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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

Culture de la paix en Guinee : des journalistes outillés en ‘’approche Common Ground’’ pour la gestion des rumeurs en période électorale

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article par Adama Hawa Bah en Guinee 360

Sur initiative de l’Ong internationale Search for Common Ground, dix journalistes de la presse écrite et des médias en ligne ont bénéficié des formations sur les modules ‘’du journalisme sensible au conflit, le rôle et les comportements que le journaliste doit adopter en période électorale, la gestion des rumeurs et l’approche Common Ground’’.

Ce projet financé par l’USAID s’inscrit dans le cadre du ‘’renforcement des capacités électorales, normes ordonnées et responsabilités démocratiques’’ exécuté par Search for Common Ground avec pour thème ‘’l’approche Common Ground, le rôle du journaliste en période électorale et la gestion des rumeurs’’. La rencontre a servi de cadre pour rappeler aux hommes de médias, leurs responsabilités avant, pendant et après les élections.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Cliquez ici pour la version anglaise.)

 

Question related to this article.

How should elections be organized in a true democracy?

(. . . suite)

« Nous savons que la presse joue un rôle crucial dans les élections. Nous avons décidé d’échanger avec les hommes de médias pour les rappeler leurs responsabilités dans le déroulement de ses élections afin qu’ils fassent leur travail de façon professionnelle et responsable », a expliqué Fanta Conté, responsable des programmes à Search for Common Ground.

« On espère que ces deux jours de travaux (25 et 26 aout) permettront aux journalistes de jouer leurs rôles et faire leurs travaux de façon professionnelle pendant cette période électorale. Après cet atelier, nous allons établir un partenariat avec les organes participants. Ils produiront des articles sur le processus électoral mais aussi sur la promotion de la paix parce que, c’est important de sensibiliser les citoyens par rapport aux processus, sur quoi travail la CENI et d’amener les gens à comprendre comment participer à une élection… », ajoute la facilitatrice.

Siba Guilavogui a représenté la rédaction du site nimbanews.org  à cet atelier. Il a été surtout séduit par ma qualité des modules dispensés par les formateurs.

« Je suis très ravi de la qualité de cet atelier, les thèmes débattus étaient intéressants. Bientôt l’élection présidentielle dans notre pays et c’est souvent émaillée de violence. Donc en tant qu’homme de médias, je dois savoir cerner la bonne information à publier, savoir donner des informations qui sont dans le sens de prôner la paix au lieu de contribuer à un embrasement. »

De nos jours, nombreux sont ceux qui se réclament journalistes sans connaitre l’éthique et la déontologie du métier, regrette Mantenin Sacko, reporter bénéficiaire de la formation.
« Je tiens à remercier les organisateurs pour cette belle initiative qui nous a fait des plus, sur nos connaissances sur le métier de journaliste. Cette formation nous a permis de beaucoup plus savoir sur la responsabilité sociale du journaliste, mais aussi le comportement qu’il doit adopter en période électorale. Elle nous a également permis de comprendre plein de choses sur la vie en société à travers des exercices pratiques. Ce qui m’a d’ailleurs beaucoup marqué », a-t-elle témoigné.

Bulletin français 1 septembre 2020

. ESPOIR POUR LES USA .

Face aux prédictions pessimistes, inclusant même une guerre civile, il y a des mobilisations progressistes aux États-Unis.

Syndicalisation. Le taux d’approbation publique des syndicats a presque atteint son plus haut niveau en cinquante ans. Il y a également eu une vague de syndicalisation parmi les professeurs auxiliaires, les étudiants diplômés, les journalistes numériques et imprimés, les employés des musése, les infirmières, les employés des points de vente de cannabis et les des ONGs.

Collèges et universités. Search for Common Ground s’est associé à Soliya et Tiger 21 pour mettre en œuvre un programme d’orientation pour les étudiants de première année dans toutes les matières, qui facilitera le dialogue intra-campus et renforcera la confiance, le respect et la coexistence constructive à travers les différences (orignes, politiques, etc.).

Black Lives Matter Le mouvement continue de se mobiliser, plus récemment dans le sport professionnel. Les joueuses de la Women’s National Basketball Association portent des t-shirts pour soutenir un candidat progressiste au Congrès qui s’oppose à un propriétaire d’équipe qui s’oppose à l’égalité raciale.

Jeunes militants pour le climat. Une militante adolescente a lancé une organisation internationale à but non lucratif, Climate Cardinals, avec plus de 5 000 bénévoles qui traduisent des informations climatiques dans plus de 100 langues et dialectes. L’âge moyen des volontaires est de 16 ans!

Journée internationale de la paix. La Campaign Nonviolence a déjà répertorié plus de 3500 actions prévues pour la semaine nationale d’actions la troisième semaine de septembre autour de la Journée internationale de la paix – “descendre dans la rue contre la violence et l’injustice, et poursuivre la vision du Dr King de ce que nous pourrions devenir – une nouvelle culture de la non-violence ”

Mouvement pour la paix. La United National AntiWar Coalition, qui regroupe un large éventail d’organisations pacifistes américaines, a lancé un “Appel à l’action”:

* Exiger justice et responsabilité contre les flics tueurs racistes! *

* Pour la justice économique en réponse à l’effondrement économique.

* Pour une réponse de santé publique à la pandémie avec Medicare for all.

* Pour la défense des migrants arrêtés et expulsés!

* En solidarité avec les personnes handicapées et les LGBTQ.

* Contre les embargos, les occupations de terriroires, et les guerres sans fin.

Paix sur le bulletin de vote. Les citoyens de New Haven voteront sur un référendum, proposé par la commission de paix de la ville et approuvé à l’unanimité par le conseil municipal sur la question suivante: «Le Congrès doit-il se préparer aux crises sanitaires et climatiques en transférant des fonds du budget militaire aux villes pour les besoins humains, les emplois et une économie écologiquement durable?»

Agenda politique progressiste: S’adressant à la Convention nationale démocratique, la représentante Alexandria Ocasio-Cortez a appelé à un mouvement populaire de masse œuvrant pour l’établissement de ”

* Droits sociaux, économiques et humains du XXIe siècle, y compris la garantie des soins de santé, l’éducation supérieure, les salaires décents et les droits du travail pour tous aux États-Unis;

* un mouvement qui s’efforce de reconnaître et de réparer les blessures de l’injustice raciale, de la colonisation, de la misogynie et de l’homophobie, et de proposer et de construire des systèmes d’immigration réinventés

* une politique étrangère qui se détourne de la violence et de la xénophobie de notre passé;

* un mouvement qui réalise la brutalité insoutenable d’une économie qui récompense des inégalités flagrantes, richesse pour quelques-uns au détriment de la stabilité à long terme pour le plus grand nombre. ”

Espérons que dans les prochaines éditions du bulletin, nous pourrons signaler que ces mobilisations progressistes aux États-Unis sont en mesure de fournir un «atterrissage en douceur» pour le crash de l’empire américain.

