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Dr David Adams is the coordinator of the Culture of Peace News Network. He retired in 2001 from UNESCO where he was the Director of the Unit for the International Year for the Culture of Peace, proclaimed for the Year 2000 by the United Nations General Assembly.

G5 Sahel : les chefs d’État annoncent un Prix pour la promotion de la culture de la paix

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Al Wihda Info

Les chefs d’État du G5 Sahel [le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger] ont décidé mardi de mettre en place un prix dénommé “Prix du Sahel pour la promotion de la culture de la paix”.

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Question related to this article:

 

Solidarity across national borders, What are some good examples?>

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Le prix sera décerné aux individus, institutions ou organismes publics, privés ou de la société civile ayant le mieux oeuvré pour la prévention et la résolution des conflits, pour la culture de la paix et de la tolérance entre les communautés dans l’espace Sahel.

Il s’agit d’une initiative du président de la République Islamique de Mauritanie. Le conseil des ministres et le secrétariat exécutif du G5 Sahel vont travailler sur la mise en place des mécanismes de ce prix.

La 7ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État du G5 Sahel s’est tenue le 15 février 2021 à N’Djamena.

Etats-Unis : Joe Biden souhaite durcir la législation sur la vente des armes à feu

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article de RT

Le chef de l’Etat a appelé le Congrès américain à agir «maintenant» pour limiter la circulation des armes à feu dans le pays, trois ans après la tuerie du lycée de Parkland, en Floride, qui avait fait 17 morts, le 14 février 2018.

Le président américain a demandé le 14 février au Congrès d’agir «maintenant» pour restreindre la circulation des armes à feu aux Etats-Unis. «Cette administration n’attendra pas la prochaine fusillade de masse», a lancé Joe Biden dans une déclaration à la date anniversaire de la tuerie du lycée de Parkland, en Floride, qui avait fait 17 morts le 14 février 2018.

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(Cliquez ici pour un article sur ce sujet en anglais..)

Question for this article:

Do you think handguns should be banned?, Why or why not?

( . . . suite)

«J’appelle aujourd’hui le Congrès à promulguer des réformes de bon sens concernant les armes», a déclaré le chef d’Etat démocrate, qui souhaite imposer la vérification des antécédents des acheteurs «pour toutes les ventes d’armes», et également interdire les fusils d’assaut et les chargeurs à haute capacité. Biden veut «mettre fin à l’immunité des fabricants d’armes qui mettent des armes de guerre dans nos rues en toute connaissance de cause».

Un débat récurrent aux Etats-Unis

Il y a trois ans, en 2018, Nikolas Cruz, 19 ans, avait ouvert le feu dans un établissement du sud-est de la Floride, le lycée Marjory Stoneman Douglas. Il avait tué 14 élèves et 3 encadrants, avant d’être arrêté. Le jeune homme avait été exclu de l’école en 2017 pour «raisons disciplinaires». En dépit d’antécédents psychiatriques, il s’était procuré légalement un fusil d’assaut semi-automatique.

Le drame avait provoqué une mobilisation inédite des lycéens de Parkland demandant un contrôle accru des ventes d’armes. Mais le président Donald Trump avait refusé de légiférer sur l’interdiction des fusils d’assaut. Il avait au contraire évoqué la possibilité pour certains enseignants de porter une arme pour défendre leurs élèves. Jusqu’à présent, les différentes administrations américaines n’ont pas réussi à endiguer la multiplication des tueries de masse aux Etats-Unis, phénomène récurrent qui frappe aussi bien les écoles que les centres commerciaux, les entreprises ou les lieux de culte.

Femmes et filles dans les sciences : une plus grande diversité favorise une plus grande innovation (ONU)

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de ONU Info

A l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science (11 février), les Nations Unies ont appelé à combler les écarts entre les genres dans les sciences, les technologies, l’ingénierie et les mathématiques (STIM) et à lutter contre les stéréotypes qui entretiennent l’idée que les parcours professionnels dans ces domaines sont réservés aux hommes et garçons.


Video fait par le Secrétaire général

La crise de la Covid-19 a démontré, une fois encore, le rôle essentiel des femmes et des jeunes filles dans les sciences. Les chercheuses ont été à l’origine de nombreuses avancées décisives dans la lutte contre la pandémie – de la compréhension du virus au contrôle de sa propagation, en passant par la mise au point de tests de diagnostic et de vaccins.

Dans le même temps, il apparaît de plus en plus évident que la pandémie a touché les femmes – notamment les femmes scientifiques – plus durement que les hommes, par exemple en raison de la répartition déséquilibrée des tâches familiales et travaux domestiques non rémunérés. 

« Trop souvent, les femmes prennent en charge l’enseignement à domicile, les soins aux personnes âgées et d’autres tâches liées aux injonctions de rester chez soi, au détriment de leur propre emploi », on rappelé Audrey Azoulay, la Directrice générale de l’UNESCO, et Phumzile Mlambo-Ngcuka, la Directrice exécutive d’ONU Femmes.

Les inégalités entre sexes ont augmenté très fortement au cours de l’année écoulée, les femmes ayant le plus pâti des fermetures d’écoles et du télétravail. « Beaucoup de femmes scientifiques ont vu leurs laboratoires fermer et ont dû s’occuper davantage de leurs enfants et de leurs proches, ce qui a amputé leur temps de recherche », a déploré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. « Pour ces femmes, ces complications sont venues aggraver une situation déjà difficile ».

Seulement 33% des chercheurs sont des femmes

Les stéréotypes de genre et les inégalités entre les sexes continuent d’empêcher de nombreuses filles et femmes d’entreprendre et de poursuivre une carrière scientifique partout dans le monde. La prochaine édition du Rapport de l’UNESCO sur la science montre que seulement 33% des chercheurs sont des femmes, alors qu’elles représentent pourtant 45% et 55% des étudiants en licence et en master, respectivement, et 44 % de ceux qui sont inscrits en doctorat.

