon.

3. En juin 2018 (par la création au Gabon d’une organisation nationale dénommée justement « Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable » et en septembre 2019 (par la tenue d’un forum des femmes à la première édition de la Biennale de Luanda), il a été lancé l’idée de la création d’un réseau des organisations de recherche sur la femme et la culture de la paix en Afrique et dans les Diasporas.

La Biennale de Luanda

Lancée en 2019, la Biennale de Luanda – « Forum Panafricain pour une Culture de la paix », a pour objectif général de renforcer ce Mouvement panafricain pour une culture de la paix et de la non-violence, par la mise en place de :
1. Une plateforme mondiale de coopération pour l’élaboration de stratégies de prévention de la violence et des conflits et la diffusion d’initiatives et bonnes pratiques, en vue de construire une paix et un développement durables en Afrique (Forums thématiques) ;

2. Un espace d’échange entre les identités culturelles de l’Afrique et de ses Diasporas, un rendez-vous privilégié des arts, cultures et patrimoines comme instruments de dialogue, de compréhension mutuelle et de tolérance (Festival de cultures) ;

3. Un partenariat multi-acteurs entre les gouvernements, la société civile, la communauté artistique et scientifique, le secteur privé et les organisations internationales. Une opportunité majeure de soutenir les programmes emblématiques pour l’Afrique en développant à plus grande échelle des projets et initiatives qui ont fait leurs preuves de réussite sur le plan local, national ou sous-régional (Alliance de partenaires pour la culture de la paix en Afrique).
 
La deuxième édition de la Biennale de Luanda aura lieu entre le 4 et le 8 octobre 2021

Bibliographie :

Adams (David), Early history of the culture of peace 

Prera-Flores (Anaisabel) et Vermeren (Patrice), Philosophie de la culture de la culture, Paris, Editions L’Harmattan, 2001

Tindy-Poaty (Juste Joris), La culture de la paix : une inspiration africaine, Paris, Editions L’Harmattan, 2020

Des femmes de plusieurs pays d’Afrique formées à la culture de la paix

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Abidjan News

Des délégations de femmes en provenance de plusieurs pays d’Afrique participent, depuis mardi 29 juin 2021, à Yamoussoukro, à un atelier de formation en éducation à la paix et en autonomisation socioéconomique dans une Co-organisation de la fondation Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, la conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la francophonie (CONFEJES) et l’organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO).


Dr Diénéba Doumbia au micro

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

(. . . suite)

« Cet atelier doit être une occasion de formation, mais aussi un espace de partage des expériences et des actions menées dans nos Etats », a noté le secrétaire général de la fondation Houphouët-Boigny, Pr Jean-Noël Loucou à l’endroit des participantes.

Il a affirmé la détermination de son institution à en assurer le suivi « pour accroître l’efficacité sur le terrain ».

La formation est assurée par le centre régional pour l’éducation et la culture de la paix (CRECP), une structure logée à la fondation Houphouët-Boigny avec comme vocation de renforcer les capacités des cadres pédagogiques et de tout autre public de la sphère politique, administratives et économiques des Etats africains francophones membres de l’ICESCO.

Le CRECP a ainsi déjà formé des publics variés tels que des cadres pédagogiques, des professionnels de la communication, des acteurs de défense des droits de l’Homme, des associations de jeunes, rappelle-t-on.

« Les femmes ne sauraient rester en marge de nos priorités. Pour cela il faut une prise en compte de la question du genre et de l’éducation à la culture de la paix comme une thématique nouvelle et prometteuse permettant à toutes et tous de jouer véritablement le rôle de médiateurs, d’éducateurs, d’acteurs de paix et de réconciliateurs » », a souligné la directrice du CRECP, Dr Diénéba Doumbia.

Mentorat: une cinquantaine de femmes à l’école de WANEP-GUINEE

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article par Abdoulaye Barry dans RTG Koloma

Dans le but de permettre aux femmes à davantage développer la culture de la paix, le réseau Wanep-Guinée à travers son projet dénommé  »Mentorat des Jeunes Femmes » sous   financement de l’USAID,  a ouvert ce mardi 29 Juin 2021 un atelier de formation en faveur d’une cinquantaine de femmes.

