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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Sénégal: “Propos éthnicistes” : la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance appelle à la “sérénité”

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Press Afrik

Les membres de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC), réunies, le 25 Mars 2021, déplorent les propos technicistes tenus par certains personnes dans le pays. Selon eux, « le climat social au Sénégal est de plus en plus délétère du fait de ces propos et dérives à connotation » dangereux et jamais connus de l’histoire de notre Nation. Les membres de cette plateforme appellent à la sérénité et la stabilité sociale dans le pays.

« Notre nation est caractérisée par une multiethnicité qui, au lieu d’être une source de division est une richesse et un gage d’une symbiose, d’une harmonie, d’un respect mutuel. Le cousinage à plaisanterie, véritable ciment social qui unit le sérère au Pulaar, le Diatta Ndiaye au Diop, le jeu des alliances fraternelles qui bannit toute hostilité entre diola et sérères, le respect de l’autre dans sa différence sont en train d’être dangereusement mis à l’épreuve »,  déclarent les membres de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance dans un communiqué rendu public.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

(. . . suite)

Ils ajoutent : « Ces piliers de stabilité sociale, tissés depuis des millénaires entre les ethnies, ont toujours fait baisser les tensions et les crises éventuelles sont automatiquement et socialement atténuées. Notre nation a toujours su contenir ses frissons et ses crises ensemble comme un seul peuple, avec un but et une foi ».

Selon les membres de la plateforme, depuis quelques temps, des propos qui fragilisent ces piliers sont tenus du nord au sud du pays. « Un discours irrespectueux de l’autre, qui discrédite et minimise son prochain du fait de son appartenance ethnique. Et pire encore, nous assistons à une bataille rangée entre associations identitaires qui jadis se devaient protection et respect mutuel », pestent-ils.

Poursuivant, les membres de la PFPC expriment leur profonde consternation sur la multiplication de discours fractionnistes et de comportements ethno-géographiques conflictogènes enregistrés ces derniers jours dans la presse et par certains hommes politiques. Selon eux, ce genre de discours et comportements sont sources de haine mettant fortement en péril la sécurité humaine, singulièrement la paix et l’unité nationale.

La PFPC condamne la recrudescence des dérives socio-ethniques et socio-politiques.

Par ailleurs, ils exhortent l’État du Sénégal et tous les porteurs de voix à freiner ces dérives ethno psychologiques en mettant en place des mécanismes fonctionnels de renforcement, du dialogue social et les bonnes pratiques en matière de culture de la paix, du Vivre-ensemble, de la coexistence socio-culturelle et politico-religieuse.

Les membres de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance appellent les acteurs politiques, les leaders d’opinions et les hommes de presse à tenir des discours positifs, constructifs et de pacification.

Cameroun : Une radio pour la protection de la réserve de biosphère de Waza

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de L’UNESCO

La biosphère de Waza, la plus ancienne du Cameroun, est située dans le bassin du lac-Tchad, dans la région de l’Extrême-Nord. Elle est classée en réserve de forêt, réserve de faune, parc national et sanctuaire. Ce statut particulier a justifié son reclassement en 1979 au rang de réserve de biosphère, reconnue par l’UNESCO.



Avec ses 170 000 hectares de superficie, la biosphère de Waza offre les conditions idéales pour proposer un écotourisme de qualité, notamment grâce à la nombreuse présence sur place d’éléphants, de girafes, d’importantes colonies de différentes espèces d’oiseaux et de félins, au rang desquels les lions. Malheureusement, la biosphère de Waza est également considérée comme un lieu dangereux car parcourue par des groupes terroristes qui constituent une menace pour la cohésion sociale.

La biosphère de Waza, cette richesse touristique du Cameroun, subit depuis quelques années, une dégradation consécutive à la présence et/ou à l’action conjuguée des communautés riveraines sur son patrimoine biologique, hydraulique et culturel. En dépit d’une certaine implication de ces mêmes communautés à la gestion de Waza, il perdure un difficile compromis au regard des besoins directs des riverains et des exigences de gestion durable de cette biodiversité riche mais fragile.

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Question for this article:

How can tourism promote a culture of peace?

Islamic extremism, how should it be opposed?

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Près de 30 années après la convention de Rio sur la diversité biologique, la nécessité de gérer de manière durable les ressources de la biodiversité apparaît plus que jamais prioritaire. Dans cet élan, les initiatives visant à rendre opérationnel le concept de gestion durable se sont multipliées.

C’est dans ce cadre que s’inscrit le Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique centrale, dans sa démarche d’accompagnement des pays du bassin du Lac-Tchad (Cameroun, Niger, RCA et Tchad), pour le renforcement de la résilience des communautés face aux défis sécuritaires et climatiques.

L’UNESCO, par le biais du projet BIOPALT, soutient ainsi la mise en place d’une radio communautaire au niveau de la biosphère de Waza. Pour assurer la réussite de cet appui, l’équipe du projet BIOPALT a effectué une visite d’échange et de partage d’expérience, avec l’équipe locale, qui portait sur les impacts potentiels positifs de l’outil radio de proximité au sein de la communauté. Par ailleurs, l’UNESCO envisage d’autres actions de soutien, notamment la restructuration du bâtiment devant abriter la radio mais également de la formation, l’acquisition d’équipements radiophoniques et leur installation.   