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(Cliquez ici pour l’article en anglais ou ici pour l’article en espagnol .)

 

Questions for this article:

Does the UN advance equality for women?

Prospects for progress in women’s equality, what are the short and long term prospects?

(. . . suite)

« Nous devons redoubler d’efforts pour combler ces écarts entre les genres dans le domaine des sciences, et lutter contre les normes et les stéréotypes qui créent et entretiennent l’idée que les parcours professionnels y sont limités pour les filles », ont souligné Mme Azoulay et Mme Mlambo-Ngcuka.

Pour l’UNESCO et ONU Femmes, l’urgence est d’autant plus grande que les femmes sont sous-représentées dans des domaines essentiels pour l’avenir du travail, tels que les énergies renouvelables et les technologies numériques, puisque seulement 3% des filles inscrites dans l’enseignement supérieur choisissent les technologies de l’information et de la communication.

« Nous avons besoin de la science et la science a besoin des femmes. Il ne s’agit pas seulement de s’engager en faveur de l’égalité des droits ; il s’agit également de rendre la science plus ouverte, plus diversifiée et plus efficace », ont dit les deux hautes responsables onusiennes.

Sans féminisation des STIM, le potentiel des filles et des femmes restera inexploité

Faire progresser l’égalité des genres dans les sciences et les technologies est essentiel pour bâtir un avenir meilleur, souligne le chef de l’ONU. « Il est temps d’admettre qu’une plus grande diversité favorise une plus grande innovation », a dit M Guterres. « Si l’on ne féminise pas davantage les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques, le monde continuera d’être façonné par et pour les hommes et le potentiel des filles et des femmes restera inexploité ».

Selon le Secrétaire général, les décideurs doivent faire en sorte que les filles aient accès à l’éducation qu’elles méritent et qu’elles puissent se projeter dans les métiers de l’ingénierie, de la programmation informatique, du cloud, de la robotique et des sciences de la santé.

Pour apporter un changement véritable, l’UNESCO et ONU Femmes plaident pour des politiques et programmes en matière d’égalité des genres qui permettent d’éliminer les stéréotypes de genre par l’éducation, de modifier les normes sociales, de promouvoir les modèles que représentent les femmes scientifiques et de sensibiliser aux plus hauts niveaux de prise de décisions.

« Nous devons veiller non seulement à ce que les femmes et les filles participent aux domaines des STIM, mais également à ce qu’elles aient les moyens de diriger et d’innover, et qu’elles soient soutenues par des politiques et cultures organisationnelles sur le lieu de travail qui garantissent leur sécurité, tiennent compte de leurs besoins en tant que parents et les incitent à progresser et à s’épanouir dans ces carrières », ont dit Mme Azoulay et Mme Mlambo-Ngcuka

Nations Unies: La décision de la CPI sur sa compétence dans les territoires palestiniens occupés est un pas en avant vers la justice (expert)

. DROITS DE L’HOMME . .

Un article de ONU Info

Un expert des droits humains des Nations Unies a déclaré mardi que la décision de la Cour pénale internationale (CPI) selon laquelle elle est compétente pour juger les crimes graves commis dans les territoires palestiniens occupés, y compris les crimes de guerre potentiels, « constitue une avancée majeure pour mettre fin à l’impunité et garantir la justice ».  


Une jeune fille se tient devant sa maison dans le camp de réfugiés palestiniens de Khan Younis à Gaza. © UNRWA/Hussein Jaber

« C’est un pas important dans la quête de justice et de responsabilité concernant l’occupation inexplicable, depuis 53 ans, de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et de Gaza », a déclaré Michael Lynk, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans le Territoire palestinien occupé depuis 1967.

« Les principaux organes politiques des Nations Unies ont à plusieurs reprises échoué à faire appliquer leur propre corps de résolutions sur l’occupation israélienne », a affirmé l’expert indépendant. 

Le 5 février 2021, la Chambre préliminaire I de la CPI  a décidé à la majorité, que la compétence territoriale de la Cour dans la situation en Palestine, un État partie au Statut de Rome de la CPI, « s’étend aux territoires occupés par Israël depuis 1967, à savoir Gaza et la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est ».  

Une décision qui « offre un espoir »

« Cette décision ouvre la porte à ce que des allégations crédibles de crimes relevant du Statut de Rome fassent enfin l’objet d’une enquête et puissent éventuellement atteindre le stade du procès devant la CPI », s’est félicité M. Lynk.

« Cela offre un profond espoir à ceux qui croient que le fait d’avoir commis des crimes graves doit avoir des conséquences, et non pas être toléré », a-t-il ajouté.

Selon l’expert, les allégations de crimes graves qui pourraient faire l’objet d’une enquête par la Procureure de la CPI comprennent « les actions d’Israël pendant la guerre de 2014 contre Gaza, le meurtre et les blessures de milliers de manifestants en grande partie non armés pendant la Grande Marche du retour en 2018-2019, et les activités de colonisation d’Israël à Jérusalem-Est et en Cisjordanie ».

« La Procureure peut également examiner les allégations de crimes graves impliquant des groupes armés palestiniens », a souligné M. Lynk. 

Enquêter et mettre fin à l’impunité

Le Rapporteur spécial a cité plusieurs rapports des Nations Unies demandant qu’Israël mène des enquêtes sérieuses sur des allégations crédibles de crimes graves et que les responsables rendent des comptes.  

(Cliquez ici pour un article similaire en anglais.)

Question related to this article

Presenting the Palestinian side of the Middle East, Is it important for a culture of peace?

Israel/Palestine, is the situation like South Africa?

