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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

La culture de la non-violence bientôt au cœur des programmes scolaires libanais

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article par Anne-Marie El-Hage pour L’Orient le Jour (reproduit par permission de l’auteur)

Un accord signé entre l’université Aunohr et le ministère de l’Éducation prévoit de développer une culture de paix dans les écoles du pays.

Pour la première fois au Liban, la culture de non-violence sera au cœur du système éducatif, public et privé, classique et technique. Non seulement elle figurera au menu des prochains programmes scolaires, dans le cadre du chantier de développement de ces programmes, depuis l’école maternelle jusqu’aux classes secondaires, mais l’ensemble du système éducatif devrait en être imprégné, l’enseignement, la direction des établissements, la vie scolaire, les cours de récréation, les transports scolaires, la relation entre les élèves, celle entre élèves et instituteurs…


Signature de l’accord sur le développement de la culture de la non-violence dans les écoles. Photo Aunohr
(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

C’est ce que promet le protocole d’accord entre le ministère de l’Éducation et l’Academic University For Non-Violence & Human Rights – Aunohr. Un accord qui a été signé le 15 mai courant entre les deux parties, représentées du côté étatique par le ministre Marwan Hamadé, parrain de l’événement, et par la présidente du Centre de recherche et de développement pédagogiques (CRDP), Nada Oweijane, et du côté académique, par la fondatrice d’Aunohr, Ogarit Younan, et par le président de l’université, Issam Mansour.

(cliquez ici pour la version anglaise de cet article)

Question pour cet article:

Peace Studies in School Curricula, What would it take to make it happen around the world?

Une telle initiative a pour objectif « d’institutionnaliser la culture non violente, explique Ogarit Younan, d’y faire participer l’État, dans toutes ses composantes, en partant du ministère de l’Éducation et du CRDP ». Car, note-t-elle, « les besoins sont pressants à ce niveau, vu la recrudescence de la violence parmi les jeunes et même chez les enfants ». Ce qui explique que l’université Aunohr est souvent sollicitée par les établissements scolaires à travers le pays, pour former leurs enseignants à la culture de la non-violence ou pour organiser des activités dans ce sens à l’intention des élèves. « À l’issue de l’application de nos méthodes, les résultats sont palpables », observe Mme Younan, précisant que les enfants sont plus calmes, que la vie éducative devient plus facile. Ce qui a poussé le ministre de l’Éducation, Marwan Hamadé, à dire, à l’issue de la signature de l’accord, qu’il s’agit de « l’un des plus beaux accords signés par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur ». Et ce dans une volonté de mettre en exergue le caractère crucial de la culture de non-violence pour le Liban.

Instaurer la paix commence dès l’enfance

Quant au point de départ de cette volonté mutuelle, il réside dans la Déclaration des droits de l’enfant et la Déclaration universelle des droits de l’homme. Signataire de ces deux déclarations, le Liban est face à un autre défi de taille fixé par les Nations unies, celui de répandre une culture de paix et de non-violence dans le monde, dans le cadre du programme onusien d’action pour la décennie 2001-2010. « Changer l’esprit des gens, instaurer la paix, doit commencer dans les écoles et dès l’enfance », martèle Mme Younan. Pour ce faire, l’université (qui a obtenu son permis en 2014) a déjà développé des curricula complets. Elle doit à présent élaborer le matériel pédagogique adéquat, mais aussi former les formateurs qui iront sur le terrain. Car la culture de la non-violence passe par différents apprentissages, à savoir la gestion de la colère, l’écoute, le développement de la mémoire pacifique, la construction du véritable moi, la compréhension des conflits dans la relation aux autres, le langage non violent, et bien d’autres choses encore.

Ce n’est certes pas la première fois que le concept de non-violence est privilégié au sein des institutions libanaises. En 1997, Ogarit Younan était déjà consultante de la société civile pour introduire ce principe dans les programmes scolaires. « Mais juste quelques chapitres ont été modifiés », note-t-elle, précisant qu’à l’époque, « c’était un premier pas ». Beaucoup plus tard, le 13 octobre 2016, le Conseil des ministres consacre le 2 octobre de chaque année, journée nationale pour la culture de la non-violence. Avec la signature du nouvel accord, l’espoir de grandir dans un environnement non violent est désormais à portée de main pour les enfants du Liban. À la condition, certes, que l’initiative soit mise à exécution.

(Merci à Phyllis Kotite, le reporter de CPNN pour cet article.)

Bulletin français 1 juin 2018

LA SOCIÉTÉ CIVILE PREND L’INITIATIVE .

Deux grands événements internationaux pour la paix prévus pour mai et juin ont été annulés ou reportés ce mois-ci, ce qui a conduit la société civile à prendre le relais.

Nous faisons référance à la réunion de haut niveau entre les Présidents des États-Unis et de la Corée du Nord prévue pour le 12 juin et à la Conférence de haut niveau des Nations Unies sur le désarmement nucléaire qui devait s’ouvrir le 14 mai.