En cette période de pandémie de la COVID-19, la radio apparait plus que jamais indispensable dans la dynamique de mobilisation et d’adhésion des bénéficiaires autour des initiatives locales. Elle facilite également la création de conditions favorables au dialogue, entre les communautés, et améliore la dissémination d’informations utiles aux riverains, afin de promouvoir la culture de la paix et contribuer à l’éducation citoyenne.

Il est attendu de la radio qu’elle accompagne, en outre, les politiques et mesures de lutte contre la pauvreté et la recherche de solutions pour une paix durable, notamment dans le parc et les zones en proie aux attaques de Boko-Haram dans la région.

L’initiative BIOPALT, financée par la Banque Africaine de Développement (BAD), met un accent particulier sur la transmission des connaissances et le partage d’expériences afin d’encourager les populations riveraines à l’adoption et la mise en valeur des pratiques de développement durable pour préserver la réserve de biosphère et améliorer le bien-être socio-économique des communautés locales.

Bulletin français 1 avril 2021

JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES

Cette année la célébration de cette année de la Journée internationale des droits des femmes a été particulièrement forte en Amérique latine, où des millions de personnes ont défilé en Argentine, au Chili, au Mexique et en Uruguay.

Le Mexique a eu la plus grande manifestation du 8 mars de l’histoire du pays. Et le 9 mars, de nombreuses femmes ont quitté leur travail pour «Une journée sans femme». Le principal moteur de la protestation a été l’indignation à l’égard des fémicides, qui sont trop fréquents au Mexique. Rien qu’en 2019, environ 10 femmes ont été tuées chaque jour et des milliers d’autres ont disparu.

En Argentine, où les manifestants ont réclamé le droit à l’avortement, une nouvelle loi visant à les légaliser est en cours d’élaboration.

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes en Europe et en Asie, des femmes ont crié leurs revendications d’égalité, de respect et d’autonomisation. Des manifestants en Espagne ont lançé une grève de 24 heures et des foules d’entières ont envahi les rues de Manille, Séoul et New Delhi.

En Australie, des dizaines de milliers de femmes se sont rassemblées devant le parlement et à travers le pays pour réclamer l’égalité des sexes et la justice pour les victimes d’agression sexuelle. Les rassemblements ont été stimulés par une récente vague d’allégations d’abus sexuels, de discrimination et d’inconduite dans certaines des plus hautes fonctions politiques d’Australie.

Le thème des Nations Unies cette année est  « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ». C’est pour célèbrer les efforts considérables déployés par les femmes et les filles partout dans le monde pour façonner un futur et une relance plus égalitaires suite à la pandémie de Covid-19 et pour mettre en lumière les lacunes à combler. La Directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, a déclaré: << Nous avons constaté au cours de cette pandémie une augmentation des actes de violence envers les femmes et les filles et un recul de l’apprentissage des filles à mesure que les taux d’abandon scolaire, les responsabilités en matière de soins et les mariages d’enfants augmentent. Nous constatons que des dizaines de millions de femmes supplémentaires ont sombré dans l’extrême pauvreté »,

Mlambo-Ngcuka a ajouté: “Des avancées sont à saluer, comme l’arrivée des femmes aux plus hauts postes d’organisations telles que l’OMC (Organisation mondiale du commerce), le FMI (Fonds monétaire international) et la BCE (Banque centrale européenne) et nous attendons avec impatience d’autres nominations de ce type qui contribueront à redéfinir le profil des dirigeants. Pourtant, ce n’est pas la norme. En 2020, les femmes représentaient en moyenne (à l’échelle mondiale) 4,4 pour cent des chefs d’entreprise, 16,9 pour cent des membres des conseils d’administration, 25 pour cent des parlementaires nationaux et 13 pour cent des négociateurs de paix. Seuls 22 pays ont actuellement à leur tête une femme cheffe d’État ou de gouvernement. ”

Les femmes continuent de prendre le leadership de la lutte pour la paix et la justice partout dans le monde.

En Biélorussie, les femmes sont à l’avant-garde de la lutte pour les droits humains.

En Syrie, les femmes sont considérées comme essentielles dans la lutte contre l’extrémisme violent.

En Palestine, leur leadership peut être retracé depuis le premier Congrès des femmes arabes de Palestine en 1929.

Le projet «Tisser des alliances pour l’égalité des sexes» préparé par le Coordonnateur des ONG de Castille-La Manche (Espagne) met en lumière des exemples de leadership de femmes pour la paix et la justice au Guatemala, en Haïti, en Colombie, en Bolivie et au Mahgreb.

En Afrique, Adja Kadije est mise en avant pour son travail de médiatrice pour la paix en République centrafricaine et Quitéria Guirengane pour son travail en tant qu’organisatrice des femmes. Elle est basée au Mozambique mais son travail s’étend à toute l’Afrique.