Il sera question à travers cette journée de formation, d’établir un partage d’expériences entre les femmes ayant une forte expérience dans leur parcours professionnelles et les jeunes femmes en début de carrière.

Dans son allocution, le Président du conseil d’administration de Wanep-Guinée a fait savoir  » que le développement d’un processus de mentorat pour la promotion des jeunes femmes de notre pays à travers des rencontres d’échanges et de partage d’expérience est au cœur des préoccupations majeures du réseau Wanep-Guinée et de ses organisations membres. C’est pour cette raison que nous avons initié ce projet qui été financé par l’USAID avec notre partenaires le CRS dans le but de permettre que les communautés de Conakry et celles de la Haute Guinée développent la culture de la paix .Pour que ces jeunes femmes connaissent une plus grande prospérité et un développement cohérent », a indiqué d’entrée le Président du conseil d’administration du réseau Wanep-Guinée Joseph Togna Doré.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

(. . . suite)

Tout en invitant les participantes à redoubler d’efforts pour une Guinée de paix et de prospérité, le Président du Conseil d’Administration de WANEP-GUINEE  »espère que cette journée de formation  »débouchera sur l’engagement de chacune des participantes pour l’atteinte des résultats attendus de ce projet ».

Venue partager ses expériences avec ces jeunes femmes, Madame Fatou Souaré ANN Directrice exécutive de l’ONG Wafrica-Guinée (Femmes Afriques) trouve cette formation très importante car dit telle,  »elle permettra à nous les aînés de mettre à la disposition des jeunes femmes nos expériences et nos connaissances. C’est un partage d’expérience, car il y a des filles parmi vous qui ont des connaissances que nous aînés ne connaissons pas étant de la génération numérique. Cet atelier va vous permettre de passer par des chemins où vous ne serez pas confronté à de grandes difficultés comme nous. Nous sommes là pour vous dire de profiter de cette formation. Et vous invité chacune de vous à trouver un mentor qui est un guide. Des personnes vers qui vous devez aller et qui vont vous guider sur de bonnes voies. Nous qui vous donnons nos expériences aujourd’hui, nous cherchons toujours des mentors qui nous guident et qui nous assistent dans nos différentes actions’‘, a-t-elle conseillé à ces jeunes femmes participantes à cette formation.

Pour Batouly Kaba Directrice nationale adjointe du ministère des droits et de l’autonomisation des femmes,  »La question de la protection et de la promotion des droits des jeunes femmes, dans la gestion, la prévention et la consolidation de la paix dans les instances professionnelles fait partie des priorités du gouvernement ».

 C’est pourquoi, ajoute-t-elle  »Il est indéniable que notre pays continuera à être malade, si l’on ne change pas le paradigme qui consiste à exclure les femmes qui font 52% de la population. Les objectifs du projet sont nobles et cadre parfaitement à ceux du département des questions de droits des femmes », a conclu Batouly Kaba, représentante de la ministre des droits et de l’autonomisation des femmes.

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Les femmes Africaines proposent un plan décennal pour l’égalité des sexes en Afrique au Forum Génération Égalité à Paris

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un communiqué de presse de APO publié par Africa Newsroom

Le projet de Déclaration de Kinshasa, lancé aujourd’hui au Forum Génération Égalité [Paris, 2 juillet], propose des actions concrètes aux pays membres de l’Union Africaine afin d’avancer vers l’égalité des sexes en Afrique d’ici 2030 ; Le projet de  Déclaration de Kinshasa appelle à doubler le nombre d’organisations de femmes pouvant accéder aux fonds provenant de programmes nationaux de relance économique et des financements externes.