En Corée, l’Initiative des femmes Nobel s’est jointe à des milliers de femmes coréennes, du nord et du sud, pour réclamer la fin de la guerre de Corée, la réunification des familles et le leadership des femmes dans le processus de paix. Elles ont organisé des symposiums internationaux sur la paix à Pyongyang et à Séoul où elles ont écouté des femmes coréennes et partagé leurs expériences et leurs idées sur la mobilisation des femmes pour mettre fin à la guerre et aux conflits violents. Le 24 mai, Journée internationale de la femme pour la paix et le désarmement, ce sont avec 1200 femmes coréennes, qu’ils ont franchi avec succès la zone démilitarisée de environ 3,5 km (DMZ) qui sépare des millions de familles coréennes; c’est un acte symbolique fort de paix.

Comme les lecteurs de CPNN le savent d’après les bulletins de juillet, août et novembre 2017, la proposition d’une Conférence de haut niveau des Nations Unies sur le désarmement nucléaire faisait suite au traité historique des Nations Unies visant à interdire les armes nucléaires. La Conférence a été soutenue par les nations du Mouvement des pays non alignés. Cependant, il semble que la pression des États nucléaires les ait forcés à retirer leur parrainage et à reporter la conférence. Il semble maintenant que cela ne puisse jamais avoir lieu !

Bien que la conférence n’ait pas lieu, de nombreuses organisations prennent la défense du désarmement nucléaire. Dans CPNN ce mois-ci, nous publions des articles sur les initiatives de l’Association médicale mondiale, des femmes parliamentaires venant du monde entier, les activistes locaux opposant l’une des plus grandes installations nucléaires américaines et la Campagne américaine pour le respect du Traité d’interdiction nucléaire.

Le Conseil de l’Association médicale mondiale, réunissant les délégués de près de 40 associations médicales nationales réunies en Lettonie, a exprimé sa vive préoccupation face à la menace croissante de guerre nucléaire et a parlé des conséquences catastrophiques de ces armes sur la santé humaine et l’environnement. Ils ont exhorté tous les États à signer et à appliquer rapidement le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires.

49 femmes parlementaires du monde entier, sous les auspices de l’organisation, Parlementaires pour la non-prolifération nucléaire et le désarmement, ont lancé un appel, intitulé «Sécurité commune pour un monde durable et exempt d’armes nucléaires». Elles viennent des pays suivants: Kazakhstan, Îles Marshall, Autriche, Australie, Suisse, Finlande, Canada, Allemagne, Portugal, Nouvelle-Zélande, Suède, Bangladesh, Pays-Bas, Jordanie, Royaume-Uni, Norvège, États-Unis, Mexique, Chili et Costa Rica.

À Oak Ridge, au Tennessee, l’une des plus importantes installations de production nucléaire des États-Unis, des militants locaux ont recueilli suffisamment d’argent pour intenter une action en justice afin d’arrêter une nouvelle usine de traitement nucléaire. En même temps, ils ont transmis leur message contre les armes nucléaires à des réunions internationales et à l’Organisation des Nations Unies.

La Campagne américaine pour le respect du Traité d’interdiction nucléaire mobilise la société civile à tous les niveaux, individus, entreprises, communautés religieuses, écoles, organisations, villes et états pour se conformer au Traité d’interdiction des armes nucléaires. Leur objectif est de faire pression sur l’industrie des armes nucléaires et éventuellement forcer le gouvernement fédéral à mettre en œuvre le Traité d’interdiction des armes nucléaires.

Enfin, à un autre niveau, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a annoncé une nouvelle initiative pour le désarmement, axée sur trois priorités: les armes de destruction massive, les armes classiques et les nouvelles technologies sur le champ de bataille. Espérons que la pression en faveur du désarmement et de la paix venant du haut et du bas de l’État pourra faire avancer le progrès.

      

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Women legislators release appeal for common security for a sustainable and nuclear-weapon-free world

LIBERTÉ DE L’INFORMATION


Mapping Youth Involvement in Colombia’s Peace Process

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Mexico: Congress Exhorts the City Councils to contribute to the culture of peace

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Solar Leads Record Renewables Investment

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES


Women, Peace and Security Focal Points Network meets in Berlin to promote women’s role in peace processes

DROITS DE L’HOMME



The carnage against Gaza civilian protesters

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



La prochaine vague de réfugiés des changements climatiques

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Algérie: Société civile : Inculquer la culture de la paix aux enfants

La prochaine vague de réfugiés des changements climatiques

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Kumi Naidoo dans Project Syndicate

Les instances internationales se sont engagées dans une série de discussions qui pourraient fondamentalement changer la gestion des mouvements migratoires à travers les frontières. Le dialogue porte principalement sur la protection des réfugiés ; l’autre volet sur la migration. .


Ces discussions, menées sous l’égide des Nations unies ne déboucheront pas sur des accords juridiquement contraignants. Mais les débats en eux-mêmes constituent une rare occasion d’établir un consensus sur les problèmes contemporains de migrations. Et de manière encore plus importante, la communauté internationale aura ainsi l’occasion de planifier les répercussions des changements climatiques, qui ne manqueront pas de devenir sous peu la principale cause du déracinement et de la migration des populations mondiales.

Le compte récent recense près de 258 millions de migrants dans le monde entier, dont 22,5 millions de réfugiés enregistrés par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. Ces chiffres ne sont rien si les plus modestes prédictions relatives au climat se réalisent. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, les changements climatiques pourraient déplacer près d’un milliard de personnes d’ici 2050. Et pourtant aucun traité international ne couvre les migrations provoquées par le climat — une lacune qui doit être comblée dès maintenant.