Des participants de 45 pays africains ont participé à la formulation du Manifeste des jeunes femmes africaines, marquant le vingt-cinquième anniversaire de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing. Le manifeste est réimprimé par CPNN avec ses nombreuses demandes pour “Forums Génération Égalité.”

Si les marches et les manifestations restent vitales pour le mouvement, les rencontres virtuelles jouent également un rôle croissant. Le Manifeste des jeunes femmes africaines a été élaboré dans une série de réunions virtuelles dans cinq régions du continent qui ont été suivies par CPNN. Pour célébrer le 8 mars, les lecteurs du CPNN ont pu participer à des réunions virtuelles organisées par l’Organisation panaméricaine de la santé, l’Organisation internationale du travail, UNFOLD ZERO, Youth Fusion et les parlementaires pour la non-prolifération et le désarmement nucléaires. Et dans les semaines qui ont suivi, il y a eu quatre réunions virtuelles pour la 65e Commission de la condition de la femme et six autres sur l’égalité et le leadership des femmes.

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Journée internationale des femmes 2021

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Financial Press Fears Brazilians Will Be Allowed to Elect President of Their Choice

DÉVELOPPEMENT DURABLE



In Central Africa, Villages Join an Experiment To Save the World’s Second-Largest Rainforest

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Le Rotary club de Pétion-Ville au cœur de la promotion de la culture de la paix en Haïti

En plus des articles, nous listons des événements virtuels pour la culture de la paix: Cliquez ici pour les événements prevus. Le mois dernier, nous avons enregistré 35 événements.

  

DROITS DE L’HOMME




Bélarus. Les femmes en première ligne de la lutte pour les droits humains

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Civil society in northeast Syria promotes women’s role to fight extremism

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ


Danny Glover on Amazon Union Drive in USA, the Power of Organized Labor & Centuries of Resistance in Haiti

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Mali: Partenariat entre l’UCAO-UUBa et l’EMP : promouvoir la recherche et la culture de la paix en Afrique

Mali: Partenariat entre l’UCAO-UUBa et l’EMP : promouvoir la recherche et la culture de la paix en Afrique

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article par Abdrahamane Sissoko de Maliweb

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Amadou Keïta, accompagné de l’Archevêque de Bamako, le Cardinal Jean Zerbo, a présidé le mardi 2 mars, dans la salle de conférence de l’école de maintien de la paix (EMP) Alioune Blondin Bèye, la cérémonie de signature de partenariat entre l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest–Unité Universitaire à Bamako (UCAO-UUBA) et l’EMP. Objectif : promouvoir la recherche scientifique et la formation au sein des deux organismes sur le plan des idées et celui des actions.

Ce partenariat entre l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest–Unité Universitaire à Bamako (UCAO-UUBA) et l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye vise à promouvoir la recherche scientifique des étudiants et la formation au sein de deux organismes sur le plan des idées et celui des actions.

Ce partenariat sera d’un atout considérable pour mettre un accent particulier sur la formation accrue des apprenants de part et d’autre. C’est du moins ce qu’a rappelé l’Abbé Clément Lonah, président de l’UCAO. Selon lui, l’UCAO est un réseau d’unités universitaires implantées dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest comme le Burkina, le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Togo et le Sénégal. Son Rectorat se trouve à Ouagadougou. L’objectif de cette institution, dit-il, est de promouvoir l’excellence, l’intégration sous-régionale et la mutualisation des compétences.

En signant cette convention avec l’Ecole de Maintien de la Paix, l’Abbé Clément Lonah, président de l’UCAO, estime que son établissement a conclu un partenaire idéal pour réaliser ses ambitions en Afrique de l’Ouest.

«Ambition d’excellence dans la formation scientifique et humaine, ambition d’intégration sous-régionale en permettant la mobilité des étudiants et professeurs dans l’espace de l’Afrique de l’Ouest, ambition de mutualisation de compétences en regroupant les savants dans un espace universitaire pour donner un enseignement de qualité» a-t-il précisé.

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article)

Question pour cet article:

Where is peace education taking place?

Pour l’Abbé Clément Lonah, l’Unité universitaire à Bamako (UUBa) de l’UCAO est spécialisée dans les Sciences de l’Éducation, tout en développant d’autres filières, comme le Droit, le Journalisme et la Communication, les Sciences humaines (Philosophie) et les Sciences Économiques et de Gestion.

Pour sa part, le DG de l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye, le Colonel Souleymane Sangaré, a indiqué que les points communs entre les deux entités sont des atouts considérables qui favoriseraient, à coup sûr, l’établissement d’un partenariat plus réaliste et opérationnel. «Ces deux écoles ont  toutes à cœur de partager, de former et d’éduquer des hommes et des femmes qui serviront d’exemples et prônent toujours la paix au lieu de la violence», a-t-il souligné.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr. Amadou Keïta, a affirmé que cette signature de partenariat entre en droite ligne de la vision des plus hautes autorités de la transition pour la recherche scientifique et la culture de la paix. Elle intervient selon lui à un moment décisif qui marque la première étape et permettra aux élèves et étudiants de bénéficier d’un standard international d’éducation dans la culture de la paix.

Pour terminer, le ministre Kéita a souligné que la culture de la paix est un ensemble de valeurs. C’est aussi des attitudes, comportements et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation.