L-R- Son Excellence Madame Gisèle Ndaya, Ministre du Genre, Famille et Enfant de la République Démocratique du Congo ; Chantal Yelu Mulop, Conseillère Spéciale du Chef de l’Etat en charge de la Jeunesse et Lutte contre les Violences faites aux femmes ; Julienne Lusenge, experte en genre du Panel d’Experts chargé d’accompagner son Excellence Monsieur le Président Félix ; Antoine Tshisekedi Tshilombo pendant sa présidence de l’Union Africaine pour l’année 2021/2022 ; Annie Matundu Mbambi, Présidente de la Ligue internationale des Femmes pour la Paix et la liberté, RDC

Une délégation de femmes Africaines menée par Son Excellence Madame Gisèle Ndaya, Ministre du Genre, Famille et Enfant de la République Démocratique du Congo et Madame Julienne Lusenge, experte en genre du Panel d’Experts chargé d’accompagner son Excellence Monsieur le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pendant sa présidence de l’Union Africaine pour l’année 2021/2022 a partagé le projet de Déclaration de Kinshasa en marge du Forum Génération Égalité (bit.ly/3wdRHDZ)  qui se tient à Paris du 30 juin au 2 juillet.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

(. . . suite)

Le projet de Déclaration de Kinshasa, rédigé lors de la Conférence sur l’égalité des sexes qui s’est tenue à Kinshasa le 10 juin, est le résultat d’une grande mobilisation de forces vives panafricaines : la jeunesse, la société civile, les chercheurs, les gouvernants, les militantes et les organisations internationales. Les participant(e)s et organisateurs de cette conférence ont voulu démontrer de manière significative leurs capacités collectives à permettre aux générations futures de vivre dans un monde plus juste, où l’égalité des sexes n’est plus un combat mais une réalité.

Le projet de Déclaration de Kinshasa s’appuie sur les textes existants sur l’égalité des sexes en Afrique et fait des propositions nouvelles. L’objectif est d’inciter les pays membres de l’Union Africaine à étendre leurs actions en faveur de l’égalité des sexes et à mettre en place des systèmes forts pour évaluer les progrès.

Pour la Ministre du Genre, Famille et Enfant de la RDC, Madame Gisèle Ndaya, cette déclaration offre des propositions d’axes concrets aux pays membres de l’Union Africaine. Elle a ajouté que « l’une des recommandations phare de la déclaration est de militer pour un système de quota d’au moins 40% de femmes, y compris 10% des jeunes femmes de moins de 35 ans dans les organes gouvernementaux nationaux, et dans les postes électifs et nominatifs, d’ici 2030, afin de faire augmenter le taux de participation des femmes dans les instances de prise de décisions au niveau du continent Africain. »

Julienne Lusenge, membre du Panel d’Experts chargé d’accompagner la RDC pendant sa présidence de l’Union Africaine pour l’année 2021/2022 a dit : « Ce projet de déclaration apporte une contribution cruciale à la Stratégie de l’UA pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes en proposant des actions concrètes et des outils de mesures du succès pour avancer vers l’égalité des sexes en Afrique d’ici 2030. À travers ce projet de Déclaration, nous appelons, entre autres mesures, à développer et à renforcer le curricula sur les droits humains et la culture de la paix dans au moins 50% des écoles primaires et secondaires, notamment en intégrant des informations adaptées à l’âge des enfants sur les lois, conventions et plans d’action existantes et en mettant l’accent sur l’égalité des sexes et la masculinité positive d’ici 2030. »

Selon la délégation, le projet de Déclaration de Kinshasa sera partagé avec les parties prenantes de l’Union Africaine, les États Membres, la société civile, les organisations internationales et les instances concernées au sein des gouvernements Africains après le Forum Génération Égalité. L’objectif est de faire adopter cette Déclaration lors de la prochaine réunion de l’Union Africaine  en 2022.

Gabon: Jeunes pour la Culture de la Paix

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Jerry Bibang, special to CPNN

Le Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix, section Gabon (PAYNCoP Gabon) a récemment lancé, à Libreville, le projet de promotion de la culture de la paix et lutte contre la violence en milieu scolaire.


(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

Au Gabon, les violences en milieu scolaire ont atteint des proportions inquiétantes, selon une étude menée récemment par l’UNICEF en partenariat avec le Gouvernement gabonais. Environ, 78,9/100 des acteurs du système éducatif sont victimes de violences de nature verbale ou psychologique ; 59/100 sont victimes de violences physiques et 50,5/100 sont victimes de violences sexuelles. Conscient de cet état de fait, le Gouvernement a élaboré une stratégie nationale de renforcement de la réponse aux violences en milieu scolaire.