DROITS DE L’HOMME




Plan for Campaign Nonviolence Action Week, September 19-27, 2020

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



USA: Democratic Rep. Alexandria Ocasio-Cortez’s remarks to the 2020 Democratic National Convention

DÉVELOPPEMENT DURABLE



First Person: Turning ‘apathetic people into climate activists’; a young person’s view

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Colombia: Details of the Non-Violence Secretariat to be created by the Mayor’s Office of Medellín

          

ÉDUCATION POUR LA PAIX



For colleges in the United States: First Year Connect

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



International Alert Programme on Women, Peace and Security in Nigeria

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ


Palestine: 15 lessons from 15 years of BDS

DISARMAMENT ET SECURITÉ



US: The United National AntiWar Coalition – Call to Action

Bulletin français 1 août 2020

. QUELQUES BONNES NOUVELLES . .

Il y a beaucoup de mauvaises nouvelles ce mois-ci alors que les peuples souffrent de la propagation de la pandémie, du chômage, de la famine et même de la menace d’une guerre civile. Cependant, nous pouvons également citer quelques bonnes nouvelles.

Aux États-Unis:

La Conférence des maires des États-Unis a annoncé sa Vision 2020 pour l’Amérique – Un appel à l’action, avec un programme positif pour le changement. Parmi les 12 priorités figurent la protection et la promotion des droits humains et civils et de «la réparation de notre système d’immigration qui est brisé», ainsi que la «lutte contre le changement climatique en accélérant l’utilisation d’énergie renouvelable».

Le Caucus progressiste du Congrès américain a annoncé son opposition au «Gaspillage et ballonnement» de la proposition de budget du Pentagone. Il a proposé un amendement qui réduirait le budget proposé du Pentagone de 10% et redirigerait les économies vers les soins de santé, le logement et l’éducation dans les communautés pauvres.

En France :

Les résultats des récentes élections locales en France sont célébrés comme une «vague verte européenne» et un «mandat pour agir pour le climat et la justice sociale». Selon un observateur, «une grande partie du travail important effectué par les Verts se fait au niveau municipal. C’est là qu’ils montrent qu’ils peuvent gouverner. Et cela façonne à son tour le paysage national. »

Suite à leur victoire électorale, les maires et les écologistes de la gauche française se sont réunis à Tours afin de bâtir un réseau de partage d’idées et construire des projets communs. L’écologie a donc été largement abordée lors de ce rendez-vous, avec les questions de la 5G, des transports propres, du développement des réseaux cyclables, de la transition écologique, du traitement des déchets. Au-delà de la problématique de l’environnement, les élus ont aussi planché sur les politiques de la ville en matière d’emploi des jeunes et des précaires, d’intégration des milieux populaires, d’accueil des réfugiés, de logement et d’économie sociale et solidaire.

En Amérique latine:

Le gouvernement de la ville de Guadalajara, au Mexique , a mis en place un diplôme en ligne en culture de la paix, destiné à construire la paix dans les quartiers et au sein de la société civile.

La Colombie a accueilli le 2e Congrès latino-américain de justice réparatrice. Selon l’un des orateurs, «La culture de la paix suppose des changements profonds dans deux sphères, dans la sphère de la justice où il est nécessaire de garantir les droits, et dans la sphère politique où il est également nécessaire de transformer le modèle de domination du pouvoir. ”

Le Festival international de folklore se déroulera virtuellement, accueilli par Abrasoffa au Brésil, les 22 et 23 août sous le slogan «Le folklore nous unit et le monde – danse pour la paix».

La «HipHop Week» a été célébrée virtuellement à Cali, en Colombie. Le thème est “rendre le Hip Hop visible en tant que culture de la paix, une culture avec une position politique et à son tour qui peut nous unir en tant que hiphoppers et en tant qu’éléments de culture, car nous faisons converger DJ, graffeurs, rappeurs et autres”.

Aux Nations Unies:

La vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, s’est adressée à «Women Rise for All», un rassemblement virtuel de femmes influentes de différentes régions, secteurs et générations, pour examiner comment leur leadership façonne la réponse à la pandémie qui profite à tous. “Même au milieu de cette crise dévastatrice, il existe une possibilité de construire un monde meilleur qui fonctionne pour tous. Cela ne sera possible que si nous reconnaîssons d’abord la valeur des femmes et leurs qualités permettant une ouverture pour tous.”

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a prononcé un discours majeur à l’occasion de la Journée internationale Nelson Mandela, appelant à un nouveau contrat social pour une nouvelle ère. «Nous sommes unis, ou nous nous effondrons. Aujourd’hui, dans des manifestations pour l’égalité raciale… dans des campagnes contre le discours de haine… dans les luttes de personnes revendiquant leurs droits et défendant les générations futures… nous voyons les débuts d’un nouveau mouvement. Ce mouvement rejette l’inégalité et la division, et unit les jeunes, la société civile, le secteur privé, les villes, les régions et d’autres autour de politiques pour la paix, notre planète, la justice et les droits de l’Homme pour tous. Cela fait déjà une différence … Nous sommes à point de rupture. Mais nous savons de quel côté de l’histoire nous sommes.”

DROITS DE L’HOMME




UN Secretary-General: Tackling Inequality: A New Social Contract for a New Era

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



La troisième édition du Forum de Paris sur la Paix

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Russia: Ambassadors of Specially Protected Natural Territories

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



France: Le Tours de Force des Maires de Gauche et Écologistes

          

ÉDUCATION POUR LA PAIX



More than 29 thousand people registered in the Second International Montessori Congress, a free virtual event

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



United Nations: ‘Women Rise for All’ to shape leadership in pandemic response and recovery

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ


Adolescents in Cuba delve into the culture of peace

DISARMAMENT ET SECURITÉ



US: Progressive Caucus Announces Opposition to ‘Wasteful, Bloated’ $740 Billion Pentagon Budget Proposal

France: Le Tours de Force des Maires de Gauche et Écologistes

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article par Florent Le Du dans L’Humanité (reproduit avec permission)

Une vingtaine de maires socialistes, écologistes et communistes se sont rassemblés mardi en Val de Loire afin de bâtir un réseau de partage d’idées et construire des projets communs. Sans pour autant viser la présidentielle, assurent-ils.


Parmi les maires réunis à Tours le 21 juillet, de gauche à droite : Léonore Moncond’huy (Poitiers), Eric Piolle (Grenoble), Emmanuel Denis (Tours), Anne Hidalgo (Paris) et Johanna Rolland (Nantes). Guillaume Souvant/AFP

Cent ans après le célèbre Congrès, Tours a à nouveau été, mardi, au cœur des débats de la gauche, le temps d’une journée. Des élus vert-rose-rouge – maires, adjoints ou présidents de métropole de vingt et une villes – s’y sont retrouvés pour un séminaire de travail, à l’invitation du nouvel édile de la commune, Emmanuel Denis, qui souhaite créer une fédération des mairies de la « sociale écologie ». Anne Hidalgo (PS, Paris), Bruno Bernard (EELV, métropole de Lyon), Nathalie Appéré (PS, Rennes), Johanna Rolland (PS, Nantes), Éric Piolle (EELV, Grenoble), ou encore Léonore Moncond’huy (EELV, Poitiers) ont notamment fait le déplacement.