«Les deux écoles viennent d’ouvrir la voie pour le rayonnement de la paix et de la science de la formation en Afrique», a rétorqué son Eminence  le Cardinal Jean Zerbo, vice-chancelier de l’UCAO/UUBa. Avant d’ajouter que «la paix favorise le rayonnement de la science ; la science s’épanouit dans un climat de paix. Les deux Institutions, l’École de Maintien de la Paix et l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest, conjuguent les efforts ensemble, pour apporter une grande richesse à notre sous-région et à l’Afrique entière en quête de paix».

L’UCAO-UUBa est une Institution à la réputation établie sur l’échiquier des universités du Mali, qui se veut être une Université d’intégration, d’excellence, de succès et d’innovation au service du développement durable et du capital humain.

Fière de son caractère d’intégration, de succès, d’excellence et d’innovation, l’UCAO-UUBa constitue un foyer unique en son genre pour l’apprentissage, l’enseignement, la recherche, la formation de tout homme et de tout l’homme. De fait, l’UUBa veut participer à la transformation de la société, de l’homme africain, grâce aux compétences et à l’expertise de ses diplômés.

Sa vision est de faire preuve d’une application intelligente du système LMD dans les offres de formation, de sécuriser l’insertion professionnelle et l’employabilité des apprenants et d’éduquer et former des jeunes à être plus humains, compétents et entrepreneurs.

Bélarus. Les femmes en première ligne de la lutte pour les droits humains

. DROITS DE L’HOMME . .

Un article de Amnesty International

Des femmes ayant joué un rôle prépondérant dans les manifestations au Bélarus sont la cible de représailles et de menaces, a déclaré Amnesty International lundi 8 mars. Dans une nouvelle publication, l’organisation met en lumière l’importance du rôle des militantes dans les manifestations ayant fait suite aux élections présidentielles contestées et révèle les représailles qu’elles subissent de la part des autorités.

Des militantes ont indiqué à Amnesty International qu’elles avaient été accusées d’être de « mauvaises mères » et de « mauvaises épouses », et menacées de se voir retirer la garde de leurs enfants. Elles ont en outre subi des mauvais traitements en détention et des peines d’emprisonnement prononcées à l’issue de procédures pénales sans fondement.

« Svetlana Tsikhanovskaïa, candidate à l’élection présidentielle contrainte à l’exil, Maria Kolesnikova, dirigeante de son équipe de campagne désormais emprisonnée, Marfa Rabkova, militante des droits humains également emprisonnée, et les journalistes Katerina Bakhvalova et Daria Tchoultsova, toutes deux condamnées à deux ans de prison pour avoir diffusé en direct une action de protestation, font partie des nombreuses femmes dont les noms sont devenus synonymes de lutte pour la liberté et les droits humains au Bélarus, a déclaré Aisha Jung, responsable du travail de campagne sur le Bélarus à Amnesty International.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour un article sur ce sujet en anglais.)

Question related to this article

How effective are mass protest marches?

Do women have a special role to play in the peace movement?

(. . . suite)

« Dans une société profondément patriarcale où la violence domestique est endémique, des femmes risquent tout au Bélarus pour défendre leurs convictions. Les autorités du pays ont répliqué par des mesures visant les militantes, leurs organisations et leurs proches. »

Ioulia Mitskevitch, militante féministe qui dirige une organisation faisant de la sensibilisation aux questions liées au genre nommée Aktyunym Byts Faina (C’est génial d’être active) et qui est membre d’un sous-groupe du Conseil de coordination de l’opposition, Femgruppa, a été arrêtée vendredi 20 octobre 2020 devant les locaux de son organisation.

Elle a été officiellement inculpée de « participation à un rassemblement illégal », mais elle a indiqué à Amnesty International qu’elle pense être persécutée en raison de son travail sur l’égalité entre hommes et femmes. Les policiers qui l’ont arrêtée et les enquêteurs qui l’ont interrogée lui ont demandé de signer une déclaration affirmant qu’elle avait participé à des actions illégales au nom de son organisation.

« Ils m’ont proposé des avantages si j’acceptais, et m’ont menacée si je n’acceptais pas. La première fois, ils m’ont parlé de Femgruppa, des marches de femmes et des finances, mais la deuxième fois, ils s’intéressaient à mon organisation », a expliqué Ioulia à Amnesty International.

« Nous appelons à la solidarité avec les femmes courageuses du Bélarus dans leur lutte pour la liberté et les droits humains. Elles défient les attitudes patriarcales et un gouvernement déterminé à réprimer les droits humains et à étouffer le changement et le progrès que demandent les Bélarussiens », a déclaré Aisha Jung.

Complément d’information

Amnesty International a lancé une campagne mondiale de solidarité le 27 janvier 2021, avec la publication d’un rapport  révélant que les autorités bélarussiennes instrumentalisent le système judiciaire pour punir les victimes de torture au lieu de sanctionner leurs tortionnaires. L’organisation publie régulièrement des informations montrant comment les différents secteurs de la société bélarussienne sont pris pour cibles. Le Bélarus connaît actuellement la plus grave répression des droits humains de son histoire depuis l’indépendance du pays. Des militant·e·s d’Amnesty International du monde entier participeront à diverses actions pour témoigner leur solidarité avec les manifestant·e·s pacifiques au Bélarus. 