Les normes internationales de protection des réfugiés n’ont jamais reçu autant d’attention depuis 1951. Cette année-là, devant le déplacement de 80 millions de personnes après la Deuxième Guerre mondiale, les pays membres de l’ONU ont ratifié un cadre intégral pour normaliser comment sont traités les réfugiés. Le Pacte mondial sur les réfugiés débattu en ce moment s’appuie sur ce cadre pour élaborer des stratégies donnant des outils aux réfugiés et assister les États les accueillant. Fait encore plus important, le document engagerait les signataires à la protection de « ceux qui ont été forcés de migrer en raison de catastrophes naturelles et de changements climatiques ».

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(cliquez ici pour une version anglaise ou ici pour une version espagnole de cet article.)

Question related to this article:

 

The refugee crisis, Who is responsible?

(. . . suite)

Le deuxième accord porte encore plus à conséquence pour la gestion des populations déplacées par les événements climatiques. Il n’y a jamais eu de traité mondial en vigueur concernant les migrations ; et les initiatives bilatérales antérieures se sont attardées presque exclusivement sur la violence et les conflits comme principales causes des exodes. La proposition du Pacte mondial sur les migrations étudie aussi d’autres facteurs et est d’avis que les changements climatiques sont parmi les « facteurs défavorables structurels qui obligent les gens à quitter leur patrie ».

Ce type de vocabulaire réglementaire confirme ce que les populations à risque du monde entier savent déjà : les sécheresses, les catastrophes naturelles, la désertification, les mauvaises récoltes et bien d’autres bouleversements environnementaux détruisent le gagne-pain de communautés entières et rendent inhabitables des régions entières. Dans mon pays, l’Afrique du Sud, une sécheresse record oblige les grandes villes à envisager un rationnement de l’eau. Si les pénuries d’eau persistent, les migrations ne tarderont pas.

La rareté des ressources est particulièrement inquiétante dans des États politiquement instables où les changements climatiques sont déjà liés à des conflits violents et à des bouleversements sociaux. Les conflits pour la mainmise de terres fertiles et de réserves d’eau potable ont ainsi nourri la guerre au Darfour et même la crise actuelle en Syrie — l’une des plus grandes sources de migrants aujourd’hui — qui s’est déclarée après des sécheresses successives ayant chassé les Syriens ruraux vers les villes. Il n’est pas irréaliste de penser qu’encore plus de sang sera versé dans les années à venir en raison de changements climatiques.

Les deux cadres de l’ONU pourraient servir de base pour la planification de la gestion des migrations futures découlant des changements climatiques. Les prises de décision guidées par les modèles scientifiques permettent aux États d’élaborer des stratégies de réinstallation des populations se déroulant en bon ordre, dans la dignité et l’équité. C’est assurément une démarche plus avisée que les interventions effectuées jusqu’ici à l’improviste.

Mais l’Histoire nous apprend que les États sont plutôt hostiles aux solutions collectives pour gérer les migrations forcées. L’étendue des dégâts est aujourd’hui bien visible dans le sort troublant et inacceptable des réfugiés venant de toutes les régions du monde.

À l’approche du dernier mois des discussions relatives au pacte, à quoi devons-nous nous attendre de ceux qui négocient le plan mondial de gestion des migrations sans précédent des populations ? Les causes et les conséquences des changements climatiques exigent qu’on y porte une attention plus étroite. Les déracinés doivent pouvoir refaire leur vie dans la dignité. Les dirigeants mondiaux seront jugés selon l’atteinte de cet objectif grâce aux pactes mondiaux pour les réfugiés et les migrants.

(Merci à Paul Kimmel, le reporter de CPNN pour cet article.)

Algérie: Société civile : Inculquer la culture de la paix aux enfants

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article de El Moudjahid

Les participants à une rencontre sur l’importance de la paix dans la société, organisée à Tissemsilt, ont appelé la société civile à contribuer à inculquer la culture de la paix aux enfants. Dans ce cadre, le Dr Miloud Garden, du centre universitaire de Tipaza a mis l’accent sur le rôle des associations dans la sensibilisation de l’enfant quant à l’importance de la paix et d’accepter l’autre, appelant la société civile à contribuer, par des initiatives, à ancrer cette culture chez les enfants. «La société civile est un partenaire essentiel et efficace pour la réussite des initiatives et manifestations de sensibilisation visant à lutter contre le phénomène de la violence dans la société en propageant les valeurs de la paix et réconciliation chez les enfants», a-t-il soutenu.


Dr Lakhdar Saidani,

Pour sa part, le Dr Lakhdar Saidani, universitaire de Tiaret, a insisté sur les initiatives des associations pour concourir dans l’éducation des enfants, le rejet de la violence et l’instauration de la culture de la paix. L’intervenant a proposé des initiatives conjointes entre associations locales et instances publiques dont la direction de l’Action sociale et la Sûreté nationale pour sensibiliser les jeunes au phénomène de la violence et sur les moyens de s’en prévenir.

 

Question related to this article:

What is the best way to teach peace to children?

L’écrivain et chercheur en littérature pour enfants, Abdelkader Khaled, a estimé, lui, que la décision des Nations unies pour instaurer une journée mondiale du Vivre ensemble en paix, est une reconnaissance des efforts déployés par l’Algérie pour réaliser la paix et la réconciliation dans la société et dans le monde.