Ces rapports couvrent des évènements de 2008 à 2019, y compris le conflit de Gaza de 2008-2009, les implications des colonies israéliennes, le conflit de Gaza de 2014 ainsi que les manifestations à Gaza. 

« Jusqu’à présent, le gouvernement d’Israël n’a jamais mené d’enquête sérieuse ni poursuivi les commandants et les soldats pour des crimes et des violations.. Les rares mesures de responsabilisation découlant des opérations Plomb durci (2008-09) et Avantage protecteur (2014) jettent un doute sur la volonté de l’État de contrôler les actions des dirigeants militaires et civils…. », a mis en exergue M. Lynk, citant un rapport de 2019 sur les manifestations à Gaza.

Le Rapporteur spécial a par ailleurs regretté « qu’aucun de ces appels à la justice et à la responsabilité n’a été mis en œuvre ».

Les critères pour l’ouverture d’une enquête sont remplis

En décembre 2019, la Procureure de la CPI avait conclu que « tous les critères » pour l’ouverture d’une enquête étaient « remplis ». En janvier 2020, la Procureure a saisi la Chambre de la CPI, lui demandant de se prononcer « uniquement sur la portée de la compétence territoriale de la Cour concernant la situation dans l’État de Palestine ».

« La décision d’ouvrir une enquête concernant cette situation est du ressort du Procureur de la CPI », a précisé la CPI en annonçant la décision de la Chambre préliminaire I. 

La Chambre a conclu que l’adhésion de la Palestine au Statut de Rome avait suivi la procédure correcte et que la Palestine devait être « traitée comme tout autre État partie pour les questions liées à la mise en œuvre du Statut ».

Elle a toutefois précisé que la CPI n’était pas « compétente pour statuer sur les questions de statut d’État » et qu’en statuant sur la portée de sa compétence territoriale « la Chambre ne se prononce pas sur un différend frontalier en vertu du droit international ni ne préjuge de la question d’éventuelles futures frontières ».

Soutenir le processus de la CPI 

« En adoptant le Statut de Rome et en créant la Cour pénale internationale, la communauté internationale s’est engagée à mettre fin à l’impunité des auteurs de crimes graves », a dit le Rapporteur spécial, soulignant que « dans le contexte de l’occupation prolongée d’Israël » la communauté internationale a « permis à une culture d’exception de prévaloir ». 

« Si les obligations juridiques internationales avaient été appliquées à dessein il y a des années, l’occupation et le conflit auraient été résolus à juste titre et le processus de la CPI n’aurait pas été nécessaire », a-t-il estimé.  L’expert indépendant a exhorté la communauté internationale à soutenir le processus de la CPI. 

« Le préambule du Statut de Rome appelle à la ‘coopération internationale’ pour assurer le respect durable et l’application de la justice internationale », a signalé M. Lynk. « Mettre fin à l’impunité et rechercher la justice ne peut que nous rapprocher de la paix au Moyen-Orient ». 

Note  :

Les rapporteurs spéciaux, les experts indépendants et les groupes de travail font partie de ce que l’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, le plus grand organe d’experts indépendants du système des droits de l’homme des Nations Unies, est le nom général des mécanismes indépendants d’enquête et de suivi du Conseil qui traitent soit des situations nationales spécifiques, soit des questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent sur une base volontaire. Ils ne font pas partie du personnel des Nations Unies et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation et servent à titre individuel.

Présidence de l’Union Africaine: ambitieux programme pour Félix Tshisékédi

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article des Nations Unies

La 34ème session du sommet de l’Union africaine s’est achevée le 7 février 2021 avec la nouvelle présidence, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisékédi, définissant un programme ambitieux pour l’année.


Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo.

S’adressant à une assemblée virtuelle de chefs d’État et de gouvernement lors de ce sommet de deux jours, le président Tshisékédi a déclaré que ses priorités seraient de s’attaquer à la pandémie de la COVID-19, d’accélérer la mise en place de la zone de libre-échange du continent africain (ZLECAf) et de favoriser la paix et la sécurité sur le continent.

La lutte contre le changement climatique, l’accélération de l’intégration régionale, l’investissement dans le capital humain, la promotion de la culture africaine et l’autonomisation des femmes et des jeunes retiendront également son attention.

Le thème du sommet de cette année et du reste de l’année 2021 est “Arts, culture et patrimoine” : Leviers pour construire l’Afrique que nous voulons.”

Le président Tshisékédi a souligné que “les arts, la culture et le patrimoine constituent la base de la renaissance africaine” et offrent une occasion de “revenir sur nos racines”.

Il a ajouté : “La culture est le début et la fin de tout ; elle couvre tous les aspects de la vie humaine”.

Le président Tshisékédi a succédé au président sud-africain Cyril Ramaphosa à la présidence de l’UA.

Avant de passer les rênes de la présidence tournante de l’UA, le président Ramaphosa a fait remarquer que l’Afrique, comme le reste du monde, était confrontée à une pandémie qui exacerbe les inégalités et menace la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable.  

Le redressement de l’Afrique nécessite un allègement de la dette, de nouveaux financements et un report de la dette, a déclaré M. Ramaphosa, qui a appelé à “une injection de nouvelles ressources par le FMI par la réaffectation et l’émission de nouveaux droits de tirage spéciaux, en privilégiant le monde en développement”.

Le dirigeant sud-africain a déclaré que cela était nécessaire pour “corriger les inégalités flagrantes dans les mesures de relance budgétaire entre les économies avancées et le reste du monde”.

Il a mis en avant plusieurs mécanismes qui peuvent aider l’Afrique à réaliser ses aspirations en matière de développement, parmi lesquels la zone de libre-échange d’Afrique, qui contribuera à stimuler le commerce, l’investissement et la création d’emplois, et permettra une reprise plus forte et plus rapide.