Cette rencontre est une séance de préfiguration de l’avenir, a indiqué le maire de Tours. Les électeurs ont envoyé un message clair : ils veulent une accélération de la transition énergétique. Il faut mettre en place des synergies entre ces villes, notamment celles en avance sur le plan écologique. Un réseau de villes humanistes. »

Trois thématiques centrales

L’écologie a donc été largement abordée lors de ce rendez-vous, avec les questions de la 5G, des transports propres, du développement des réseaux cyclables, de la transition écologique, du traitement des déchets. Au-delà de la problématique de l’environnement, les élus ont aussi planché sur les politiques de la ville en matière d’emploi des jeunes et des précaires, d’intégration des milieux populaires, d’accueil des réfugiés, de logement et d’économie sociale et solidaire.

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

How can culture of peace be developed at the municipal level?

« Nous avons passé la matinée à balayer les différents sujets autour de trois thématiques centrales, que sont les solidarités, l’écologie et la citoyenneté. Pour chacun de ces sujets, il sera ensuite nécessaire d’avoir des échanges réguliers pour construire de vrais projets communs, continuer de s’inspirer de ce que font les collègues et peser pour lever certaines contraintes », a détaillé Gaylord Le Chequer, adjoint au maire PCF de Montreuil, Patrice Bessac.

« Une ambiguïté »

Le rassemblement de Tours constitue donc la naissance d’un réseau de convergence d’idées, d’échanges de bonnes pratiques et d’entraide, et non un nouveau mouvement, avec l’Élysée en ligne de mire, affirment les élus présents. Il y a quelques jours, dans le Journal du dimanche, le président de la métropole de Lyon, Bruno Bernard, avait évoqué « une ambiguïté » à ce sujet et un besoin de « clarifier les choses ». « Cela a été fait, aucune ambition personnelle ni prospection sur l’avenir de la politique nationale n’a été mise en avant », a-t-il déclaré, mardi, à la sortie de la première demi-journée de travaux.

Ce réseau de maires de gauche a toutefois intérêt à connaître une résonance nationale, selon Nathalie Appéré, maire PS de Rennes : « Nous ne bâtissons pas ici une nouvelle gauche, mais une gauche des territoires qui devra se faire entendre au niveau national. C’est indispensable de lever certains blocages, sur la transition écologique notamment. Nous avons des combats à porter devant le gouvernement. » « Évidemment, cette convergence doit aussi permettre de transformer 21 voix de maires en une seule, abonde Anne Hidalgo. Nous sommes des décentralisateurs. Il faut qu’enfin on sorte de cet archaïsme dans lequel notre pays est plongé depuis très longtemps, ce jacobinisme, ce colbertisme, qui fait que tout se décide au niveau des ministères parisiens. »

« Congrès de Tours inversé »

L’élue parisienne avait déjà annoncé, à la veille du second tour des municipales, la transformation de sa plateforme « Paris en commun » en « structure politique pérenne » avec l’objectif de créer une « fédération » en vue notamment de préparer les prochaines échéances électorales. D’ici-là, l’ensemble des questions abordées lors du séminaire tourangeau seront réparties ensuite par groupes de travail. « Nous avons pris l’habitude avec la crise sanitaire de nous réunir à distance, c’est ce que nous ferons très régulièrement avec l’ensemble des maires réunis ici, et d’autres comme Michèle Rubirola à Marseille », a expliqué Emmanuel Denis. Des rencontres régulières comme celle d’hier sont également prévues « afin de maintenir une dynamique et de ne jamais perdre le lien ». Le maire tourangeau espère pouvoir à nouveau tenir ce rassemblement dans sa ville à la fin de l’année : « Puisque la scission de la gauche a eu lieu en décembre 1920, nous pourrons fêter ce centenaire en l’unissant à nouveau. Une sorte de Congrès de Tours inversé.

La troisième édition du Forum de Paris sur la Paix

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Communiqué de presse du Paris Peace Forum

La troisième édition du Forum de Paris sur la Paix, du 11 au 13 novembre 2020, sera le premier évènement du calendrier international qui portera sur la construction d’un monde meilleur après la pandémie. Lors du Forum de Paris sur la Paix, le sommet Finance en Commun du 12 novembre soulignera le rôle des banques publiques de développement pour concilier les nécessaires réponses à court terme à la crise et les mesures durables de reprise qui auront un impact à long terme sur la planète et les sociétés.

Pour retrouver une planète plus belle

Entre souffrance, inquiétude et incertitude, la pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’urgence de mieux nous organiser à l’échelle planétaire grâce à de nouvelles formes d’action collective.

Principalement consacré à la réponse commune à la pandémie de COVID-19 et servant de plateforme pour promouvoir des solutions pour améliorer notre réponse immédiate et être mieux préparés à l’avenir, le Forum de Paris sur la Paix 2020 repose sur la conviction que nous pouvons collectivement relever l’immense défi qui nous attend et tirer les leçons de cette crise pour reconstruire un monde plus durable. Les principales questions abordées tout au long du forum porteront sur les solutions permettant de se remettre de la pandémie : améliorer la gouvernance mondiale de la santé, repenser le capitalisme et le rendre plus écologique, assurer que les données et les réseaux sociaux soient des solutions, pas des menaces.

En 2020, le Forum mettra donc l’accent sur les projets et initiatives provenant du monde entier visant à répondre à la crise du COVID-19, et à améliorer notre résilience collective. Tous les acteurs clés de la gouvernance mondiale, notamment les banques publiques de développement, les États, les organisations internationales, les ONG, les entreprises, les fondations, les organisations philanthropiques, les groupes religieux, les syndicats, les groupes de réflexion et les universités, sont invités à soumettre des solutions innovantes dans le cadre de l’appel à projets 2020 du Forum de Paris sur la Paix, d’ici le 12 mai 2020 à 18 heures (heure de Paris).

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

Global meetings, conferences, assemblies, What is the best way for delegates to interact afterwards?

(. . . suite)

Alors que le Forum de Paris sur la Paix réunira des acteurs du changement du monde entier pour débattre de la gouvernance mondiale et du multilatéralisme, le sommet Finance en Commun rassemblera l’ensemble de la communauté des banques de développement, soit plus de 400 banques publiques de développement (BPD). Les BPD sont des institutions publiques contrôlées ou soutenues par les gouvernements. Titulaires de mandats publics, leurs opérations répondent à des objectifs socioéconomiques. Le sommet sera l’occasion d’appréhender leur rôle crucial, tant pour faire face à la crise qu’à long terme, pour la construction d’un monde de demain plus résistant et plus durable. Premier rassemblement de ce type, le sommet Finance en Commun est une occasion unique de construire une nouvelle coalition de banques publiques de développement, de favoriser leur coopération et de rassembler l’ensemble de la communauté financière pour soutenir une action collective en faveur du climat et des objectifs de développement durable.

L’objectif du sommet est de publier une déclaration collective de toutes les banques publiques de développement, affirmant leur volonté de s’aligner sur les principes du financement durable et d’intégrer les objectifs de l’accord de Paris, ceux de la Convention sur la diversité biologique (CDB) et l’Agenda 2030 dans leur stratégie, leurs principes fondamentaux et leurs analyses d’impact.

Précédant le sommet, une conférence de recherche se tiendra le 10 novembre 2020, au cours de laquelle un consortium d’établissements universitaires de premier plan présentera des recherches et partagera ses idées sur la manière dont les BPD peuvent apporter de meilleurs financements à long terme.