Cette rencontre, initiée par la bibliothèque principale de lecture publique dans le cadre de la célébration de la journée mondiale du Vivre ensemble en paix, a réuni des représentants d’associations à caractère culturel, des étudiants et autres chercheurs du Centre universitaire de Tissemsilt.

( Cliquez ici pour une version anglaise)

L’Union Africaine: Tableau general de la paix et de la sécurité en Afrique vers 2023: Une analyse prospective des défis de paix et de sécurité

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article de L’Union Africaine

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a consacré sa 766ème  réunion, tenue le 24 avril 2018, à une séance publique sur le thème: «Tableau general de la paix et de la sécurité en Afrique vers 2023» (Fin du premier plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063): Une analyse prospective des défis de paix et de sécurité “.

Le Conseil et les participants ont pris note de la déclaration liminaire faite par le Président du CPS pour le mois d’avril 2018, l’Ambassadeur Bankole A. Adeoye de la République fédérale du Nigéria. Ils ont également pris note des communications faites par le Directeur par intérim de l’UA pour la paix et la sécurité, le Dr. Admore Mupoki Kambudzi ; le Dr Kassim Mohammed Khamis de la Direction de la planification, du suivi et de l’évaluation de la politique stratégique, de la coopération internationale et de la mobilisation des ressources de l’UA; le chef de la Direction du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, le Professeur Eddy Maloka et le Dr Jakkie Cilliers de l’Institut des Etudes de Sécurité (ISS). Le Conseil et les participants ont également pris note des déclarations faites par les représentants des États membres de l’UA, des Communautés économiques régionales, ainsi que par les représentants des partenaires de l’UA, d’autres institutions et organisations.

Le Conseil et les participants ont rappelé la vision de l’UA de réaliser une Afrique intégrée, prospère et pacifique, conduite par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale. Ils ont également rappelé l’Agenda 2063, en tant que plan africain endogène de transformation structurelle et cadre stratégique de valeurs partagées pour une croissance inclusive et un développement durable sur le continent, y compris ses sept Aspirations. Ils ont rappelé, en particulier, l’Aspiration numéro quatre sur la construction d’une Afrique pacifique et sécurisée. Ils ont en outre rappelé la Déclaration solennelle du 50ème anniversaire de l’OUA / UA sur « Faire taire les armes en Afrique d’ici 2020» et les Objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD), également connus sous le nom d’Agenda 2030.

Le Conseil et les participants ont reconnu que la plupart des conflits violents et des crises auxquels sont confrontées certaines parties du continent africain sont enracinés dans les déficits de gouvernance, y compris la mauvaise gestion de la diversité, la manipulation des constitutions, la marginalisation des jeunes et la mauvaise gestion des ressources naturelles. À cet égard, le Conseil et les participants ont exhorté tous les États membres à redoubler d’efforts et à améliorer leurs systèmes de gouvernance. Dans le même cadre, les participants ont souligné l’importance de renforcer les capacités des missions d’observation électorale de l’UA afin qu’elles s’acquittent de leur mandat de manière professionnelle et contribuent à assurer la crédibilité des élections dans les États membres et donc prévenir les conflits violents liés aux élections et les situations de crise. Ils ont également souligné le rôle crucial que le Groupe des sages peut jouer dans la prévention des conflits liés aux élections en Afrique.

Le Conseil et les participants ont également reconnu que bien que l’UA dispose de la plupart des instruments normatifs requis pour prévenir les conflits et les crises, promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent, certains États membres n’ont pas encore signé et ratifié ces instruments. À cet égard, le Conseil a exhorté tous les États membres, qui ne l’ont pas encore fait, à signer, ratifier et domestiquer tous les instruments normatifs de l’UA, notamment la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance; la Déclaration de l’OUA sur les principes régissant la conduite des élections démocratiques en Afrique, le Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

(Cliquez ici pour l’article en anglais..)

Question for this article:

Can the African Union help bring a culture of peace to Africa?

Le Conseil a souligné l’importance pour la Commission de l’UA d’assurer l’harmonisation de la mise en œuvre de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) et de l’Architecture africaine de gouvernance (AGA). Dans le contexte de la mise en œuvre de la feuille de route principale de l’UA sur les mesures pratiques pour faire taire les armes en Afrique d’ici 2020, le Conseil et les participants ont souligné l’importance d’une collaboration et d’une coopération renforcées entre l’UA et les CER/MR; l’UA et les Nations Unies; ainsi qu’entre l’UA et des entités internationales similaires dans la promotion d’une paix, d’une sécurité et d’une stabilité durables en Afrique.

Le Conseil et les participants ont souligné l’importance pour le CPS de s’acquitter pleinement de son mandat tel que prévu par le Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

Le Conseil et les participants notant le lien étroit entre les conflits violents et l’exploitation illégale des ressources naturelles, notamment les ressources minérales dans certaines parties du continent africain ont souligné l’importance pour les États membres de mettre en place des systèmes efficaces de gestion des ressources naturelles afin que les revenus de ces ressources ne soient pas utilisés pour alimenter les conflits mais plutôt pour le bénéfice des populations des États membres concernés.