Un autre mécanisme est la campagne “Faire taire les armes”, qui a été prolongée jusqu’en 2030, et qui consiste maintenant en une feuille de route et des mesures pratiques pour atteindre ses objectifs. La mise en œuvre de cette campagne fera l’objet d’un examen périodique tous les deux ans.

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Question for this article:

Can the African Union help bring a culture of peace to Africa?

( . . . suite)

La Décennie de l’inclusion financière et économique des femmes (2020-2030) proclamée par l’Union africaine devrait favoriser l’accès des femmes aux services financiers, a-t-il déclaré.

De même, la Plateforme africaine de fournitures médicales aidera les pays à accéder à des fournitures médicales abordables.

“Nous sommes engagés à développer des solutions africaines aux problèmes africains”, a ajouté M. Ramaphosa.

Insécurité 

Pour sa part, M. Tshisékédi a déploré l’insécurité dans certaines régions d’Afrique. Il a cité la région du Sahel, la République centrafricaine (RCA), l’est de la RDC et le nord du Mozambique comme quelques-uns des endroits actuellement touchés par des niveaux d’insécurité variables.

Le sommet a également été l’occasion de réélire pour un second mandat le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat. “Je suis profondément touché par ce vote de confiance historique et massif”, a tweeté M. Mahamat après sa victoire.

L’un des moments forts du sommet a été l’élection de Monique Nsanzabaganwa en tant que toute première femme à la tête de la CUA.  Avant son élection, elle était vice-gouverneur de la Banque nationale du Rwanda.

Le nouveau président des États-Unis Joe Biden a délivré un message vidéo spécial aux dirigeants africains, le premier qu’il ait présenté à un rassemblement international depuis son entrée en fonction.

Le président Biden a déclaré “Les États-Unis sont maintenant prêts à être votre partenaire, dans la solidarité, le soutien et le respect mutuel.”

Dans sa réponse, le président de la CUA, M. Faki, a déclaré qu’il était impatient de “relancer le partenariat stratégique UA-USA”, signalant un multilatéralisme renouvelé pour relever les défis mondiaux après une relation apparemment glaciale avec l’administration américaine précédente.

Dès son premier jour de présidence, M. Biden a levé l’interdiction imposée par l’administration Trump aux voyageurs de nombreux pays africains, dont l’Érythrée, la Libye, le Nigeria, la Somalie, le Soudan et la Tanzanie.

Le Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres, a félicité M. Faki pour sa réélection, en déclarant : “Vous pouvez compter sur mon soutien pour continuer à développer le partenariat fructueux entre l’UA et les Nations unies, fondé sur des valeurs communes et un respect mutuel”.

Avant le sommet, M. Faki a fait le bilan des réalisations importantes de son premier mandat, notamment la création de la ZLECAf en mars 2018 et le lancement cette année-là du Marché unique africain du transport aérien (SAATM) ou “Ciel ouvert de l’Afrique”, qui libéralise l’espace aérien africain.

Il a déclaré que des progrès avaient également été réalisés dans les efforts visant à résoudre les conflits en Somalie, au Sud Soudan, en RCA et au Soudan.

Au cours de son prochain mandat, M. Faki entend se concentrer sur “Faire taire les armes” dans les pays en conflit, sur la promotion de la ZLECAf, sur l’autonomisation des femmes et des jeunes, sur le renforcement des liens avec les partenaires stratégiques, entre autres.

“Afrique et Asie, Afrique et Europe, Afrique et Amérique – comment ne pas être fier que notre continent soit aujourd’hui au centre de ces immenses entités géostratégiques”, s’est-il demandé.

[Note de l’editeur: Tshisekedi a mentioné aussi leur participation à la 2eme réunion biennale de Luanda sur la culture de la paix qui se tiendra en Angola en 2021.]

France: L’Affaire du Siècle et la Marche du Siècle : Victoire historique pour le Climat !

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de CDURABLE

Deux ans après cette mobilisation incroyable [Marche-du-Siecle – Voir CPNN 17 mars 2019], la justice vient de reconnaître que l’inaction climatique de l’État est illégale et que c’est une faute qui engage sa responsabilité.


Video, Victoire historique pour le climat

Quatre associations, Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France ont décidé, au nom de l’intérêt général, d’attaquer l’Etat français en justice pour qu’il respecte ses engagements climatiques et protège nos vies, nos territoires et nos droits. C’est l’Affaire du Siècle. Notre printemps 2019 devait être climatique et social. Le 15 mars 2019, la jeunesse était en grève partout en France et dans le monde. Le 16 mars, nous marchions ensemble, pour dire « ça suffit ! » et demander des changements immédiats. Deux ans après cette mobilisation incroyable qui a porté l’Affaire du Siècle, nous avons gagné ! La justice vient de reconnaître que l’inaction climatique de l’État est illégale, que c’est une faute, qui engage sa responsabilité.

C’est une victoire historique pour le climat ! Et cette victoire, c’est grâce à vous, grâce aux 2,3 millions de personnes qui soutiennent l’Affaire du Siècle.

Le tribunal administratif de Paris a rendu ce mercredi 3 février 2021 son jugement tant attendu dans l’Affaire du Siècle. Après deux ans de mobilisation et de rebondissements, la justice reconnaît la responsabilité de l’État français dans la crise climatique !

C’est un jour historique, particulièrement dans cette période où les occasions de se réjouir se font si rares. L’État est jugé responsable de préjudice écologique, et son non-respect de ses engagements à réduire les émissions de gaz à effet de serre est désormais illégal !

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Questions for this article:
 
Despite the vested interests of companies and governments, Can we make progress toward sustainable development?

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Avec ce jugement, dès maintenant, des victimes directes des changements climatiques en France vont pouvoir demander réparation. L’État peut donc s’attendre à faire face à une pression inédite pour enfin agir contre les dérèglements climatiques.