Le Rotary club de Pétion-Ville au cœur de la promotion de la culture de la paix en Haïti

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article de Le Nouvelliste

À l’occasion du mois de février consacré à la célébration de la promotion de la paix, la prévention et la résolution de conflits par le Rotary International, le Rotary club de Pétion-Ville a tenu, à l’hôtel Montana, le jeudi 25 février, la première édition de son symposium d’éducation à la promotion de la culture de la paix. Plusieurs représentants d’organisations travaillant avec des enfants ont répondu présent. Une journée réussie, selon Carine Cléophat, présidente du Rotary club de Pétion-Ville.

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( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.


Are the people of Haiti making progress toward a culture of peace?

(. . . suite)

« Le Rotary Club de Pétion-Ville lance un projet de promotion à la culture de la paix dans les écoles affiliées au club et au grand public pour commémorer le mois de février, mois de la paix pour le Rotary International », a déclaré Carine Cléophat dans son discours de circonstance pour lancer la première édition du symposium de la paix du RCPV. C’est un coup d’essai mais un coup de maître pour les organisateurs, tant du point de vue de l’organisation que pour le choix des différents thèmes débattus, tenant compte des témoignages des participants qui, au terme de l’activité, ont apprécié l’idée d’autres éditions annoncées pour les ans qui viennent.

C’est autour de trois dimensions ou thèmes que cette première édition s’est déroulée. Le père Marc Henry Siméon était chargé d’intervenir sur la dimension spirituelle, Mélodie Benjamin, psychologue, abordait la dimension familiale et Etzer Emile, économiste, intervenait sur la dimension économique de la paix. 

Après les interventions des panélistes, les responsables ont procédé à des travaux pratiques. Des groupes ont été créés pour réaliser des ateliers. Des propositions pour l’instauration d’une véritable paix en ont émané. Elles seront considérées, étudiées et transcrites dans l’élaboration des travaux que réalisera le Rotary Club de Pétion-Ville, selon la présidente Carine Cléophat.

Le prochain rendez-vous est fixé au mois de février 2022 avec la promesse d’un élargissement du cadre des participants et d’une plus grande campagne de sensibilisation, selon la directrice.

En Centrafrique, Adja Kadije, médiatrice de la paix

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article par Gwénaëlle Lenoir de CCFD Terre Solidaire

Puisqu’aux filles échoient les tâches ingrates d’aller chercher l’eau et le bois de chauffe, puisque ce sont elles qui gardent leurs frères et sœurs, alors elles doivent être aussi les pièces maîtresses de la sensibilisation à la non-violence : voilà le raisonnement d’Adja Kadije en 2015 quand elle décide de créer la branche « Filles » de la Pijca (Plateforme interconfessionnelle de la jeunesse centrafricaine, partenaire du CCFD-Terre Solidaire).

Bénévole dans l’association depuis sa création en 2014, elle avait remarqué deux choses apparemment contradictoires : d’une part, « les filles qui rejoignaient la Pijca n’étaient pas à l’aise. Elles avaient sans doute peur du regard des garçons » ; d’autre part, « il est plus facile pour une fille d’obtenir l’oreille des gens. Nous étions beaucoup plus efficaces que les garçons ! »

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(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

(. . . suite)

Les deux intuitions se révèlent justes : la branche « Filles » a donné naissance aux médiatrices sociales, qui sont aujourd’hui des centaines dans tout le pays. « Nous identifions dans une ville trente jeunes filles qui peuvent être leaders, en nous appuyant sur les églises et les associations musulmanes, explique Adja. Nous leur donnons une mini formation en résolution des conflits et en promotion des droits des femmes. Nous leur confions aussi un petit pécule et leur apprenons à le gérer pour créer de petites activités comme la vente sur les marchés. Et elles-mêmes forment d’autres jeunes filles. » Ou comment conjuguer autonomie économique et diffusion de la culture de la paix.

Adja a appris sur le tas, encore toute jeune : au moment où elle s’apprêtait à entrer dans la vie d’adulte, elle a vu le monde qu’elle connaissait se fracasser. C’était en 2013. Elle a 20 ans, elle est étudiante en génie civil, et habite avec ses parents, ses trois frères et ses quatre sœurs dans la commune de Begoua, une des principales portes d’entrée de la capitale. La Seleka, une coalition de groupes armés majoritairement musulmans, prend Bangui et le pouvoir en mars. Les anti-balaka, milices à majorité chrétienne, attaquent en décembre. Les deux tracent leur route en pillant, violant et tuant.

Encourager les jeunes à rejeter les manipulations

Comme leurs voisins, la famille Kadije doit fuir. Elle trouve refuge sur un site de déplacés, dans Bangui même. Mal vue par ses voisins, car musulmane et assimilée aux agresseurs de la Seleka, Adja rejoint la Pijca, bien décidée à contrer les tueries confessionnelles. Avec d’autres, chrétiens et musulmans, elle va de quartier en quartier, de ville en ville, encourageant les jeunes à rejeter les manipulations. Au début, son audace est mêlée de peur, dans ces villes d’où les musulmans ont été chassés. « Mais j’étais fière de participer à ça. Quand je passais à la radio, je prévenais les gens de mon quartier », se souvient-elle.