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

(. . . suite)

Le projet de promotion de la culture de la paix et lutte contre la violence en milieu scolaire, initiée par le PAYNCoP Gabon et soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD) s’inscrit dans le cadre de cette stratégie nationale de renforcement de la réponse aux violences en milieu scolaire.

L’initiative permettra de sensibiliser les acteurs clés (personnel d’encadrement, élèves, parents d’élèves) sur les effets de la violence en milieu scolaire, de les former sur la culture de la paix et la résolution pacifique de conflit. Dans le souci d’engager les élèves pour la continuité de la promotion de la culture de la paix au sein de l’établissement, le projet prévoit également de créer un club de jeunes artisans de la paix au sein de l’établissement.

Pour Jerry Bibang, le coordonnateur de cette initiative « il s’agit d’une expérience pilote qui s’inscrit dans le cadre de nos activités de promotion de la culture de la paix, en lien avec l’action gouvernementale. Si l’expérience est positive, nous envisageons étendre ce projet dans d’autres établissements de la capitale mais aussi à l’intérieur du pays »

La projet implique plusieurs acteurs clés notamment le personnel d’encadrement, les élèves, enseignants et parents d’élèves, dans une démarche inclusive et participative.

Mali Conférence de Restitution Nationale : Les femmes proposent des pistes de solutions

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Mali Web

La conférence de restitution nationale « Arbres à palabre de Tombouctou et Gao » s’est tenue le 15 juin dernier dans la salle des banquets du Centre international de conférences de Bamako en présence d’éminentes personnalités à l’image de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé. Les participantes ont formulé plusieurs recommandations comme le redéploiement de l’armée dans toutes les régions du Nord, rompre avec le sentiment d’abandon de la population du Nord, la relecture de l’accord d’Alger et la réconciliation nationale. Elles étaient plus d’une centaine de femmes venues du nord dont certaines sont à leur premier déplacement dans la capitale.

Initiative du Cabinet Afrique, Caraïbe, Europe Conseil Mali (A.C.E Conseil-Mali) avec l’appui technique et financier de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA), la conférence de Restitution Nationale est la phase pilote d’un  projet dénommé «Arbres à Palabre quand les femmes du Mali prennent la parole».

Le concept  «Arbres à Palabre » est une idée originale basée sur une démarche citoyenne et participative de recherche-action en faveur des femmes du Mali. L’initiative qui pose désormais les jalons d’un retour de la paix  durable et de la Cohésion vise un double objectif : restituer et mettre à disposition des participants le diagnostic des Femmes des régions sur l’état des lieux de la nation malienne ; donner la parole aux représentantes des femmes des communes rencontrées pour un plaidoyer en faveur de la mise en œuvre des projets structurants de développement local communautaire.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

(. . . suite)

Sur la base de fonction de médiation sociale des palabres africaines, le dispositif expérimental ‘’Arbres à Palabre’’ a pour ambition de favoriser : la promotion de la participation politique des femmes et la mise en œuvre du Plan d’Action National de la Résolution 1325 (2000) et connexes du Conseil de sécurité des Nations Unies sur Femmes, Paix et Sécurité ; la participation effective des maliennes au processus de prévention, de médiation, règlement des conflits, de consolidation et de promotion à la culture de la paix au niveau national, régional et local et enfin l’accompagnement de l’autonomisation des femmes et leur pleine participation à la gestion de la cité comme citoyenne.

Une initiative qui place la femme au cœur des  différentes stratégies de sortie de crise

Selon Mme Coumba Traoré, Directrice d’ACE Conseil Mali, initiatrice de cette conférence de Restitution Nationale, ce projet « Arbres à Palabres » est une recherche-action en faveur de la participation effective des Maliennes au processus de prévention, de médiation, règlement des conflits, de consolidation et de  la promotion à la culture de la paix au niveau national, régional et local.

« Notre pays  est malade et il existe aujourd’hui des solutions simples pour que le pays puisse guérir ces plaies. Il faut aller à la rencontre des femmes, leur donner la parole pour  qu’elles fassent des propositions concrètes de sorties de crise », a déclaré Mme Coumba Traoré.