Pour autant, l’histoire de l’Affaire du Siècle n’est pas encore terminée. Le tribunal doit maintenant décider s’il ordonne à l’État de prendre des mesures supplémentaires pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et respecter ses engagements pour le climat. Une nouvelle audience aura lieu au printemps.

D’ici là, nous allons déposer de nouveaux arguments pour démontrer que les actions prévues par l’État sont insuffisantes et que la justice doit contraindre l’État à lutter efficacement et concrètement contre le dérèglement climatique ! L’État peut également faire appel de ces décisions. Et cela n’empêche pas de se réjouir déjà de cette étape décisive pour la justice climatique !

Avec ce jugement extraordinaire, dès aujourd’hui, des victimes directes des changements climatiques en France vont pouvoir demander réparation à la France. L’État va donc faire face à une pression inédite pour enfin agir contre les dérèglements climatiques.

Et maintenant ?

La procédure juridique n’est pas terminée. Le tribunal doit maintenant décider s’il ordonne à l’Etat de prendre des mesures supplémentaires pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et respecter ses engagements pour le climat. Une nouvelle audience aura lieu au printemps. D’ici là, nous allons déposer de nouveaux arguments pour démontrer que les actions prévues sont insuffisantes et que la justice doit contraindre l’Etat à lutter efficacement et concrètement contre le dérèglement climatique ! L’Etat peut également faire appel de ces décisions.

Comment est-ce que vous pouvez agir ?

Partagez la vidéo de cette victoire historique avec vos proches, sur Facebook, sur Twitter, sur Instagram, envoyez-leur cet email… Ensemble, aujourd’hui, nous avons remporté une victoire cruciale face à l’urgence climatique. Mais ce n’est pas fini, la mobilisation doit continuer pour obliger l’Etat à agir.

Merci pour votre engagement pour la justice climatique,

Clotilde, Cécile, Jean-François Cécile.

Bulletin français 1 fevrier 2021

TRAITÉ SUR L’INTERDICTION DES ARMES NUCLÉAIRES

La Croix-Rouge: “Depuis plus de 75 ans, près de la moitié des 158 ans de notre existence, que nous plaidons pour l’élimination des armes nucléaires. Nous le faisons pour une raison très simple : nous ne croyons pas qu’elles puissent être utilisées sans causer des souffrances massives et semer la mort parmi les civils. C’est pourquoi le 22 janvier 2021 revêt une telle importance pour nous. C’est le jour où le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) entre en vigueur. Cette journée marque une victoire pour l’humanité.”

Ce mois-ci, de nombreux autres ONGs et individus se sont joints à la Croix-Rouge pour célébrer le Traité.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a félicité les États qui ont ratifié le Traité et a salué «le rôle déterminant de la société civile qui a fait progresser les négociations et l’entrée en vigueur du texte . . . Les armes nucléaires posent des dangers croissants et le monde a besoin d’une action urgente pour assurer leur élimination et prévenir les conséquences humaines et environnementales catastrophiques que toute utilisation entraînerait . . . L’élimination des armes nucléaires reste la plus haute priorité des Nations Unies en matière de désarmement >>

Le ministre des Affaires étrangères du Vatican, s’exprimant au nom du Pape, a accueilli le Traité comme une étape vers un «monde sans armes nucléaires», affirmant que la dissuasion nucléaire donne un« faux sentiment de sécurité ».

Les membres du World Future Council et les lauréats de Right Livelihood ont publié une déclaration commune célébrant l’entrée en vigueur du Traité et énumérant les étapes supplémentaires nécessaires pour atteindre l’objectif de l’élimination complète des armes nucléaires.

Le 13 janvier, l’organisation Ploughshares Calgary (Canada) a organisé un webinaire expliquant le traité avec Earl Turcotte, président du Réseau canadien pour l’abolition des armes nucléaires.

Le 21 janvier, un webinaire sur la santé mondiale a été organisé par des professionnels de la santé pour marquer le Traité, coparrainé par le Conseil international des infirmières, le Comité international de la Croix-Rouge, la Fédération internationale des associations d’étudiants en médecine, International Physicians for the Prevention of Nuclear War, Fédération mondiale de l’Association de santé publique et Association médicale mondiale.

Le 22 janvier, le Bureau international de la paix a célébré le Traité, appelant les membres de leur réseaux et tous les amoureux de la paix, à célébrer cette étape historique et à annoncer cette excellente nouvelle bruyamment et dans la joie dans les pays partout dans le monde, car la route vers un monde sans armes nucléaires est désormais grande ouverte!

Le 25 janvier, un webinaire a été organisé, avec des discussions d’experts et d’activistes, sur les ouvertures politiques pour le désarmement nucléaire mondial et les rôles vitaux joués par les Nations Unies et la société civile. Il était parrainé par le Basel Peace Office, les parlementaires pour la non-prolifération et le désarmement nucléaires, la Right Livelihood Foundation, UNFOLD ZERO, le World Future Council et Youth Fusion.

En France, des manifestants se sont rassemblés près de l’Assemblée nationale française et devant les ambassades des 4 autres États dotés d’armes nucléaires et membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies (Russie, USA, Grande-Bretagne, Chine) pour célébrer le Traité et exiger leur adhérence.

Comme le conclut la Croix-Rouge, “Mais ce n’est que le début d’une longue marche vers l’élimination des armes nucléaires. Elle aura atteint son but lorsque ces 13 000 armes nucléaires n’existeront plus.”

Les organisations ci-dessus demandent aux puissances nucléaires d’entamer le processus de désarmement nucléaire. Et les individus sont invités à signer des appels à ces gouvernements tels que l’Appel pour un monde sans armes nucléaires.

Mais rien n’indique que les puissances nucléaires écoutent., Nous devons faire plus que cela, comme le soutient le blog, LES APPELS NE SUFFISENT PAS.