« La crise actuelle montre à quel point les dirigeants nationaux, même ceux opposés au multilatéralisme, dépendent de l’action collective pour des tâches essentielles comme la recherche et la distribution d’un vaccin, le soutien aux pays fragiles et le rétablissement d’un monde sans virus. L’action multilatérale qui a sous-tendu la création du Forum de Paris sur la Paix est plus que jamais nécessaire. »

– Justin Vaïsse, Directeur général du Forum de Paris sur la Paix

« Les membres de l’IDFC ont mobilisé collectivement leur capacité financière et leur expertise pour apporter une réponse immédiate aux défis sanitaires à court terme ainsi que pour se préparer à un monde post-COVID-19 qui nécessitera un changement de paradigme attendu depuis longtemps. »

– Rémy Rioux, Président de l’International Development Finance Club (IDFC)

« Nous devons penser le multilatéralisme en réseaux, plus proche des gens ; nous devons travailler main dans la main avec les organisations régionales, mais aussi avec les institutions financières, les banques de développement et les agences spécialisées. »

– António Guterres, Secrétaire général des Nations unies

À ce stade, la situation mondiale en matière de santé publique étant impossible à prévoir pour la mi-novembre 2020, il est actuellement prévu que l’évènement se tienne sous une forme hybride : en partie physiquement, en partie en ligne.

(Merci de Phyllis Kotite, le reporter de CPNN pour cet article.)

Bulletin français 1 juillet 2020

. LA LUTTE CONTRE LE RACISME .

Ce fut un mois de succession de luttes contre le racisme.

Cela a commencé aux États-Unis avec des émeutes décrites comme un “halètement collectif pour la vie” par la Poor People’s Campaign qui poursuit la lutte pour la justice menée par Martin Luther KIng, Jr. Leur phrase fait référence aux derniers mots de George Floyd, étouffé et tué par un officier de police blanc “rappelant viscéralement les photographies de lynchage qui ont été utilisées pour terroriser les Afro-Américains pendant des décennies dans ce pays”.

La force excessive de la police, condamnée par les lois et les normes internationales fondamentales relatives aux droits de l’homme, est courante aux États-Unis, selon une étude récente.

Comme l’écrit par Reuters, “des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés à Washington et dans d’autres villes américaines, samedi 6 juin, pour exiger la fin du racisme et de la brutalité par les forces de l’ordre”. “J’ai l’impression de faire partie de l’histoire et de faire partie du groupe de personnes qui essaient de changer le monde pour tous,” a déclaré l’un des manifestants.

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues des villes en Europe et en Asie manifestant à l’appui des manifestations américaines contre la brutalité policière, notamment Londres, Hambourg, Paris, Berlin, Brisbane, Sydney, Tokyo, Séoul et Bangkok,

Les manifestations en Australie ont relié la manifestation au traitement raciste des autochtones dans leur pays, où 432 autochtones sont morts en garde à vue depuis 1991 sans une seule condamnation. Le racisme est particulièrement évident dans la destruction de sites du patrimoine autochtone pour des projets de développement privé. «Le Bureau de l’environnement et du patrimoine de la Nouvelle-Galles du Sud montre qu’entre juin 2012 et juin 2013, il y a eu plus de 99 demandes de destruction de sites du patrimoine autochtone à des fins de développement – qui ont toutes été approuvées.»

Au centre des manifestations, le mouvement Black Lives Matter, lancé en 2013 par trois organisateurs noirs radicaux – Alicia Garza, Patrisse Cullors et Opal Tometi – en réponse à l’acquittement du meurtrier de Trayvon Martin, un jeune noir de 17 ans. Leur projet est maintenant un réseau mondial dirigé par ses membres dans plus de 40 sections qui organisent et renforcent le pouvoir local pour intervenir contre les violences infligées aux communautés noires par l’État et les “justiciers.”

Comme l’a décrit l’historien Robin D. G. Kelley, outre Black Lives Matter, de nombreux efforts d’organisation ont constitué une base pour les manifestations d’aujourd’hui. “Il s’agit notamment de personnes comme Melina Abdullah, Charlene Carruthers de Black Youth Project 100, tous les universitaires militants qui ont travaillé sur cette question – Barbara Ransby, Kimberlé Crenshaw, Angela Davis, Ruth Wilson Gilmore – puis, avant cela, Le Malcolm X Grassroots Movement, Copwatch, Dignity and Power, Critical Resistance, the African American Policy Forum. Ce sont des initiatives sur le terrain qui ont fait toute cette éducation politique, tout ce travail d’organisation – We Charge Genocide, Dream Defenders, the Rising Majority, Black Organizing for Leadership et dignité, et aussi des groupes comme SURJ, Stand Up for Racial Justice, qui traite du racisme blanc.

Kelly conclut son interview par “Et la vraie question est maintenant de savoir si cela peut ou non être maintenu.”

L’un des moyens de soutenir le mouvement est la mobilisation dans de nombreuses communautés et organisations américaines pour célébrer “Juneteenth,” l’anniversaire de la proclamation d’émancipation d’Abraham Lincoln pour mettre fin à l’esclavage. Il est maintenant reconnu dans 47 États et le district de Columbia (Washington).

De l’avis du célèbre activiste Cornel West, il est important de faire le lien entre la violence américaine à l’étranger et aux Etats-Unis. «Lorsque vous semez les graines de la cupidité – au niveau national, l’inégalité; à l’échelle mondiale, des tentacules impériales, 800 unités militaires à l’étranger, la violence et AFRICOM en Afrique, tout en soutenant divers régimes dictatoriaux en Asie et ainsi de suite – il y a un lien entre les graines de violence que vous semez à l’extérieur et à l’intérieur. »

Pour en savoir plus sur le lien entre le racisme et la culture de la guerre, à l’extérieur et à l’intérieur, ainsi que ses racines historiques, consultez le blog de ce mois pour la culture de la paix.

DROITS DE L’HOMME




‘A part of history’: Calm prevails over D.C.’s biggest George Floyd protest

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Decolonising peace journalism – and putting it to work in East Africa

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Feeding the people in times of Pandemic: The Food Sovereignty Approach in Nicaragua

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



“Listening as governance”, by Amartya Sen

          

ÉDUCATION POUR LA PAIX



USA: Historian Robin D.G. Kelley: Years of Racial Justice Organizing Laid Groundwork for Today’s Uprising

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Philippines: Women’s leadership in the time of pandemic

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ


USA: An uprising is a collective gasp for life

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Film From USA: Camden’s Turn: A Story of Police Reform in Progress

Bulletin français 1 juin 2020

. CONNECTER MONDIAL, MANGER LOCAL . .

Comme nous l’avons vu dans ce bulletin au cours des derniers mois, la crise économique et sanitaire mondiale a incité beaucoup de personnes à envisager et à s’y préparer à un changement radical en pensant qu’un “autre monde est possible”.

Ce mois-ci, nous présentons deux aspects de ce mouvement: 1) vers la production et la consommation alimentaire locale, connue sous le nom de “Souveraineté alimentaire” et 2) connection mondiale des militants via des webinaires et des cours et conférences en ligne. D’où une nouvelle variante de l’ancien slogan selon lequel «Penser global, agir local».