Pour  la cheffe de l’Unité Genre de la division genre de la MINUSMA, Mme Catherine Andela, la présence de toutes ces femmes  venues de divers horizons symbolise leur dévouement pour la cause de la patrie et surtout leur engagement pour la paix et la stabilité, gage de développement. « Le positionnement des femmes doit d’abord commencer depuis la base  pour influencer le processus électoral et l’arbre à palabre est une initiative formidable qui participe aujourd’hui à la consolidation de la paix et du vivre ensemble », a-t-elle souligné.

Mme Diarra Fatoumata Touré, représentante du Ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions a appréciée à sa juste valeur cette initiative. « Cette initiative d’ACE Conseil Mali et ses partenaires place la femme au cœur des  différentes stratégies de sortie de crise. Elle contribue, de  nos jours, à baliser le terrain  pour une sortie de crise vers une paix durable », a précisé Mme Diarra.

Mme Bintou Djitteye est l’une des participantes à cette conférence. Elle est venue de Bourem pour prêcher la parole de la paix. Elle a remercié la directrice d’ACE Conseil Mali pour cette initiative qui permet aux femmes de parler de leurs préoccupations dans le cadre de la recherche de la paix. Elle témoigne que ses enfants sont arabes alors qu’elle est de l’ethnie bambara. Le problème du nord, a expliqué Mme Bintou Djitteye n’est pas ethnique mais plutôt économique avec un manque des services sociaux de base. Selon elle, il y a manque d’eau et surtout une absence d’accompagnement des initiatives locales.

Les participantes ont formulé plusieurs recommandations comme redéploiement de l’armée dans toutes les régions du Nord, rompre avec le sentiment d’abandon de la population du Nord, la relecture de l’accord d’Alger et la réconciliation nationale.

HEC TCHAD a abrité une conférence sur la culture de la paix en milieu jeune

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article par Mbaïnaissem Gédéon dans Al Wihda Info

C’est l’Amphi-Chine qui a servi de cadre à cette conférence interactive, sur le thème : « L’implication de jeunes dans la préservation et la culture de la paix au Tchad ». L’objectif de cette séance était de faire comprendre aux jeunes étudiants, le rôle primordial de la paix et la culture de la paix. Après plusieurs tentatives de réponses par des étudiants concernant la paix, les conférenciers ont souligné que la paix est l’acceptation des autres, la paix étant le fondement ou la base de la vie en société. Elle est un comportement et une culture. Avoir l’amour de son prochain, le vivre-ensemble, la cohabitation pacifique, la cohésion sociale sont entre autres, les sujets débattus au cours de cette conférence interactive.


(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

(. . . suite)

Le président de l’association des Nations Unies du Tchad, Mahamat Silim Moustapha, les membres de l’association Koisé, Mahamat Alboukhari, Ousman Thiam, Hamza Ahmat Abrass, se sont relayés pour expliquer de long en large aux étudiants, l’importance et le rôle de la paix dans une société, surtout au Tchad. Pour eux, dans la situation actuelle que traverse le pays, la culture de la paix doit être un atout, surtout en milieu estudiantin pour le développement du pays.

La stabilité du Tchad et la cohésion sociale sont une question très pertinente que chacun doit comprendre. Cela dit, vivre en paix est la meilleure des choses que souhaite une famille dans le monde. « La paix n’est pas seulement l’absence de guerres, mais aussi un comportement », a souligné l’intervenant à la conférence, Dr Hamid AZAZ. L’exemple a été donné dans des pays qui vivent en paix. Ils constituent aujourd’hui les pays d’accueil des migrants du monde.

Les conflits entretenus sur les réseaux sociaux, et qui alimentent la haine doivent être combattus par les étudiants. Il faut enterrer la hache de guerre et construisons notre pays le Tchad, car il a besoin d’un nouveau visage, une nouvelle génération, et cette nouvelle génération et nouvelle vision, c’est vous les étudiants. Vous êtes les futurs cadres et ambassadeurs de la paix », ont conclu les conférenciers. Le président du comité d’organisation, Wardougou Moussa Abdelkader a, au nom des étudiants de HEC-TCHAD, remercié l’association des Nations Unies du Tchad, pour l’initiative, et a plaidé pour la pérennisation de ce thème.