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Editorial de la Croix-Rouge : Les armes nucléaires sont enfin hors la loi

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



World Social Forum 2021

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Irate farmers storm Delhi on tractors as tear gas deployed and internet cut off in scramble to defend Indian capital

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Who to Believe about Venezuela’s Election: Firsthand observation or PBS Newshour?

En plus des articles, nous listons des événements virtuels pour la culture de la paix: Cliquez ici pour les événements prevus. Le mois dernier, nous avons enregistré 23 événements.

  

DROITS DE L’HOMME




Israel to ban human rights groups from school visits

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Au Malawi, la Cheffe Theresa Kachindamoto Lutte Contre le Mariage Précoce

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ


Le Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Spain: Movimiento por la Paz produces educational material for secondary schools on the culture of peace

Le chef de l’ONU salue l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires

DESARMAMENT & SECURITE .

Un déclaration du Secrétaire général des Nations Unies

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a salué, vendredi, l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires.


Video d’intervention de Guterres

L’entrée en vigueur de ce premier traité multilatéral de désarmement nucléaire en plus de deux décennies a été rendue possible le 25 octobre dernier lorsqu’il fut ratifié par un cinquantième Etat, le Honduras.

« Le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires est une étape importante vers l’objectif d’un monde exempt d’armes nucléaires et une forte démonstration du soutien aux approches multilatérales du désarmement nucléaire », a souligné le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, dans un communiqué publié le jour de l’entrée en vigueur du texte.
M. Guterres a félicité les États qui ont ratifié le Traité et salué le rôle déterminant de la société civile qui a fait progresser les négociations et l’entrée en vigueur du texte.

« Les survivants des explosions nucléaires et des essais nucléaires ont offert des témoignages tragiques et ont été une force morale derrière le Traité », a rappelé le porte-parole du Secrétaire général, ajoutant que l’entrée en vigueur du document « est un hommage à leur plaidoyer durable ».

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article ou ici pour la version espagnole.)

Question for this article:

Can we abolish all nuclear weapons?

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L’élimination des armes nucléaires, une priorité de l’ONU

Le chef de l’ONU attend avec intérêt de s’acquitter des fonctions qui lui sont assignées par le Traité, notamment en préparation de la première Réunion des États parties.

« Les armes nucléaires posent des dangers croissants et le monde a besoin d’une action urgente pour assurer leur élimination et prévenir les conséquences humaines et environnementales catastrophiques que toute utilisation entraînerait », a souligné le porte-parole de M. Guterres.

« L’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires aujourd’hui met en lumière le désarmement nucléaire », a déclaré vendredi le Secrétaire exécutif de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE). « La vérification des engagements renforce la confiance. En garantissant qu’aucun essai nucléaire ne passe inaperçu, le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires  reste une étape essentielle vers un monde exempt d’armes nucléaires », a-t-il ajouté.

Le traité avait été adopté par la Conférence sur le désarmement (CD) le 7 juillet 2017 à Genève. « Il représente un engagement plein d’espoir en faveur du désarmement et de la non-prolifération nucléaires », a déclaré vendredi la Secrétaire exécutive de la CD, Tatiana Valovaya, sur Twitter. 

L’élimination des armes nucléaires reste la plus haute priorité des Nations Unies en matière de désarmement. « Le Secrétaire général appelle tous les États à travailler ensemble pour réaliser cette ambition de faire progresser la sécurité commune et la sûreté collective », a dit son porte-parole.

« Depuis 75 ans, l’ONU encourage le désarmement. L’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires est l’aboutissement d’un mouvement mondial visant à attirer l’attention sur les conséquences humanitaires catastrophiques de tout emploi d’armes nucléaires », a rappelé, pour sa part, l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) sur Twitter.

Editorial de la Croix-Rouge : Les armes nucléaires sont enfin hors la loi

DESARMAMENT & SECURITE .

Un editorial de Robert Mardini, directeur general de la Croix-Rouge

Les souffrances abominables que les gaz toxiques ont infligées aux soldats de la Première Guerre mondiale ont tellement effrayé le monde que les armes chimiques ont été interdites sept ans seulement après la fin de la Grande Guerre.

Mais lors du conflit mondial qui a suivi, c’est une arme plus aveugle et plus inhumaine encore qui a été déployée. Les explosions nucléaires ont décimé deux villes japonaises ; tout avait été « comme balayé par une force surnaturelle », écrit le Dr. Marcel Junod, après s’être rendu à Hiroshima pour le Comité international de la Croix-Rouge.

Le médecin n’a pas tardé à conclure que, comme les gaz toxiques après la Première Guerre mondiale, les armes nucléaires devaient être purement et simplement interdites. « Seule une politique unifiée du monde peut le sauver de la destruction », écrit-il. On estimait en 1950 que ces deux bombes avaient fait 340 000 morts.

Voilà plus de 75 ans, près de la moitié des 158 ans d’existence du CICR, que nous plaidons pour l’élimination des armes nucléaires. Nous le faisons pour une raison très simple : nous ne croyons pas qu’elles puissent être utilisées sans causer des souffrances massives et semer la mort parmi les civils.

C’est pourquoi le 22 janvier 2021 revêt une telle importance pour nous. C’est le jour où le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) entre en vigueur.

Cette journée marque une victoire pour l’humanité. Soixante-quinze ans après que, sous l’effet des bombes nucléaires, la population de Hiroshima et de Nagasaki a subi les pires horreurs de la guerre, le dernier-né des traités multilatéraux met hors la loi les armes nucléaires. Il interdit d’employer, de menacer d’employer, de mettre au point, de produire, de mettre à l’essai et de stocker des armes nucléaires, consacrant un tabou fermement ancré relatif à leur utilisation, et met un frein supplémentaire à leur prolifération.