Souveraineté alimentaire

Comme l’a souligné la Coalition populaire pour la souveraineté alimentaire, le décalage entre l’offre et la demande alimentaires n’a jamais été aussi énorme. Alors que près d’un milliard de personnes dans le monde s’endorment affamées , des tonnes de nourriture sont gaspillées dans les champs à cause des problèmes de transport et du marché. Chaque année, un tiers de la nourriture mondiale – valeur de 1 200 milliards de dollars – est perdu ou gaspillé. Avec la pandémie d’aujourd’hui, les blocages et les défaillances de la chaîne d’approvisionnement sont encore pire. Pour faire face à cette crise, la Coalition populaire pour la souveraineté alimentaire a émis 9 demandes, dont la priorité à la production alimentaire locale et aux marchés locaux. L’une de leurs revendications est de lever les sanctions et de mettre fin à toutes les agressions militaires qui aggravent la crise de la faim.

La Coalition Planétaire, une autre coaltion, basée en Asie et comprenant des partenaires à travers le monde, appelle à une nouvelle “démocratie de la terre” avec un large éventail d’actions, y compris les systèmes alimentaires locaux de biodiversié. Ils nous rappellent que “contrairement à ce que l’on nous fait croire, ce n’est pas la globalisation qui protège des famines, elle qui les produit et les aggrave, mais bien la souveraineté alimentaire des peuples qui permet aux personnes, au niveau communautaire d’avoir le droit de produire, de choisir et de consommer des aliments adaptés, sains et nutritifs en vertu d’accords et de prix justes pour la production et les échanges locaux.”

Un des leaders du mouvement pour la souveraineté alimentaire est depuis longtemps le mouvement paysan international, La Via Campesina, une coalition mondiale de 182 organisations dans 81 pays. Maintenant, ils nous rappellent que “Alors que le monde est sous le choc d’une pandémie, il est temps de commencer à construire une société égalitaire, juste et libérale qui embrasse la souveraineté alimentaire et la solidarité”.

Le Réseau nord-africain pour la souveraineté alimentaire a présenté une série de demandes et de mesures urgentes en réponse à l’urgence sanitaire, notamment un soutien aux activités agricoles de subsistance, à l’élevage de subsistance et à la subsistance côtière. En plus d’encourager la consommation de leurs produits par la création de marchés directs et lune lutte contre la spéculation illégale et monopolistique.

L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique travaille à faire de la souveraineté alimentaire et de l’agroécologie une réponse politique clé à la crise climatique qui a un impact négatif sur l’Afrique. “L’agroécologie est une réponse inverse rejetant l’agriculture monoculture industrielle qui contribue à plus de 90% des émissions de gaz à effet de serre, dégrade l’environnement, épuise la biodiversité, érode diverses cultures et ne nourrit que moins de 30% de la population mondiale.”

Des exemples provenant de France, de Thaïlande et de Singapour sont cités dans l’article “Cultivez votre propre jardin: L’agriculture urbaine prospère pendant la confinement lié au coronavirus.”

Aux États-Unis, on assiste à une renaissance du Food Sovereignty Movement. Ceci est illustré par l’utilisation accrue des fermes et jardins urbains dans la ville de Détroit et le programme Seeds and Sheep de la Nation Navajo dans l’état de Utah.

Webinaires, cours en ligne et conférences

De plus en plus, les conférences prennent la forme de webinaires afin que la participation puisse être mondiale.

La conférence mondiale “No Nukes, Climate Justice, Peace” initialement prévue à New York en avril s’est tenue en ligne avec jusqu’à 500 personnes rejointes par Internet et en streaming simultané afin que tout le monde puisse se joindre en écoutant simultanément ou ultérieurement sur une publication YouTube. La conférence était parrainée par des centaines de grandes organisations de désarmement nucléaire, de paix, de climat et de justice. Les conférenciers venaient des États-Unis, du Japon, de l’Allemagne, du Costa Rica, de l’Iran et de l’Australie.

Le webinaire “Youth Actions for Climate, Nuclear Disarmament and Sustainable Development” s’est tenu les 14 et 19 mai, parrainé par le Abolition 2000 Youth Network, World Future Council, Parliamentarians for Nuclear Non-Proliferation and Disarmament et the Basel Peace Office. Les intervenants venaient de Suisse, des États-Unis, du Canada, du Kenya, du Maroc, de la République tchèque, des Philippines, du Bangladesh, de Corée du Sud et du Japon.

Le webinaire “How Young People Can Lead Climate Change Action” parrainé par la International Youth Foundation a eu lieu en novembre 2019 et a été mis à disposition ce mois-ci sous forme de vidéo sur un site Web appelé Youthlead.

Nonviolence International propose une série de webinaires hebdomadaires. “Young Women Fighting for Our Planet” a eu lieu le 22 avril et la vidéo est disponible en ligne via Facebook. Les conférenciers sont originaires du Kenya, des Émirats arabes unis, du Canada et de la Corée du Sud.

Campagne Non-violence organise un cours communautaire hebdomadaire sur la non-violence pendant six semaines du 28 mai au 2 juillet. Il y a de la place pour 50 participants.

Movimento por la Paz (Espagne) organise un cours en ligne “Cinq voies pour la paix” à partir du 18 mai, avec des places pour 20 participants remplies par ordre d’inscription.

Enfin, ici, au Culture of Peace News Network, Mirian Castello, basée au Brésil, organise un webinaire hebdomadaire interviewant des militants pour une culture de la paix. L’inscription est ouverte aux personnes du monde entier pour accéder au webinaire en direct et soumettre leurs questions à la personne interrogée. Les trois premières interviews sont désormais disponibles sous forme de vidéos en ligne.

Nous voyons maintenant que la technologie est disponible et est utilisée pour un “mouvement mondial en faveur d’une culture de la paix . . . favorisé par un partage de l’information ” qui était envisagé en 1999 par la Déclaration et le Programme d’action des Nations Unies.

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Communiqué du Jour de la Terre- 22 avril 2020: Une planète Une santé; Réalisant la paix avec la Terre

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



If Culture of War was a human choice and invention, what if we choose a culture of peace?

DROITS DE L’HOMME




Amnesty International: Comment les droits humains peuvent aider à nous protéger de COVID-19

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Mexico: Universities of ANUIES to share best practices on culture of peace

          

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Campaign Nonviolence: Weekly Nonviolence Online Community Course

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Webinar and Video: Young Women Fighting for Our Planet

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ


Le Laboratoire Citoyen du Nouveau Monde, Yali Gabon et le PAYNCoP Gabon s’associent pour sensibiliser sur le Covid 19

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Les dépenses militaires mondiales enregistrent la plus forte augmentation annuelle depuis une décennie – selon le SIPRI

Amnesty International: Laissés pour compte dans la réponse au COVID-19, les réfugié·e·s sont confrontés à la famine

DROITS DE L’HOMME .

Un article de Amnesty International

Le traitement inhumain réservé aux personnes réfugiées et migrantes menace de porter un coup d’arrêt aux progrès dans la lutte contre la propagation du COVID-19, a déclaré Amnesty International le 14 mai 2020, redoutant que les camps et les centres de détention surpeuplés ne deviennent les nouveaux épicentres du virus si des mesures urgentes ne sont pas mises en œuvre. Elle affirme que les confinements et les restrictions de déplacements aggravent les conditions de vie déjà difficiles, exposant des millions de personnes au risque de famine et de maladie.