Aujourd’hui, le sourire est un peu triste. En décembre, les groupes armés ont repris les armes, et d’anciens combattants, aidés par la Pijca, les ont rejoints. « Ils sont facilement manipulables, parce qu’ils ne font pas grand-chose et prennent beaucoup de drogues, des comprimés surtout. C’est un peu désespérant », soupire Adja. L’abattement, chez Adja, est de courte durée. Il en va de l’avenir de son pays et de ses deux petits garçons.

Déclaration de Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU Femmes, pour la Journée internationale des femmes 2021

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Une déclaration de ONU Femmes

La Journée internationale des femmes de cette année arrive à un moment difficile pour le monde et pour l’égalité des sexes, mais ce même moment est idéal pour mener une action transformatrice et pour féliciter les femmes et les jeunes pour leur combat acharné en faveur de l’égalité de genre et des droits fondamentaux. Notre priorité porte sur le leadership des femmes et sur le renforcement de leur représentativité dans tous les domaines, actuellement dominés par les hommes, où des décisions sur des questions qui affectent la vie des femmes sont prises. L’absence généralisée et désastreuse de représentation des intérêts des femmes a trop duré.



Video de la déclaration

Alors que nous examinons les difficultés extraordinaires infligées à des millions de femmes et de filles et à leurs communautés par la COVID-19, nous nous réjouissons par avance des excellentes perspectives de changement offertes par le Forum Génération Égalité et les Coalitions d’action.

Nous avons constaté au cours de cette pandémie une augmentation des actes de violence envers les femmes et les filles et un recul de l’apprentissage des filles à mesure que les taux d’abandon scolaire, les responsabilités en matière de soins et les mariages d’enfants augmentent. Nous constatons que des dizaines de millions de femmes supplémentaires ont sombré dans l’extrême pauvreté, car elles perdent leur emploi à un rythme plus élevé que les hommes, et elles pâtissent de leurs difficultés à accéder aux nouvelles technologies et de leur manque de compétences numériques. On ne peut pas laisser les hommes résoudre seuls ces problèmes parmi tant d’autres. Pourtant, bien qu’il y ait des exceptions notables, la plupart des pays affichent une absence flagrante de femmes dans les postes de décisions et de leadership qui pourraient garantir que ces questions soient présentées et traitées efficacement, une situation qui nuit au processus de changement pour les femmes en général.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour l’article en anglais ou ici pour l’article en espagnol .)

 

Questions for this article:

Does the UN advance equality for women?

Prospects for progress in women’s equality, what are the short and long term prospects?

(. . . suite)

Des avancées sont à saluer, comme l’arrivée des femmes aux plus hauts postes d’organisations telles que l’OMC (Organisation mondiale du commerce), le FMI (Fonds monétaire international) et la BCE (Banque centrale européenne) et nous attendons avec impatience d’autres nominations de ce type qui contribueront à redéfinir le profil des dirigeants. Pourtant, ce n’est pas la norme. En 2020, les femmes représentaient en moyenne (à l’échelle mondiale) 4,4 pour cent des chefs d’entreprise, 16,9 pour cent des membres des conseils d’administration, 25 pour cent des parlementaires nationaux et 13 pour cent des négociateurs de paix. Seuls 22 pays ont actuellement à leur tête une femme cheffe d’État ou de gouvernement, tandis que 119 n’ont jamais connu une telle configuration – ce qui a des conséquences importantes pour les aspirations des filles qui grandissent. Vu la tendance actuelle, il faudra attendre 2150 avant de parvenir à la parité entre les sexes au plus haut poste de l’État. 

Cela peut et doit changer. Pour ce faire, nous devons avoir la volonté politique de soutenir activement et intentionnellement la représentation des femmes. Les leaders peuvent définir et atteindre des objectifs de parité, notamment en nommant des femmes à des postes exécutifs à tous les échelons du gouvernement, comme cela s’est produit dans les quelques pays dont les exécutifs sont paritaires. Des mesures spéciales peuvent fonctionner. On a pu ainsi observer de réels progrès en matière de leadership féminin lorsque les pays ont mis en place et appliqué des quotas. Il en va de même pour les pays ayant adopté des politiques destinées à régler le problème de la représentativité. Sans ces mesures, les progrès sont plus lents, voire inexistants, et facilement réduits à néant.

Aucun pays ne peut prospérer sans la participation des femmes. Nous avons besoin d’une représentation des femmes qui reflète toutes les femmes et les filles dans toutes leur diversité et leurs capacités, indépendamment de leur situation sur le plan culturel, social, économique et politique. Il s’agit là de la seule façon d’obtenir un véritable changement sociétal qui intègre les femmes dans la prise de décisions, sur un pied d’égalité et au bénéfice de toutes et tous.