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Can we abolish all nuclear weapons?

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Le TIAN est aussi le premier instrument de droit international à remédier aux conséquences humanitaires catastrophiques des armes nucléaires en faisant obligation aux États ayant subi une explosion nucléaire de prodiguer des soins médicaux aux victimes sur leur territoire.

De toute évidence pourtant, le Traité ne fait pas disparaître comme par magie l’arsenal nucléaire stocké dans le monde. Il serait en effet naïf de s’attendre à ce que le TIAN instaure demain un monde exempt d’armes nucléaires. Il faudrait plutôt voir dans le nouveau Traité le point de départ moral et juridique d’un long effort à fournir pour parvenir au désarmement nucléaire. Nous devons maintenant nous employer à obtenir l’adhésion la plus large possible aux interdictions du Traité.

Les neuf États du monde dotés de l’arme nucléaire ont plus de 13 000 bombes nucléaires, et des systèmes de commande et de contrôle vulnérables à l’erreur humaine et aux cyberattaques. La puissance destructrice de nombre de ces ogives est bien supérieure à celle des bombes larguées en 1945, qui ont tué plus de 100 000 personnes, dont 1 924 des 2 080 médecins et infirmières d’Hiroshima. Voilà la réalité à laquelle nous sommes confrontés.

Même si l’horreur de l’explosion nucléaire peut sembler à certains de l’histoire ancienne, le risque est trop grand aujourd’hui. On assiste à l’abandon de traités de réduction des arsenaux, à la production de nouveaux types d’armes nucléaires et de sérieuses menaces planent. La course aux armements est d’une effrayante réalité.

En indiquant les chemins à emprunter pour les éliminer, le Traité constitue une avancée concrète vers la mise en œuvre des obligations contractées de longue date en matière de désarmement nucléaire, notamment celles fixées par le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) qui, pour rester crédible, a désespérément besoin que cette mise en œuvre progresse réellement.

Nous engageons instamment les États détenteurs d’armes nucléaires à abaisser d’urgence le seuil d’alerte opérationnelle de ces armes et à en réduire le rôle dans leur doctrine militaire, en attendant de les éliminer totalement. Et nous espérons que tous les pays seront tôt ou tard en mesure de signer et de ratifier le Traité.

Le passage du temps a pu nous rendre insensibles à la dévastation que cause une explosion nucléaire. Mais tout être humain sur terre devrait être terrifié à l’idée qu’une telle arme puisse être à nouveau utilisée.

Aujourd’hui, nous célébrons l’entrée en vigueur du TIAN. Mais ce n’est que le début d’une longue marche vers l’élimination des armes nucléaires. Elle aura atteint son but lorsque ces 13 000 armes nucléaires n’existeront plus.

Au Malawi, la Cheffe Theresa Kachindamoto Lutte Contre le Mariage Précoce

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un artícle de Afrique Femme

Depuis qu’elle a été désignée cheffe traditionnelle d’une région centrale du Malawi, Theresa Kachindamoto lutte contre le mariage des enfants. Grâce à elle, des centaines d’unions ont été annulées et autant de filles rescolarisées, tandis que son action au niveau national a contribué à initier des lois qui interdisent désormais le mariage précoce.

Theresa Kachindamoto est une Inkosi, une cheffe traditionnelle au Malawi, dans le district de Dedza, près du lac Malawi, au centre du pays. Benjamine de douze enfants dans une famille issue d’une lignée de chefs traditionnels, elle a été secrétaire pendant 27 ans dans une école du district de Zomba, dans le sud du pays. Mariée et mère de cinq garçons, elle a été choisie il y a 16 ans “pour sa bienveillance envers les gens” pour assumer les fonction de cheffe dans sa région natale. Elle exerce à ce titre une autorité informelle sur plus de 900 000 personnes.

Le mariage des enfants : un bastion de la tradition

Les acteurs du changement en Afrique le savent tous, et Theresa Kachindamoto le dit aussi : “Dans le domaine de l’égalité des genres, le bastion du changement le plus difficile à ébranler reste la pratique culturelle et traditionnelle”. Ce sont parfois même les garants des croyances et des normes culturelles, autrement dit les chefs de communautés, qui font barrage aux mesures contre le mariage précoce, les mutilations génitales féminines et autres mesures visant à améliorer la condition des femmes. Theresa Kachindamoto estime que la culture n’est pas statique, et c’est sur le levier qu’elle agit, en mettant son autorité de cheffe à profit pour promouvoir l’éducation des filles, mais aussi des garçons, et lutter contre les mariages précoces. 

La première chose qui l’a frappée en prenant ses fonctions, se souvient-elle, c’était le nombre de filles de moins de 15 ans déjà mariées avec deux enfants : “J’ai dit non, c’est trop ! Je dois faire quelque chose !” En juin 2015, déjà, elle disait au Maravi Post, “J’ai fait annuler 330 mariages : dans 175 d’entre eux, la fille n’était qu’une enfant, et dans 155 de ces mariages, le père de famille n’était qu’un jeune garçon. Je voulais les renvoyer à l’école, et j’ai réussi”. Au Nyasa Times, elle assurait : “Je ne veux pas que les enfants se marient. Ils doivent aller à l’école. Dans ma région, nous avons désormais défini nos propres lois pour interdire les mariages précoces, et elles ne souffriront d’aucune exception… Jamais un enfant ne doit rester enfermer à la maison, ni travailler la terre, ni faire des tâches ménagères en période scolaire. Jamais un chef de village, de communauté ou religion ne doit sceller une union sans avoir examiné les dates de naissances des mariés”.

Eduquez une fille et vous éduquez toute une région… Vous éduquez le monde.