Notant également le lien direct entre la pauvreté absolue et les conflits violents, le Conseil et les participants ont souligné l’importance pour les États membres de promouvoir des programmes de développement économique durables et équilibrés, qui tiennent pleinement compte des besoins de la population. Dans le même contexte, ils ont encouragé les États membres à investir davantage dans la modernisation de l’agriculture, en vue d’assurer la sécurité alimentaire de la population et de réglementer efficacement les industries minières. En outre, ils ont souligné la nécessité pour les États membres de lutter efficacement contre la corruption, le blanchiment d’argent et l’externalisation des maigres ressources financières de l’Afrique;

Les participants ont également souligné l’importance de comprendre les dimensions régionales des conflits africains et, partant, la contribution importante que les pays de la région peuvent apporter pour trouver des solutions durables aux conflits prolongés en Afrique. En outre, ils ont souligné l’importance de comprendre les facteurs exogènes qui génèrent et alimentent les conflits violents en Afrique, y compris le rôle des sociétés/entreprises multinationales;

Le Conseil et les participants conscients des liens étroits entre certains cas de rechute dans certaines parties du continent africain et de la non-application des accords de paix ont souligné l’importance pour les signataires des accords de paix dans les pays sortant des conflits de signer et de mettre en œuvre ces accords à la lettre et dans l’esprit, en vue de prévenir efficacement les futures rechutes. Dans le même contexte, ils ont souligné l’importance de s’approcher de manière constructive de tous les acteurs politiques clés dans les cadres de conflit, afin qu’ils développent la volonté politique nécessaire pour mettre fin aux conflits violents et rétablir la paix, la sécurité et la stabilité dans leurs pays;

Conscients également du fait que certains conflits violents dans certaines parties du continent résultent du régionalisme, de la marginalisation ethnique et raciale, le Conseil et les participants ont encouragé les États membres à veiller à ce que les compositions de toutes les institutions reflètent clairement la composition ethnique et raciale de leur pays.

Le Conseil et les participants, conscients de la nécessité de tirer profit du dividende démographique et la menace potentielle pour la sécurité que représentent les jeunes chômeurs et marginalisés, ont souligné l’importance pour les États membres d’intégrer les jeunes dans les processus de paix et de créer des conditions propices à leur autonomisation.

Le Conseil et les participants ont souligné l’importance d’accélérer l’opérationnalisation de la Force africaine en attente, afin de s’assurer que la Force est facilement accessible à la disposition du CPS pour une utilisation possible conformément à l’article 4 (h) du Protocole du CPS et de l’Acte constitutif;

Le Conseil et les participants ont souligné l’importance que revêt l’introduction de la culture de la paix, de l’unité dans la diversité, la tolérance dans les programmes d’éducation. À cet égard, ils ont encouragé tous les États membres, les CER/MR, les organisations de la société civile, le secteur privé et la communauté internationale à contribuer collectivement à la réalisation de l’objectif de faire taire les armes en Afrique d’ici à 2020.

Bulletin français 1 mai 2018

Y A-T-IL DES PROGRÈS DE LA PAIX?

Nous avons commencé les informations cette année avec les discussions de haut niveau entre la Corée du Sud et la Corée du Nord et leur participation conjointement aux Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang. Cela s’est bien passé. “À PyeongChang, le monde est devenu un”, a déclaré Lee Hee-beom, chef du Comité d’organisation de PyeongChang. “Transcendant les différences de race, religion, nation et genre, nous avons souri ensemble, pleuré ensemble et partagé notre amitié.”

Les progrès en Corée se poursuivent ce mois-ci avec l’annonce que les dirigeants se sont serré la main dans la zone démilitarisée qui sépare les deux pays; ils se sont engagés à travailler pour dénucléariser la péninsule; et ils ont déclaré la fin officielle de la guerre de Corée. Selon les mots du président sud-coréen Moon Jae-In: “Kim Jong-un et moi avons déclaré ensemble qu’il n’y aurait plus de guerre dans la péninsule coréenne et un nouvel âge de paix a commencé”.

Le mois dernier, la lutte pour la justice pour le peuple palestinien a été concretisé par la courage de la jeune activiste Amed Tamimi. La lutte s’est amplifiée ce mois-ci alors que des milliers de Palestiniens participaient à un mois de marches non-violentes, la “Grande marche du retour.” Israël ne pouvait tolérer une telle manifestation massive et a utilisé des tireurs d’élite pour tuer les participants non armés. Le militant vétéran de la paix, Uri Avnery, compare cela aux atrocités britanniques contre Gandhi et ses partisans en Inde et aux attaques racistes contre Martin Lurther King et ses partisans en Alabama, et il nous rappelle que les Britanniques ont finalement dû quitter l’Inde.

Pendant ce temps, les Palestiniens n’abandonnent pas l’espoir, malgré les difficultés et la guerre, comme l’illustre le “Cinéma pour les enfants de Gaza:” “né d’un désir de créer un refuge pour les enfants … preuve de la magie du cinéma, soulager la souffrance et fournir de la lumière à l’un des endroits les plus sombres du monde.”

Aux Nations Unies, cette année a célébré la 62ème session de la Commission de la condition de la femme. A titre de suivi, nous publions de brèves interviews avec 15 de ses participantes venues des quatre coins du monde. Selon les mots de Sohini Shoaib de l’Inde, «les femmes se lèvent, et non seulement les femmes, mais aussi toutes les personnes qui se sentent réduites au silence».