Telle est la philosophie du Programme à l’horizon 2030, des Objectifs de développement durable et de la perspective de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing. Cette vision est celle de la société civile et des nombreux jeunes qui montrent déjà la voie et de toutes celles et ceux qui nous rejoindront dans les Coalitions d’action de la Génération Égalité. Nous devons prendre des mesures audacieuses et décisives dans le monde entier pour intégrer un grand nombre de femmes au cœur des espaces de prise de décisions et les considérer comme partenaires à part entière, afin de pouvoir progresser immédiatement vers un monde plus écologique, plus équitable et plus solidaire.

Journée internationale des femmes 2021

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Une publication de ONU Femmes

Les femmes du monde entier revendiquent et méritent un avenir égalitaire libre de préjugés, de stéréotypes et de violence ; un avenir durable et pacifique avec les mêmes droits et des chances égales pour toutes et tous. Pour y parvenir, le monde requiert la présence des femmes dans toutes les prises de décisions.

Cette année, le thème de la Journée internationale des femmes (le 8 mars), « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 », célèbre les efforts considérables déployés par les femmes et les filles partout dans le monde pour façonner un futur et une relance plus égalitaires suite à la pandémie de Covid-19 et met en lumière les lacunes à combler.


Credit: ONU Femmes/Yihui Yuan.

La participation pleine et effective des femmes et leur accès aux fonctions de direction dans tous les domaines de la vie favorisent le progrès pour toutes et tous. Pourtant, les femmes restent sous-représentées dans la sphère publique et les postes de décisions, comme le révèle le récent rapport du Secrétaire général  des Nations Unies. Les femmes sont à la tête d’un État ou d’un gouvernement dans 22 pays et elles n’occupent que 24,9 pour cent des postes parlementaires nationaux. Au rythme actuel des progrès, il faudra encore 130 ans avant que l’égalité des sexes parmi les chefs de gouvernement ne soit atteinte.

Les femmes sont également au premier plan de la lutte contre la COVID-19, en tant que travailleuses de première ligne et professionnelles de santé, en tant que scientifiques, médecins et pourvoyeuses de soins, mais elles sont pourtant payées 11 pour cent de moins que leurs homologues masculins à l’échelle mondiale. Une analyse des groupes de travail sur la COVID-19 de 87 pays a révélé que la parité entre les sexes n’avait été atteinte que pour 3,5 pour cent d’entre eux seulement.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour l’article en anglais ou ici pour l’article en espagnol .)

 

Questions for this article:

Does the UN advance equality for women?

Prospects for progress in women’s equality, what are the short and long term prospects?

(. . . suite)

Lorsque les femmes occupent des postes de direction, nous voyons des résultats positifs. Parmi les interventions les plus efficaces et exemplaires qui ont été menées jusqu’à présent pour lutter contre la pandémie de COVID-19, certaines l’ont été par des femmes. Et les femmes, notamment les jeunes femmes, sont à l’avant-garde de mouvements divers et inclusifs, en ligne et dans la rue, visant à promouvoir la justice sociale, la lutte contre le changement climatique et l’égalité dans toutes les régions du monde. Pourtant, les femmes de moins de 30 ans représentent moins de 1 pour cent des parlementaires dans le monde. 

C’est pour cette raison que cette année, la Journée internationale des femmes sert de cri de ralliement à la Génération Égalité qui réclame des actions favorisant l’avènement d’un avenir à chances égales pour tous. Le Forum Génération Égalité, le plus gros rassemblement pour l’investissement et l’action en faveur de l’égalité des sexes, débutera à Mexico entre le 29 et 31 mars et culminera à Paris en juin 2021. Il mobilisera des leaders, des visionnaires et des activistes du monde entier, en toute sécurité sur une plateforme virtuelle, pour faire pression en faveur d’un changement transformateur et durable pour les générations à venir.

Apprenez-en davantage sur le Forum Génération Égalité, rencontrez les activistes et inspirez-vous des récits des femmes leaders que nous admirons.

Évènement : Commémoration de la Journée internationale des femmes
Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 sur le chemin du Forum Génération Égalité. Et aussie.

Déclarations

Déclaration de Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU Femmes, pour la Journée internationale des femmes 2021

Dans sa déclaration à l’occasion de la Journée internationale de la femme (8 mars), la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, a déclaré: « Nous avons besoin d’une représentation des femmes qui reflète toutes les femmes et les filles dans toutes leur diversité et leurs capacités, indépendamment de leur situation sur le plan culturel, social, économique et politique. Il s’agit là de la seule façon d’obtenir un véritable changement sociétal qui intègre les femmes dans la prise de décisions, sur un pied d’égalité et au bénéfice de toutes et tous. »

Bulletin français 1 mars 2021

UNION AFRICAINE ET CULTURE DE PAIX

L’Union africaine (UA) promeut de plus en plus une culture de paix sur le continent.

Comme décrit dans un nouveau livre de Kathryn Nash, l’UA a développé, depuis ses débuts au tournant du siècle, une politique de gestion des conflits qui n’était pas à la disposition de son prédécesseur, l’Organisation de l’unité africaine. Actuellement, l’UA déploie des moniteurs, autorise les opérations de soutien de la paix et s’engage activement à résoudre les conflits internes.