Amnesty International demande une action mondiale concertée en vue d’offrir à des centaines de milliers de personnes migrantes un accès suffisant à la nourriture, à l’eau, aux installations sanitaires et à des soins de santé nécessaires à leur survie, alors que de nombreux pays se préparent au déconfinement.

« Comment contenir efficacement ce virus lorsque tant de gens dans le monde vivent dans des camps et des centres de détention surpeuplés et insalubres ? Alors que nous avons tant besoin de compassion et de coopération, certains gouvernements intensifient la discrimination et les atteintes aux droits humains : ils empêchent les livraisons d’eau et de denrées alimentaires, incarcèrent des personnes ou les renvoient vers la guerre et les persécutions, a déclaré Iain Byrne, responsable de l’équipe Droits des réfugiés et migrants à Amnesty International.

« Dans de nombreux camps, le risque de mourir de faim serait désormais une plus grande menace que le virus lui-même. Il s’agit d’un renoncement à la responsabilité collective de protéger les réfugié·e·s et les migrant·e·s, et nous invitons les États à agir immédiatement afin d’empêcher que la situation ne dégénère en catastrophe des droits humains.

De nombreux gouvernements prennent des mesures motivées par la discrimination et la xénophobie, qui exposent inutilement les réfugié·e·s à la faim et à la maladie.

En Bosnie, dans le camp de Vucjuk, les autorités locales ont délibérément coupé l’alimentation en eau pour réinstaller de force les habitant·e·s. La plupart vivent dans des situations économiques précaires et ont encore plus de difficultés à subvenir à leurs besoins du fait des confinements et des couvre-feux.  En Jordanie, dans le camp de Zaatari, le confinement empêche complètement les gens de travailler : pas de nourriture et pas de revenus pour acheter les produits de première nécessité. En avril, les personnes installées dans des camps de fortune  à Calais, en France, ne recevaient pas suffisamment de livraisons de nourriture et d’eau et, en raison du confinement et des restrictions des déplacements, ne pouvaient pas aller s’en acheter, même si elles avaient l’argent nécessaire.

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question(s) related to this article:
 
How can we work together to overcome this medical and economic crisis?

De nombreux gouvernements continuent de placer inutilement en détention des demandeuses et demandeurs d’asile, les exposant au risque de contracter le COVID-19. Il n’y a pas suffisamment de tests ni d’équipements de protection pour le personnel et les personnes détenues, et la maladie et la mort pourraient se répandre comme une traînée de poudre. Les personnes détenues dans les centres pour migrants  en Australie  supplient d’être libérées, car elles craignent que des membres du personnel qui n’ont pas d’équipements de protection individuels (EPI) ne fassent entrer le virus à leur insu.

D’autres gouvernements bafouent le droit international en renvoyant de force des personnes vers le danger, sous prétexte de faire barrage au COVID-19.

S’appuyant sur une politique opportuniste et hostile aux migrants, les États-Unis ont renvoyé 10 000 personnes  deux heures après leur arrivée sur le sol américain, entre le 20 mars et le 8 avril. La Malaisie a refoulé  un bateau transportant des Rohingyas en quête de sécurité. Le Bangladesh l’a finalement autorisé à accoster, mais 30 passagers au moins seraient morts, l’embarcation ayant dérivé en mer pendant deux mois. Actuellement, des informations font état de centaines de personnes ayant besoin d’urgence d’opérations de recherche et de sauvetage.

Renvoyer des personnes dans des pays où l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles subissent des persécutions, des actes de torture et d’autres traitements cruels et dégradants équivaut à un refoulement, ce qui est illégal au titre du droit international. Il n’existe pas de circonstances dans lesquelles le principe de non-refoulement ne s’applique pas.

Amnesty International engage les gouvernements à :

* fournir suffisamment de nourriture et d’eau, et dispenser des soins de santé adaptés aux personnes vivant dans les camps et placées en quarantaine

* envisager la régularisation provisoire de tous les migrants, quel que soit leur statut au niveau des papiers, veiller à ce que les mesures de relance économique et les protections s’appliquent aux demandeurs·euses d’asile et aux réfugié·e·s, et continuer d’autoriser la réinstallation lorsque cela est possible

* désengorger les camps, les centres de détention pour migrants et les campements informels, et reloger les habitant·e·s dans des conditions dignes et salubres, garantissant un accès adéquat aux soins de santé, à la nourriture et à l’eau. Les migrant·e·s détenus doivent être libérés lorsque leur droit à la santé ne peut être garanti en détention.

* Respecter le droit de demander l’asile et le principe de non-refoulement.

« Les gouvernements clament haut et fort que nous sommes tous ensemble face au virus. Ce sont des paroles vides de sens s’ils ne se mobilisent pas pour protéger les millions de personnes à travers le monde qui endurent cette pandémie loin de leurs foyers et des êtres qui leur sont chers, a déclaré Iain Byrne.

« Un gouvernement qui laisse des réfugié·e·s mourir de faim ou de soif durant le confinement échoue lamentablement dans la gestion de cette crise. »

Travail : Démocratiser, Démarchandiser, Dépolluer

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un manifeste de Democratizing Work

Le texte suivant a été publié le 16 mai dans 41 publications, dans 36 pays du monde, en 25 langues, y compris dans Le Monde, Die Zeit, The Guardian et The Boston Globe. Il a été signé par plus de 3 000 universitaires de 650 universités du monde entier, listés ici.

(Image de Juan Carlos Marin)

Que nous apprend cette crise ? En premier lieu que les humains au travail ne peuvent être réduits à des « ressources ». Les caissièr.e.s, les livreur.e.s, les infirmièr.e.s, les docteur.e.s, les pharmacien.nes, et toutes celles et ceux qui nous ont permis de continuer à vivre dans cette période de confinement, en sont la démonstration vivante. Cette pandémie nous montre aussi que le travail lui-même ne peut être réduit à une « marchandise ». Les soins de santé, la prise en charge et l’accompagnement des plus vulnérables sont autant d’activités qui doivent être protégées des seules lois du marché, sans quoi nous risquons d’accroître toujours plus les inégalités, jusqu’à sacrifier les plus faibles et les plus démunis. Pour éviter un tel scénario, que faut-il faire ? Permettre aux employés de participer aux décisions. C’est-à-dire démocratiser l’entreprise. Démarchandiser le travail. C’est-à-dire que la collectivité garantisse un emploi utile à toutes et tous. Au moment où nous faisons face à la fois au risque pandémique et à celui d’un effondrement climatique, ces deux changements stratégiques nous permettront non seulement d’assurer la dignité de chacun, mais aussi d’agir collectivement pour dépolluer la planète et la sauver.

Démocratiser. Ceux–et singulièrement celles—qui font partie des personnels essentiels se lèvent chaque matin pour aller servir les autres, particulièrement les personnes racisées, migrantes et les travailleurs de l’économie informelle, pendant que tous ceux qui le peuvent restent confinés. Elles témoignent de la dignité du travail et de l’absence de banalité de leur fonction. Et elles démontrent le fait-clé que le capitalisme a toujours cherché à rendre invisible, cherchant à transformer les humains en « ressource » : il n’y a ni production ni service sans investisseurs en travail.