Et finalement, les écoliers des États-Unis, qui sont descendus dans la rue le 24 mars pour protester contre la violence armée à la suite de la fusillade à l’école de Parkland, en Floride, ont poursuivi leur mobilisation. Le 20 avril, à l’occasion du massacre de l’école de Columbine (Colorado), les élèves ont de nouveau fait grève dans plus de 2 500 écoles du pays. Les élèves prévoient de continuer à se mobiliser pendant les vacances d’été cette année. Comme explique l’un des organisateurs, en s’adressant à son groupe d’étudiants, “Le changement arrive à travers la patience, et ce combat ne s’arrête pas après le 20 avril.”

Comme le remarque un commentateur, les manifestations étudiantes font partie d’un programme plus vaste visant à «cesser de nourrir la culture de la violence et du militarisme», ce qui comprend des programmes de formation dans les écoles pour préparer les étudiants à devenir officiers militaires.

Avançons-nous vers une culture de la paix? Seul le temps nous le dira.

      

DISARMAMENT ET SECURITÉ


“Our Dreams Are Coming True”: Peace Activists Celebrate as Korean Leaders Vow to Officially End War

LIBERTÉ DE L’INFORMATION




Les jeunes : acteurs pour la paix et la réconciliation nationale au Mali

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



7e édition du Festival international de danse et de musique de Thionck-Essyl : La culture pour la paix en Casamance

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Latin American mayors meet in Costa Rica for development goals

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES


Voices from 62nd session of the Commission on the Status of Women (CSW62)

DROITS DE L’HOMME



Amnesty International: Israeli forces must end the use of excessive force in response to “Great March of Return” protests

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Palestine’s Great March of Return: A New Defiance Campaign

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Dominican Republic: Integrating art subjects in centers helps create a culture of peace

Les jeunes : acteurs pour la paix et la réconciliation nationale au Mali

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article par UNESCO

« Les Jeunes Acteurs pour la Paix et la Réconciliation Nationale » est l’intitulé du projet conjoint UNICEF-OIM-UNESCO. Il a été mis en place pour accélérer la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali (issu du processus d’Alger), par l’opérationnalisation du nouveau dispositif des Equipes Régionales d’Appui à la Réconciliation Nationale (ERARN), ainsi que par l’implication et la responsabilisation, des jeunes et des femmes, dans la mise en œuvre de la stratégie jeunesse du G5 Sahel et la lutte contre le trafic transfrontalier et l’exploitation des jeunes.

Jusqu’à présent, la majeure partie des projets de consolidation de la paix ont été mis en œuvre dans le nord du Mali mais aujourd’hui, le centre du pays présente également de forts besoins en termes de prévention et de résolution de conflits. Le projet cible ainsi directement 2500 jeunes, dont 900 jeunes femmes, issus de 25 communes des régions de Ségou et de Mopti.

Le projet, officiellement lancé le 29 mars 2018 à Bamako a vu la participation du ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne et Porte-Parole du Gouvernement, du ministre de l’Économie Numérique et de la Communication, du Secrétaire Général du Ministère de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion sociale, de la MINUSMA, de l’UNESCO, de l’UNICEF et de l’OIM.

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they desereve?

On notait également la participation de plusieurs associations des jeunes dont Le Conseil national de le Jeunesse (CNJ), l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD), le Parlement des Enfants du Mali et l’Association pour la Promotion des Enfants Journalistes et Communicateurs (APEJEC).

Les participants et les jeunes, de concert avec les personnalités présentes, ont insisté sur l’importance de la dynamique de la culture de la paix et de la cohésion sociale afin d’éviter les risques de conflits. M. Amadou Koita, Ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, et ses homologues de la communication et de la réconciliation nationale ont tenu à remercier les partenaires techniques et financiers, notamment la MINUSMA, qui ont cru aux capacités des jeunes à promouvoir la paix et la cohésion sociale, tout en témoignant leur engagement et leur accompagnement dans ce projet qui cadre parfaitement avec la vision des plus hautes autorités de l’Etat. « Mes homologues ici présents et moi-même vous accompagnerons dans cette noble initiative, car toutes ces actions préparent les jeunes à jouer pleinement leur rôle, combien important, dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger » at-il souligné.

Dans son allocution, Mme Lucia Elmi, Représentante de l’UNICEF au Mali et porte-parole des trois agences, a tenu à rappeler que, l’avenir repose sur la jeunesse, et que c’est à travers les jeunes que pourra se construire une paix durable. Convaincue que par ce projet, les jeunes pourront donner leur avis et influencer positivement sur la recherche de la paix tout en assurant la prévention des conflits, elle a également souligné que ce projet permettra de vulgariser l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger. Enfin, elle ajoutera : « en investissant en les jeunes, afin qu’ils deviennent des artisans de la paix, des acteurs pour la paix, nous garantissons un avenir meilleur à ce pays ».

Financé à hauteur de 1,4 milliard de FCFA par le Fonds pour la consolidation de la paix (« Peace Building Fund ») de la Section Stabilisation et Relèvement de la MINUSMA, ce projet vise à renforcer l’engagement des jeunes et des femmes en tant qu’acteurs de la paix afin de renforcer la cohésion sociale, le dialogue communautaire, le vivre ensemble et le développement du potentiel des jeunes.