La 34e session du Sommet de l’Union africaine s’est terminée le 7 février 2021 avec le nouveau président, le président Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo (RDC), décrivant un programme ambitieux, y compris la lutte contre le changement climatique, l’accélération de l’intégration régionale, l’investissement dans le capital humain, la promotion de la culture africaine, l’autonomisation des femmes et des jeunes et l’accélération de la mise en place de la zone de libre-échange du continent africain (ZLECAf).  L’une des priorités mentionnées par le président Tshisekedi est la campagne «Faire taire les armes», qui a été prolongée jusqu’en 2030, et se compose désormais d’une feuille de route et de mesures pratiques pour atteindre ses objectifs. Il y aura un examen périodique de la mise en œuvre tous les deux ans.

Dans le cadre de la campagne Youth Silencing the Guns, le Bureau de l’Envoyée de l’UA pour la Jeunesse, en collaboration avec des partenaires, a récemment accordé des subventions à quatre projets:

– Prix Silencing the Climate Crisis au projet Ibn El Bitar (Algérie)
– Prix de réduction de la violence sexiste au mouvement #ShutItAllDown (Namibie)
– Prix Silencing Corruption à la Citizens Gavel Foundation for Social Justice (Nigéria)
– Prix Silencing chômage des jeunes à Garden of Hope Foundation (Kenya)

Une autre initiative récente du Bureau de l’Envoyée de l’UA pour la Jeunesse, a été les réunions virtuelles de femmes militantes dans les cinq régions d’Afrique, qui ont abouti à un Manifeste des jeunes femmes africaines. Le Manifeste est un document complet traitant de tous les aspects de la culture de la paix.

La Zone de libre-échange du continent africain (ZLECAf), mentionnée comme une priorité pour l’UA, a commencé ses activités le 1er janvier 2021. Cela pourrait devenir une contribution importante à la culture de la paix sur le continent car elle pourrait transformer les conflits à travers le continent en réduisant les incitations à participer aux conflits par la création d’emplois. Elle a le potentiel de promouvoir l’égalité des femmes en Afrique, comme l’a déclaré le président sortant Cyril Ramaphosa lors du sommet de l’UA. Il a déclaré que les États rendraient compte chaque année des progrès accomplis dans le renforcement de la participation des femmes aux questions commerciales continentales. “Cela comprend des produits financiers sur mesure pour les femmes avec des moyens fiables pour économiser, accéder, transférer et emprunter des fonds.” Il a appelé à un “Forum pour la paix dirigé par des femmes auquel participeraient les chefs d’État et de gouvernement et pour mettre en œuvre les décisions de la paix. Aussi, le Conseil de sécurité et paix de l’UA doit institutionnaliser un Bureau de l’Envoyée spéciale pour les femmes, la paix et la sécurité. »

Dans ses remarques au sommet de l’UA, le nouveau président Félix Tshisekedi a également confirmé la participation de l’UA à la 2e Biennale de Luanda sur la culture de la paix qui se tiendra en Angola en septembre 2021 (voir des nombreux articles à ce sujet dans CPNN). L’objectif stratégique de la Biennale est de promouvoir une Afrique pacifique et prospère à travers des actions dans la prévention des conflits sur la gestion des ressources naturelles nationales et transfrontalières sur le continent africain, ainsi que d’éduquer une génération de jeunes Africains comme agents de paix, de stabilité et de développement. Le thème de l’événement cette année sera: «Art, culture et patrimoine: des leviers pour construire l’Afrique que nous voulons».

Dans son analyse de l’Union africaine, Kathryn Nash Nash soutient que le développement de sa politique de gestion des conflits s’est largement déroulé dans le contexte africain et que la pression internationale n’a pas été un facteur déterminant de son évolution. Si l’UA poursuit son développement indépendant, elle a une chance d’échapper à la culture de la guerre imposée par les anciennes puissances coloniales et entretenue par l’exploitation économique de l’Afrique par les empires d’Europe, des États-Unis et de Chine. Le développement de la nouvelle zone de libre-échange continentale peut contribuer à protéger cette indépendance et rendre possible une Afrique en paix.

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Présidence de l’Union Africaine: ambitieux programme pour Félix Tshisékédi

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Central Africa: Ambassador Sita José Analyzes Luanda Biennial With ECCAS Commissioner

DÉVELOPPEMENT DURABLE



France: L’Affaire du Siècle et la Marche du Siècle : Victoire historique pour le Climat !

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Colombia: Cultural spaces for the construction of peace

En plus des articles, nous listons des événements virtuels pour la culture de la paix: Cliquez ici pour les événements prevus.
Le mois dernier, nous avons enregistré 23 événements.

  

DROITS DE L’HOMME




Nations Unies: La décision de la CPI sur sa compétence dans les territoires palestiniens occupés est un pas en avant vers la justice (expert)

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Femmes et filles dans les sciences : une plus grande diversité favorise une plus grande innovation (ONU)

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ


G5 Sahel : les chefs d’État annoncent un Prix pour la promotion de la culture de la paix

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Brazil: Culture of Peace in schools will be the subject of a webinar on February 18th