De leur côté, les confinés – et singulièrement les confinées – mobilisent tout ce qu’ils peuvent pour assurer la poursuite des missions de leur organisation depuis leur domicile. Ils et elles démontrent massivement que ceux qui supposent que le grand enjeu de l’employeur est de garder sous ses yeux le travailleur indigne de confiance, pour mieux le contrôler, se fourvoient grandement. Les travailleurs démontrent chaque jour qu’ils ne sont pas une simple « partie prenante » de l’entreprise parmi d’autres. Ils sont LA partie constituante, pourtant toujours trop souvent exclue du droit de participer au gouvernement de l’entreprise, monopolisé par les apporteurs en capital.

Si l’on se demande sérieusement comment exprimer la reconnaissance des entreprises et de la société dans son ensemble envers les travailleurs, il faudra bien sûr aplatir la courbe des rémunérations et démarrer moins bas, mais ces seuls changements ne suffiront pas. De même qu’après la seconde guerre mondiale, on accorda le droit de vote aux femmes en reconnaissance de leur incontournable contribution, il est aujourd’hui devenu injustifiable de ne pas émanciper les investisseurs en travail en leur accordant la citoyenneté dans l’entreprise. C’est là un changement nécessaire. 

En Europe, la représentation des investisseurs en travail dans l’entreprise a débuté au sortir de la seconde guerre mondiale, au travers des Comités (VARIA FR)/Conseil (VARIA BE) d’entreprise. Mais, ces Chambres de représentation des travailleurs sont restées des organes souvent faibles, soumises à la bonne volonté de l’équipe de direction choisie par les actionnaires. Elles ont été incapables de bloquer la dynamique du capital qui accumule pour lui-même en détruisant la planète. Ces Chambres de représentation des travailleurs doivent désormais être dotées de droits similaires à ceux des Conseils d’administration, afin de soumettre le gouvernement de l’entreprise (le top management) à une double majorité. En Allemagne, aux Pays-Bas et dans les pays scandinaves, des formes de codétermination (mitbestimmung) mises en place progressivement après la seconde guerre mondiale ont représenté une étape cruciale mais encore insuffisante.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole.)

Questions for this article:
 
Despite the vested interests of companies and governments, Can we make progress toward sustainable development?

How can we work together to overcome this medical and economic crisis?

(. . . suite)

Même aux Etats-Unis, où le droit à la syndicalisation a été combattu, des voix s’élèvent aujourd’hui pour accorder aux investisseurs en travail le droit de se choisir des représentants bénéficiant d’une majorité spéciale au sein des Conseils. Le choix du CEO – ou encore mieux de la CEO – comme celui de la stratégie de l’entreprise ou de la répartition des profits sont des enjeux trop importants pour les laisser aux seuls représentants des actionnaires. Ceux qui investissent leur travail dans l’entreprise, leur santé, en bref leur vie, doivent aussi pouvoir collectivement valider ces décisions.
Même aux Etats-Unis, où le droit à la syndicalisation a été combattu, des voix s’élèvent aujourd’hui pour accorder aux investisseurs en travail le droit de se choisir des représentants bénéficiant d’une majorité spéciale au sein des Conseils. Le choix du CEO – ou encore mieux de la CEO – comme celui de la stratégie de l’entreprise ou de la répartition des profits sont des enjeux trop importants pour les laisser aux seuls représentants des actionnaires. Ceux qui investissent leur travail dans l’entreprise, leur santé, en bref leur vie, doivent aussi pouvoir collectivement valider ces décisions.

Démarchandiser. Cette crise illustre aussi combien le travail ne devrait pas être traité comme une marchandise. Elle démontre que le mécanisme du marché ne peut être laissé seul en charge des choix collectifs fondamentaux. La création de postes dans le secteur des soins aux personnes, l’approvisionnement en matériel de survie, ont été soumis depuis des années à une logique de rentabilité. La crise révèle cet aveuglement. Il existe des besoins collectifs stratégiques qui doivent être immunisés de la marchandisation. Douloureusement, nos dizaines de milliers de morts nous le rappellent aujourd’hui. Ceux qui affirment encore le contraire sont des idéologues qui nous mettent tous et toutes en danger. La logique de rentabilité ne peut pas décider de tout. 

De même qu’il faut protéger certains secteurs des seules lois d’un marché non régulé, il faut aussi assurer à chacun l’accès à un travail qui lui permette d’assurer sa dignité. Une façon d’y parvenir est de créer une garantie d’emploi pour tous (job guarantee), offrant la possibilité à chaque citoyen de bénéficier d’un emploi. L’Article 23 de la Déclaration universelle des droits humains, consacre le droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions de travail équitables et satisfaisantes et à la protection contre le chômage. Dès lors, cette garantie d’emploi permettra non seulement à chacun de vivre dignement, mais aussi collectivement de décupler nos forces pour mieux répondre aux nombreux besoins sociaux et environnementaux auxquels nous faisons face. A la main des collectivités locales, la Garantie Emploi pour tous permettra notamment de contribuer à éviter l’effondrement climatique tout en assurant un avenir digne pour chacun. L’Union européenne doit se donner les moyens d’un tel projet dans le cadre de son Green Deal. En revoyant la mission de sa Banque centrale afin de financer ce programme nécessaire à notre survie, elle se rendra légitime dans la vie de chaque citoyen de l’Union. En apportant une solution contre-cyclique au choc de chômage qui vient, elle démontrera sa contribution à la prospérité sociale, économique et écologique, de nos sociétés démocratiques.

Dépolluer. Ne répétons pas le choix naïf de 2008 : la crise fut l’occasion de sauver les banques en approfondissant l’endettement public, sans qu’aucune condition ne soit mise à ces sauvetages. Si nos Etats interviennent pour sauver des entreprises aujourd’hui, il importe que celles-ci soient mises en conformité avec le cadre général de la démocratie. L’Etat, au nom de la société démocratique qu’il sert et qui la constitue, au nom aussi de sa responsabilité de veiller à notre survie environnementale, doit conditionner son intervention à des changements de cap dans la ligne stratégique des entreprises aidées. Il doit imposer – outre le respect de normes environnementales strictes – des conditions de démocratisation quant au gouvernement interne des entreprises. Car ce sont les entreprises gouvernées démocratiquement qui seront prêtes pour mener la transition écologique, celle dans lesquelles aussi bien les apporteurs de capital que les investisseurs en travail pourront faire entendre leurs voix et décider de concert des stratégies à mettre en œuvre. Cela n’étonnera personne : dans le régime actuel, l’arbitrage capital/travail/planète est toujours défavorable… au travail et à la planète. Les ingénieurs de l’Université de Cambridge, Cullen, Allwood et Borgstein (Envir. Sc. & Tech. 2011 45, 1711–1718) l’ont montré : 73% de la consommation mondiale d’énergie pourraient être économisés grâce à des « modifications réalisables des processus productifs » (achievable design changes). Mais ces changements impliquent une plus grande intensité de main-d’œuvre, et des choix souvent plus coûteux à court terme. Tant que les entreprises sont dirigées au seul profit des apporteurs de capitaux, dans quel sens penchera la décision à l’heure des coûts d’énergie dérisoires ? Malgré les défis de tels changements, certaines entreprises sociales ou coopératives – en poursuivant des objectifs hybrides à la fois financiers, sociaux, et environnementaux et en développant un gouvernement interne démocratique – ont d’ores et déjà démontré la crédibilité d’une telle voie.