7e édition du Festival international de danse et de musique de Thionck-Essyl : La culture pour la paix en Casamance

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

Un article par Le Quotidien

La 7e édition du Festival international de danse et de musique de Thionck-Essyl s’ouvre ce vendredi. Cette localité de la Casamance va, durant 5 jours, vibrer aux rythmes des chants, danses et autres ateliers de formation en batik, vannerie, poterie et colloques. Directeur de la compagnie Bakalama, initiatrice de ce festival, Malal Ndiaye a décliné les axes forts de la programmation, mais aussi ses ambitions de faire de ce festival un levier de développement économique de la Casamance (à travers la culture et le tourisme) et un moyen de cultiver la paix.

La Casamance est depuis près de 3 décennies en proie à un conflit armé. Directeur du festival international de danse et de musique de Thionck-Essyl, Malal Ndiaye est persuadé que là où les politiques et les militaires ont échoué, la culture peut réussir à ramener la paix. La 7e édition de son festival qui se tient du 13 au 20 Avril à Thionk-Essyl (une localité située dans le département de Bignona) est donc partie pour être une occasion de promotion de la culture, de la paix. “Nous avons déjà compris que la culture peut être source de compréhension mutuelle des peuples. C’est pour cela d’ailleurs qu’on a installé le festival en Casamance et nous appelons toutes les localités à venir discuter, comprendre et avancer ensemble. Et en tant qu’acteur culturel, je pense et reste persuadé que c’est seulement à travers la culture qu’on peut avoir la paix en Casamance”, soutient-il.

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

Can festivals help create peace at the community level?

Au-delà, il s’agit pour les initiateurs de ce festival d’en faire un moyen de participer à la promotion culturelle et touristique, ainsi qu’au développement économique de cette région de la Casamance naturelle. Le directeur artistique de la compagnie Bakalama et ancien manager de P-Froiss rappelle d’ailleurs ce que a guidé à la mise sur pied du Festival international de danse et de musique de Thionck-Essyl en 2004. “On partait souvent à Thionck-Essyl et on voyait que les jeunes de cette localité désiraient ardemment faire de l’art. A Thionck-Essyl, il y a un véritable potentiel artistique. Nous nous sommes alors dit pourquoi ne pas créer un festival artistique, mais aussi un festival de développement. Un festival qui puisse nous permettre de poser notre pierre à l’édifice, aussi bien sur le plan touristique, économique que social. Ce sont ces jeunes artistes qui sont en Casamance. Plus particulièrement ceux qui sont à Thionck-Essyl qui nous ont motivés”, renseigne-t-il. Et depuis, le festival ne s’est pas parti de ses objectifs d’origine. Cette année encore, le colloque sera l’occasion d’aborder un thème si cher aux promoteurs du festival : Culture e tourisme levier de développement économique.

Côté programme, le directeur Malal Ndiaye révèle que tout un chapelet de musiciens, danseurs, rappeurs viendront de Dakar comme des régions de la Casamance pour prendre part à ce festival. “45 artistes vont quitter Dakar pour rejoindre Thionck-Essyl et là-bas ils retrouveront d’autres troupes de danse comme la compagnie Bakalama, la troupe Kalonkigne, Koubalang, Niaffrang. . . Le groupe Gran Jabel viendra lui spécialement de la Guadeloupe pour participer au festival”, note M. Ndiaye que se réjouit du soutien des autorités municipales. “Le budget de ce festival s’élève à 12 millions. Les 2 millions sont gérés par la mairie, et la compagnie Bakalama qui amène les artistes participe à hauteur de 1,5 million.” Pour boucler le reste du budget, Malal Ndiaye compte sur le soutien des ministères en charge de la Culture, du tourisme, de l’artisanat. “One est sur des dettes. Il nous faut du transport, de l’hébergement, de la sono. On espère le soutien du gouvernement”, lance-t-il.

Israël : « Je vais aller en prison car je refuse de servir dans l’armée israélienne »

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article de Finalscape

Mon nom est Nattan Helman. J’ai 20 ans, je viens du Kibboutz Haogen.

Le 20 novembre, je refuserai de servir dans l’armée israélienne pour des raisons de conscience. En troisième année de collège, je suis tombé sur des documents sur l’occupation et j’ai commencé à demander : Qu’est-ce qu’on fait là-bas ? Comment cela affecte-t-il notre société ? Comment est-ce que ça m’affecte moi ?


vidéo d’interview

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

Question for this article

“Put down the gun and take up the pen”, What are some other examples?

(…suite)

Après avoir fait des recherches, après avoir lu des livres, des articles et des témoignages de soldats, après avoir vu les territoires, j’en ai conclu que les politiques israéliennes oppressaient Palestiniens et Israéliens.
Quand j’ai reçu mon premier appel de l’armée, j’ai su que je n’y irai pas. Je l’ai dit à mes parents. Ils l’ont d’abord très mal pris, puis ils ont compris et ils m’ont soutenu.

Au début, je me suis senti seul et je pensais être le seul à penser ainsi. Je savais que mon refus était une violation de la loi mais face à chaque loi il y a la moralité, une conscience, une limite.

Dans le passé, il y a eu beaucoup d’injustice sociale qui était légale. L’Holocauste en Europe, l’Apartheid en Afrique du Sud, l’esclavage aux États-Unis sont tous des exemples d’injustice légale. Une loi exigeant l’enrôlement dans une armée qui oppose toute une population n’est pas une loi éthique et je ne ressens pas l’obligation d’y obéir. J’ai parlé avec d’anciens objecteurs des conditions de vie en prison, et j’essaie de m’habituer à l’idée d’y vivre.