De concert avec les parents, les enseignants, le comité de village, les chefs religieux et les ONG, Theresa Kachindamoto a ainsi fait interdire les mariages d’enfants au sein de sa communauté et annuler plus de 3500 mariages précoces préalables à son arrivée – non-civils, pour la plupart. Les enfants ont été renvoyés sur les bancs de l’école. “Eduquez une fille et vous éduquez toute une région… Vous éduquez le monde”, dit-elle.

Changer les lois

Amener les parents à changer d’avis, surtout les plus pauvres, qui avaient perçu une dot, n’est pas chose facile, mais elle a convaincu la cinquantaine de chefs qui lui sont subordonnés dans son district d’abolir le mariage précoce et d’annuler les unions existantes. Seulement quatre d’entre eux n’ont pas entièrement respecté les nouvelles règles – ceux-là ont été démis de leurs fonctions, avant d’être rétablis dans leur position dès que la cheffe a eu la certitude que tous les mariages avaient été annulés.

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Questions for this article:

Protecting women and girls against violence, Is progress being made?

Can the women of Africa lead the continent to peace?

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C’est le porte-à-porte, surtout, dit-elle, qui lui a permis de convaincre la population de la nécessité d’annuler les unions précoces. Theresa Kachindamoto sait qu’il faut beaucoup de force et de courage pour changer les us et les coutumes, surtout là où les droits humains heurtent les croyances culturelles. “Ce n’est pas facile de changer les points de vue et les schémas de pensée des gens. Que vous soyez une femme ou un homme, il faut beaucoup de force.” 


Son action a contribué à initier des lois au niveau national : “J’étais en première ligne des rassemblements pour que le Malawi fixe l’âge minimum du mariage à 18 ans. Je participais à toutes les actions visant convaincre le gouvernement d’adopter la loi, explique-t-elle au média en ligne AfricaPortal. Dans ses fonctions, elle profite des cérémonies pour sensibiliser les communautés, “pour que les changements soient bien compris”. Mission accomplie : en 2015, la loi sur le mariage, le divorce et les relations familiales fixait à 18 ans l’âge minimum du mariage pour les filles et les garçons au Malawi, puis, en 2017, un amendement constitutionnel bannissait totalement les mariages précoces, interdisant toute dérogation. 


Quand j’ai été désignée cheffe, aucune autre femme n’assumait cette fonction dans ma région.




Avant même de militer contre les mariages précoces, la cheffe Theresa Kachindamoto bouleversait des décennies de normes culturelles en assumant une position d’autorité traditionnelle. Depuis, elle use de son influence pour instiller davantage d’égalité des genres dans ce milieu : “Quand j’ai été désignée cheffe, aucune autre femme n’assumait cette fonction dans ma région, explique-t-elle à AfricaPortal. Depuis, j’ai réussi à convaincre les familles royales de choisir des femmes et 55 femmes ont été désignées pour occuper des positions de cheffes subordonnées. Je suis fière d’avoir réussi à rééquilibrer les genres parmi les chefs. Même les chefs hommes me considèrent comme un exemple sur ce plan. Et tous jouent un rôle dans l’application des coutumes qui freinent les avancées en matière de mariage précoce.”

Malgré les lois interdisant le mariage des enfants au Malawi, environ 46% des jeunes filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, et 9% avant 15 ans, soit l’un des plus haut taux de mariages précoces dans le monde, estime l’UNICEF.

Dans ce pays où plus de 20 % de la population survit sous le seuil de l’extrême pauvreté, avec moins de 1,90 dollar par jour, où le taux de pauvreté est passé de 50,7% en 2010 à 51,5% en 2016, où le taux d’infection par le VIH est à 10 % et où les mesures de confinement contre la pandémie Covid-19 ont durement affecté l’économie informelle et rurale, le mariage des enfants reste envisagé comme une issue pour les familles en grande difficulté.

Pour combler le vide laissé par l’interdiction du mariage précoce, qui joue un rôle fonctionnel dans la société, Theresa Kachindamoto veut mettre l’accent sur l’éducation des enfants. “Des parents viennent me demander d’aider leurs enfants financièrement, puisque je suis à l’origine de la dissolution d’un mariage destiné à leur épargner la pauvreté.” Alors la cheffe lance à une campagne de sensibilisaion montrant l’importance de la scolarité pour les filles et les garçons, ainsi que les dangers pour la santé d’un mariage précoce, à commencer par les complications lors de l’accouchement.


Empouvoirer les femmes

Pour lutter contre le mariage précoce, Theresa Kachindamoto veut aussi aider les jeunes femmes à créer leurs petites entreprises. Pour ce travail d’empouvoirement économique, elle s’inspire du modèle ougandais et de ses initiatives pour l’entrepreunariat au féminin. “Je prends exemple sur le réseau des Reines africaines et Cheffes culturelles (Aqwcln) pour changer la vie des femmes, des jeunes filles et des enfants d’Afrique. L’Aqwcln apporte un soutien essentiel aux femmes en leur permettant de développer leur entreprise. A mon sens, le meilleur moyen de faire progresser l’égalité des genres est d’éduquer les femmes sur le plan civique et financier, afin qu’elle puisse prendre pleinement leur place dans la société.”

Avec ses solutions pratiques à la pauvreté, son action politique et de sensibilisation dans une perspective d’égalité des genres, la cheffe Theresa Kachindamoto a gagné le coeur des populations qu’elle chapeaute. “Nous prenons le temps de parler de toutes ces croyances qui risquent de détruire notre belle société et ceux qui construiront notre nation, explique-t-elle à AfricaPortal. Nous nous accordons pour abolir les coutumes toxiques et promouvoir les coutumes constructives, et pour mettre en oeuvre des règles qui doivent être respectées et ratifiée par tous les acteurs de la société. Personne, pas même le chef, ne peut forcer un ou une mineur à se marier.”

(Merci à Kiki Adams, le reporter de CPNN pour cet article.)