Ne nous faisons aucune illusion. Abandonnés à eux-mêmes, la plupart des apporteurs de capitaux ne veilleront ni à la dignité des investisseurs en travail, ni à la lutte contre l’effondrement climatique. Un autre scenario est à portée de main : démocratiser l’entreprise et démarchandiser le travail. Et cela nous permettra de dépolluer la planète.

Les dépenses militaires mondiales enregistrent la plus forte augmentation annuelle depuis une décennie – selon le SIPRI

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article du Stockholm International Peace Research Institute

Le total des dépenses militaires mondiales s’élève à 1 917 milliards de dollars en 2019, selon les nouvelles données du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI). Le total pour 2019 représente une augmentation de 3,6 % par rapport à 2018 et la plus forte augmentation annuelle des dépenses depuis 2010. Les cinq États qui dépensent le plus en 2019 et qui concentrent 62 % des dépenses sont les États-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie et l’Arabie saoudite. C’est la première fois que deux États asiatiques figurent dans le Top 3.


(Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

En 2019, les dépenses militaires mondiales représentent 2,2 % du produit intérieur brut (PIB) mondial, ce qui équivaut à environ 249 dollars par personne. « Les dépenses militaires mondiales étaient de 7,2 % plus élevées en 2019 qu’en 2010, ce qui reflète une tendance à l’accélération des dépenses militaires ces dernières années », explique Dr Nan Tian, chercheur au SIPRI. « Il s’agit du niveau de dépenses le plus élevé depuis la crise financière mondiale de 2008 et représente sans doute un pic pour les dépenses militaires. »

Les États-Unis tirent la croissance des dépenses militaires au niveau mondial

Les dépenses militaires des États-Unis ont augmenté de 5,3 % pour atteindre un total de 732 milliards de dollars en 2019 et représentent 38 % des dépenses militaires mondiales. L’augmentation des dépenses américaines en 2019 équivaut à elle seule à la totalité des dépenses militaires de l’Allemagne pour cette même année. « L’augmentation récente des dépenses militaires américaines est largement basée sur la perception d’un retour à la rivalité entre les grandes puissances », souligne Pieter D. Wezeman, chercheur principal au SIPRI.

La Chine et l’Inde en tête des dépenses militaires en Asie

En 2019, la Chine et l’Inde étaient respectivement les deuxième et troisième États qui dépensent le plus au monde pour leurs forces armées et activités militaires. Les dépenses de la Chine ont atteint 261 milliards de dollars en 2019, soit une augmentation de 5,1 % par rapport à 2018 ; tandis que celles de l’Inde ont augmenté de 6,8 % pour atteindre 71,1 milliards de dollars. « Les tensions et la rivalité de l’Inde avec le Pakistan et la Chine sont parmi les principaux moteurs de l’augmentation de ses dépenses militaires », précise Siemon T. Wezeman, chercheur principal au SIPRI.

Outre la Chine et l’Inde, le Japon (47 ,6 milliards de dollars) et la Corée du Sud (43,9 milliards de dollars) ont dépensé le plus pour leurs forces armées et activités militaires, en Asie et en Océanie. Les dépenses militaires dans la région ont augmenté chaque année depuis au moins 1989.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article ou ici pour la version espagnole.)

Question for this article:

Does military spending lead to economic decline and collapse?

(. . . suite)

L’Allemagne en tête de l’augmentation des dépenses militaires en Europe

Les dépenses militaires de l’Allemagne ont augmenté de 10 % en 2019, pour atteindre 49,3 milliards de dollars. Il s’agit de la plus forte augmentation des dépenses du Top 15 des États qui dépensent le plus pour leurs forces armées et activités militaires en 2019. « L’augmentation des dépenses militaires allemandes s’explique en partie par la perception d’une menace croissante de la Russie, partagée par de nombreux États membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) », explique Diego Lopes da Silva, chercheur au SIPRI. « Dans le même temps, cependant, les dépenses militaires de la France et du Royaume-Uni sont restées relativement stables. »

Il y a eu une forte augmentation des dépenses militaires parmi les États membres de l’OTAN en Europe centrale : par exemple, les dépenses de la Bulgarie ont augmenté de 127 % – principalement en raison du paiement pour de nouveaux avions de combat – et celles de la Roumanie de 17 %. Le total des dépenses militaires des 29 États membres de l’OTAN s’est élevé à 1 035 milliards de dollars en 2019.

En 2019, la Russie était le quatrième État dépensant le plus au monde et a augmenté ses dépenses militaires de 4,5 % pour atteindre 65,1 milliards de dollars. « À 3,9 % de son PIB, le fardeau des dépenses militaires de la Russie était parmi les plus élevés d’Europe en 2019 », précise Alexandra Kuimova, chercheuse au SIPRI.

Dépenses militaires volatiles dans les États africains en conflit

Les conflits armés sont l’une des principales raisons de la nature volatile des dépenses militaires en Afrique subsaharienne. Par exemple, dans la région du Sahel et du Lac Tchad, où plusieurs conflits armés sont en cours, les dépenses militaires en 2019 ont augmenté au Burkina Faso (22 %), au Cameroun (1,4%) et au Mali (3,6 %) ; alors qu’elles ont diminué au Tchad (-5,1 %), au Niger (-20 %) et au Nigéria (-8,2%). Parmi les pays d’Afrique centrale impliqués dans des conflits armés, les dépenses militaires en 2019 ont globalement augmenté. La République centrafricaine (8,7 %), la République démocratique du Congo (16%) et l’Ouganda (52 %) ont augmenté leurs dépenses militaires en 2019.

Autres évolutions régionales notables

* Amérique du Sud : les dépenses militaires en Amérique du Sud sont restées relativement inchangées en 2019, à 52,8 milliards de dollars. Le Brésil représente 51 % des dépenses militaires totales de la sous-région.

* Afrique : les dépenses militaires combinées des États africains ont augmenté de 1,5 % pour atteindre environ 41,2 milliards de dollars en 2019. C’est la première augmentation des dépenses de la région depuis cinq ans.

* Asie du Sud-Est : les dépenses militaires en Asie du Sud-Est ont augmenté de 4,2 % en 2019 pour atteindre 40,5 milliards de dollars.

* Moyen-Orient : le total des dépenses militaires combinées des 11 pays du Moyen-Orient, pour lesquels les données sont disponibles, a diminué de 7,5 % pour s’élever à 147 milliards de dollars en 2019. Malgré ses opérations militaires au Yémen et les tensions avec l’Iran, les dépenses militaires de l’Arabie saoudite ont diminué de 16 % à 61,9 milliards de dollars.

* Le fardeau moyen des dépenses militaires était de 1,4 % du PIB pour les pays des Amériques, 1,6 % pour l’Afrique, 1,7 % pour l’Asie Océanie et pour l’Europe, et 4,5 % pour le Moyen-Orient (pour les pays dont les données sont disponibles).