La situation est effrayante et stressante, mais je pense que si je continue à croire à mes valeurs, elles me renforceront et me protègeront là-bas.

(Clickez ici pour une traduction anglaise.

Bulletin français 1 avril 2018

. LA NOUVELLE GÉNÉRATION . .

Les infos ce mois-ci sont dominées par les actions de la nouvelle génération.

Aux États-Unis, le 14 mars, plus d’un million d’élèves dans plus de 3000 écoles ont quitté les classes pour protester contre la violence armée. Ils ont été inspirés par les survivants du massacre de 17 étudiants et employés à Parkland, en Floride, le mois précédent.

Chelsea, un lycéen, a expliqué: “Nous sommes ici pour protester contre la violence armée partout aux USA: les armes à feu ne résolvent pas les problèmes, elles les créent et évidemment, comme vous pouvez le voir, nous sommes tous très sensibles à cela. C’est quelque chose qui dure depuis trop longtemps. Si les adultes n’agissent pas, nous devons agir.”

Comme le dit Jayleen Flores, une autre étudiante du secondaire: “Une grande partie de cette démande consiste à montrer que notre génération va faire le changement parce que nous sommes l’avenir et que nous allons bientôt devenir des adultes. Donc c’est comme si c’était notre moment de vraiment nous faire voir et d’être entendus !”

Dix jours plus tard, le 24 mars, des jeunes ont pris la tête de plus de 800 événements «March For Our Lives» à travers les États-Unis, dont près d’un million à Washington, DC seul. Le moment le plus remarquable du rassemblement de Washington a eu lieu lorsque Emma Gonzalez, âgée de 17 ans, une survivante de la fusillade de Parkland, s’est adressée à la foule et a fait une pause de 6 minutes et 20 secondes – le temps qu’il a fallu pour tuer 17 de ses camarades de classe de Marjory Stoneman Douglas High School.

Dans ces manifestations de la jeunesse, les plus grandes des États-Unis depuis des décennies, les participants ont appelé les législateurs et le président Donald Trump à se confronter à la question de la vente libre des armes à feu. Les activistes se sont déployés dans la foule pour enregistrer des électeurs, en inscrivant des milliers de nouveaux. À Washington, Cameron Kasky, un lycéen de 17 ans, a déclaré à la foule: «Les politiciens doivent représenter le peuple ou partir. Soyez avec nous ou méfiez-vous, les nouveaux électeurs arrivent.”

Les photos illustrent le caractère historique des manifestations.

Les jeunes trouvent un soutien important dans leurs efforts pour changer les lois sur les armes à feu aux États-Unis. Les deux syndicats d’enseignants du pays soutiennent la grève des étudiants et les manifestations. De nombreux politiciens et stars d’Hollywood se sont joints aux manifestations. Une contribution particulièrement symbolique a été celle de l’équipe de football des Patriots de la Nouvelle-Angleterre qui a offert son avion pour transporter les étudiants de Parkland en Floride, à la manifestation de Washington.

Et il y a déjà des effets économiques importants. Les grandes entreprises annulent les rabais qu’elles offraient auparavant aux membres de la National Rifle Association. Et le plus vieux fabricant d’armes du pays, Remington, s’est déclaré en banqueroute.

Pendant ce temps, de l’autre côté du globe, c’est une adolescente de 17 ans, Amed Tamimi, qui est devenue la représentation héroïque de la résistance des Palestiniens à l’occupation israélienne. Elle a été condamnée par un tribunal militaire secret à 8 mois de prison pour avoir giflé, poussé et donné des coups de pied à un soldat israélien qui occupait sa maison. Peu de temps avant, ce même soldat et un autre ont tiré une balle en caoutchouc sur son cousin le mettant dans le coma. Sa mère a filmé l’épisode et l’a téléchargé sur Facebook. En conséquence, Amed est devenue une héroïne tandis que sa mère a été condamnée à une peine d’emprisonnement pour «incitation». Entre temps, le film a déclenché des actions de solidarité autour du monde.

L’ampleur et l’importance historique de ces actions engagées par la nouvelle génération rappellent le leadership des jeunes dans le mouvement mondial contre la guerre au Vietnam dans les années 1960 et dans le mouvement contre l’apartheid en Afrique du Sud dans les années 1970. En conséquence, la guerre du Vietnam a dû être abandonnée et l’apartheid a été renversé. Les lois américaines sur les armes à feu seront-elles modifiées et l’occupation israélienne sera-t-elle surmontée? La réponse est entre les mains de la nouvelle génération.

      

DISARMAMENT ET SECURITÉ


USA: Enough! A Million Students Walk Out of Schools to Demand Action on Guns in Historic Day of Action

LIBERTÉ DE L’INFORMATION




En route vers le Forum social mondial de Bahia

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



World Peace Flame to be lit in Ashland, Oregon (USA)

DÉVELOPPEMENT DURABLE



France: Votation citoyenne pour une opération anti-nucléaire

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES


What Is CSW and Why Are We in New York to Be Part of It?

DROITS DE L’HOMME



Cuba a ‘Champion’ of Children’s Rights: UNICEF

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ
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Ahed Tamimi and the Pathology of the Israeli Mind

ÉDUCATION POUR LA PAIX



‘Back to Learning’ education campaign to benefit half a million children in South Sudan