Mali: Festi Petit – une 3ème Edition Pleine de Surprise

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

Un article par  Mohamed Kanouté dans Mali 24

C’est  dans une ambiance festive  que s’est ouverte, ce vendredi 14 Mai 2021 au Palais des Sports Salamatou Maiga la 3eme  Edition du festival dénommée  Festi Petit, une initiative  de  Alagria Event et ses partenaires.

Objectif : Inculquer aux enfants  la culture de la paix, l’acceptation de l’autre et l’unité dans sa diversité car les enfants sont l’avenir de ce pays d’une part, et d’autre part  susciter la curiosité chez les enfants tout en développant leur intelligence à travers les jeux  attractifs.

 C’était en présence des autorités communales, locales administratives  de la commune IV du district de Bamako et acteurs culturels.

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

Can festivals help create peace at the community level?

 Lieu de rencontre, d’échange et de divertissement de tout genre entre enfants cette troisième édition qui durera trois jours, a tenue toutes ses promesses en matière de mobilisation.

 Dans une ambiance festive teintée de cris de joie, les enfants devraient tester leurs connaissances, capacité intellectuelle, et assiduité entre  plusieurs jeux  attractifs au grand bonheur des parents qui les accompagne.
 
 Selon la directrice du Festival  Mme Adam Samaké dans le cadre du développement de leurs  activités en faveur des enfants, Alagria  Event a lancé en 2018 un festival uniquement dédie aux enfants appelé Festi  Petit.

 « C’est Un festival dédié aux enfants sans distinction  avec un mélange parfait entre  divertissement gastronomie et culture. La culture de la paix, l’acceptation de l’autre et l’unité dans sa diversité est notre objectif, car l’avenir du pays repose sur les enfants », a-t-elle soutenue.

 A l’en croire  « Le Mali actuellement traverse une crise qui secoue les fondements même du pays ,et les enfants font aujourd’hui  face aux conséquences néfastes de cette crise  d’où l’idée pour  nous d’organiser ce festival enfin de leur permettre de se recréer et d’oublier certaines difficultés au moins pendant un moment »  

Adam Samaké directrice du festival a également émis le vœu de pérenniser cette initiative et surtout d’étendre aux enfants qui sont dans les régions.

Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix: Assemblée générale

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Jerry Bibang, special to CPNN

Le Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix (PAYNCOP) a organisé, du 10 au 11 avril 2021, par vidéo conférence, une assemblée générale ordinaire.

Cette rencontre qui a regroupé près d’une quarantaine de participants, originaires de différents pays africains, a permis au PAYNCOP de renouveler son Conseil d’Administration, organe exécutoire du réseau.


(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

(. . . suite)

Composé d’une dizaine de personnes, la nouvelle équipe est composée d’un président, Romilson de B. E. Silveira, originaire de Sao-tomé, d’un vice-président, Yannick AGBOKA Koffi, originaire du Togo, d’un Secrétaire Permanent, Jerry Bibang, gabonais, et de 9 Coordonnateurs régionaux plus un Représentant de la diaspora.

Ouvrant les travaux de cette rencontre, Eric Volibi, le Représentant de l’Unesco au Gabon, a encouragé les jeunes engagés dans la promotion de la culture de la paix avant de les inviter à se concentrer sur les futures activités en partenariat avec l’Unesco, parmi lesquelles la biennale de Luanda, prévue pour septembre 2021, et le projet de Jeunes tisserands pour la paix qui concerne le Gabon, le Cameroun et le Tchad.
 
En marge du renouvellement de l’équipe dirigeante, les participants ont également penché sur différents points, notamment le bilan des activités, les défis et difficultés avant de dégager des perspectives pour la bonne marche de l’organisation.

S’agissant du bilan des activités, les régions Afrique centrale, Afrique du Nord et Afrique de l’ouest ont présenté leurs travaux qui ont été appréciés par l’assistance.

Au titre des défis et difficultés, on note la reconnaissance juridique des différentes coordinations nationales afin de donner au PAYNCOP un statut officiel d’organisation internationale ; l’autonomisation économique de l’organisation qui passe essentiellement par deux principaux moyens : les cotisations des coordinations membres et la mobilisation des financements auprès des partenaires.